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CYRILLE DE JERUSALEM (SAINT :


il était plongé par trois fois dans l’eau de la piscine, pendant que le ministre prononçait la formule sacramentelle, xx, 2 sq., col. 1077. Autant de rites dont la signification est donnée aux néophytes dans ces mêmes catéchèses. Sur leur symbolisme et le rapport de l’eau à ses figures, d’après notre docteur, voir Baptême, t. ii, col. 198 sq.

Les ministres ordinaires du sacrement sont lésé vêques, les prêtres et les diacres, xvii, 35, col. 1009. Affirmation suivie d’une recommandation précieuse : « Quand vous vous approcherez de celui qui baptise, n’arrêtez pas votre vue sur l’homme que vous verrez, mais pensez à cet Esprit-Saint dont nous nous entretenons en ce moment. » Recommandation plus précieuse encore, si l’on tient compte du principe qui la justifie : « Car ce n’est point là une grâce qui vienne des hommes, c’est une largesse que Dieu vous fait par le ministère des hommes. » Autant dire que la valeur du baptême est indépendante de la qualité de celui qui l’administre, b’est-elle également, d’après saint Cyrille, de sa foi ? Question plus obscure, et finalement douteuse ; tant le passage où elle apparaît incidemment, reste concis et insuffisamment déterminé. « On ne peut pas recevoir le baptême deux ou trois fois… Si la chose a mal réussi une première fois, il n’y a point de remède ; car nous n’avons qu’un Seigneur, une foi, un baptême. On ne rebaptise que les hérétiques, parce que leur premier baptême n’en était vraiment pas un, èuciêr, -b irpôrepov owt r, v êiTt-ii^T.. » Proc, 7, col. 356. Pris à la lettre et dans un sens absolu, ce dernier principe entraînerait l’invalidité de tout baptême conféré par des hérétiques ; erreur excusable’à l’époque et dans le milieu où vivait le docteur palestinien. En fait, beaucoup d’écrivains s’en tiennent à cette interprétation stricte ; dom Touttée entre autres, diss. III, n. G7, col. 240 ; cf. col. 315, note 9. D’autres font remarquer, et non sans quelque fondement, que saint Cyrille s’appuie sur l’usage courant de son Eglise ; or il semble que cet usage n’était pas universel à Jérusalem, car on ne voit pas qu’on y ait rebaptisé les ariens, les macédoniens ou les apollinaristes convertis, mais qu’il se restreignait aux hérétiques qui avaient modifié, en toutou en partie. les éléments essentiels du rite baptismal, par exemple ces gnostiques et ces manichéens dont il est question au cours des Catéchises. Ceci posé, qui empêche de borner à ces hérétiques l’assertion de saint Cyrille ? Elle resterait vraie dans un sens relatif, nullement arbitraire, mais déterminé par l’usage même auquel il s.’réfère, La distinction, faite par dom Touttée, entre la pratique de l’Église de Jérusalem et l’opinion personnelle énoncée dans les Catéchèses, entraîne de plus une inconséquence grave et vraiment étonnante en pareille matière.

3. /." confirmation. — La catéchèse xxi% troisième mystagogique, traite du saint chrême, nepi xptoiMrtoç. A l’époque de saint Cyrille, comme dans les temps antérieurs, la chrismation du néophyte se faisait immédiatemenl après le baptême ; d’où cette question : L’onction du saint chrême nVst-elle, pour l’auteur des Catéchèses, qu’une cérémonie complémentaire du baptéme, "n, onstitue-t-elle un rite distinct et, comme tel, ayant les i léments et les propriétés d’un sacrement de l.i lui nouvelle ? La première interprétation est classique parmi les protestants, non toutefois qu’elle soit commune h toui m entendue de la même façon ; beaucoup rédui i ni cette onction a un rite purement ac 1 1 < m me Milles dans son édition des atnn i -.uni Cyrille ; d’autres emploient l’expression, qu’ils

ni indi ti rminée, de complément ta* < ami I > < exemple R. Hooker, Ecclesiattical Polity, 1. V, c. lxvi, ’u -’.. édit, Oxford, 1841, p. 344 ; lécha noine anglican a..1. Irlason, adoptant el élargissant l’opinion pat don fouttée, diss. III, n. 68,

suivant laquelle la grâce de l’adoption et la communication du Saint-Esprit seraient des effets exclusivement propics à la confirmation, fait de la chrismation des Catéchèses une partie du baptême, non quelconque, mais la partie qui en contiendrait la principale valeur. The relation of confirmation to baptism, Londres, 1891, p. 316. A rencontre se présente l’interprétation des théologiens catholiques qui affirment l’existence distincte du sacrement de confirmation et son identité substantielle avec la chrismation décrite dans la troisième mystagogique. Entre deux se placerait la position intermédiaire de certains protestants, dont les uns, comme Plitt, p. 141, reconnaissent l’identité substantielle des deux riles, cyrillien et catholique, mais en faisant abstraction de l’unité ou de la pluralité du sacrement, conception qu’ils jugent étrangère au docteur palestinien ; et dont les autres, comme Gifi’ord, loc. cit., p. xxx, admettent l’existence de la chrismation comme rite sacramentel et distinct du baptême, mais sans consentir à l’identifier pleinement avec ce qui s’appelle le sacrement de confirmation dans l’Église romaine. Question de terminologie, sans importance dans la controverse présente, où il ne s’agit pas du mot sacrement, mais de l’idée représentée par ce mot. La question de fond revient à ceci : la chrismation, décrite dans la troisième catéchèse mystagogique, est-elle un rite distinct du rite baptismal, et doué d’un effet sacramentel ? La réponse consistera dans l’exposition complète du rite et de son effet propre, suivant la doctrine de saint Cyrille. L’importance de cette doctrine a déjà été signalée à l’art. CONFIRMATION, t. il, col. 1032. Voir aussi Schwane, t. iii, p. 513, 51(i, et pour l’exposé complet de la doctrine cyrillienne, Marquardt, p. 52 sq. a) La chrismation, comme rite distinct dubaptême.

— « Après que vous êtes remontés de la piscine sacrée, vous avez reçu le chrême, antitype de celui dont Jésus-Christ fut oint lui-même, c’est-à-dire du Saint-Esprit, » xxi, 1, col. 1089. Telle est la substance du rite dont l’orateur décrit en cette catéchèse les effets et la signification symbolique. L’onction dont il s’agit ici ne peut en aucune façon s’identifier avec l’onction de l’huile exorcisée dont il a été question plus haut ; outre qu’elles se distinguent par la matière employée, l’onction de l’huile est antérieure à l’immersion baptismale, tandis que l’onction du saint chrême se conférai ! aux néophytes au sortir de la piscine sacrée. Dans la dernière catéchèse ad illuminandos, quand le saint docteur annonce l’objet des instructions mystagogiques, il (’numère distinctement trois rites, celui du baptême, celui du saint chrême et celui de l’eucharistie, xviii, 33, col. 1055 ; le rite de la chrismation se trouve ainsi encadré entre deux autres dont la réalité et la distinction ne peuvent pas être mises en question. Dans la catéchèse présente, n. 4, col. 1092. le baptême et le chrême se trouvent exprimés à part, avec répétition de l’article déterminatif : >i-k to lepbv [Jo<7mo-|j.a xx’i to iivaTtxôv

yy.iiiz.. lien est île même i r le baptême, le chn

et l’eucharistie dans la cinquième mystagogique, xiii, l, col. 1109. La chrismation suppose, comme déjà lise’, l’effet propre du baptême, c’est à-dire la régénération du baptisé Opérée par l’onde salutaire, alors que

celle-ci est devenue pour lui principe et de morl et di résurrection spirituelle, x. i sq., col. 1083. La fait que l’onction du saint chrême s’appliquait au baptisé immédiatement apne de la piscine régénéra prouve uniquement l’antiqui conꝟ. 1 1 i

simultanément le baptême et la chrismation ; les i et leurs effets propri tant pas moins distincts.

s. i n i i a 1 1 util les deux rites coie su

tibli i d’être administrés chacun 4 pari’La questionne pour lui dans les’.'"’i’tes ; mais il serait difficile i r le i onti ait e, puisqu’il 1 1

ii les dlai du baptême et que,