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CREDIBILITE


ea esse credenda, car c’est la seule explication possible de la sûreté de ses jugements. La crédibilité générale est donc atteinte loties quolies comme condition impliquée dans l’infaillibilité surnaturelle du jugement de la foi. C’est là le mécanisme des suppléances de la crédibilité. Il peut arriver d’ailleurs que, conformément à la doctrine sur les infidèles de bonne foi, In IV Sent., l.III, dist. XXV, q. il, a. 1, q. i, ad 1<" » , et De verilate, q. xiv, a. M, ad l" iii, ces suppléances soient l’effet d’une inspiration divine, grâce actuelle précédant le lumen fidei. Saint Thomas, dans la Somme théologique, maintient ce point de vue qu’il illustre curieusement de plusieurs exemples. IIa-IIæ , q. ii, a. 7, ad 3o’". A rapprocher ce passage du Quodlibet, II, qui est de la dernière période de la vie du saint docteur : C/iristus poterat se ostendere esse legislatorem non solum faciendo visibilia miraculased eliam… per interiorem instinctum… lnterior instinctus quo C/tristus poterat se manifestare sine miraculis pertinet ad virtutem primas veritatis quse interius hominem illuminât et docet. Quodlibet, II, a. 6, ad 2o’", 3 1 " » , p. 477.

lîaymond Martin, 0. P. († 1286). - Rabbin juif converti, Raymond Martin développe, dans la 11= partie de son Pugio fidei, l’argument en faveur de la messianité du Christ, des prophéties de l’Ancien Testament. Dans le I<r |j VIV ji s’attaque à ceux qui nient toute révélation ; dans le IIP, il défend les mystères de la fui. Son argumentation est inspirée, semble-t-il, des idées du Contra gentes, rédigé spécialement sur la demande de saint Raymond de Pennafort pour servir d’orientation aux controverses contre les Juifs et les Maures d’Espagne que précisément Raymond, qui est Catalan, a en vue. Il la développe avec toutes les ressources de ses connaissances hébraïques et rabbiniques. C’est donc une remarquable et immédiate application de la doctrine de saint Thomas sur la crédibilité. Puqio fidei, Leipzig, 1687.

Henri de Gand f 1293). - Après avoir cité ce mot du De Trinitate, c. » , de Richard de Saint-Victor : prodigiis pro argumentis, il ajoute : Verum est ad pertuadendum voluntati ut vêtit credere, non autem n, i ileclarandum ratione veritatem eorum quse credenda nmt, ul pnpter eorum declarationem veritatem i, fidem tcilicei, /,, . Quodlibet, VIII,

q. xiv. f, » l. 325. Et plus loin : Non est fides sine obscuritate. Propter quod ratio nunquam de credili

late in quantum creditum est, tcilicei in m tali, possilette OMecurata, ut non possit htesitare de in particulari : visio autem non patitur obscuritatem Tbid. Ce dernier texte, malgré une apparente conti idiction verbale, se réfère au texte capital de la Somme théologique, II II » , q. i, a. I " l - et en i produil la doctrine crediii mitas in’l'""" "" » est es) glosé par scilicet in univer quivalent de tub ratione commun dibilii. M. m i de Gand veul dire que la crédibilité rationnelle "’-' Jamais telle qu’elle entraîne la rue des

’" -I"' iai "t> ce qui est la doctrim uie de

  • ’I bornas, <„.cit.

1307). Fidèle au point de vue pare’"’-"-’" r les rapports de la nature et de la

"’'" répugn,, ., pasà i idée de faire "" Thomas la pari de la raison dan ; ntiment de la foi. Reprenanl la question en l’étal

Alexandre de Halés, , i, > d’abord une

1 "’- 1 " 1 ’a roi. Cette roi eil naturelle’etiam ego flde acquitita r, auditù’, '*""’' aliorum credo multa tempora Iran’" wepiise met credo elia

eue quam non vidi, ex relatu flde dignorum Sic

" !, ’' Scriptura per fld acquuit, au ""’<> Eccleti banti

mntatem auctorum illorum. El plui loin Audiendo

prædicantem et videndo miracula péri, crédit ci, et hoc quia dictât sibi naturaliter ratio, quod Deus non assistil falsitati alicujus, opcrando miracula ad falsa ahcujus prscdicata vel dicta. In IV Sent., 1. III dist. XXIII, q. i, n. 4, 5, Paris, 1894, t. xv, p 7 8cf. Quodlibet, XIV, n. 5, ibid., t. xxvi, p. 8 ; Reporta là pansicnsia in Sent., 1. III, dist. XXIII, q. i, n. 5, ibid., t. xxiii, p. 435. Le rapport de la foi acquise à’la foi infuse est exprimé dans ce passage : posita fuie acquisita, credtbih pressente, potest intellectus per habitum mfusum credere, dummodo minutas non contramoveat, nec plus requiritur.. In IV Sent 1 III dist XXV q „, n. 2, p. 211. Le rôle de la foi’acquise’est donc de fournir le credibile, déjà cru par une foi humaine d un assentiment ferme et sans crainte, dist XXIII n. 5, p. 8 ; d’où, selon Scot, la nécessité de la foi infuse ne peut être démontrée du chef de 1 insuffisance de motifs qui légitiment la foi acquise ; son existence est un pur article de foi : sicut credo Deum rsse unum et trinum. Dist. XXIII, n. 14 p ^ La foi infuse étant posée en présence de l’a foi acquise’, actus unus et idem credendi elicitur secundum inclinatwnem ulriusque… Et si per hoc, quod est actum credemh mniti fidei isli (la foi acquise), intelligatùr actum ehci secundum inclinai idnérn ejus, tune concedendum est quod actus credendi innititùr u trique fidei. Quodlibet, XIV, n. 5, p. 9 ; cf. p. U, § additio aliorum. La différence entre les deux espèces de foi consiste en ce que l’acte de foi, en tant qu’il s’appuie sur la toi infuse, ne peut être erroné, tandis que la foi acquise, absolument parlant, peut défaillir file ne défaillira pas cependant, quand son assentiment, selon la conception chère à saint Ronayenture, sera émis sous l influencé de la foi infuse, non quod hme nécessitas sit ex flde acquisita sed ex infusa concurrente ad eùmdem actum. Innititùr igitur actus credendi fidei infusa : tanquam régula cerise, et omninà infallïbili, a, , „., actus habeat quod non possit rsse falsus ; sed innititùr acquisitss tanquam requise minus cerise, quia non per illam repugnarc aclui, quod esset falsus, ecl cirça falsum objeefum. Quodlibet, XIV, n. 7, p. |2 Cf II, portata parisiensia, loc. cit., n. 19, p. 442. C’est cette expression, tanquam régula minus cerise, et ses analogues, qui font dire aux théologiens postérieurs qu> selon scot, la résolution de l’assèntfment de la foi se fait en une foi acquise. Daïiez. In 11"" II-.,, ., . a | (lui., iv. lvltera opinio est Scoli ; Ripald’a De lidc disp. VI, srrt. n. n. f..’'

Il est certain, en tout cas, que Scol n’a pas conçu le

rôle de la crédibilité naturelle com un rôle d i rantie morale. Et cela parce qu’il ne reconnais :, , , dautre influence de la volonté sur l’intelligence dans lacté de f 01 que celle dune motion d’exercice ^j extrême était, en effet, s, conception du pouvoir libre "’' volohté que toute Intervention spécifleatrice lui

mblé dangereuse pour la foi. Si voluntas esset dendiet proponeretur intelleciui aslra esse pana, nulla persudsione facta, posset volv

are mtellectui credere determinate a paria, et hoc nihil est. ii, /f Sent., I. m. dût.

q. il. n. 2. p. 211. lusii de, uo’_

" K de crédibilité n.. s, , „i pour loi, , „„„ des. i., , n

, nln " b n de l’objel de roi né<

M » r « el iuffl « ante pour que l’assentiment de la loi infuse puisse produin d oïl mjet. I

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