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CYRILLE DE JERUSALEM (SAINT 1


de l’Histoire de Rufin ; celle-ci ne fut écrite qu’après la mort de Cyrille, qui s’y trouve mentionné, et elle se termine en 395, un an après la mort de Gélase. Dom Touttée, diss. II, n. 4, col. 125.

II. ÉCRITS DOUTEUX OU APOCRYPHES.

1° Oratio ill

occursum Domini et Salvatoris Jesu Christi, et in Symeonem qui Deuni suscepit, col. 1187-1204. — Homélie attribuée à saint Cyrille par des critiques érudits comme Th. Milles, Dupin, etc. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui ne lui ont reconnu qu’une authenticité douteuse, comme Tillemont, ou qui l’ont jugée apocryphe, comme G. Cave, dom Touttée, Admonitio, col. 1183. Le style diffère beaucoup de celui de saint Cyrille ; il est plus élevé, plus travaillé, plus figuré ; certaines expressions semblent viser des hérésies du v siècle, comme celles de Nestorius et de Jovinien ; mention est faite d’usages qui n’existaient pas encore du temps de Cyrille, comme celui de porter des cierges allumés, etc. Prononcée à Jérusalem, cette homélie peut avoir pour auteur un évêque de cette ville, ou un prêtre du nom de Cyrille, mais distinct de notre saint et plus rapproché du VIe que du IVe siècle.

2° Un fragment de deux lignes, ce. 1203, attribué à Cyrille par saint Thomas d’Aquin, O) sculum contra errores Grœcorum, c. LXVII, est écrit dans un style affecté, qui n’a rien de commun avec celui de l’auteur des Catéchèses. — Les quelques témoignages, mis sous le nom de Cyrille dans la Catena Patrum in Danielem, publiée par le cardinal Mai, Scriptorum veterum nova collectio, Rome, 1825, t. i, p. 19’t, 204, 205, n’appartiennent pas à Cyrille de Jérusalem, mais à son homonyme d’Alexandrie. P. G., t. i.xx, col. 1462.

3 l ne c.hronologia de huit lignes, col. 1203, attribuée à notre saint docteur dans un manuscrit de la bibliothèque Ottoboni, contient une supputation des années qui se sont écoulées depuis Adam jusqu’au déluge, du déluge à Abraham, d’Isaac à David, de Salomon à la captivité, pendant celle-ci, et de celle-ci à Jésus-Christ. Ce calcul diffère totalement de celui d’Eusèbe que saint Cyrille suit. Cal., xii, 19, col. 748.

4° Suppositse S. Cyrilli Bierosolymitani ad Julium papam, et ad Augustinum epistolse, col. 1208 sq. — Dans la première de ces lettres supposées, saint Cyrille est censé s’informer auprès du pape sur la véritable date de la naissance du Sauveur, que l’Église de Jérusalem célébrait alors le 6 janvier. Dans la seconde, il > Bl censé raconter à l’évêque d’IIippone (baptisé seulement an an après la mort de Cyrille) la vie et la mort de saint Jérôme et les miracles opérés sur son tombeau.

5° D’autn s ouvrages n’ont été attribués à saint Cyrille dans quelques manuscrits que par erreur ou confusion de noms. Tels, Ilistoria ecclesiastica et mystica conlemplatio, de saint Gi rmain de Constantinple, /’. G. t. xi : viii. col, 383 ; l’opuscule anonyme De se tynodis "<"’imprimé par Etienne Le Moine, I

sacra. Li yde, 1685, t. i. p, 68, sous le litre de Germ, !, , , iractattu de » j/"i enfin le

Spéculum tapientiæ ou Quadripartites apologeticus, tablier latin où d< - animaux traitent, tous forai

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I auteur fut un évéqm’i i lie qui semble avoir vécu sur la fin du moyen âge Bardenhewer, es de

VÉglUe, ii.nl. frani Paris, 1899, t, il, :

III. DocnuHi di saisi Cyrille. i Ensemble, méthode, impôt lan Saint Cyrille

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saufl appoint complémentaire fourni par les mystagogila doctrine même du symbole de Jérusalem au mi lieu du ive siècle. Par une anticipation que les circonstances expliquent, l’orateur détache d’abord du symbole, pour en faire l’objet des trois premières catéchèses, l’article relatif au baptême et à ses effets : Ka eî ; Ev [ioTCTKraa [xe-avot’aç, eîç ot’cpsaiv &[i.apTtû>v, XVIII, 22, col. 1044. Puis, dans la ive catéchèse, très caractéristique, il donne un résumé concis et substantiel des dogmes qu’il faut croire, tûv àvayxaftov Soyiiârcov, col. 457. Ce sont, en premier lieu, les vérités exprimées dans le symbole sur Dieu, Jésus-Christ et le Saint-Esprit ; en second lieu, la doctrine catholique sur l’homme lui-même, sa nature, sa vie morale et ses fins dernières : /.où treauxàv YvwÔt).onrbv, Sgte ; s !, col. 477. En somme, connaissance surnaturelle, en vue de noire fin dernière, de Dieu et de nous-mêmes, fondée sur les saintes Écritures, n. 33, col. 493. Cette esquisse achevée, l’orateur aborde le détail des articles, en suivant rigoureusement l’ordre où ils se succèdent dans le symbole. Chemin faisant, il joint l’exhortation morale à l’enseignement doctrinal et donne des règles de vie chrétienne.

La méthode du docteur palestinien est surtout didactique ; il expose le dogme avec précision, sous une forme simple et populaire d’où les termes abstraits et théologiques sont absents. Habituellement, dans les matières controversées, il rapporte d’abord les sentiments des adversaires, puis il leur oppose la doctrine catholique et répond enfin aux objections. Partout, apparaît la préoccupation apologétique du pasteur qui veut prémunir ses ouailles contre les erreurs courantes : « On va vous fournir des armes contre l’ennemi ; on vous armera contre les hérétiques, les Juifs, les Samaritains et les gentils. » Proc, 10, col. 349. Fidèle à ce programme, non seulement Cyrille tient compte lui-même de l’adversaire qu’il prétend réfuter, mais il avertit ses auditeurs de considérer la tactique à suivre. S’agit-il, par exemple, des Samaritains qui n’admettent que le Pentateuque : « Ouvrons les livres qu’ils ont entre les mains, » xviii, 11, col. 1209. S’agit-il des Juifs qui vénèrent la loi et les prophètes : « Fermons leur la bouche en leur opposant les prophètes, » xiiii, 37, col. 811. S’agit-il des gentils qui ne reçoivent ni ne connaissent les saintes Écritures, restent les procédés rationnels d’argumentation et de démonstration, ex Xoift<T|j : fi)v pdvov xai àico&eîÇecov, xviii, 10, col. 1029 ; ou encore : Faisons-les taire en les mettant en prés de leurs fables, » xii, 27, col. 7(iO. Voir dom Touttée, diss. ii, c. vi, De CyriUiana docendi et dicendi > « tione, col. 161 ; Plitt, part. III, Methodus Cyrilli,

Par leur contenu, les Catéchèses sont déjà d’un très haut intérêt pour l’histoire du dogme et du culte chrétien. Deux circonstances en rehaussent encore le prix. Circonstances du temps : elles furent prononcées moins de vingt-cinq ans après le concile de Nicée, au moment où la controverse arienne durait encore, et avant l’apparition, saint Athanase excepté, degrands docteurorientaux qui brillèrent à la tin du rv et au début du v siècle. Circonstance du lieu et du m l’auteur, évêque de Jérusalem ou i la veille de le devenir, se proposait manifestement d’expliquer I de l’&glise, rt|v ûicb -., : ’1 xxXr, fffa< vuvf to^ itepaBifapivtjv, v, 12. col.520. Cr. xvii. 3, Jj na80XixJ|’ExxXîjiriei j XVIII, 32, i---. » ; Xlri àltO<KoXtX ?)( ItfortttC, col. 97J. Il

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