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CYRILLE DE JÉRUSALEM (SAINT)


des interprétations fausses, Cyrille leur recommandet-il instamment de rester toujours fermement attachés à la sainte Église catholique, dans le sein de laquelle ils sont régénérés, xviii, 14, 26, col. 1032, 1048. Prémisses qui contiennent clairement cette conséquence : l'Église, autorité chargée de nous certifier les Livres saints et de nous proposer infailliblement la révélation, est par le fait même l’interprète authentique de ces mêmes livres, source pour nous de la révélation divine. Schwane, t. iii, p. 424.

Théodicée.

La notion de Dieu, avec tous les

attributs que la philosophie et la théologie chrétiennes revendiquent pour lui, apparaît d’abord brièvement, mais nettement esquissée dans la catéchèse iv, n. 4sq., col. 457. Le développement suit dans trois catéchèses : la vi E, sur l’unité de Dieu, eî? k’va Osov ; la viiie, sur son souverain domaine et son universelle providence, TtavToxpaTopa ; la ix c, sur son titre de créateur de toutes choses, jroiYjTTiv o-ipavoû xai yf, :, etc. Des morceaux d'éloquence populaire vraiment remarquables ont été signalés dans ces pages, en particulier la preuve d’une puissance et d’une sagesse divine par la considération de l’ordre qui règne dans le monde. Ce que saint Cyrille dit de la manière dont nous connaissons Dieu mérite aussi d'être mentionné. Dieu est incompréhensible, même pour les anges au ciel ; seuls le Fils et le Saint-Esprit partagent avec le Père la connaissance adéquate de l’Etre infini, VI, 2, 6, col. 510, 515. L’auteur des Catéchèses affirme cettedoctrine et la développe avec une insistance qui s’explique par l’existence, à la même époque, de l’erreur opposée chez les anoméens. Mais si notre idée de Dieu n'énonce pas proprement ce qu’il est, o-jyàp tô xl É<m Osa ; s^yo-Ju^a, il ne s’ensuit en aucune façon que nous ne sachions rien de lui : « De ce que mes yeux ne peuvent embrasser le soleil dans toute son amplitude, m’est-il donc impossible de le voir dans la mesure qui suffit à mes besoins ? » IbicL, 2. 5. Reste, en effet, la connaissance de Dieu qui se tire des œuvres divines, de leur grandeur et de leur beauté en qui se rellètent la puissance et la sagesse du créateur. Sap., xiii, 5 ; Ps. ClU, 24. Connaissance proportionnée d’ailleurs à la façon dont nous contemplons

reflets divins ; plus cette contemplation est sublime, plus parfaite aussi est l’idée que pou s nous faisons de Dieu, ix, 2, col. 6U). Ainsi, connaissance de Dieu imparfaite, mais vraie (connaissance analogique), par le moyen des œuvres divines, les créatures, ïv. rcôv epywv t<3v Bef/ov, ïv. -.{) ! 7.x : ni.-j.-.uvi. Nulle (race, dans les Catéchèses, d’une connaissance de Dieu innée ou immédiate, Schwane, t. ii, p. 37.

La réfutation des erreurs opposées à la vraie nature de liii u.i à ses attributs, anthropomorphisme, idolâtrie, dualisme, amène saint Cyrille à donner à ses auditeurs quelques détails historiques sur plusieurs hérésiarques des premii I, Simon le Magicien, Cérinthe, Mé nandre, Saturnin, Basilide, Valentin, et surtout Manès.

par P. G-onnet, dan j la III « partie de son étude, sous ce

a, , n ii, hæretibus dignoscendit Catéchèses habeant. Biles onl été critiqm ni par

Plitt, p. 58 q. l n réalité, l’appoint apporté par le docteur palestinii n à l’histoiie di ces héré ïii est, sauf quelques détails, de moindre importance, d’autant plus qu’on ignore li et la valeur di

dont il affirme i, vi, 84, col, 600.

La ; de ainl Cyrille sut

ne fondamental du christianisme est contenue en

quatre endroits principaux. Dans la catéchèse iv, il

en premii re ligne, parmi li i objets de la foi

m salut, Dieu le P< ! a Fils

uniqu ni l sprit, ii, 't. 7, 16. Dan 1 1

vu, il développe le mol ittrripct, en établislanl que Dieu, le créateur du cii I i I de la

réellement et véritablement le père de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Dans la catéchèse xi, sur ces mots : to-> uîbv to0 ©sou tov fj.ovoycv-? (, il démontre la filiation naturelle et l'éternelle génération de Jésus-Christ, considéré dans sa nature divine. Dans les catéchèses xvi et xvii, il traite longuement du Saint-Esprit. Après avoir résumé la doctrine catholique et les hérésies opposées, et expliqué les mots m/sû^a et jrapâxXïjTov, il développe les nombreux témoignages de l’Ancien Testament qui se rapportent à la troisième personne, l’Esprit sanctificateur de tout ce que Dieu a créé par son Verbe, illuminateur des justes, inspirateur des prophètes. Même revue pour le Nouveau Testament, depuis la descente du Saint-Esprit sur la très sainte Vierge Marie et l’humanité du Sauveur jusqu'à sa pleine effusion, au jour de la Pentecùte, et les merveilles qu’il opéra dans les apôtres et les premiers chrétiens. De tout cet ensemble et de quelques autres paroles dites ailleurs se dégage une doctrine pleinement orthodoxe sur les points essentiels du mystère : distinction et unité, divinité du Fils et du Saint-Esprit, consubstantialité.

[.Distinction et unité. — Rien déplus net que le passage où, parlant de la formule du baptême qui comprend l’Esprit-Saint avec les deux autres personnes, l’orateur poursuit : « Notre espérance est dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Nous ne prêchons pas trois dieux, silence aux marcionites ! nous prêchons un Dieu unique, par le Fils unique, avec le Saint-Esprit. Indivise est la foi, indivis le culte. Nous n’admettons dans la sainte Trinité ni séparation, comme certains (Arius et ses partisans), ni confusion, comme Sabellius, » XVI, 4, col. 921. Aussi, en ces trois tout est un : l’action rédemptrice, la puissance, le rapport à notre foi : [j. ; a yàp ï) erioTYipi’ot, i.iy. r, S’Jvaix'.ç, |jua r, nlev.ç, xvi, 24, col. 953.

2. Divinité du Fils.

« Croyez aussi au Fils de Dieu, le seul, l’unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, Dieu né de Dieu… Car le Père, étant vrai Dieu, a engendré le Fils à sa ressemblance, vrai Dieu lui-même, » ïv, 7 ; xi, 9, col. 461, 700. La divinité de la seconde personne résulte donc de sa filiation à l'égard de Dieu le l'ère. Filiation vraie et naturelle, Dieu étant Père par nature et en toute vérité, piJorei /.où àXr|6eta ; il engendre un vrai (ils, un fils naturel, qui n’est pas élevé de la condition de serviteur à celle de fils adoptif, mais qui éternellement est né Fils, en vertu d’une génération spirituelle, transcendante et à jamais incompréhensible à tout esprit créé, VII, 5 ; XI, 'i, col. 609, 091. Filiation parfaite, comme la génération divine elle-même, le Père ayant engendré le Fils, qui lui est en tout semblable, rbv Spotov xa-rà it^vravû yîvvtjOwvti, iv, 7 ; xi, 18, col. 161, 713. l'ère parfait qui engendre le Fils parfait, en lui communiquant absolument tout, TtivTd itocpaSoù ; tû Y s Y evv 1l*^ vt !, i VII, 5. Ils possèdent

donc une seule et mê gloire, ixfav y.3. -.-> « ût^v, vi, 1,

col. 540. En un mot, c’est de la divinité même du Pi re, tî ;  ; Bediritoç t> : iraTpixrjc, que le Fils unique, en union le Saint-Esprit, est participant, i. (i. ml. 548. Cette franche doctrine, plusieurs fois répétée, notre docteur la complète par une égale réprobation des formules ariennes, | < | > qs sabellienn*

jamais : ||/ ', , --_ 0( J X ; 7, |', ;  ;, il fut un temps OÙ le

Fils n'était pas ; n’admettons pas de fllio-paternité,

vio-JT’iji’i : suivons la voie royale, sans décliner ni a

gauche, ni à droite… En un mot. ni séparation, m confusion, mdisons pas que le Fils est autre chose que |e Père, iXXdîpiov to0 II*?', -, ;, mais n’acquie

us qui prétendent que h Péri tantôt Pi i ' et tantôt Fils ; liétérodoi

impies, ei non doeli ne de M 17. IS,

col, 712 sq,

Divinité '" Saint Esprit Elle i i suffi ïammeni

contenue dam ce qui a été dit de la distinction et de