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CONSTANTINOPLE (ÉGLISE DE)


sister jusqu’à la fin (751), et plusieurs même à lui survivre. Au nombre de ces débris de l’exarchat italien, il Taut mettre Ravenne, Gènes, Rome et Naples, dont l’histoire est assez connue et ne nous intéresse pas, sauf Naples, directement ; il faut mettre surtout l’Italie méridionale, Calabre, Apulie, Terre d’Otrante et Sicile, qui furent les vrais foyers de la culture et de l’influence byzantines.

Avant d’aborder l’histoire de la Sicile et de la Calabre, mentionnons l’essai d’absorption de l’Église de Naples tenté par Constantinople, sans résultat d’ailleurs. L’iniluence du saint-siège fut toujours assez forte pour maintenir cette Église sous son obédience, au prix de rudes combats. Les iconoclastes, qui ne jouirent jamais d’une grande popularité en Italie, comptaient à Naples de nombreux partisans, et ils réussirent même à inleirompre plusieurs années durant toute relation avec Rome. Vers 740, il s’en était fallu de rien pour que l’évêque de Naples, après avoir accepté de la cour byzantine le titre d’archevêque, ne se détachât du patriarcat romain. Vingt ans plus tard, on s’opposait à ce que l’évêque élu allât se faire consacrer par le pape, et lorsque, après avoir trompé la vigilance des gardes, le prélat revint muni de l’investiture pontificale, il ne put de deux ans entrer dans sa bonne ville. A la mort de cet évêque, le duc Etienne, gouverneur de Naples, lui succéda avec l’agrément du pape, et il exerça cette charge pendant près de 33 ans, sans que le titre et les fonctions de duc sortissent de sa famille. La manière même dont il était entré dans les ordres sacrés fit qu’Etienne manifesta à l’égard du saint-siège une déférence particulière et qu’il s’appliqua à fortifier l’influence romaine. Par tous les moyens il s’efforçait de faire triompher dans son diocèse la langue et la culture latines, aux dépens de la civilisation byzantine. C’est bien à partir de son épiscopat que le grec cesse d’être la langue officielle, aussi bien de l’administration que de l’Église. S’il y eut depuis, soit au ix « , soit au x c siècle, des tentatives plus ou moins avouées de soustraire Naples à la juridiction romaine, elles étaient vouées fatalement à l’insuccès. Naples entretenait avec ses souverains grecs des relations assez pacifiques, elle favorisait l’influence byzantine dans les milieux littéraires et la haute société ecclésiastique ; mais ce n’était là que satisfaction d’érudits, le cour et l’âme étaient définitivement latins.

La Sicile était toujours restée, dans une certaine mesure, un pays de langue mixte. Si, à la fin de l’empire romain, le grec devint la langue usuelle, dans une grande partie de l’île, et si. d’autre part, les catacombes’l Syrai use ne contiennent guère que îles inscriptions grecques, il n’en est pas moins vrai que, soit à cause de l’administration impériale, soil a cause de l’Eglise romaine, le latin servait de langue officielle et que le . latin en majorité, dépendait directement du saint-siège. Un changement ne tarda pas à s’opérer, lorsque le latin ne fui plula langue parlée à la cour de Byzance ; les fonctionnaires favorisèrent la propagande du grec qui ne tarda pas à l’emporter. Ce channt commeme < se produire d< s le vu » siècle et il r indissant. Le clergé sicilien grec joue un rôle particulièrement brillant dans l’histoire de l’Église ; il fournit un patriarche (681) au siège d’Antîoche, Théophane, supérieur d’un mon racu Hoirie. L’évéché de

ccupé par une créature du barileut, le

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patriarcal de Constantinople (843) ; le patriarche saint Tamise († 806) adresse des encycliques aux évêques de Sicile et ceux de Syracuse et de Taormina se compromettent avec Photius de façon à être condamnés par le VIIIe concile général, 869 ; la Sicile enfin a sa part de production et d’éclat dans l’histoire littéraire de Byzance avec des auteurs comme saint Grégoire d’Agrigente, saint Méthode, Pierre de Sicile, saint Joseph l’hymnographe, Théophane le Sicilien, etc. En même temps que de l’État, le grec devient la langue de l’Église, fait d’autant plus frappant que, dans les controverses théologiques du monothélisme et de l’iconoclasme, le clergé sicilien fait habituellement cause commune avec les Églises latines d’Occident contre l’épiscopat byzantin. La raison principale de cet accroissement d’influence byzantine en Sicile tient sans contredit à la persécution iconoclaste. Les moines de Constantinople et d’ailleurs, hardis partisans des images, sont contraints de chercher un asile pour se mettre à l’abri de la férocité des empereurs et de leurs fonctionnaires, et ils le cherchent de préférence en Occident, mais dansjles contrées qui relèvent encore de la culture grecque. Ainsi, par le fait de ces émigrations, ils contribuent à consolider en Sicile et en Calabre l’autorité discutée du basileits, comme les Irlandais de nos jours, en fuyant devant les Anglais, se font de par le monde les meilleurs propagateurs de l’influence britannique.

C’est au viiie siècle, vers l’année 732, que la Sicile fut probablement rattachée d’une manière plus ou moins directe au patriarcat byzantin, au moment où Léon III llsaurien confisqua les domaines pontificaux situés dans file. Au IIe concile de Nicée (787), le clergé sicilien marche d’accord avec celui de Constantinople. La notice épiscopale du clerc arménien Basile, qui date des environs de 840, range Syracuse, métropole religieuse de la Sicile, parmi les dépendances du patriarcat byzantin. II. Gelzcr, Gcorgii Cyprii descriplio orbis romani, Leipzig, 1890, p. 27. Une autre Notitia, la Notitia VIII de Parthey, op. cit., p. 162, compte également Syracuse parmi les métropoles byzantines et Catanc, autre ville de la Sicile, parmi les archevêchés autocéphales qui relevaient de Constantinople. Parthey, op. cit., p. 166. A ce moment, Syracuse avait douze évêchés sull’ragants, dont on trouvera les noms dans le même document. Op. cit., p. 170. Un peu plus tard, entre les années 901 et 907, la Notitia de Léon VI attribue, parmi les métropoles byzantines, à Syracuse le 13e rang et à Catane le 44*. H. Gel/.er, Ungedruckte une ungenugend verôffentlichte Texte der Notilim episcopatuum, Munich, 1900, p. 550 sq. Syracuse compte alors 13 suffragants, à peu pies les inclues que dans la Notitia précédente, op. cit., p. 553 sq., ei Catane absolument aucun. Dans la Notitia de Constantin VII Porpnyro énète, de l’an 910 environ, Catane occupe toujours le’l’r rang et n’a pas de Buffragant, Gelzer, Gcorgii Cyprii descriptio orbis romani, p. 58, 81 ; quant a Syracuse, elle avait été conquise danl’intervalle par les Arabes Pat imites et se trouve n mplacée au n. 13 par Mélitène d’Arménie. « Au ix’siècli. en cii. i. i intense culture grecque de la s’éteint, et presque aussi soudainement qu’elle s était produite au vu » , L’invasion arabe, Païenne 831), puis Messine (842), puis Syracuse 1878). eniin Taormi et i inglante,

suivie d’un ml terribli

pliquer Cette ruine subite et radicale… I.a population Mie de Sicile, chassée par les vicissitudes de la ré ! parle plan même de la conquête arabe, du ut de Païenne sur le versant de Syracuse, ra-il l’extrémité orientale de nie, autour de Taormina, cl de la une i Le Pélopi H’cueillera une parti" : r> exilés que tecourl

.nui Pierre, évêque d’Aï de

I tiras, dont est saint Athanase, i