Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/503

Cette page n’a pas encore été corrigée
2273
2274
CREDIBILITE


lumen intellectus agentis manifestât principia naturaliler nota. Dist. XXIIf, q. H, a. 1, ad l » iii, p. 2’t6. A rapprocher : Fidei habilus infusus in duobus nos adjuvat, scilicet ut credamus et ut eis quæ non sunt credenda nullo modo assentiamus. Primum autem horno potest ex ipsa scstimalione sine liabilu infuso, sed secundum est ex habitu infuso tanluni. Dist. XXIII, a.’A. q. il, sol., p. 256. Adjuvat vt credamus, dans le sens que détermine le texte, indique que la lumière de la foi peut renforcer la crédibilité rationnelle et la suppléer au moins partiellement. Par elle, la Vérité première exerce son activité régulatrice infaillible, ut dise, de in hxc et non initia inclinetur, dist. XXIII, q. iii, a. 3, q. il, sol., et comme elle a majorem firmitatem quam lumem intellectus humant, … /ides habet majorem cerlitudinem quantum ad firmitatem adhsesionis quam sit certitude scientise vel intellectus, quamvis in scientia et intelleclu sit major evidentia eorum quibus assenlitur. Dist. XXIII, q. ii, a. 2,

q. III, sol.

2° Questions disputées ; Contra génies. — Cette période intermédiaire fournit plusieurs perfectionnements de la synthèse esquisses dans le commentaire sur les Sentences et prépare ainsi la synthèse définitive. Nous signalerons les principaux.

Relativement à la puissance obédientielle qui ordonne l’homme au magistère direct de la Vérité première, nous il. lâchons ce passage synthétique : Ultima perfeclio ad quam homo ordinatur, consista in perfecta I), i cognilione ad quam quidem pervenire <<</ » , potest nisi operalione ri ifistruclione Dei, qui est sui perfeclus cognilor. Perfecta autem cognitionis stalim homo in suo principio capax non est : unde oporlet quod accipiat per viam credendi aliqua, per quse manuducatur ad perveniendum in perfectam cognilionem, De verilale, q. xiv, a. 10, in corp. ; cf. Contra génies, I. III, c. ci.ii ; c’est bien à raison de la puissance obédientielle, pure capacité passive, qu’est fait à l’homme le don de la foi : Homini in condilione sue naturæ, … dantur principia, « </ finem qui facultatem naturæ excedit, non quse sunt causa fuis, sed quibus homo est capax eorum per quse pervenitur ad finem ; ni enim dicil Augustinus : pos$e habere (idem et carilatie est hominum, habere autem est

gratis fidelium. Ibid., ad l, im.

I.a force probante de la preuve rationnelle de la crédibilité i *-t de nouveau et énergiquement affirmée

r rr qva files tut nus mut SUSpit mur

il. Prophelis enim ri aposlolis credimvs ex hoc

quod eit Doi h tet imoniunx perhibuil miracula

fat iendo ni dit itur Marci ull., 20 : Sermonem confir iinii iiius oignis. Successoribus autem eorum

credimus nisi in quantum nobis annuntiant ea

i/nir illi m tcriplii reliquerunt. De veritate, q. xiv,

.t. M ni II. p-ils.

Même doctrine dans le Contra génies, I. III, c. ci.iv :

nu fuit ni, , /uni adhiberx que confirmaretur

intium (idem. Non autem confir mari

, ’un /" irti I uni de ni jrl, , r irrilnnl ralio Oporluit igitui aliquibui indiciit confir mari

Deo, du m }.’operarentur, tanando infirmoi et alia

U r, r uhii*, . h |

. ii, lllilill fil, 1, SI, I,

i et Deu inquam etl testit mendacii /*

, /, , , „i quando mirai ulum pi m lestimonium, 1, , ,

!, , , , 11, 1, 1,

i. bel. ni. u. S. |. |, ’, 71

ni’de la preu - rationnelle de i, , crédibi l’1, di linalion ipéciale aux inti

trahuntur ad fldem Christi fidèle* ri

, infidèles. Infldeli > pei mirât ula

I’IIIMM.. (.A7IIOI

I Cor., xiv, 22. InJoa., iv, 48, lect. vii, p. 377. D’où, la caractéristique de la méthode à employer pour convaincre les adversaires de la foi est : e.r aucloritate Scriplurse sacrée confirmata miraculis. Cont. génies, 1. I, c. i., p. 16.

La nécessité de cette preuve antérieure est énergiquement mise en relief : Singularis modus convincendi adversarium contra hujusmodi veritatem est ex aucloritate Scripturse confirmata miraculis. Quai enim supra rationem liumanam sunt non. credimus nisi Deo révélante. Cont. génies, 1. I, c. IX. Plus loin : Ao » autem crederet aliquis non visis, al> aliquo proposilis, nisi sestimaret eum perfecliorem cognilionem habere de propositis quam ipse habeat qui non videt. Conl. génies, I. III, c. XL, p. 18(5.

Les limites de la preuve du fait de l’attestation divine sont maintenues : illa signa non faciuni apparere id quod creditur, ut per hoc possiul dici visnnirm eorum quæ creduntur habere. De veritate, q. XIV, a. S), ad i" iii, p. 242. La bienheureuse Vierge elle-même, malgré le miracle évident de sa conception, n’eut pas celle évidence. Ibid., ad 7um. La doctrine des suppléances surnaturelles de la crédibilité pour les infidèles de bonne foi dans l’état d’ignorance invincible, déjà indiquée, lu IV Sent., 1. III, dist. XXV, q. il, a. i, q. I, ad 1°"’, t. vii, p. 272, est reprise et catégoriquement affirmée Ksi tenendum quodei Drus vel per interna » / inspirationem revelaret ca quss sunt ad credendum ureessaria, vel aliquem prmdicalorem fidei ad eum dirigeret. De veritate, q. xiv, a. ii, ad l 1 "". Enfin, à côté des miracles, le saint docleur énnmère différents motifs de crédibilité’. Le c. VI du 1. I du Contra gentes est consacré à cet objet. On y trouve mentionnés : l’infusion subite de l’intelligence et de la sagesse aux esprits simples, la conversion du monde, malgré les persécutions, miracle qui garantit et rend inutiles les autres, mm in suo effectu appareanl evidenter. Cette idée reprise de saint Augustin est développée par l’auteur de l’explication du symbole, saint Thomas, ou l’un de ses disciples, avec une vivante dialectique. In symb. apost., Opusc, VII, édit. romaine, t. VI, a. 1, ^.Si dicas, t. xvi. p. 136. On y rencontre aussi la comparaison de la force probante du miracle avec l’authenticité conférée aux pièces d’un ambassadeur par le sceau d’un souverain, qui sera reproduite dans la Somme thëologique, III’, q. xi. m.

3° Somme Ihéologique ; Quodlibet U. — I.a réponse 111 -’" de l’art, i de la q. i de la II’El" contient le document le plus importanl de l’histoire de la crédibilité. Désor i^., i pari Scol i I les nominalistes, tous les

théologiens le prendronte me poinl de départ, (’.est

le lexte classique par excellence. Saint Thomas s’em paie de l’idée déjà exprimée par Guillaume d’Auvergne, mais au lieu de considérer l’universel et le spécial comme une qualité des argumentations qui concernenl l’objet de foi, il en fait des aspects formels distincts de

l’objet de foi lui-mê I par là justifie et fonde « priori

la distinction des argumentations théologiques spi à un dogme et des argumentations apologétiques, lesquelles embrassent d’un seul coup l’universalité des objets de foi, distinction que Guillaume d’Auvei avait énoncée plulôl comme un fait, Voici ce lexte Ea qum subsunt /"tri dupliciter considerari possunt.

I modo m tpeciali ri si, mm)„, ssuul rssr sinint

édita. Mm modo m generali, scilicet sut, communi ralione credibilis, ri sir sunt visa , /in crédit. Non enim crederet, nisi viderelea esse credenda, vel propter évident iam signorum, vel propier aliguid hujusmodi.

I.e premier membn de la dislim lion pn si ni’- r< sont hprobli ne’, qui a lanl inquiété le sièi li préi i di iii, de l’indépi nd in<e de l’objet de bu vis-a-vis de la rai cone ! ’.i.n, leur len - spéciale, les dognx

III. 78