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COMMODIEN — COMMUNION DANS LA FOI

in Commodiani Instructiones specimen, Holle, 1877 ; Han, De arte metrica Commodiani, Strasbourg, 1881 ; Aubé, L’Église et l’État dans la seconde moitié du iiie siècle, Paris, 1885, p. 517-544 ; G. Boissier, Commodien, dans les Mélanges Rénier, Paris, 1887, p. 37-63 ; La fin du paganisme, Paris, 1891, t. ii, p. 31-50 ; L’Afrique romaine, Paris, 1901, p. 302 ; Bardenhewer, Commodien, dans Kurchendexikon, Fribourg-en-Brisgau, t. i, p. 701-704 ; Patrologie, édit. franç., Paris, 1898, t. i, p. 353-39 ; Geschichte der altkirchliechen Literatur, Fribourg-en-Brisgau, 1903, t. ii, p. 584-593 ; G. Kruger, Geschichte der altchrist. Litt., 2e édit., Fribourg-en-Brisgau et Leipzig, 1895, p. 199-201 ; Hurter, Nomenclotor, 3e édit., Inspruck, 1903, t. i, col. 86-88 ; Harnack, Die Chronologie der altchristl. Litteratur, Leipzig, 1904, t. ii, p. 433 sq ; P. Monceaux, Histoire littéraire de l’Afrique chrétienne, Paris, 1905, t. iii, p. 451-489 ; Smith et Wace, Dictionary of christian biography, Londres, 1877, t. i, p. 610 ; W. Meyer, Der Versbau Commodians, dans Abhandt. der bayer. Akademie, 1885, t. xvii, p. 288-307 ; Vernier, La versification populaire en Afrique : Commodien et Verecundus, dans la Revue de philologie, 1891, t. xv, p. 14-33, 117-130 ; de Gourmont, Le latin mystique, Paris, 1892, p. 23-31, J. L. Jacobi, Kommodianus und die altkirchliche Trinitatslehre, dans Deutsche Zeitschrift für christl. Wissenschaft, 1853, t. iv ; L. Atzberger, Geschichte der christl. Eschatologie innerhalb der vornicänischen Zeit, Fribourg-en-Brisgau, 1896, p. 555-566 ; J. Tixeront, Histoire des dogmes. I. La théologie anténicéenne, Paris, 1905, p. 405-452 ; U. Chevalier, Répertoire Bio-bibliographie, 2e édit., t. i, col. 999-1000.

G. Bareille.


COMMUNICATION DES IDIOMES. Voir Idiomes (Communications des).


1. COMMUNION DANS LA FOI.
I. Sous le Nouveau Testament.
II. Sous l’Ancien Testament.


I. Sous le Nouveau Testament.

I. NATURE.

Sous le Nouveau Testament, la communion dans la foi, telle qu’elle résulte des définitions de l’Église catholique, est l’accord de tous les fidéles dans l’adhésion positive, intérieure et extérieure, à toutes les vérités définies par le magistcre infaillible de l’Église, adhésion toujours accompagnée de Ja volonté formellement exprimée d’avance d’accepter toutes les définitions ultérieures. —

1° Une adhésion positive est toujours requise. L’absence d’opposition à l’enseignement de l’Église proposant la révélation chrétienne ne peutsuflire : le simple désir implicite de se sourneltre à la véritable Eglise, des qu’elle sera inanifestement connue, n’est point suffisant en dehors du cas d’ignorance invincible de la vérité catholique ou d’absolue impossibilité de s’unir à l’Église. Tn droit, la soumission actuelle au magisiére de l’Église catholique est rigoureusement indispensable. C’est la volonté formelle de Jésus-Christ, Marc., xv1, 16, affirmée par l’universelle tradition catholique et confirmée par les déclarations infaillibles de l’Église catholique, comme nous le démontrerons bientôt. —

2° L’adhésion au magistére de l’Église doit être extérieureet visible, puisquel Église est elle-même, par l’instilution de Jésus-Christ, une société visible, à laquelle on doit étre ratlachè par un lien visible. Ce lien doit étre tout d’abord celui de la foi, car, dans l’ordre des biens surnaturels où se fail cette communion visible, la foi est le principe d’où tout procéde. Aussi l’Église a constamment exigé de tous ses lidéles, méme dans les siluations les plus critiques, quelque communion dans la profession extérieure de la mème foi catholique. Collectanea S. C. de Propaganda fide, n. 1639 sq., Rome, 1893, p. 619 sq. —

3° Pour ne point manquer de sincérité, cette communion extérieure et visible doit procéder d’une volonté et d’une intelligence entièrement soumises à l’autorité de la révélation chrétienne, proposée par le magistère de l’Église. Disposition juridiquement présumée inséparable de là coinmunion extérieure et visible, tant que l’autorité ecclésiastique ne possède aucune preuve légale de la rébellion. Devant Dieu, la volonté insoumise ne jouit plus de la communion effective dans la foi. Vis-àvis de l’autorité ecclésiastique, lon continue, jusqu’à preuve taanifeste de ! s rébellion, à étre préeusné fils soumis de l’Eglise, jouissant encure des avantages extéricurs assurés à la Communion ecclésiastique. Ainsi se résout le probleme de ls communion catholique pour. les hérétiques secrets : communion canoniquement présumée persévérante jusqu’à preuve juridique controire, mais réellement absente dins le cas de révolte intérieure de ls volonté. C’est ce que sisnifient alterna= tivement les documents ecclésiastiques ou les textes. théologiques apparemment divergents, Quant à la visis bilité de l’Église, elle n’est nullement mise en péril fsr quelque doute planant sur la communion eflective.de plusieurs de ses membres, de mème qu’elle n’est point, atteinte par quelque incertilude régnant autour dela réalité d’un certain nombre de baptèmes individuels.

4 L’objet sur lequel doit porter cette fui commune l’enscignement intégral de l’Eglise infaillible delaque on ne peut se séparer méme sur un seul point nier entiérement son infaillible autorilé. $. Tho Sum. theol., I Ile, q. v, a. 3. Maisil n’est point requi que l’on connaisse explicitement toules les vérités seignées par l’Église, en dehors de ce qu’exige impé rieuscment l’accoinplissement des obligations coin ! ou particulières auxquelles on est astreint : L’ad aux autres vérités est suffisamment contenue dans tiére soumission à l’autorité de l’Église. S. Mhoma Sum. theol., Il 11e, q. ii, à. 6 ; Quaæst. disp., Dev tate, 4. XL, a. 11. —

5° En vertu du magistère infaillible de l’Église, cette communion dans la foi catholique reste toujours substantiellement identique jusqu’à consommation des siècles. Identique dans la vérité muable à laquelle on adhère, puisque la révélation chrétienne est définitive jusqu’à la fin des temps et l’Église, son infaillible gardienne, en conserve toujours le même sens exact. Identique dans son fondemne inébranlable, la souveraine véracité de Dieu : Identique dans la règle immédiate de la foi, l’infaiilible magistère de l’Église, garanti par Tieu lui-méme. Concile du Va tican, sess. LI, c. iv. Cependant cette identité substantielle, tranquillement inunuakle à l’encontre des héré> sies et des erreurs de tous les temps, est susceptible de quelque progres accidentel dans la marche de l’Église à travers les âges. Souvent progressive dans Je nombre de ses adhérents. la communion dans la foi catholique peut aussi se perfectionner en intensité par une perctp= tion plus claire et plus universelle de l’objet, de la nsture et de l’extension de l’autorité ecclésiastique, parliculiérement de celle du chef de l’Église. Ce qui de fait s’est réalisé dans ces derniers temps, surtout depuis. le concile du Vatican. Le progrès accidentel peut encore se rencontrer dans l’adhésion formelle à des vérités nou vellement définies par l’Église et qui étaient jusque-là implicitement crues dans telle vérité révélée qui contenait équivalemment. C’est ce qu’indique Pie IX dans la bulle Ineffabilis définissant le dogme de l’Im culée Conception : Christi enim Ecclesia, sedulas silorum apud se dogmalum custos et vindex, nihi his unquam permutat, nihil minuit, nihil addit omni industria vetera fideliter sapienterque tiacla si qua antiquitus informata sunt, et Patrum sevit ita limare, expolire studet, ut prisca illa cæl doctrinæ dogmata accipiant evidentiam, lucem, stinctionem, sed retineant plenitudinem, integrita proprielatem ac in suo lantum genere crescant ine ! scilicet dogmate, eodem sensu, eademque sentencia Identité progressive surtout dans les nombreuses définitions doctrinales du magistère ecclésiastique, qui ont pour but immédiat d’expliquer, de défendre ou de server le dépôt intégral de la révélation chrétienne, , s vant l’exigence de nouvelles attaques ou de besoin nouveaux, tandis qu’autour de l’Église les autres communions sont irrémédiablement vouées à d’incessantes, variations substantielles ou à une rigide immobilité"