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CYRILLE D’ALEXANDRIE SAINT)

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îtepie6 » )ieTo t-.wix, ibid., col. 164 ; tr|v âx r>, ; trapxb ; Jtept/, t&id., col. L88 ; ïb (popoûnsvov, W/ir/., col. ICI ; ta 7r, ', aa : o : 7t£p16X^[i.sT2, iôid., col. 548 ; d’autres onl ('h formellement rejetées : xpâffi ; el sis dérivés, P. G., i. lxxv, col. 561 ; t. i.xxvi, col. 33, 101, 413 ; t. i.xxvh, col. 232, 1112 ; fu ?i ; et ses dérivés, P. (?., t. i.xxiv. i ol. 557 ; t. lxxv, col. 397 ; t. i.xxvh, col. 1113 ; èvoixY]<ri ; el ses dérivés, P. G., t. i.xviii, col. 597 ; t. i.xxiii, col. 565 ; t. i.xxvi, col. 421 ; t. i.xxvh, col. 24 ; dos expressions nouvelles ont été introduites au courant de la controverse, pour mieux affirmer l’union hypostatique ; ce sont en particulier jvuxuç y.aO' ÛTtioraffiv, Ëvaxxi ; çuffixii on y.acà (p-J7 ! v, et p.lx fjffiç to-j 0eoû Adyou ffE<yapxi[ « ivï].

2 a LasotérioJogie. — Comme l’a remarqué M. Rivière, Ledagmedelarêdeniption, V&vs, I905, p.l89, lasotériologie de saint Cyrille se base principalement sur deux textes de saint Paul : Ileb., ii, 14, où il voit laguérison do notre corps mortel ; et Rom., viii, 3, qui lui révèle la délivrance de notre âme pécheresse. Un troisième texte est aussi très souvent cité ; c’est II Cor., V, 15, d’où ressort la surabondance des mérites de la croix et la nécessité de nous les appliquer par notre vie. Le rédempteur, nous dit saint Cyrille, avait pour mission de ramener toutes choses à l'état primitif, où Dieu les avait créées ; et pour tout restaurer ainsi, il devait condamner le péché dans sa chair, détruire la mort par sa propre mort et nous faire enfants de Dieu. In Joa., xiv, 20, P. G., t. lxxiv, col. 273 ; Pusey, t. ii, p. 481 sq.

Il ne lui suffisait donc pas de s’incarner et de passer quelques années sur la terre ; cela eût suffi, s’il n’avait dû être que notre modèle et notre docteur. P. G., t. lxxiv, col. 273 ; cf. t. lxxvi, col. 724 ; t. lxxii, col. 686. .Mais puisqu’il devait expier le péché, détruire la mort et nous réconcilier avec Dieu, il fallait qu’il mourût. In Joa., xii, 23 ; xv, 12, P. G., t. lxxiv, col. 84, 384 ; Pusey, t. ii, p. 311, 577. Par amour pour nous et selon la volonté de son Père, mais librement, le Verbe incarné a accepté les souffrances de la passion et la mort sur la croix. Qttnd tinus C/iristas, P. G., t. LXXV, col. 1352, Pusey, p. 415 ; P. G., t. lxxii, col. 921-924. Il s’est offert en victime expiatoire pour notre rançon, P. G., t. lxxv, col. 1337 ; il a souffert à cause de nous et pour nous, S : ' r, u.5ç xa ûivèp T, (j.à)v. P. G., t. lxix, col. 424- ; t. lxxiii, col. 565. Les mérites infinis du sang précieux de notre Sauveur ont largement compensé nos fautes. P. G., t. lxxiv, col. 656. Lui seul est mort pour tous, et sa mort a été une satisfaction surabondante. P. G., t. lxix, col. 518. Non seulement les hommes, mais encore les anges, doivent leur sainteté aux mérites du Verbe incarné. Ibid., col. 549 ; t. i.xviii, col. 625. Par son incarnation et par sa mort surtout, le Christ est devenu le second Adam, la racine et le principe de l’humanité régénérée, P. G., t. lxviii, col. 617, le médiateur entre Dieu et les hommes, P. G., t. LXXIII, col. 1045, la source de toute sainteté et de toute vie surnaturelle. Ibid., col. 773 sq., 1029 sq. La résurrection a mis le sceau à l'œuvre rédemptrice ; elle nous a prouvé que le Sauveur est réellement Dieu et nous donne la ferme espérance que nos corps ressusciteront aussi au dernier jour. P. G., t. lxxiv, col. 705, 769 sq.

Saint Cyrille ne s’est jamais représenté la rédemption sous forme de raclait aa diable ; les texles cités en ce sens par M. Rivière, p. 426-429, sont empruntés au 1 1 s p tt|< ; èvav0pa>7rr ( <7£a> ;, qui n’est pas une œuvre authentique.

La mariologie.

Le sujet est traité très longuement dans le Liber adversus nolentes confiteri sanctam Virginemesse Deiparar » , ]'. (.'..'t. i.xxvi, col. 256292. La sainte Vierge Marie est véritablement mère de

Dieu, Œotôxoç, Epist., I, ad monarli., P. G., I. i.xxvh, col. 13 ; non qu’elle ait donné commencement à ladivinité, /'. ! ', ., t. i.xxvh, col. 21, mais parce qu’elle a engendré le corps auquel le Verbe s’est uni substan tiellement. P. G., t. i.xxvh, col. 18 ; t. lxxv, col. 1220. Telle est la doctrine traditionnelle, i nseignée partons les Pères el évêquea orthodoxes do l’Orient et de l’Occident. Epist., xi, ad Cmlett., ! ' G., t. lxxii, col Si le concile de Nicée n’a pas employé cette expression. (est qu’alors elle n'était pas nécessaire ; dans son symbole, il a proclamé en termes équivalents la maternité divine de Marie. P. G., t. i.xxvii, col. 64. L'Écriture no dit pas non plus Seotôxoç, mais elle dit y.i-r^ Kupîov, qui signifie la même chose. P. G., t. i.xxvi, col. 284. Refuser co titre de Ocoto/.o : à la sainte Vierge, nier sa maternité divine, c’est détruire le mystère de l’incarnation. Ibid., col. 24. Si Marie n’est pas Beottfxoc, elle n’est pas non plus xpiorotôxo ; ni Oïooo/o :, comme lo prétend Nestorius. P. G., t. LXXVI, col. 265 ; t. i.xxvh, col. 68. Il est inutile de l’appeler ypi<rr<u6xo< et y. - /To/.o, -, car ces titres ne lui sont pas spéciaux ; ils conviennent à d’autres mères. P. G., t. LXXVII, col. 20, 276, ha vierge Marie est toute pure et toute sainte, P. G-, t. lxxvi, col. 17 ; le Christ est né- d’une souche saine. P. G., t. lxix, col. 353. Elle a conçu d’une fa< on virginale et par miracle sous l’inlluence du Saint-Esprit, In Joa., viii, 39, P. G., t. lxxiii, col. 871'. ; Pusey, t. n. p. 77 ; Joseph ne fut que le père putatif et le gardien do l’Enfant-Dieu. P. G., t. lxxvi, col. 900. Elle est n vierge après l’enfantement. Ibid., col. 260, 321. Elle n’avait pas besoin de purification ; elle était dispi > de la loi. P. G., t. lxviii, col. 1005. Lo miracle de Cana prouve la puissance de Marie sur son Fils, puisqu’elle a obtenu par sa demande ce qu’il voulait d’abord ne pas faire, lu Joa., vii, 30, P. G., t. lxxiii. coi. 225. 729 ; Pusey, t. i, p. 202, 671. Au moment de mourir sur la croix, Jésus a pris soin de confier sa mère à saint Jean, afin de montrer par ce dernier acte le respect que l’on doit avoir pour les parents et la sollicitude avec laquelle on doit pourvoir à leur avenir. Il voulait en mono temps donner à sa pauvre mère un protecteur qui pût la consoler et la soutenir dans ses angoisses et si doutes, In Joa., xix, 26-27, P. G., t. lxxiv. col. 664-665 ; Pusey, t. iii, p. 91 sq., car sur le Calvaire, en voyant expirer son Fils, Marie eut le cœur transpercé d’un glaive, comme l’avait prédit Siméon, c’est-à-dire qu’elle douta de sa divinité. P. G., ibid., col. 661-665 ; Pusey, t. iii, p. 89-93 ; P. G., t. lxxvii, col. 1049 : Smith. t. i, p. 27-28.

Cette opinion, que Cyrille émet en deux endroits très authentiques de ses écrits, nous paraît aujourd’hui fort choquante ; mais il faut se rappeler qu’elle ne lui est pas particulière : à la suite d’Origène, Hovtil., xvii. in Luc, P. G., t. xiii, col. 1815. d’autres écrivains chrétiens avaient cru à ces doutes de la sainte V au pied de la croix, cf. Basile. Epist., 1. H. epist. I P. G., 1. xxxii, col. 965 ; Amphiloque d Iconium. /'.. t. xxxix, col. 57 ; pseudo-Chrysostome, Tn Ps. xitt. P. G., t. lv, col. 555 ; il^ ne voyaient pas quelle autre interprétation satisfaisante on eut pu donner de la parole du vieillard Siméon.

r. ; i i.i ; L< / : et là SAm riFic tr/o.v.— La sanctification est appelée par Cyrille d’Alexandrie une transformation de l'ànie, P. G." t. Lxx.col.iH15 ; t. lxxii, col. 205 ; un passage de l'état de mort et do corruption A l'étal do vie. P. G., t. lxviii, col. 1073 ; t. lxxvi. col. 116V. do la servitude A la liberté, /'. G., t. lxxii, col. 676 ; Smith, t. i, p. 308 ; une purification do l'âme, P. G. t. lxix, col. 508 ; une réconciliation avec Dieu, In Joa., xvii, 18-19, /'. (, '., t. lxxiv, col. 544 ; Pusey, t. n. p. 722 : une rénovation, une renaissance, une nouvelle création, /'. G., I. LXXVI, col. S80 ; un retour A l'état primitif où l’homme avait été créé, et même une élévation A un étal meilleur que l'étal primitif. In.'<<".. 1. 32-33, /' G., I. lxxiii, col. 205 ; Pusey. t. i. p. 183 ; /' <-. t. lxviii. col. 1076. Bref, c’est l'élévation A l’ordre surnaturel avec tous les privilèges qui en découlent : l’adoption divine