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1848
CORDIER — CORGNE


seul) ; S. Dorothei archimandrite institutiones asceticx, in-12, Anvers, 1646 ; Çrague, 1726 ; Yila S. Dosithei auctore coxta.no, dans Acta sanctorum, t. ni februarii, p. 382-381 ; 6’. Cyrilli, archiepiscopi Alexandrini, homiliæ XIX in Jeremiam prophetam, in-8°, Anvers, 1648.

Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. il, col. 1438-1442.

E. Mangenot.

    1. CORDIER Philibert Louis##


2. CORDIER Philibert Louis, jésuite français, né à Langres, le 17 novembre 1696, entra au noviciat le Il septembre 1711. Successivement professeur de philosophie et de théologie, il devint chancelier de l’université de Pont-à-Mousson. En 1746, parut à Amsterdam, sous l’anonymat, un Nouveau système sur la prédestination, appuyé sur l’autorité de l’Écriture, des saints Pères et de la raison, publié par la Compagnie des libraires. Cet ouvrage, édité d’abord à Paris, avait été aussitôt retiré de la circulation. Dom Calmet, Bibliothèque lorraine, Nancy, 1751, col. 303, croit savoir que l’auteur s’était contenté d’une autorisation implicite du P. Général pour publier son livre et qu’il avait été blâmé par les supérieurs de la province, puis envoyé en disgrâce à Ensisheim. Le P. Cordier mourut en effet, au collège d’Ensisheim, le 5 février 1753. Mais en 1746, il était [encore prédicateur à Pont-à-Mousson ; en 1747 et 1748, sa résidence était à Strasbourg ; en 1750 seulement on le trouve à Ensisheim : ce qui paraît bien infirmer les explications de dom Calmet.

De Backer et Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. il, col. 1444 ; Hurter, Nomenclator, 1893, t. ii, col. 1269.

P. Bernard.

    1. CORESSIOS Georges##


CORESSIOS Georges, théologien grec, né à Chio, en 1554. Il suivit les cours de médecine et de philosophie aux universités de Pise et de Padoue, exerça sa profession de médecin à Livourne, et de retour dans son île natale, travailla assidûment à rédiger des ouvrages de polémique contre les Latins. En 1635, le synode de la Grande Église l’appela à Constantinople pour y détendre contradictoirement les croyances orthodoxes contre les attaques du calviniste Antoine Léger, chapelain de l’ambassade hollandaise. Il laissa le manuscrit de ces conférences publiques aux archives synodales de Constantinople pour que ses compatriotes pussent s’en servir dans leurs démêlés avec la Réforme. D’après Papadopoli, il mourut en 1641. Mais cette date est fausse, puisque deux de ses lettres sont datées de 1654. Legrand, Bibliographie hellénique du XVIIe siècle, t. iii, p. 256. Coressios a été diversement apprécié. Le patriarche de Jérusalem Nectaire l’appelle « un homme très sage et d’une grande érudition : il s’adonna tout entier à renverser, par une exposition fidèle de la saine doctrine, les nouveautés luthériennes » . Renaudot, Défense de la perpétuité de la foy, Paris, 1709, p. 47-48. Cyrille Lucardans ses lettres le charge d’injures, Aymon, Monuments authentiques de la religion des Grecs, La Haye, 1708, p. 70-73, 108 ; Legrand, Bibliographie hellénique du xviie siècle, Paris, 1896, t. IV, p. 477, 479, 482, 483, 488. Pour le patriarche Nectaire († 1669), il est un théologien très savant et très érudit. Renaudot, Opuscula, etc., p. 173. Le patriarche Dosilhée ne tarit pas d’éloges sur son compte. Tôu.oç xa-raXXayfiç, préface. Papadopoli Comnène le dit calomniateur émérite des Latins, Prænotiones niystagogicee, p. 117, un homme très vulgaire et d’une grande témérité, p. 156. De son côté, Allatius l’a jugé très sévèrement. De consensione Ecclesise orientalis et occidentalis, col. 998. Papadopoli affirme que, dans sa vieillesse, il se rapprocha des Latins, et montra quelque repentir d’avoir tant diffamé l’Église romaine. Mais l’autorité de Papadopoli est peu considérable.

Coressios a écrit un grand nombre d’ouvrages contre les Latins. Legrand cite 63 titres différents de ses tra vaux théologiques. Allatius déclare que son ouvrage contre la primauté du pape et sur la procession du Saint-Esprit ne peut être lu sans nausée. Le plus complet de ses traités théologiques est celui de laprocession du Saint-Esprit : ’Ef/sipiôtov rap tt, ; Ixiropeûtrewe ; co-j’Aytou IIvï-j|j.aTo :, 8.op8a)6èv èv itoAAo ? ;, xat SiaipeÔàv etc xeepâXaia y.’T|j.TJ[j.oe : a 71apà AoctlÔeou izaTpiâpypv’Iepoao).j|j.wv, qui a été inséré dans le Tomo : Ky.-.%>’i -j-yt^ du patriarche Dosithée, Jassy, 1694, p. 276-412. Il y a ajouté trois chapitres sur la grâce incréée, la vision de Dieu et la lumière du Thabor. Il connaît la plupart des théologiens scolastiques qui ont écrit contre les Grecs.

Voici, d’après Démétracopoulo, les titres de ses autres ouvrages contre les Latins : 1° Aià>.£, i ; j.z-i. ttvoç t6>v 4>pâpojv rcspi T ?, ; £y.7top£-J(7£(i) ; toO àyio-j LTvev>u.<x < co( ; 2°’Ey/Eipi’êiov iT£p TT|Ç £y.7rops’jæw ; to0 àytov rivevl|ta TOÇJ 3° DvVTOJXt’a TÔ)V CTOÙlXâW &[UXpT7||iâTCdV J 4° Ucp’. TT, ;

àpyfîfi to0 Ilâ7ra ; 5° Ilspi to - j èv Sôc.r, xaôapTT)p(oi) rcvpôc ; 6° Ilsp’t Trj ; àTioXa-ja-Eu) ; twv ùyiw, 7° llïpi Tfjç IxttOpeuersco ; toû âyi’ou IIvE-j|xaTOç irpô ; tôv Tà/’/ov AeovaSov ; 8° AiàAoyot TiEpi Tf|Ç Èy.TiopE-jiTSw ; Toîj if(io) IlvEUU, aTO{ /.ara Aatîvcov ; 9° Aoypia-iy.r, (Uo/.oyia. Le premier ouvrage a été imprimé dans un recueil très rare d’écrits contre les Latins, par Cyrille Lucar, Constantinople, 1628, Vrétos, NsoeXAirivixY] yilolofïa, t. i, p. 18-20 ; le troisième est inséré dans le volume de Simonidés, ’Op6050£iov’EX).r|V(i>v Ôeovoyi-xai ypaoai TSTO-apE ;, Londres, 1859.

Dosithée, iIeoï -wv lv *Ieoo50Xûivo : < ; icaTçiapgeuffÂvTwv, Jassy, 1715, p. 1178-1179 ; Ti ; J.o ; K « Tan » .-r^5, Jassy, 1694, préface ; Mélétios, ’Exx).ri ; 71aTTi*i|’IsTojia, Vienne, 1784, t. III, p. 488 ; Vrétos, NeoeUv*’-, yOioXorfa, Athènes, 1854, t. i, p. 209-210 ; Aymon. Monuments authentiques de la religion des Grecs, La Haye, 1708, p. 70-73 ; Vlastos, Ta Xni, (Jtoi lra}i « Tï( wjerou Xt’ou, Hermoupolis (Syra), 1840, t. il, p. 88 ; Sathas, NeoeU^ïixîi f a « lo T t’« , Athènes. 186 » " p. 247-250 ; Démétracopoulo, ’OfSoo’oï.s ; ’EUiç, Leipzig, 1871, p. 153154 ; Zaviras. Nia’Eu « (, Athènes, 1872, p. 321-325 ; Démétracopoulo, Hçoali-mi v.a. : Stop611 « iç, etc., Leipzig, 1871, p.40-41 ; Procopc, ’ETEETrttMlUÉvYj érŒEHv’LiïjVle Twv XovÉuJV rocEtxwv ; SalliûS, MEtrcuuVEl

6).io90xri, Venise, 1872, t. iii, p. 481 ; Pékios, U^po.-. : **,

tî|î Toupxoxjc.ToJiJ.ivi, ; ’EXXàSo, , Constantinople, 1880, p. 85 ; Rodo Canachi, &oxifilOv -E&i : oj pîoy xctt T’ùv ff-jyvoaijtjxàtwv reMçyîou Kopcꝟ. 1 siou toî Xi’oj, Athènes, 1872 ; Nectaire (patriarche), ’Efx.Jii.iov eîej

FEuipYtov tôv KopiffETEOV, AeXtÎov tîj ; tTropixr ; xcei ÉOvoXoYExife itc. :  ;  ; v. ::r ; ’EXXàSo ;, 1891, t. iii, p. 521-528 ; Hypsilanti, Ti nrràtiiv SX « <nv, Constantinople, 1871, passim : Papadopoulo Kerameus, ’li-Utraii Bt6Aia8>ix>i, Saint-Pétersbourg, 1891, 1. 1, p. 219-223. 427-420 ; Id., "ExŒehej r-pî T<7jv èv xîi Pe€Xeo61qxt| xt ;  ; TraXaiàç « Kjxaia ; ’ù.’/.r^.-y’.

vE..poyp*=uv > Smyrne, 1876, p. 4, 7 ; Id., KaxàXv/o ; -’-. /i xjjt èv Sp.ù vt, BiSÀn>81-xT|ç, Smyrne, 1877, p. 5, 10, 28 ; Allatius, De Ecclesix occidentalis atque orientalis perpétua consensione, Cologne, 1648, col. 997-998 ; Fabricius, Bibliotheca grseca, t. xîi, p. 116-117 ; Renaudot, Opuscula seu appendix ad acta qux circa Grsecorum de transsubstantiatione fidem relata sunt in opère de perpetuitale fldei, Paris, 1709, p. 173 ; Schelstrate, Acta Orientalis Ecclesise contra Lutheri hseresim, Rome, 1739, p. 365-390, contient Georgii Chii Coressii censura de synepsi fidei per Gregorium Hieromonacum édita grsecelatine ; Papadopoli, Historia gymnasii patavini, Padoue, 1726, t. il, p. 296-297 ; Prsenotiones mystagogicx, Padoue, 1697, p. 231, 286, 302, etc. ; Legrand, Bibliographie hellénique du xvii’siècle, t. iii, p. 255-272 ; Kyriacos, Geschichte der Orientalischen Kirchen, trad. Rausch, Leipzig, 1902, p. 145-146.

A. Palmieri.

    1. CORGNE Pierre##


CORGNE Pierre, théologien français du xviiie siècle, né à Corlay au diocèse de Quimper. Docteur en théologie, chanoine de Soissons, il est l’auteur des ouvrages suivants : Dissertation théologique sur la dispute entre le pape saint Etienne et saint Cyprien, in-12, Paris, 1725 ; Dissertation sur le pape Libère dans laquelle on fait voir qu’il n’est jamais tombé, in-12, Paris, 1726, 1736 ; Mémoire touchant les juges de la foy, où l’on prouve que les évêques seuls sont juges de la foy, in-12, Paris, 1736 ; Dissertation critique et théologique sur le monothélisme et sur le VIe concile général, in-12, Paris, 1741 ; Les droits de l’êpiscopai sur le second ordre iioitr toutes les fonctions du mi-