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COUR ROMAINE

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pour la plupart, les patriarches des Églises d’Orient, soit titulaires, soit résidentiels, et, le plus souvent, de divers rites, comme les rites maronite, arménien, cbaldéen de Babylone, grec-melchite, syrien d’Antioche, copte, etc.

Le collège des archevêques et évêques assistants au trône pontifical est très ancien dans l’Église. On le fait remonter jusqu’à l’antique presbyterium des papes, c’est-à-dire à l’ensemble des évêques résidant autrefois auprès des papes et formant leur cour. Dès le xie siècle, on les trouve déjà, dans divers documents, désignés sous le nom d’episcoporuni assistenlium papali solio. Cf. Moretti, Ri lus dandi presbyterium, papee, cardinalibus et clericis nonnullorum ecclesiarum Urbis, in-4°, Rome, 1711, p. 75. Leurs privilèges furent longtemps très nombreux. Ils sont énumérés dans le bref de Jules II, Romanus pontifex, du 6 avril 1551, Indulta et privilégia palriarcharum, archiepiscoporum et episcoporum in cappella summi romani ponlificis assistenlium, Rullar. roman., t. IV, part. I, p. 279 ; bref de Grégoire XV, Circumspecta romani ponlificis, du 17 août 1622, Rullar. roman., t. v, part. V. Cf. Acta sanctorum, Bruxelles, 1750, t. vu junii, p. 166, 438 ; Parisi, Istruzioni per la segreteria, Rome, 1784, t. iv, p. 5 sq. Pendant longtemps aussi ils reçurent une parte di palazzo. Cf. Bernini, Il tribunale délia sagra Rota romana, p. 59. Ils en jouissaient encore sous Pie VI. Mais actuellement leur titre esta peu près uniquement honorifique, et ils ont, en particulier, le droit d’être appelés comtes romains. Cf. Moroni, Dizionario, v » Vescovi assisterai al soglio pontificio, t. xcv, p. 164180 ; Mo r Battandier. Annuaire pontifical, 1899, p. 365368 ; 1907, p. 569 sq.

2. Collège des protonotaires apostoliques.

Ce collège de prélats semble remonter aux sept notaires, institués à Rome, un pour chaque région de la ville. afin de recueillir les actes des martyrs. Après les persécutions, la raison première de leur institution n’existant plus, les notaires apostoliques furent chargés de rédiger et d’enregistrer les divers actes publics concernant la vie de l’Église. Dès lors, leur nombre s’accrut considérablement, et, dans la suite, les plus distin m d’entre eux, ou leurs principaux chefs, furent appelés lis apostoliese. Au commence ment du siècle, ils portaient déjà ce nom. Cf. Fabri, Tractfiins, /, ’protonotariis apostolicis, eorumque’munere, in-4°, Bologne, 1672 ; Pletteml Notifia congregationum n tribunalium curiæ romarue, inti, In prolonotariia apostolicis, tam o fi, lu ipanlium guam participantibus, in-i. Rome,

1751, p. 22 sq. ; Nardi, De’parrocchi, 2 in-’i. Pi I t. ii. p. 204.

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firent partie, entre autres, saint Gaétan, fonthéalins, saint Charles Borromée, le iiius, le vénérable Innocent XI, etc. Beaucoup ►iii soi lis de ion tein. CI I prut’i Vincenl

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dans les grandes villes de France ; mais elle n’était cependant vendue qu’à ceux qui, par leurs qualités, étaient dignes d’entrer dans ce haut degré de la prélature romaine. Jusque vers le milieu du x -0 siècle, ils eurent le pas sur les évêques et archevêques ; mais ce droit, qui paraissait abusif, leur fut enlevé, non toutefois sans compensation, par Pie II, bulle Cum servare in rébus ordinem, du 12 juin 1459. Rullar. roman., t. iii, part. III, p. 97. Leurs nombreux privilèges son énumérés dans la bulle de Sixte-Quint, Laudabilis sedis apostoliese, du 5 février 1586. Rullar. roman., t. iv, part. IV, p. 163. Ils ont, entre autres, celui de se servir, à la messe solennelle, des insignes pontificaux, même dans les cathédrales, mais avec le consentement de l’évêque diocésain, si celui-ci est présent. Us ont le droit de porter le cordon rose au chapeau, et timbrent leurs armes d’un chapeau violet, d’où pendent, de chaque côté, six glands roses. Ces privilèges furent confirmés par Alexandre VIL Bref Ex romani ponlificis, du 4 septembre 1656, Ridlar. roman., t. vi, part. IV, p. 137. Ils sont longuement exposés par Moroni, Dizionario, v° Protonotari apostolici, t. lvi, p. 12-20. Jusqu’en 1905, il y eut trois classes de protonotaires :

a) Les protonotaires apostoliques numéraires et participants. — Ils furent ainsi nommés parce que leur nombre était fixe, et qu’ils jouissaient de la totalité des privilèges accordés à leur collège. Cf. Andreucci, H ierarchia ecclesiastica in varias suas partes distribitta et canonico-tlwologice exposita, 2 in-4°, Rome, 1766, De protonotariis apostolicise numéro partiel panlium, t. I, p. 99 sq. Leur nombre avait été fixé à douze par Sixte-Quint, bulle Romanus pontife. r, du 16 novembre 1585. Rullar. roman., t. IV, part. IV, p. 161. Il fut réduit à sept par Grégoire XVI, bulle Neminem certe lalet, du 8 février 1838. Cf. Diario di Roma, 1838, n. 16. Ils sont huit actuellement. Cf. Mn r Battandier, Annuaire pontifical catholique, 1907, p. 571.

b) Les protonotaires apostoliques surnuméraires non participants, mais ad instar participanlium. — Ils n’appartiennent pas, à proprement parler, au collège des protonotaires, mais jouissent cependant de la plupart de leurs privilèges honorifiques. Ils sont de création assez ancienne, et on les trouve mentionnés dès le commencement du xvi c siècle. Cf. Lunadoro, Relazione délia corte il) Roma, c. xxxvii, Del collegie de pro , i. p. 242 sq. ; Buonaccorsi, Antichilà ed exceldel protonotariato apostolico, p. 56 ; Nardi, De’parrocchi. t. ii, p. 119. En usant du privilège des pontificaux, un grand nombre de protonotaires ad instar rèrent leurs droits, dans divers diocèses ; <l des plaintes nombreuses furent adressées au pape par surtout de France, qui regardaient

oipiètements, ce une atteinte à la dignité

épiscopale. Fie l. s’en montra ému, et, par sa bulle sedis offlcium, du 29 août 1872, leur retira, en grande partie, l’usage des pontificaux. Cf. M" Martinucci. Manuale sn arum, X in-8°,

1679 1880, t. viii, p. 169 prélat, préfet

érémoniea pontificales, qui fut chargé de réd le projet de constitution apostolique, en réponse à la plainte d< i iréques, Il se montra particulièrement dur protonotaires ad instar, et Fie i. approuvant bbs sévérités, les Inséra dans sa bulle Apostolicm. i bus ayant cessé, le’-ami siège, iprés trente ans de rigueur, redevint plus bénin, et Fie. par un <l lu ; i mars 1904, non seulement autorisa une inter| tation large de la balle de Fie l. mais accorda de non »

, m protonotaii es ad instai ni. firma plusolennellement l’année suivante, pai bref inirr multipliées curai, du -21 lévrier 1905, ! ment très long, et divisé en si articles, On le reirou…i.ui les l nalecta

1906, p. 53 sq. La traduction fl i té publiée