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CREATION


notions qui s’appellent l’une l’autre, dans tout système philosophique, qui ne fait pas du temps une forme subjective du connaissant ; ce sont deux corrélatifs qui ne se peuvent séparer que par la pensée. Ainsi en est-il de toutes les relations basées sur la quantité. Sans être quantitatif dans le monde, pas d’espace réel, puisque l’espace se définit par les relations qui existent entre les points matériels ; par voie de conséquence, pas de mouvement local possible, et puisque le temps se définit par les relations des divers mouvements locaux jntre eux, par exemple par le retour régulier des mêmes révolutions sidérales, sans mouvement local plus de temps. Il est donc certain, comme le répètent après saint Augustin tous les scolastiques, que le monde n’a pas été crié iluns le temps, mais avec le temps. Hugues de Saint-Victor, Desacram., part. V, c. IV, P. L., t. Ci.xxvi, col. 248 ; disciple de Hugues, Summa, tr. II, c. i, col. 81 ; Pierre Lombard, Sent., 1. II, dist. II, n. 4, 5, P. L., t. CXCH, col. 055 ; 1. 1, dist. XXX, c. i, col. 302 ; S. Bonaventure, In IV Sent., 1. II, dist. II, Quaracchi, t. il, p. 69 ; S. Thomas, In IV Sent., 1. II, dist. I, q. i, a. 6, ad 3° m ; Sum. theol., I a, q. xlvi, a. 3 ; Opusc, IX, q. c.

Si donc l’on parle en rigueur philosophique, la question que l’on pose : Le monde pourrait-il être ou plus jeune, ou plus vieux ? à vrai dire n’a pas de sens, comme le note Duquesnoy, A nnales de philosophie chrétienne, 1894, t. xxxi, p. 55-65. Elle peut cependant prendre un sens raisonnable, que lui concède l’usage courant. Au de la de l’espace et du temps réels, nous concevons le temps et l’espace imaginaires, que nous évaluons en fonction d’unité-- réelles empruntées à notre monde. Une telle question signifie donc : aurait-il été possible de donner au monde de quoi remplir d’une quantité et d’une (lune réelles l’espace et le temps imaginaires’.' S. Thomas, Sum. theol., I a, q. xlvi, a. 1, ad 8 llln. Toutefois, suivant la manière dont on conçoit les choses, cette même manière do parler peut être ou ridicule ou Bensée. Supposez qu’il n’existe autre chose qu’une (lèche en mouvement, que peut bien signifier dans cette hypothèse la question. pourrait-elle aller plus à droite ou plus à gauche ?.Mais si l’on prend dans la direction qu’elle vient de parcourir une distance rectiligne AB, il h I on demande : peut-elle aller dans une direction qui soit à 15 mi 90° avec ce terme de comparaison, la question prend un sens. Ainsi de l’âge du monde. Le monde est tout le temps et tout l’espace réels. Pourquoi ne pas le créer plus tôt ? Pourquoi ne pas le créer ailbuis’.' Si l’on ne donne aucun point de comparaison, les deux questions ne peuvent recevoir une solution sensée. Duquesnoy, loc. cit., p. 57. Au contraire, si l’on prend i omme point de départ le moment présent ou quelque instant pr< n-. n [.. ni légitimement demander : outre les milliers de révolutions qui précèdent ce temps dési.n qui’nous supposons Bxe, était-il possible qu’il y nt des milliers d’autres ? La réponse est facile. Kleutgen, op. cit., t. tv. p. 536.

( in comprend aussi ci que veulent dire les > pressions : ivanl la création, avant tous les temps, qui peuvent r d’exemples illustres. Joa., xvii, 5 ; Prov., vin. i une vraie priorité non de temps, mais

d’excellence et de nature, s. Thomas, Sum. Iheol., I » , q. xi.vi, a. 1, ad 8 ; q. x. en entier ; s. Bon aventure, //< IV Sent., I. II.’Ii-t M. ]>. i..i. I. q. i-i m ; a. 2, q. i. n. Quaracchi, t. il, p. 5347. On sail la différence que

ent i ntre le temps et r. tei nité . Ile etl partout on le temps arrive et passe, ayant ainsi n lion n tuelle tout ce que le île dans I tendue i xti osion toi molle).

IV. La a 1 1’"M n i m Vatican, x.tbxtb.

— Toute la doctrine catholique sur la création se trouve

layerons,

on li ntant, do dégager avec précision les doc qu’il définit, el de donm-r enraite aux opinions

ou hypothèses qu’on peut rencontrer sur les questions connexes la note théologique qui convient, nous inspirant surtout des travaux excellents de Granderath, Constitutiones dugmaticse sacrosancti concilii Vaticani ex ipsis ejns actis explicalse atque illustrâtes, in-8°, Fribourg-en-Brisgau, 1892 ; Geschichîe des Vaticanischen Ko71zils, 3 in-8°, ibid., 1903, t. ii, 1. I, c. VI ; 1. ii, c. vi sq. ; trad. franc., Bruxelles, 1907 (en cours de publication), et de Vacant, Etudes théologiques suites constitutions du concile du Vatican, d’après les actes du concile, 2 in-8°, Paris, 1895. — Nous introduisons dans le texte, pour la commodité de cette étude, des divisions en paragraphes et en sections.

PrGcemium. — Après s’être félicité des heureux résultats du concile de Trente, Pie IX déplore les maux très graves que le mépris ou la négligence de ses décrets ont entraînés. Il continue :

Nos itaque inhérentes prxdecessorum nostrorum vestigiis, pro supremo nostro apostolico munere, veritatem catliolicam docere ac tueri, perversasque doctrinas reprobare nunquam interntisimus. Xunc autem, sedentibus nobisettm et judicanlibus universi orbis episcopis… innixi Dei verbo scripto ettradito, prout ab Ecclesia catholica sancte custoditum et genuine exposition accepimus, ex hac Pétri cathedra… salutarem Christi doctrinam profiteri et declarare constituinius, adversis erruribus potestate nobis a Dco iradita proscriptis atque damnatis.

C. I. 1>E DEO OMNIUM I REATOŒ

§ 1. a. Sancta catholica apostolica romana Ecclesia crédit et confitetur unum esse Deum verum et vivutn, creatorem ac Dotninum cseli et terne, omnipotente) » . — h. œternum, immensum, incomprehensibilem, intellectu ac voluntate onmique périr, ttone infinitum ; — c. qui iiini sii una singularis simplex oninino et incommutabilis substantia spiritualis. prsedicandus est re et l’ssenlia a mundo distinctus, — d. in se et ex se beatissimus et super omnia qumprater ipsum eunt et concipi possunt ineffabiliter t celsus.

S 2. n llic SolUS verus

I onitate sua et otnni vlrtute, non ad nu </i suam beatltudinem,

tiec ad acquirriuliiiii sed ad

manifestandam perfectionem

suam per bona qute creatu rlt Impei titur, b Uberrimo

consitio eltnul « ’tnitio tem parié utramque de nihilo

conduit creaturam, c. tpi’ritualem I orporatem, en »

gelicatn videlU et et munda quart i mmuni n

cl corpore conslituin m

Aussi marchant sur les traces de nos prédécesseurs, en raison de notre suprême charge apostolique, nous n’avons jamais cessé d’enseigner et de défendre la vérité catholique et de réprouver les doctrines perverses. A présent, au milieu de tous les évêques de l’univers siégeant et jugeant avec nous….appuyés sur la parole de Dieu de l’Écriture et de la tradition, telle que nous t’avons reçue de l’Église catholique, gantée avec piété, expliquée dans sa pureté, nous avons décidé de professer et de déclarer… du haut de cette chaire de Pierre, la doctrine salutaire du Christ, el de proscrireet condamner tes erreurs contraires en vertu du pouvoir que nous tenons de Dieu.

C. ;. DE on’: n in :

TOUTl - lîi

a. La sainte Église catholique apostolique et romaine croit et confesse qu’il existe un seul t lieu rai et vivant, créateur et Seigneur du ciel et de la terre, tout-puissant, b. étemel, immense, incompréhensible, infini en intelligence, en volonté et en toute lion ; C. qui, substance spirituelle unique, absolument simple, immuable, doit affirmé en fait et de par son essence distinct du monde, ./ bfl nlieiii’oux en lui-mi par lui-même et indlciblement élevé au-dessus de tout] ce qui. en dehors de lui, existe ou se peut concevoir.

Dieu véril ! i bonté et par sa verni touti. non

i tude. ni poui

n mais poui mai

de par les

rares, t » . par un di

inuii’iit libre ensemble [ ?] au

rien l’une et l’autre

n iiltuée

- pai in’p