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postulateur - poi nii Dl c h principe que li

< ~i, <- « m h - on dit, le compi m../.. a a ible de loul vertua’-t affections, el comme le centre de toutes li joiei et des peine intimes ; mai » il y avail là un problème philosophique, puisque les philosophes modérai placent l’amour, la haim, el lei autres affections de l’âme animi), non ]>- dans le cœur, comme dans leur siège, mais dans le cei Et il renvoie à Muratori.

/.. cit., ii. 2.">, p. 704., . C’est pourquoi, continue le pape, racontanl son ais motivé, comme il n’y avait pas encore de décision de l’Église sur la vérité de l’une ou l’autre de ces opinions, el que L’Eglise s’est toujours t rudemment abstenue et s’abstient encore de prononcer sur ces questions, j’insinuai respectueusement qu’il ne (allai) pas accorder une demande fondée surtout Bur les opinions des anciens philosophes, en contradiction les modernes. « Loc. cit., p. 705. En conséquence [his cohserenter), la réponse fut ajournée, ce qui était une façon il épargner un refus (1727). Les postulateurs ayanl poussé leur pointe, le refus ne tarda j>as à venir (17-29. On constate, en effet, que le P. de Galliffet faisait très grande la part du cœur dans la production même des affections. On fui plus prudent plus tard. < » n distingua les f ; iits tenus pour certains de l’explication incertaine. Voir dans Nilles, 1. I, part. I, c. ii, g i. 8, n. i, p. Ta ; c. iii, § 2, p. 150. Même dans l’exposition de ces faits donnés pour certains, il se mêlait, sans qu’on s’en doutai, des assertions erronées ; mais le principe était nettement posé que l’Église pouvait prononcer sur la dévotion au Sacré-Cœur sans prononcer sur les opinions contestées. C’est ce qu’elle a l’ait. Il était difficile cependant que rien ne trahit, dans les exposés des motifs, qu’elle joint d’ordinaire aux grands actes de son autorité, les ilux et reflux de l’opinion scientifique en ces matières. On peut, en effet, en saisir quelque trace légère dans tel mot, dans la préférence donnée à telle expression. En général, elle a évité les expressions contestées comme comprineipium, comme aussi, je crois, organum ; nous l’avons vue substituer en un cas le mol symbolum, aux mois font et origo, qui lui étaient proposés ; elle a employé le mot sedes comme exprimant un fait d’expérience, le contre-coup de nos affections dans le cœur. Grâce à cette prudence, les opinions nouvelles en physiologie se sont substituées peu à peu aux opinions anciennes, sans que la dévotion au Sacré-Cœur se soit trouvée directement en cause. On a laissé 1rs savants substituer au cœur, pour l’explication de la sensibilité, le cerveau et le système nerveux, l’un taisant fonction de récepteur et de transmetteur, l’autre* servant de lil de transmission ; et l’on a continué de pailer comme autrefois "du cœur qui soutire et qui aime, qui s’émeut en battant plus fort, qui se g^ace en se resserrant, parce que le langage courant ne prétend pas donner des explications scientifiques, mais exprimer de façon intelligible ce que l’on ressent et ce que l’on éprouve. Ainsi la science et la dévotion allaient chacune son chemin sans presque se connaître ; et si elles se rencontraient quelquefois, c’était sans presque jamais se heurter. Quelques médecins matérialistes lançaient bien de temps en temps quelque grossière injure à la dévotion ; mais on était si habitué’à l’injure et à l’ignorance de ce côté-là, que l’on n’y faisait pas attention. De temps en temps, quelques théologiens essayaient d’expliquer le culte du Sacré-Cœur, en fonction des données nouvelles de la science. Ainsi le l Jungmann, professeur à l’université d’Inspruck, dans ses Fùnf Sâtze. Ainsi son frère, l’abbé Bernard Jungmann, professeur à l’université de Louvain, dans ses thèses sur le Sacré-Cœur. Ces retouches aux vieilles explications étaient faites de main légère et discrète, el l’ensemble des théologiens en profitaient pour éviter linéiques erreurs d’expression, pour délimiter avec plus de précision le sens et la poi’té’j du culte. En février 1870, le P. de Digaull

lu P. Jui

dira,

l.’ndanl i ntre la

piété. C’est presque louj ndilion d’un aci

durable où chacune apprend

domaine i tonne pour lai

oin. r -i ton aise d oc fu rent I es de M. Riche, prêtre de Saint-Sul|

Lei merveille* du cœur, Paris, 1.-77. /./ l’homme et le Sacré-Cœur de Jet

mure crut sa chère dévotion compromise et parut en guerre contre M. Riche. Celui-ci répliqua. La, inique eui, c.iinmic’est l’ordinaire, de grettables ; les âmes dévotes furent troubléi intervint pour i qu’on cessai toute polémique sur le Sacré-Cœur, jugeant le moment inopportun p tenir < ntre catholiques des » J i -< ussions sur ce sujet » . Cité par Riche, Le » foncliont de l’organe cardiaque, l’aria. 1879, p. XIV. La polémique a eu. comme il ai i de bons résultats. Personne, je pense, n’écrira plug le Cœur <lr Jésus est le principal organe des allée’sensibles du Verbe incarné ; qu’il e>t le co-principe de ses vertus, le foyer et la ource de sa charité. La lonction éternelle du cour, c’est d<- recevoir les in de cet amour et d’en produire les actes » , cité dans Terrien, p. ô : i ; ni ceci : < De même que l’âme pensi juge par le cerveau, c’est elle qui sent, qui aime et qui s’émeut par le cour, comme c’est elle encore qui voit par les yeux. » lbid. Personne surtout ne s’a'. de soutenir que la dévotion au Sacré-Cœur tiellement intéressée à cela : « La divergence des opinions sur ce point n’a servi qu’à retarder le triomphe de la B. Marguerite-Marie et l’établissement du i social du Sacré-Cœur de Jésus, ni quec’est là « vengi r la tradition. l’Église et ses docteurs. Jésus-Christ luiinèiiie et la Bienheureuse, Pie IX et les théologiens qui ont enseigné cette vérité » . lbid., p. 54.

A ces affirmations peu mesurées, il suflit d’opp les textes. C’est comme symbole d’amour, non comme organe d’amour, que la dévotion a été approuvée et a fait son chemin. Le cardinal Gerdil, qui combattit d’ailleurs les explications du P. Feller, d’accord sur ce point avec les jansénistes, sur le sens purement n phorique à donner au mot cœur dans la dévotion, écrivait : et L’unique raison pour laquelle la S. C. a cru devoir accorder l’office et la messe propres du Sacré-Cœur, c’est qu’il est le symbole de l’amour de.1 Christ, a Cité par Terrien, p. 61. Les tenants mêmes des vieilles opinions en convii nneiil. Ainsi le P. Emmanuel MarqueI. Defensio culltts SS. Cordis : « La fête du Sacré-Cœur nous le présente comme un symbole d’amour ; car. à vrai dire, elle n’est pas autre chose qu’une fêle où la charité du Christ envers les hommes est bonoi e sous le symbole de son divin Cour. Or une fête où la charité du Christ envers les hommes est honorée sous le symbole de son cœur ne suppose rien de box ni d’incertain. In effet, pour la justifier, que làut-il’.' L"ne seule chose, a savoir que Ce Cœur symbolise réellement la charité de Jl SUS. Cité’par Terrien, p. 62. Et répondant directement à l’objection que le cœur pourrait bien n’être pas l’organe de l’amour sensible, il écrit : « La réponse estaisec. Ni la fête, ni la dévotion du Cœur de Jésus ne reposent sur l’opinion qui donne au cœur le rôle d’organe dans la production de nos sentiments. En effet… et la fête et le culte supposent comme unique condition le symbolisme du Cœur de Jésus. Or c’est là ce qui n’est aucunement contestable, quelque opinion

d’ailleurs qu’on embrasse sur le râle du cœur. Que celui-ci soit ou ne soit pas l’organe de rameur, il en demeure le naturel symbole, en vertu de l’étroite affinité qui l’y attache. » lbid.

El qu’on ne parle pas ici de recul, âprecoup, devant la science. L Eglise o si bien tenu compte, des h s dé-