DICTIONNAIRE
DE
THÉOLOGIE CATHOLIQUE
CLANDESTINITÉ. Voir Propre curé.
1. CLARKE Adam, prédicateur et théologien méthodiste
(1762-1832), né en 1762 à Mo beg, v comté de Londondcrry,
en Irlande, lit ses études au séminaire westcyen
de Kingswood, près de Bristol. De 1779 à 1805, il
mena la vie active d’un prédicateur méthodiste ambulant ;
dans l’intervalle de ses courses apostoliques, il se
consacrait à des travaux de bibliographie et d’exégèse.
A partir de 1805 il résida d’ordinaire à Londres. Ses
principaux ouvrages sont : 1o A bibliographical dictionary,
Londres, 1802, dans lequel on trouve la liste et
les principales éditions des meilleurs ouvrages publiés
en grec, en latin et dans les langues orientales, depuis
l’invention de l’imprimerie jusqu’en 1800 ; un supplément,
paru en 1806, énumère les principales traductions
anglaises des ouvrages anciens ; 2o The succession
nj sacred littérature, donnant la liste chronologique des
auteurs d’ouvrages de religion et de leurs œuvres depuis
l’invention de l’alphabet jusqu’en 345 de notre ère,
Londres, 1807 : en 1831, son fils Jean-Baptiste continua
l’ouvrage jusqu’en 1146 ; 3o Comnientary on the Bible,
Londres, 1810-1826 ; 4o en 1816, sur la demande des
commissaires des archives d’Angleterre, il entreprit une
réédition du célèbre ouvrage de Thomas Bymer, Fœdera
inler reges Angliæ et alios reges ; le premier volume
et la première partie du second étaient imprimés quand
il mourut ; ils portent son nom. Ses œuvres mêlées ont
paru en 13 vol. à Londres.
A a necount of the infancy, religions and literary life of A. Clarke, Londres, 1833 ; Dunn, Life of Adam Clarke, Londres, 1863 ; Etheridge, Life ol idam Ctar ke, Londres, 1858 ; Everott, Adam Clarke portruyed, Londres, 184 : s ; The life and labours of Adam Clarke, Londre, Wi’l : articles de Hiiusle dans le Kirchenlexikon, de Blaikie dans le Dict.of nat. biography.
J. DE LA SERVIÊRE.
2. CLARKE Robert, chartreux anglais, né à Londres,
vers le commencement du xvir siècle, étudia la philosophie
et la théologie au collège catholique anglais de
Douai, et y enseigna les humanités, En 1632, il entra à
la chartreuse de Nieuport, au diocèse d’Ypres, dans la
Flandre, où s’étaient réunis (1626) les enfants de saint
Bruno proscrits de l’Angleterre. Dom Robert, après sa
profession, vécut toujours exemplairement et refusa
toute charge qui pouvait le distraire de la prière et de
l’étude. Il cultiva beaucoup la poésie religieuse, el c’est
avec raison qu’on l’appela le Virgile chrétien. Il mourut
pieusement le 31 décembre 1675. Comme théologien
ii composa une dissertation De dignilale confessai ii,
DIGT. UL TIILOL. CAT1IOL.
qui ne paraît pas avoir été imprimée. Nombreuses sont ses poésies, mais on n’a publié que son grand ouvrage intitulé : Christiados, situ’de passione Domini et Salvatoris nostri Je su Christi, in-8o, Bruges, 1670 ; Augsbourg, 1708 ; Ingolstadt, 1855 ; trad. allemande par M. l’abbé Walthierer, 1853. M. Sébastien Mutzl, recteur du gymnase d’Eystadt, a publié une étude sur cet ouvrage dans VEos, en 1829. S. Ai’tore.
3. CLARKE Samuel, théologien et prédicateur anglican
(1675-1729), naquit le 11 octobre 1675 à Norwich
dans le comté de Norfolk, et fit ses études à Caius
College, Cambridge. La philosophie dominante à Cambridge
était alors le cartésianisme ; Clarke, que la lecture
des premiers ouvrages de Newton avait conquis aux
idées philosophiques du grand astronome, entreprit de
les introduire à l’université ; dans ce but, il traduisit en
latin la Physique de Rohault, Jacobi Rohaulti physica,
Londres, 1697, et l’accompagna de notes philosophiques
conformes aux théories newtoniennes. Cet ouvrage,
qui eut en peu de temps six éditions, servit pendant de
longues années de text book, à Cambridge. Clarke en
publia aussi une traduction anglaise. F. Bouillier, Histoire de la philosophie cartésienne, Paris, 1854, t. ii, p. 497.
A peine Clarke eut-il reçu les ordres, que l’évêque de Norwich, John Moore, frappé de ses talents, le prit pour chapelain, et lui conféra d’importants bénéfices ; chez l’évêque, Clarke trouvait une des plus belles bibliothèques de l’Angleterre ; il put se donner tout entier à ses études, et multiplier ses publications. En 1699 parurent de lui deux traités ; l’un, signé : Three practical essays upon baptism, confirmation, repentance, Works, t. iii, destiné à ramener l’Église anglicane à l’austérité de la primitive Église, et à critiquer la conception romaine des sacrements ; l’autre, anonyme, Reflexions on part of a book called Amyntor, Works, t. iii, où Clarke défendait l’authenticité de plusieurs monuments de l’ancienne littérature chrétienne contre l’Amyntor de Toland. En 1701, Clarke publia Paraphrases on the four Gospels, Works, t. iii, court et clair commentaire où il s’attache avant tout au sens littéral du texte sacré.
En 1704, il fut appelé à donner à Saint-Paul de Londres les Boyle lectures, ou conférences établir en 1691 par Robert Boyle, célèbre physicien et fondateur de la Société royale de Londres, pour la défense de la religion naturelle et de la révélation contre l’athéisme et le matérialisme. Devant cet auditoire, le plus distin-