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    1. CONSTANTINOPLE##


CONSTANTINOPLE. (ÉGLISE DE)

le

instructions et s’était vu désavoué, puis déposé, puis contraint de signer une pièce par laquelle il renonçait pour l’avenir au siège patriarcal. Belles promesses, qui ne l’empêchèrent pas de s’asseoir par deux fois sur le trône œcuménique, d’abord de 1565 à 1572, ensuite du 29 novembre 1579 au 9 août 1580, date de sa mort. Métrophane III avait un certain penchant pour les catholiques et, à l’occasion, pour les protestants, qui ne lui ont pas ménagé leurs éloges. A Métrophane III succéda Jérémie II qui détint par trois fois la chaire patriarcale. Elu une première fois le 16 mai 1572, Byzantinische Zeitschrift, t. viii, p. 343 sq., il fut excommunié et déposé au plus tôt vers la fin de novembre 1579. Byzantinische Zeitschrift, t. viii, p. 414. En tout cas, il est certain que Métrophane III l’avait déjà remplacé en février 1580. Viz. Vremennik, t. vii, p. 689 sq. ; Bévue des études grecques, Paris, t. xi, p. 509. Jérémie II était déjà relevé de son excommunication et patriarche à nouveau, en septembre 1580, Viz. Vremennik, t. vil, 16, 691 sq., et c’est vraisemblablement vers le milieu du mois de mars 1584 qu’il fut destitué une seconde fois et exilé’dans l’ile de Rhodes. Une troisième fois, en 1586, il revint au pouvoir, et ce troisième patriarcat ne prit fin que par la mort du titulaire, en 1595..Mêlé I ion des événements importants pour l’Église orienta le, comme les négociations avec les théologiens protestants L’ubingue, la réforme du calendrier julien par le pape Grégoire XIII, l’érection du patriarcat russe de Moscou, zélé pour la réforme du clergé et ennemi-né, de la simonie qui rongeait son Église, Jérémie II a droit à une biographie plus détaillée qui ne saurait trouver place ici, bien que nous disions un mot de négociations avec les protestants et les Russes dans d’autres chapitres.

I.e second et le troisième patriarcat de Jérémie II furent coupés par le pontificat de Pachome II, élu le 20 mars 15 à l’appui du pouvoir civil, et détrôné

26 ou le 27 février 1585 par un synode de treize métropolites

ou patriarches, et par celui de Théolepte II, élu le 27 février 1585 et déposé dans le courant de l’année 15 dates du pontificat de Théolepte II

el du troisième patriarcat de Jérémie II sont em fort incertaines, parce que Théolepte paraît avoir le patriarcat œcuménique en qualité de locum tenent, (huant le long séjour de Jérémie II en Russie ; ce qui

I u ; aiteonsidérer par plusieurs comme le vrai patriarche. Voir’ExxXTjffiætixT) à/.r/n-.a, t. XVI, p. 156-158, 195 sq. ; Viz. Vremennik, t. iv, p. 728 ; t. x, p. 47. 50 ; Regel,

i-russica, Saint-Pétersbourg, 1891, 5-91. Matthieu II, qui succéda à Jérémie 11 en 1595, était auparavant métropolite de Janina en . Reconnu patriarche par le gouvernement turc, avant que les métropolites eussent procédé régulièrement à ce choix, il dut don in t sa démission vingt jours disent si uiement après 19 ou 17 jours.

II redevint une seconde fois patriarche au mois d’avril 1598, ’I // / /T.DCTt’.y.r, à).r, 6eia, I. xvi, p. 14, et le i jusqu’au débul de 1602, où il se retira au mont Athos. Il serait revenu une troisième fois en charge en 1603, mais senlemi ni pour 17 jours. E. Legrand, Bibliographie hellénique au xvif siècle, t. iv, p. 269. Gabriel I" occupa le trône œcuménique, au moins depuis le mois d’avril 1590 jusqu’à sa mort survenue en Beptembrede la mémeann e. W. Regel, Analecta byza

p. cxxtx. I..- synode, qui se réunit après la mort de . offril I" - iè| - de Constantinople i M . patriarche d rie, qui le refusa pour

l’offrir, à son tour, i Gabriel Sévère, puis a Maxime M o unio Par suite du if di

ce fut le métropolite d’Athènes, Théophanel" K.irke<.. qui h i ita de la charj e, septembre li H pour peu di : mp i u il mourut presque subit’mars 1597. IV I. i. p, ;, .’,, ., , i

surtout A. Papadopoulos-Kerameus, Thcophane Karykès, patriarche de Constantinople, dans le Journal dit. ministère de l’instruction publique, Saint-Pétersbourg, 189 i, t. eexem, p. 1-20. La mort de Théophane I er amena le pontificat intérimaire de Mélèce Pégas, qui dirigea le patriarcat en qualité de locum tenens, du 26 mars 1597 au mois de mars 1598. Nous avons ensuite comme patriarches Néophyte II, une première fois, de février 1602 à juin 1603, et une seconde fois, de mai 1608, E. Legrand, Biblioqraphie hellénique au XVIIe siècle, t. iv, p. 214, jusqu’après le 6 janvier 1612. Néophyte II fut déposé la seconde fois pour cause de népotisme et exilé à Rhodes ; il était encore patriarche le 6 janvier 1612, comme on le sait par une lettre d’un jésuite contemporain, le P. de Canillac. Voir A. Carayon, Belations inédites des missions de la Compagnie de Jésus à Constantinople et dans le Levant ait, XVIIe siècle, Paris, 1864, p. 61. Avant le second patriarcat de Néophyte II se placent celui de Raphaël U (1603-1608), déposé à cause de ses sentiments catholiques, et celui de Cyrille I er Lucaris, qui dura un mois environ, comme l’écrit un Père jésuite : « Le patriarche d’Alexandrie(Lucaris)ne se disait pas patria relia absolu, craignant ce qui lui est arrivé ces jours passés, un mois après son assomption, ayant été démis par le métropolite de Patras la Vieille, à qui le patriarche Néolite avait donné sa résignation. » A. Carayon, op. cit., p. 63. Ce métropolite de Patras la Vieille n’était autre que Timothée H, élu en février 1612 et qui poursuivit jusqu’à sa mort, novembre 1620, le fameux intrigant Cyrille Lucaris. Il passait pour favorable aux catholiques, aussi bien que Néophyte II : « Nous espérons, disent les jésuites de Constantinople, estre veus de mesme œil de cestui-cy que de l’autre, ayant la réputation d’un homme de bonne vie. » A. Carayon, op. cit., p. 63.

En résumé, de 1453 à 1620, sur un espace de 167 ans. nous avons 43 patriarcats, ce qui donne pour chacun ileux une durée moyenne de 46 à il mois. Cela n’est pas la marque d’une bien grande stabilité et, ce qui le démontre mieux encore, c’est que, sur ces 43 patriarcats, treize seulement se sont terminés par la mort du titulaire. Toutefois, si étonnantes que nous semblent à bon droit ces continuelles démissions volontaires ou forcées, elles ne sont rien en comparaison de l’époque qui va suivre, où le patriarcat œcuménique fut réellement mis à l’encan.

XIX. Les troubles calvinistes, 1620-1678. — Le 4 novembre 1620, Cyrille Lucaris échangeait le siège patriarcal d’Alexandrie pour celui de la Nouvelle Rome, après avoir déjà fait sur ce siège une courte apparition en 1612. Cretois d’origine, le nouveau titulaire avait mené la vie d’un aventurier ecclésiastique, impatient de tout joug et de toute discipline. Ses études à Vi i I a l’ailoue lui avaient permis de posséder assez de latin et d’italien pour s’élever au-dessus de nombre de mpatriotes. Après un rapide séjour à Constantinople pour y recevoir les ordres, nous le retrouvons en Lithuanie chez le prince Ostrogski, combinant avec lui une alliance entre I et les orthodoxes

conti-i t les I inis. A la mort de Mélèce

. patriarche d’Alexandrie, il’Mail appelé à lui suc O ii’r. 16(12. Il : eo oïl ili-bllil ans.

remuant ciel et terre pour parvenir au terme de ses ambitions, le patriarcat œcuménique, et pour y faire prédominer les tin Calvin,

qu’il avait puisées <i i sidues vu i

et de Hollande. Son élection I

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