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CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT ;


col. 893. Si donc, en 451, dans une lettre à Paschasinus de Lilybée, il repousse la formule : Unam Verbi naturam incarnalam, ibid., col. 927, c’est au sens que lui donnaient les monophysites ; le contexte d’ailleurs ne permet pas d’y voir une condamnation de la doctrine cyrillienne. En 452, après le concile de Chalcédoine, saint Léon continuera encore à recommander les écrils du patriarche d’Alexandrie. Ibid., col. 1079.

Comme l’avaient fait les évêques du svnode de Constantinople en 448, Mansi, t. vi, col. 652, 657, 660-673, les Pères de Chalcédoine en appellent constamment à la foi de Cyrille, ibid., col. 953, 956, 957 ; on insère dans les actes des extraits de ses œuvres, ibid., col. 960, 971 ; cf. Mansi, t. vii, col. 472, en les approuvant ; on compare sa doctrine avec celle de saint Léon et on les déclare conformes entre elles et orthodoxes, col. 971. Enfin on approuve officiellement « tout ce qui a été fait par Cyrille à Ephèse » , t. vii, col. 9.

Pendant les luttes qui suivirent, entre les partisans de Chalcédoine et les monophysites opposants, les orthodoxes n’eurent jamais la tentation de sacrifier les écrits de Cyrille, malgré les objections qu’y puisaient leurs adversaires. Ainsi, à la conférence de 531, Mansi. t. vii, col. 821, aux sévériens qui demandent pourquoi le concile de Chalcédoine n’avait pas reçu les anathématismes, qui avaient déjà été approuvés à Ephèse, les catholiques répondent que « les Pères de Chalcédoine ont accepté et confirmé tout ce qui avait été réglé à Éphèse ; si on n’a pas nommé expressément les anathématismes, c’est une simple question d’opportunité. »

A la même époque, l’empereur Justinien citait et défendait C rille dans ses ouvrages dogmatiques, P. C, ., t. lxxxvi, col. 967, 1007, 1037, 1067, 1108 sq., 1116, 1132 ; il justifiait en général toute sa doctrine, col. 1045 sq.. et en particulier les anathématismes et le : -> ! '/ pu cru ; to0 0EoC Aoyo-j <reo, apx(ù|jt.évï|, col. 1055, 1112. Léonce de Byzance, lui aussi, se faisait le défenseur de la doctrine cyrillienne, P. G., t. i.xxxvi, col. 1252, 1848, 1849, 1852 ; il expliquait, lui aussi, le p, fa piffiî coO 0eoC ', - ;  ; j <jeaap » (i)|jivY], ibid., col. 1253 sq., 1796. 1 80 4. 1813 sq., et pour bien montrer l’estime qu’il avait de-, écrits de l'évêque d’Alexandrie, il en citait de nombreux extraits. Ibid., col. 1260, 1356 sq. Cf. Galland, t. xii. p. 673 sq., 684 sq., 699), col. 17X1, 1817. 1820, 1824. 1829, 1832, 1833, 1840, 1853, 1856, 1857, 1860, 1861, 1876.

Le V concile œcuménique (553) qui condamne le Troii Chapitres, devait, on le comprend facilement, s’appuyer sur saint Cyrille. Cf Mansi. t. ix, col. 231 sq., 244-246, 255, 259, 266, 268, 269, 290 sq., 308. 321.

En face des monothélites, l’attitude des orthodoxes visa-visde Cyrille ne changea pas. Maxime le Confesseur, l’un des plus illustres champions du dyothélisme, rappelle le véritable sens des formules ; <.* -i « ' : irui

ImStSetyiiév* ! 'vépyeta, P. <>., t. xci, col. 84, 100-109, 253, 344-345, el <>. p<?i< ; roC 0eoî Aéyou « <rap-1), col. Î77 sq., 181 sq., 501 sq., 524 sq.. 588 ; il base son argumentation ~nr saint Cyrille, ibid., col. 81, 176. 224, 273. 496, 565, el cite de loi lits de s. -s

œuvres. Ibid., col 121, 281, 284, 172. A leur tour, les P du l concile œcuménique 680-681 rectifient le Bens des citations invoqui - hérétiques. Mansi, t. xi,

col. 216, 109, 412, 417, 428, 429, 432. Parmi les texte patristiqui - auxquels '>n demande la doctrine traditionnelle, plusieurt Cyrille. Mansi, ibid., col. 260 sq. 265. L'édit, promulgu concile par l’empereur Constantin Pogonal

ment > l > docli im de ' rille sur les deux voloi et li '/../.. col, 704, 7Q8.

An.i i '-' le Sinaili. qui - Bignal tte époque

(fin du mi <> / le infatigable en faveur

de l’orthodoxie, doil Mre auss intionné parmi li

plus i de la doctrine c] rilliennc, /'. G.

t. lxxxix, col. 92, 112 sq.. 136, 145, 149 sq., 173 sq., 189 sq., 193 sq., 292 sq.

On a écrit qu’en Occident la christologie de Cyrille n’avait d’abord été accueillie qu’avec réserve, et môme avec défaveur. Les papes auraient à dessein évité de mentionner ses ouvrages, en particulier sa Lettre synodale à Nestorius et ses anathématismes. Et la défiance n’aurait cessé qu’au bout d’un siècle, lorsque le pape Jean II (534) eut cité le douzième anathémalisme. Cf. Schàfer, Die Christologie des hl. Cyrillus von Alexandrie) ! in Jer rômischen Kirche, dans Theolog. Quarlalschrift, 1895, p. 421 sq. ; Duchesne, Autonomies ecclésiastiques, p. 44. Il y a dans ces affirmations, me semble-t-il, quelque chose de trop systématique. D’abord le silence n’est pas aussi absolu qu’on le fait entendre. Le pape Hilaire (462) a approuvé « tout ce qui a été fait a Ephèse. » Le pape Gélase (492496), à qui on reproche de ne pas avoir cité saint Cyrille dans son mémoire De duabus naturis (M. Saltel vienl peut-être de donner le vrai motif de cette omission : le recueil patrislique de Gélase serait la reproduction d’un dossier antiochien rédigé contre Cyrille, cf. Revue d’histoire ecclésiastique, 1905, Louvain, p. 513 sq.), indique les ouvrages de l'évêque d’Alexandrie parmi ceux que l'Église romaine accepte. Thiel, Epistolae Romanorum ponlificum genuimv, t. i, p. 457. D’ailleurs, ce silence prouverait-il nécessairement que la doctrine cyrillienne fût tenue en suspicion ? Depuis le pape Vigile (553) jusqu'à Martin I et (649), pendant près d’un siècle, je ne trouve pas que les papes aient fait mention de Cyrille ; on n’en conclura cependant pas qu'à cetle date, sa foi fût suspecte. La vérité est sans doute plus simple : Cyrille, comme les autres Pères grecs, a été relativement peu connu et peu utilisé chez les Latins ; à part les nécessités de certains événements, on n’a pas été amené à penser à lui et à le citer. Le pape Vigile a parlé de Cyrille, Mansi, t. ix, col. 93, 99, 100 ; comment eût-il pu s’occuper des Trois-Chapilres sans le nommer ? La même observation vaut pour Vigile de Tapse, /'. /… t. i.xii, col. 104, 137, 118, 154, et pour Facundus d’Hermiane. /'. /.., t. i.wn, col. 529, 530, 552-554, 600-608, 631-633, 816-820. Au concile de Latran, sous Martin I". on cite des extraits de Cyrille, Mansi, t. xi, col. loin sq.. 1076 sq.. 1080 sq., 1093 sq., 1105 sq. ; la question traitée y conviait, puisqu’on s’occupait du monothélisme. Il était presque inévitable aussi que Cyrille fût appelé à témoigner dans la controverse du Filioque ; il fut en effet cité par Alcuin, dont la documentation patristique semble d’ailleurs avoir élé très (tendue, il le lui encore plus par Hugues Kthérien, qui avait vécu plusieurs années à Constantinople. Enfin, saint Thomas, écrivant contre les erreurs des Grecs, rapporte un grand nombre d’extraits de saint Cyrille ; mais il cite de seconde main ; et parmi les textes allégués, plusieurs ne sinii pas authentiques. Cf. Reusch, op. cit.

oi l'œuvre de Cyrille, qui a eu uni' si grande

influence en Orient, parail avoir été peu connue en Occident ; mais nulle part on ne trouve que sa doctrine .ni été teni d suspicion à un moment quelconque.

II. CARACTÈRE GÉNÉRAI hl SAINT CYRILLE ET CON-CLUSION. — Saint Cyrille d’Alexandrie est un des Pères de l'Église les plus importants, un des plus ardents défenseurs de l’orthodoxie. A pari Âthanasi en Mi, , ni et ipiisiin en Occident, on trouverai ! difficilement son pareil. Sa manière est fort bien carai l : pai krnauld, quand H dit, Perpétuité de la foi, I. V. c. xiv. 1672. t. h. p. 493, que i Cyrille d’Alexandrie est le plus dogmatique et pour ainsi dire ! < plu

… de tous les Pèi es, ajoutons Et le plus ii > ditionnel, i ar nul plus quilui ni' (ail appel aux argu menti scripturairei et patristiques. H lui était réservé , i ci©}}e les conl i " ei ses trinil m es h de mettie polnl i la doctrine orthodoxe i ànasl i