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CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT !


possède pas celles des deux dernières années (443 et 444). Celle de 414 doit être la première composée par Cyrille ; il y parle de son prédécesseur et de son élection. On a cru, mais à tort, ne pas avoir la troisième : c’est par cette erreur que s’explique la numérotation actuelle où de l’homil. il, on passe à Vhomil. IV. Cf. P. (', ., t. i. xxvii, col. 452. La date pascale, indiquée à la fin de chaque lettre, permet d’en fixer l’année à coup sur. Ces homélies furent publiées en 1618 par Saumaise. Schott en avait aussi préparé une traduction latine, qui est restée en manuscrit. Cf. Sommervogel, Bibliothèque de la C ic de Jésus, t. vii, p. 894-895. Dans les grandes lignes, elles se ressemblent toutes ; le plan est toujours le même : a) Exorde ou l'évêque explique pourquoi il s’adresse à son peuple : c’est par devoir pastoral, pour obéir aux usages de son Église, b) Exhorta lions à proliter de ce temps sacré, pour se purifier et faire pénitence ; il faut mortifier ses passions, jeûner, et pratiquer la vertu, afin d’avoir part à la rédemption qui nous a été préparée par le Christ Jésus, c) A cette occasion, Cyrille fait un bref exposé du dogme de la rédemption et de l’incarnation : c’est un commentaire du symbole, article par article, d) Comme conclusion, il fixe le temps du jeûne, la fête de Pâques et celle de la Pentecôte, par une formule stéréotypée, où les dates seules varient.

Parmi ces homélies, les plus dignes d’attention sont la vii c, homil. viii, pour 120, col. 568-576, à cause de ses développements très caractéristiques sur l’incarnation ; on la dirait écrite contre Nestorius ; la iv homil..y, pour 422, col. 605-633, qui renferme quelques passages intéressants sur l’incarnation, col. 609, mais surtout >ur l’eucharistie, col. 617. et sur la sanctification, col. 621 sq. ; la xvie, homil. XVII, pour 429, col. 768 800, la plus célèbre de toutes : c’est le premier écrit contre Nestorius, avant la Lettre aux moines ; la sainte Vierge y est appelée i.r-r^ Kupîou xai *)eoO, col. 770, mais pas BeoTÔxoç ; ce mot se trouve dans la xviii homélie, homil. i, pour 431, col. 829.

Homélies diverses.

Elles ont dû être très nombreuses, si l’on en croit Gennadius. De viris ill-, 58,

/'. /… I. i.vm, col. 1092. H nous en reste fort peu de chose ; et encore dans un étal de mutilation telle qu’il est bien difficile d’y reconnaître d’une façon certaine la marque de Cyrille. Migne, /'. '>'., t. i.x.wn. col. 8811110, donne 17 homélies diverses, plus cinq fragments ; Pusey. a la suite du Commentaire sur saint Jean, t. m. p. 152-476, 538-545, a publié lui aussi di s Homiliarum fragmenta. Les fragments de Pusey oui grande chance d'être authentiques ; mais pour les homélies de Migne, il y aurait besoin de faire un triage lies soigneux. Sont probablement de Cyrille : Vhomil. m prononcée devanl Paul d'Émëse à Alexandrie, col. 989 sq. ; ce n’est qu’un fragment ; Vhomil. . qui est faite de morceaux déjà imprimés comme Commentaire sut s, uni Luc (comparer /'. G., t. lxxvii, col. [041-1044, avec />. < ;., t. lxxii, col. 490- '.97 ; /'. < ;.. i. lxxvii, col. 1044 1045, avec /'. '.'.. t. i.xxii. eol. 500-501 ; /' G., t. lxxvii, col. 1045-1048, avec /'. '>'., i. i xxii, col, 504, P. < ;., t. lxxvii, eol. 10481049, avec /'... t. lxxii, col, 505, etc. Vhomil., contre l’expression 8so ?6po< £v6puiroc, Pusey, p. 459100 ; Vhomil. kxi, Ad Alexandrinos de ftdo. Pusey, p, MO. Si.ni certainement apocryphes Vhomil., col. 1016-1029. rite à une

date bien postérieure, contre lea tnoinet acémètes, col. 1028, au temps d< - di i ir - « *.'. : -r t ; i-ix :

Tpiâîo ;, col. 1028, 1029 ; 17 il. t. col. 1029-1040

., ;, , i anctam Mariam Deiparam, cf. Ehrhard, dans R Quartalschrift, 1889, p. 97-118 ; Vhomil. iii, col. 1049-1072, qui se fail remarquer par mechristologie i tendance fortement anliochienne, Cf. col 1060, 1061 1064 rou celles

indiquées comme ayanl été pronom é< j i pi même

DICT. Dl TBÉOL. CàTHOL.

la iv, sur la Vierge 6sot6/.o :, col. 992-996, seraient, à mon avis, à examiner de prés et à discuter.

iv. lettres. P. G., t. lxxvii, col. 9-390. — La correspondance de Cyrille, telle qu’elle a été recueillie dans Migne, compte en tout quatre-vingt-huit lettres. Mais il faut commencer par en retrancher deux, qui sont évidemment apocryphes : la lxxx à Optimus est de saint Basile, cf. P. G., t. xxxii, col. 953 sq. ; et la Lxxxviiie d’Hypatie à Cyrille, est un faux. Sur les 86 qui restent, 69 sont de Cyrille ; les autres sont de ses correspondants : Nestorius (Epist., iii, v) ; saint Célestin (xii) ; Jean d’Antiocbe (xxii. xxxv, xxxvi. xxxviii, xi. vu. i.xvi) ; Alypius (xxix) ; Maximien (xxx) ; saint Xysle (i.i, lu) ; Rabbulas (i.xxmi ; Atticus (i.xxvi. Quelques-unes ne nous sont parvenues que dans une traduction latine : xxxii-xxxiv ; lix-LXII ; i.xiv. lxv, i.xviii, i.xxi, lxxiv, lxxXvi, i.xxxvii. Pusey a réédité en 1872, puis en 1875, sous le titre Epis toise très œcumeniese, la IIe et la IIP lettres à Nestorius, Epist., îv et XVII, et la lettre à Jean d’Antiocbe, Epist., xxxix.

L’ordre chronologique des lettres est facile à déterminer jusqu’au moment de la paix de 433 : 1° Avant 428 : Epist., i.xxvi, i.xxxv. — 2° Entre 428 et 431 : Epist., i, ii, iv, vi-xi, xiii, xiv. xvi, xviii, xix, i.xxxiv.

— '3° Au tempsdu concile : Epist., xx, xxi, XXIII, XXVIII.

— 4° Après le retour à Alexandrie : Epist., XXXI-XXXII.

— 5° Pendant les pourparlers arec les Orientaux Epist., xxxiii, xxxiv, xx.xix. —Mais il est extrêmement difficile de classer celles de la période suivante. Voici l’ordre préférable à mon avis : 6° Aussitôt après la paix (433-435) ' : Epist., xlviii-l, xi., xi.iii-xi.vi, i.iv, i.vii, i.viii. — 7° Pendant les discussions sur Théodore de Mopsueste : Ejtist., i.ix, lxhi-lxv, i.xiv. i.xviii, i.v, i.xviii-i.xxii, lxxiv. — 8° Sur divers sujets, <lates incertaines : Epist., lxxvii (à Doranus après 444) ; lvi (avant la mort de Proclus, 146), XXI, i.xxviii, i.xxix,

I.XXXI-I. XXXIII, LXXXVI.

Les plus importantes au point de vue dogmatique sont : E]ùst., i, ad monachos ^Egypti, P. G., t. lxxvii, col. 9-40, qui explique comment le Christ est Dieu ef homme et comment la sainte Vierge est Seotôxoç ; Epist., iv, ou deuxième lettre à Nestorius, P. G., t. lxxvii, col, 14-49 ; Pusey, p. 2-12, qui commente le symbole de Xicée pour montrer que le Verbe s’est fail chair réellement, sans modification de sa divinité', par union hypostatique avec l’humanité ; elle fut lue et officiellement approuvée à Ephese. M.insi. I. IV, col. 11371169 ; la col. 45 dans P. G., t. lxxvii, est particulièrement remarquable ; Epist., XVII, ou troisième lettre à Xestorins, P. G., t. lxxvii, col. 105-120 ; Pusey, p. 12-40 ; c’est la lettre synodale envoyée avec la sentence du pape ; elle était faite pour préparer et donnera l’avance le vrai sens des anathématismes qui la terminent ; à elle seule, elle suffit à donner une idée complète de la christologie de Cyrille ; elle lui lue a la première séance i Ephese, Mansi, I. i. col. Iiso. et, bien qu’en n’en ail pas l’attestation formelle, elle dul j être approuvée toute l’histoire de la disputi Orientaux le suppose : Epist., xix : c’est la Lettre à Jean d’Antioche, où se trouve le symbole d’union, p. G., t. lxxvii, col. 173-181 ; Pusey, p. 10-54 ; la

doctrine est exacte ni la même que dans les autres

fi. lire-, le symbole Beul, par sa terminologie, trahil

une origine antiochîenne ; mais entendu c me l’en

tend ei l’expliquera plus tard vrille, il est parfaitement orthodoxe. Epist., i leth

/'. G., t lxxvii, col. 181-201, la première partie, tonte historique, raconte comment la paii s’i

onde partie, dogmatique, montre que l’orthodoxb n i en aucune façon été sacrifiée ; malgré une certaine Imperfection dans leur manière de s’exprimer, les i n i< ti i.i n x admettent la vraie doctrine le du symbole u’est aucunement en contradiction ave* la

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