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CYRILLE D’ALEXANDRIE (SAINT ;


fait couper la chevelure et les ongles ; les pierres enduites de chaux ; l'élection de Josué. Voir la table des matières, P. G., t. lxix, col. 9-12.

3° Les commentaires proprement dits sur l’Ancien et le Nouveau Testament. — Ces commentaires se distinguent nettement des ouvrages précédents par leur but et leur caraclère général. Ils montrent encore comment la loi ancienne préparait et figurait la loi nouvelle ; mais ils visent avant tout à faire comprendre le texte sacré. L’allégorie subsiste, mais rejetée au second plan, après l’explication littérale.

1. Commentaire sur Isaie. 'Ei, T^t<jic, Û7to[ivyj[j.aTix7] s !  ; tôv 5tpoçï)Tï)v 'H<jatocv. P. G., t. lxx, col. 10-1449. — Cet ouvrage fut traduit en latin par Laurent Humfred et publié en 1566 à Bàle ; la première édition grecque est celle d’Aubert. C’est à tort et sans raisons sérieuses que C. Oudin, Commentarius de scriptoribus Ecclesiæ anliquis, t. i, col. 1023, refuse d’y voir une œuvre de Cyrille. Il comprend cinq livres, subdivisés chacun en sections ou discours. Le 1. 1, qui a 6 sections, commente ls., i, 1-x, 32, P. G., t. lxx, col. 13-304 ; le 1. II, avec 5 sections, est l’explication d’Is., x, 33-xxiv, 23, col. 304556 ; le 1. III, avec 5 sections aussi, commente Is., xxv, 1-XLII, 9, col. 556-857 ; le 1. IV, avec 5 sections encore, après une courte préface, explique Is., xi.it, IO-i.i, 23, col. 857-1 lil ; enfin le 1. V, qui a 6 sections, explique les 15 derniers chapitres, LII-LVI, col. 11441449. Les passages qui méritent une spéciale attention semblent être les suivants : P. G., t. lxx, col. 65 sq., sur le c. ii d’Isaïe : Église et conversion des peuples ; col. 192 sq., et surtout 201, sur le c. vu : la Vierge qui enfante ; col. 556 sq., sure, xxv : faveurs dont Dieu comble les siens ; col. 797 sq., sur c. xi.-xli : grandeur et puissance du Très-Haut ; confiance qu’il faut avoir en lui ; col. 1168 sq., sur c. un : les souffrances du serviteur de Dieu, qui est noire Sauveur Jésus-Christ.

2. Commentaires sur les douze petits prophètes. P. G., t. i.xxi ; t. lxxii, col. 9-364. — La première édition (latin et grec) fut publiée par le jésuite Pontanus à Ingolsladt en 1607. Après Aubert et Migne, Pusey en a donné une nouvelle édition à Oxford en 1868, 2 in-8°. Ici, comme dans l’explication d’Isaïe, les versets sont pris et interprétés les uns à la suite des autres. Les commentaires sur Abdias, .lonas. Nahum et Aggée n’ont d’autres points de repère que les chapitres et versets du texte sacré ; 1rs autres sont de plus, dans l'édition Pusey, divisés en tomes : Osée, 7 ;.lod, 2 ; Amos, 4 ; Michée, 3 ; Habacuc, 2 ; Sophonie, 2 ; Zacharie, 6 ; Malachie, 2. Oudin, loc. cil., col. 1024, refuse encore à Cyrille la paternité de ces commentaires ; mais sans plus de fondements que pour le commentaire sur Isaïe.

3. Commentaire sur saint Jean. 'Epjjwivefa r, ûitéi >r, y.xe ! « -', /-J.-.-J. 'Iœâvvviv EJfltYyéXlOV. P. G., I. I.xxin ; t. lxxiv, col. 9-756. — Ce commentaire parut pour la première fois m 1508 < Paris dans une traduction latined deTrébizondej les ]. V-Vlll manquaient. Mais in 1524, Jodoce Clichtove, dans un.- nouvel !

lion, combla cette lai une ai yen d’emprunts à saint

.Iran Chrysostome el à saint Augustin. Et malheureuse* ini’iii ce tra ail de Clichtove a été parfois cité comme œuvre de I j-rille ! En 1638, Aubert supprima Ces additions nanti publia le vérital des I. Y ri VI avec nis des I. VII ri VIII. Migne, comme pour le reste, n produit Aubert. En 1872, PuK) < réédité le comment lit i..,

il n’a, lui non plu-, pour les I. VII et VIII. qn mais il i pi is soin ! > i. r (oui ce qui dans Mu n té accepté > tort comme faisant

partir du i ntaire sur laintJean. Des not

bu iipagi indiquent, la plupai i du temps, la pi

textes Bupprin, emprun*

1 ri. iin nombre de fragn

nouveaux ont été ajoutés, soii ei oit en syriaque.

Ce n’est pas le lieu d’entrer dans le détail des modifications, mais une remarque s’impose, c’est qu’on ne peut pour ces fragments se référera Migne qu’avec une extrême précaution.

Le commentaire sur saint Jean comprend douze livres. Son but est de donner une explication dogmatique de l'Évangile pour réfuter les fausses doctrines des hérétiques (Arius, Eunomius, Aétius, et leurs partisans). Voir préface, P. G., t. lxxiii, col. 16 ; Pusey, 1. 1, p. 7. Le 1. I, P. G., t. lxxiii, col. 17-188 ; Pusey, t. i, p. 9-165, explique le prologue de saint Jean, i, 1-28, et démontre que le Fils est éternel, consubstantiel au Père, Dieu par nature, créateur, avec le Père, seul Fils par nature. Le 1. II, /'. G., ibid., col. 189-397 ; Pusey, t. i, p. 167-362, à propos de Joa., i, 29-v, 34, enseigne que le Fils n’est en rien inférieur au Père, qu’il ne revoit pas le Saint-Esprit par simple participation, qu’il n’est pas au nombre des créatures, mais qu’il est Dieu de Dieu, image parfaite du Père. Le 1. III, P. G., ibid., col. 400528 ; Pusey, t. i. p. 363-481, qui interprète Joa., V, 35vi, 37, est plus allégorique que les précédents. Après avoir indiqué comment le Christ est une lumière ardente et brillante, comment le Fils est l’image du Père et le « caractère de sa substance » , il expose que la venue du Sauveur a été prédite au Dcutéronome, que les différentes sorties du Seigneur hors de Jérusalem figurent l’abandon d’Israël et le transfert de la grâce aux nations ; enfin que la manne est le type des bienfaits de la rédemption. Le 1. IV, P. G., ibid., col. 528-704 ; Pusey, t. i, p. 483-614, sur Joa., vi, 38-vn, 24, revient sur cette idée que le Fils n’est pas inférieur au Père ; puis il explique que le corps du Christ est vivifiant, parce que le Fils est vie par nature et pas seulement par participation : admirables développements sur l’eucharistie. pain de vie. Et de nouveau ce sont des allégories : le tabernacle de l’ancienne loi, figure du Christ ; la fête des tabernacles, figure de la résurrection et du triomphe final, etc. Le 1. V, P. G., ibid., col. 704-892 ; Pusey, t. i, p. 645 ; t. ii, p. 90, sur Joa., vu. 25-VHI, 43, traite de la liberté humaine, de l’inhaliitation du Saint-Esprit dans les Ames ; le Christ est mort librement pour nous sauver ; il est Fils par nature, la Sagesse du Père et son égal. Le I. VI, /'. (, '., ibid., col. 8921056 ; Pusey, t. ii, p. 91-241, sur Joa., viii, 44-x, 17, après avoir expliqué pourquoi Notre-Seigneur dit que les Juifs sont lils du diable et nu connaissent Abraham et le Dieu d’Israël, s’arrête sur Joa., ix, 2, 3, pour montrer que les maladies du corps ne sont pas les conséquences des péchés passés et que personne, aux yeux de Dieu, n’est responsable que de ses propres fautes, Les 1. VII et VIII contenaient le commentaire de Joa., x, 18-xii, 48. Les fragments se trouvent dans P. G-, t. lxxiv, col. 9-104, el dans Pusey, i. il, p. 243-299 (1. Vil, Joa., x, 18-xii, 2) et p. 301-334 (1. VIII, Joa., mi, 3 Le I. IX. /'. G., ibid., col. 104-288 ; Pusey, t. n. p. 335488, sur Joa., xii. 19-xiv, 20, commente le lavemenl des pieds, la trahison de Judas, le discours de Nol Seigneur à la dernière cène, et enseigne que, par suite de l’identité de nature, le Fils est dans le Père. Le I.. P.. ;., ibid., col. 281-444 ; Pusey, i. ii, p. 489-629, sur Joa., mv, 21-xvi, 13. revient encore une fois sur l'égalité du lil I Père ; le Fila n’est pas d’une

autre nature que le l'ère, il lui est consubstantiel ; il insiste m même temps sur l’importance, pour les !

pies du Christ, de l’ol i des c landements, et

en particulier sur la grandeur du précepte de la cha rite fraternelli. Le l. M, /'. g., ibid., col. 146 608 ; Pu sey, i. n. p. 6.".l -7" 7. i. in. p. I 10, *urJoa., xvi, l 'i svut, n [ration de la >liv inité du Saint-Esprit ; ubstantiel au Père et au Fils, il est dans le i dans le i il- : la : loire que le Fils est dil > Mm du Sami i : pas différente de sa propre

gloire même en tanl qui Verbi incarné, il ne fait