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271 CŒFFETEAU CŒUR SACRÉ DE TION AD 272


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R. Coi CŒLO DE AMARAL Nicolas, théologien portugais, I inné li enti a dam i ordre dea trinit

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Orientales et mourul à Valladolid le 6 juillet 1568. I iK— lui :  ! Lia a ratio tetnporum maxime

in il’, atque bonarum litlerarum ttudio sorum gratia, Coïmbre, 1553 ; 2°Oratiode hominii au t dignitate, Coïmbre, 1554. Altuna, Pi imera pai te de la i, i eantissima Trinita 1637, p. (J27 ; Card. Agi lusitano, i.i bonne, lu^i, t. iii, p. 192. I Chronicon ordinie Trinitatis, Véi ne, 1645,

i 243-241 ; Baih theca Lus, hum, Lisbonne, 1752,

t. iii, p. vu ; Antonio, Bibliotheca Hispana nova, M t. ii, p. 151 ; Antonin di a, Dicionai ritoret

trait pana y Portugal, Rome, is’.is.t.i, p. 151-158.

A. Palhieri.


1. CŒUR SACRÉ DE JÉSUS (Dévotion au). La dévotion au Sacré-Cœur de Jésus est à la fois du ressort de l’histoire et du ressort de la théologie. Telle qu’elle s’est propagée parmi les fidèles et qu’elles été admise officiellement par l’Église comme culte public, elle dépend principalement îles révélations laites à la B. Marguerite-Marie. Non pas que le culte s’appuie, à proprement parler, sur ces révélations ; il a ses fondements lhéologiques et il a été admis par l’Église en lui-même 1 1 pour lui-même ; mais le culte demandé par les Gdèles qui ont obtenu la fête et l’office du Sacré-Cœur, le culte admis enfin dans l’Église est celui que de saintes âmes avaient entrevu, que la li. Marguerite-Marie a propagé de toutes ses forces comme une dévotion très chère à Notre-Seigneur. lies lors cette étude comporte deux parties, la théologie de la dévotion au Sacré-Cœur, le développement de la dévotion au Sacré-Co’ur. Ces deux parties ne sont pas indépendantes. Car ce qu’étudie la théologie, ce n’est pas le culte du Sacré-Cœur dans l’abstrait, c’est celui qui existe en lait. Il faut cependant les séparer pour être clair. Il semblerait meilleur, des lors, de commencer par l’histoire de la dévotion, pour l’examiner ensuite en elle-même. Mais il est plus facile en pratique d’étudier d’abord la dévotion en elle-même, quitte à se servir, pour cette étude, des documents fournis par l’histoire, et après seulement, d’en raconter h’développement. D’où : I. Théologie de la dévotion au Sacré-Cœur. II. Développement de cette dévol ion.

I. Théologie de la dévotion au Sacré-Cœur.

Nous connaîtrons la dévotion, quand nous saurons quel en est l’objet, quel en est le fondement, quel en est l’acte propre. Les auteurs ajoutent généralement des chapitres sur l’excellence, sur la fin et sur la pratique de cette il ivotion ; mais ce qui est théologique dans ces chapitres se rattache naturellement à l’un des points indiqués. 11 parait utile, en revanche, pour la clarté, de rapprocher cette dévotion des dévotions analogues pour voir en quoi elle leur ressemble, en quoi elle en diffère. Nous ajouterons quelques mots dans ce sens.

I. OBJET PROPRE DELA DÉVOTION AU SACRÉ-CŒUR.

La question est complexe en elle-même. Klle a été compliquée encore par des difficultés de terminologie. Nous laisserons de côté les termes trop techniques et nous essayerons d’étudier 1rs notions en elles-mêmes et de les exprimer dans le langage courant. Il faut d’abord, pour s’orienter, se rappeler les différents sens on nous employons le mot cœur dans le parler de tous les jours.

Sens et emplois du mot cœur.

Nous l’entendi us, avant tout, du cœur de chair, du rieur matériel. Nous le prenons ensuite en un sens figuré, où il n’y a

quel !

ne i du i


n le roil par d muta

i..lu |mj. le latin :

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ou comme celle-ci du po te fram

Au » a mamelle gai.

On le voit par les. miliéres :

donc rien qui batte là dans votre poitrin

donc une pierre au heu d<

tous ces cas. ce n’est pas au cœur matériel que

la pensée, la et « dente : la phrase pot’d’ordre moral. Quel est ce sens moral et de quelle nature est le rapport conçu entre le cœur matéri l’idée morale que l’on exprime ? La questii longue à traiter, d’autant que ce sens est compli diffère souvent d’une langue à l’autre, diffère pai dans la même langue, et que ce rapport, confusément perçu, se ressent des idées que l’on se fait de la physiologie du cœur et de son rôle dans l’animal et nol ment dans l’homme.

Qui ne sait que cordattu homo en latin est plutôt un homme de sens qu’un homme de cœur : tandis que le mot cœur, en français, répond tantôt à l’idée d’amour, tantôt à celle de courage, tantôt a celle de sentiments

nobles, de vie affective inten t profonde ? <jui ni

qu’une physiologie peu exercée a donné au co-ur uu rôle, peu défini, mais excessif, comme organe de toute notre vie intime’.’La déolion au Sacré-Cœur n’exige pas la solution de toutes ces questions. Quelques notions courantes suffisent pour en uir l’objet et les fondements. elle-mi telle qu’elle est comprise et pratiquée dan— 1 Église, nous aidera à choisir, parmi ces notions un peu cond celles qui peuvent être utiles pour s’en faire une idée claire et exacte. Dégageons, en attendant.ee que nous montre, après un regard rapide sur les faits, le lai courant.

1. Le mot cœur éveille, comme première idée, celle de l’organe matériel dont tout le monde a une notion confuse, qu’on représente de la façon convenue qui nous est familière, que nous sentons battre en notre poitrine, et que nous percevons vaguement coinn rapport intime avec notre vie physique, qui cesse avec le battement du cœur, et avec notre vie intime, affective et morale, dont nous sentons comme un écho dans les étals et les battements de ce co-ur.

2. Ce cœur matériel, à cause de ce rapport.-_ ment perçu, est pris couramment comme signe symbolique, comme emblème de cette vie affective et morale que nous y rattachons, que nous y résumons dans nos idées et dans notre langage. Ouvrir sou cœur, c’est dévoiler ses sentiments intimes ; nous disons que le cœur nous bat fort, pour faire entendre que nonbien émus : donner son cœur à quelqu’un, c’est lui donner son amour.

3. Dans ce langage symbolique, il faut distinguer, comme toujours, le signe, la chose signifiée, la raison de la signiliance. Ici. le signe est le cœur de chair ; la chose signifiée, c’est la vie intime, la vie affective et morale, c’est particulièrement l’amour ; la raison de la signifiance, c’est le rapport entre le cœur matériel et cette vie intime, cette ie affective et morale, cet amour senti. Ce langage emblématique est moins analytique que celui des mots ; mais il est expressif, clair a qui comprend, rapide et conipr. hensil. Quand b mot vient s y joindre, c’est le langage humain par excellence, portant a la fois l’image et l’idée, la chose et la notion.