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1846
CORAS — CORDIER


Guyenne. Attaché pendant quelque temps à la personne de Turenne, il se convertit au catholicisme et publia : La conversion de Jacques de Coras dédiée à Nosseigneurs du clergé de France, in- 12, Paris, 1665. Dans la seconde partie de cet ouvrage, il rétracte un livre publié cinq années auparavant : L’impossibilité de l’union entre l’Église réformée et l’Eglise romaine. Les Œuvres poétiques de Jacques de Coras, in-12, Paris, 1665, sont complètement oubliées.

B. Heurterize.

    1. CORDARA Jules César##


CORDARA Jules César, des comtes de Calamandrana, né le 16 décembre 1704, à Alexandrie (Piémont), entra dans la Compagnie de Jésus à Rome le 20 décembre 1718, enseigna la rhétorique et la philosophie, et fut nommé, en 1742, historiographe de son ordre. Après la suppression de la Compagnie, il se retira à Alexandrie, où il mourut le 6 mars 1785. Nous n’avons pas à nous occuper ici des nombreuses pièces de circonstance, en prose et en vers, la plupart en latin, qui lui valurent un renom d’écrivain élégant, agréable, parfois caustique. L’histoire officielle (si l’on peut s’exprimer ainsi) de la Compagnie de Jésus, qu’il fut chargé de continuer, était arrivée, avec le volume publié en 1710 par le P. Jouvancy, à l’année 1616. Cordara la continua jusqu’en 1625, dans un v< vol. intitulé : Historiée Societatis Jesuparssexta complectens res gestas sub Mutio Vitellescho, lomusprior, in-fol., Rome, 1750. L’auteur nous apprend, dans ses mémoires, qu’il ne mit que cinq ans à rédiger ce gros volume ; mais il en avait trouvé les matériaux déjà réunis et préparés par d’autres. Il avait aussi terminé le IIe vol., allant de l’an 1625 à l’an 1633, quand la Compagnie de Jésus fut supprimée. Ce volume a été publié en 1859 par les soins du P. Ragazzini, qui a ajouté une préface et comblé une lacune du manuscrit de Cordara : Ilistoriæ Societatis Jesu pars sexta, tomus secitndtts, in-fol., Home. Pour se délasser, comme il dit, des fatigues de rande lâche, Cordara écrivit aussi une relation de la vie et du martyre du / ;. Ignace d’Azevedo (1743) ; il - notices sur la vie et les miracles du B. Grégoire Barbarigo, évêque de Padoue et cardinal (1761), de la I. Euttochium, bénédictine de Padoue (1765), du B. Simon de Roxas, trinitaire ( 1766), enfin, œuvre de plus - ! mde porl e, une histoire du célèbre collège germanique de Rome : Collegii Germanici et Hungarici historia libris VI comprehensa… Accedil catalogus uni illustrium qui ex hoc collegio prodierunt, in-i°, Rome, 1770. Après la suppression de son ordre, il liger les souvenirs de sa

ue vie, passée pour la grande partie à Rome, en porta fréquents avec la haute société romaine, ecclétique et civile. Dana ce travail, qu’il achevait à et qu’il intitula : Jul ira de suis

m rebut aliùque iuorum temporum utque ad commentarii ad Franciscum

Calamandranæ, le vieillard s’étend imment sur ce qui le concerne lui-même ; les détails curieux sur les hommes et les choses aine abondent aussi. Cordara v parle librement de ^.- anciens confrères, comme de

’' qui il

publié plusieurs fragments de

et Dœllinger en a inséré des extraits dans ! t. m dea Beilrdge tur ilkhen und Culturgeschichte, Munich’"’' bliothique de la C" de JéëUt, Lit

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t. i 110-123 ; i-i, ,

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pliques de ceux qui s’étaient sentis visés ; l’Index de 1900 ne mentionne plus ni la satire ni les répliques.

J. Brucker.

    1. CORDEMOY (Louis Géraud de)##


CORDEMOY (Louis Géraud de), théologien français, né à Paris, le 7 décembre 1651, fils de l’académicien élu en 1675, mort dans cette ville le 9 février 1722. Entré jeune dans les ordres, il se fit recevoir docteur en théologie et s’employa de toutes ses forces à ramener les hérétiques à l’Église catholique ; tous ses écrits tendent à ce but. En 1679, il fut nommé abbé commendataire de Féniers au diocèse de Clermont. Voici ses principaux écrits : Récit de la conférence du diable arec Luther fait par Luther même, traduit du latin, in-12, Paris, 1681, I681 ; Méthode dont les Pères se sont servis en traitant des mystères, in-4°, Paris, 1683 ; Lettre de M’", avocat au parlement, à un de ses fils retiré en Angleterre contre le système de l’Eglise de M. Jurieu, in-4°. Paris, 1683 ; Traité de l’invocation des saints, in-12. Paris, 1686 ; Traité de l’eucharistie, in-12, Paris, 1687 ; Lettres des nouveaux catholiques de file d’Arvert en Saintonge à l’auteur des lettres prétendues pastorales, in-4°, Paris, 1688 ; Lettre écrite aux nouveaux catholiques d’Arvert en Saintonge, où on répond aux deux premières lettres que le ministre^ Jurieu a écrites contre l’Histoire des variations des Églises prolestantes, in-4°, Paris, 1689 ; Traité contre les sociniens, ou la conduite qu’a tenue I Eglise dans les trois premiers siècles en parlant de la Trinité et de l’incarnation du Verbe, in-12, Paris, 1696, dédié à Bossuet, voir Revue Bossuet, du 25 juillet 1902, p. 182-183 ; L’éternité des peines de l’enfer contre les sociniens, in-12, Paris, 1697 ; Les désirs du ciel, ou les témoignages de l’Écriture sainte contre le pur amour des nouveaux mystiques, in-4°, Paris, 1698 ; Divers traités ou lettres sur divers sujets de controverse, in-12, Paris, 1701, 1702 ; Réflexions importantes sur la réponse des docteurs luthériens de Ilelmstadt à la question qui leur a été proposée par l impératrice : Si l’on peut se sauver dans l’Église catholique ; Dissertation sur le mariage des nouveaux réunis ; La dévotion au saint Cœur de Jésus ; La véritable dévotion à la Mire de Dieu ; Traité de l’infaillibilité de l’Église, in-12, Paris, 1713 ; Traité des saintes images, prouvé par l’Écriture et par la tradition e les nouveaux iconoclastes, in-12, Paris, 1715 ; Traité des saintes reliques prouvé pur l’Écriture et />"> la tradition contre les protestants, in-12, Paris, 1719.’Dupin, Table des auteur* ecclésiastiques du xvif siècle, in-8% Paris, I 146 ; Quérard, LaFrance littéraire,

in-8% Paiis, 1828, t. ii, p. 280.

B. Heurtebize.

    1. CORDIER Balthasar##


1. CORDIER Balthasar, né à Anvers le 7 juin 1592, entré dans la Compagnie de Jésus le 31 janvier 1612, enseigna le grec, la théologie morale, l’Écriture sainte à Vienne, où il avait pris ses grad et mourut à Rome le 24 juin 1650. Son habileté dans la langue grecque lui permit de publier de nombreux écrits des Pères, qu’il avait trouvi a en manuscrits dans diverses bibliothèques île l’Eui publications de

Chaînes bibliques sur saint Luc (Anvers, 1628), saint Jean (Anvers, 1630, ’Pa lumi 3 in-fol., Anvers, 16431646), saint Matthieu (2 in-fol., Toulouse, 1616, 1617), et son commentaire sur lob (Anvers, 1646), ont été signalés il. mle Dictionnaire de lu />'<’//< de M. Vigourouz, t. ii, col. 967-968. Mentionnons ses.mires publications patristiques : Apologue morale* s. Cyrilli, in-12, Anvers. Philoponi in <. / Geneteoi de mundi

m-’r. Anvers, 1630 ;

N. D( / tcholiit s. Maxim

Pachymera, in-fol., Anvers, 1681 ; 2 in-fol., 1644 ; Venise, 1755-1756 ;) dans la / Q Migne, Paris, 1867, t. ut et iv ; in-8°, Drisen, 1854 (teste