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431 COMMUNION DES SAINTS (ASPECT DOGMATIQUE El HISTORIQ1

Di( h. la communion di ilnl dan ' l, lu lique romain Op i (t., p- 28. Le simple expo i di donm i riptui Iradi lioi Ili. en établisaanl la ootion exacte et i 01

, . iii, , ii il chrétienne du dogme et ilique de la

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valeur ci b affirmations Bans fondement. i ii iplurairei, - L’idée centrale de rendement du Sauveur d’aprèa les Synoptiques, celle , !, , royaume ou règne de Dieu, nous offre lespremiera lin, aments de a tte vaste et divine conception qui n unit dans une intime communauté de vie et d’action toutes les créatures douées de la grâce sanctifianti

, , , , spiri i. qui apparaît sur terre avec l< Christ

son chef et fondateur, Matth., ni, 2 ; mi, 28 ; Marc, i, 5 ; Luc, xvii, 20, a pour but le groupement harmonique des efforts dans l'œuvre du Balut. Matth., xii L’homme, au cours de son pèlerinage, n’est plu : dans son moi : non seulement il fait partie d’une société surnaturelle, divinement organisée, dont la coopération est absolument indispensable au progrès comme à la transmission même de la vie spirituelle, Matth., x, 14, 15, 10 ; xviii, 17 ; Marc, xvi, 15 ; Luc, x, 16 ; Joa., in, 5, el qui n’est, d’autre part, que la forme extérieure du règne « le Dieu dans les âmes, voir Église ; mais en dehors de cette communauté d’intérêts, il se trouve encore en communion intime d’esprit et de cœur avec tous les membres de cette société, qui est une société d’amour, Matth., xxil, 37-40 ; Luc, xiv, 12-14, Marc, XII, 33, une famille dont Dieu est le père, Matth., v, ï7> : vi. 9 ; Luc, xi, 2 ; I Joa., i, 3 ; iii, 1, où doit briller et brûler, comme un feu que rien ne peut contenir, la perfection même de la charité. Matth., ni, 11 ; v, 48 ; Luc, XII, 49.

Ce royaume divin ne comprend pas seulement les Gdèles de la terre, il s'étend aussi à tous les élus..Matth., xix, '28 ; Luc, xx, 30 ; Apoc, xxi, 10-27. Les angeseuxmêmes sont associés à cette confraternité des âmes : la conversion d’un seul pécheur fait au ciel la joie de tous. Luc, xv, 10. Cf. J. P. Kirsch, Die Lehre von der Genteinschaft der Heiligen im christl. Alterthum, Mayence, 1900, Introduction, p. 1-7 ; P. Batiffol, L’enseignement de Jésus, 2 E édit., Paris, s. d. (1905), p. 155-158.

L’individu n’est point absorbé au sein de cette collectivité et ne dépouille point l’effort personnel, comme les théologiens protestants en font le reproche à la doctrine catholique. Cf. J. A. Dorner, op. cit., p. 12. Car le royaume de Dieu doit s’acquérir, au contraire, par la pratique de toutes les vertus. Matth., IV, 17 ; v, 3-12 ; vu, 21 ; xi, 12 ; Marc, i, 15 ; viii, 38 ; xii, 31 ; Luc, v, 32.' Une condition résume toutes les autres, la justice, BixaioaûvT], qui renferme en elle seule l’accomplissement de tous les devoirs envers Dieu, envers le prochain et envers soi-même. Matth., v, (i, 20. Cf. B. Bartmann, Das Himmelreich und sein Kônig, Paderborn, 1901, p. 25-27.

La nature et le fondement de cette communion intime des âmes sont établis avec un saisissant relief par la doctrine de saint Paul qui applique aux membres du royaume de Dieu les lois de solidarité et de réversibilité dont relèvent les membres de l’organisme vivant. L'Église, prise dans sa généralité, constitue nu corps mystique dont Jésus-Christ est la tête et dont les Gdèles sont les membres. Rom., xil, 5 ; I Cor.. XII, 12. 27 ; Eph., i, 22 sq. ; Col., i. 18 ; ii, 19 ; ni, 15. Chacun d’eux remplit dans l’organisme sa fonction spéciale, qui conspire au bien de tous. Rom., xii, I sq. La souffrance ou le bien-être de l’un a sa répercussion dans le corps tout entier, dont les parties sont entre elles rigoureusement solidaires. 1 Cor., xii. 25-27. Cette unité organique provient de l’Ksprit. qui relie entre eux tous les membres par la charité', I Cor., xii, 13 ; Eph., iv, 3, ', . 16 ; Col. iii, 14, et qui divise les ministères et les fonctions.

I Cor, xii. 'i 11. 18-31. Envisagé dans i son activité propre, le principe ritaï, qui rattache ainsi dans une mutuelle dépendance I

i ntretient et te développe par une participation commune aux bieni spirituels, I Cor., xii, 18 ; Eph., n. j) p.ir la réciprocité des bonoffices et la communication des bieni individu* la, surtout d< - méritée, Rom., mi. i 6 ; I Cor., xii, 25 sq. ; I ph., IV, 3, 7-13, 15-17, par un échange ino anl de prières oŒrtea a Dien, pour le salut et le progrès spirituel de chacun. Rom., i 10 ; x. l : xv, 3032 ; Phîl., i, 3-5 : Col., i, 9 ; iv. i.

II Thés., i.H ; ni, 1 ; pour la prospérité crol

la communauté. Eph., ii, 17-19 ; Heb., xiii, 18. Cf. Jac, » , 16.

Cette union raystii nd au delà de cette

jusqu au ciel ; elle comprend touu - i< - ami t rachi I de Jésus-Christ, car la charité-, qui en constitue le : ne ne m t point, I Cor., xiii. 8, et Jésus, le pi entre ses frères, Don, ., mu. 29 sq., est le roi céleste de toutes lepuissances, Eph., i. 20, le dominateur souverain de tous les monde-, l’bil.. ii, 10. Cf. !.. At/h< i f Diechrùtliche Eschatologie in denStadu ; <-" » barung, Fribourg-en-Brisgau, 1890, p. 26 !

Théologie des Pères.

1. Les origines. — Au

but de l'ère postapostolique, l’organisation des chrétientés qui s’achève, l’institution des offices ' dée sur la prière en commun, contribuent effi à resserrer les liens spirituels qui unissent entre eux les disciples du Christ. D’autre part, la pensée chrétienne, vivement saisie par l’attente de la parousie prochaine. était naturellement amenée à confondre dans la n communauté d’espérances les fidèles encore vivants et les justes morts dans la paix du Seigneur : l’union, un instant brisée, allait se rétablir dans | a gloire d’une vie nouvelle, qui marquerait comme l’achèvement du corps mystique de Jésus-Christ. Et n’aflirmait-elle point ainsi, des lors, qu’elle se survivait à elle-même par del tombeau ? Cf. Kirsch, op. cit., p. 9-11. Au-si quand s’effaça l’idée d’un avènement prochain de J « sus et que la distinction s'établit nettement entre le royaume de Dieu sur la terre et le royaume du ciel, la croyance au lien surnaturel qui rattache lune à l’autre l’Eglise du temps et celle de l'éternité n’en demeura ni moins ferme ni moins vive, et la charité' ne lit qu'étendre et accentuer ses rapports entre vivants et défunts.

Assurément, il ne faut pas espérer que l’on arn dégager des documents primitifs autre chose que des indications éparscs, plus ou moins expressives du fait lui-même, et nullement un système de doctrines, que ne comportait point d’ailleurs le caractère des écrits, |e ce temps, sur la nature et les propriétés de cette. munion mystique entre tous les saints. Cf. L. Atxbei. Geschichie der christlichen Eschatologie wnerl.alb der oornicânischen Zeit, Fribourg-en-Brisgau, 1896 15-50. Mais le fait dogmatique, s’il n’en est pas la traduction directe, ne se déduit pas moins avec une pleine certitude de ces premiers témoignages.

L’expression la plus lointaine, que l’on découvre d les écrits des Pères apostoliques, du dogme de la communion des saints, nous est fournie par les textes ou saint Clément de Rome recommande aux lideles di rinthe l’union des esprits et des cœurs telle qu elle doit s'épanouir dans l'Église de Jésus-Christ. La natun exhortations qu’il adresse, les exemples qui invoque. les pratiques qu’il signale supposent entre II des liens plus intimes que les liens ordinal, Ciétés et dont la mort ne rompt point les attaches. I ainsi que l’exemple des héroïnes de l’Ancien lestament sert à mettre en relief la dépendance qui existe dans l'économie providentielle entre les mérites des uns et le salut des antres. Par son dévouement, l’slher b

e de la sorte pour son peuple auprès de Dieu îôûv Tb wiw.vb* cfe +vxî< *** ^" T0 " >3 ' J wv z, p ! >