Guyenne. Attaché pendant quelque temps à la personne de Turenne, il se convertit au catholicisme et publia : La conversion de Jacques de Coras dédiée à Nosseigneurs du clergé de France, in- 12, Paris, 1665. Dans la seconde partie de cet ouvrage, il rétracte un livre publié cinq années auparavant : L’impossibilité de l’union entre l’Église réformée et l’Eglise romaine. Les Œuvres poétiques de Jacques de Coras, in-12, Paris, 1665, sont complètement oubliées.
B. Heurterize.
- CORDARA Jules César##
CORDARA Jules César, des comtes de Calamandrana,
né le 16 décembre 1704, à Alexandrie (Piémont),
entra dans la Compagnie de Jésus à Rome le 20 décembre
1718, enseigna la rhétorique et la philosophie,
et fut nommé, en 1742, historiographe de son ordre.
Après la suppression de la Compagnie, il se retira à
Alexandrie, où il mourut le 6 mars 1785. Nous n’avons
pas à nous occuper ici des nombreuses pièces de circonstance,
en prose et en vers, la plupart en latin, qui
lui valurent un renom d’écrivain élégant, agréable,
parfois caustique. L’histoire officielle (si l’on peut
s’exprimer ainsi) de la Compagnie de Jésus, qu’il fut
chargé de continuer, était arrivée, avec le volume publié
en 1710 par le P. Jouvancy, à l’année 1616. Cordara la
continua jusqu’en 1625, dans un v< vol. intitulé : Historiée
Societatis Jesuparssexta complectens res gestas
sub Mutio Vitellescho, lomusprior, in-fol., Rome, 1750.
L’auteur nous apprend, dans ses mémoires, qu’il ne
mit que cinq ans à rédiger ce gros volume ; mais il
en avait trouvé les matériaux déjà réunis et préparés
par d’autres. Il avait aussi terminé le IIe vol., allant de
l’an 1625 à l’an 1633, quand la Compagnie de Jésus fut
supprimée. Ce volume a été publié en 1859 par les
soins du P. Ragazzini, qui a ajouté une préface et
comblé une lacune du manuscrit de Cordara : Ilistoriæ
Societatis Jesu pars sexta, tomus secitndtts, in-fol.,
Home. Pour se délasser, comme il dit, des fatigues de
rande lâche, Cordara écrivit aussi une relation de
la vie et du martyre du / ;. Ignace d’Azevedo (1743) ;
il - notices sur la vie et les miracles du B. Grégoire
Barbarigo, évêque de Padoue et cardinal (1761), de la
I. Euttochium, bénédictine de Padoue (1765), du B.
Simon de Roxas, trinitaire ( 1766), enfin, œuvre de plus
- ! mde porl e, une histoire du célèbre collège germanique
de Rome : Collegii Germanici et Hungarici
historia libris VI comprehensa… Accedil catalogus
uni illustrium qui ex hoc collegio prodierunt, in-i°,
Rome, 1770. Après la suppression de son ordre, il
liger les souvenirs de sa
ue vie, passée pour la grande partie à Rome, en porta fréquents avec la haute société romaine, ecclétique et civile. Dana ce travail, qu’il achevait à et qu’il intitula : Jul ira de suis
m rebut aliùque iuorum temporum utque ad commentarii ad Franciscum
Calamandranæ, le vieillard s’étend imment sur ce qui le concerne lui-même ; les détails curieux sur les hommes et les choses aine abondent aussi. Cordara v parle librement de ^.- anciens confrères, comme de
- ’' qui il
publié plusieurs fragments de
et Dœllinger en a inséré des extraits dans ! t. m dea Beilrdge tur ilkhen und Culturgeschichte, Munich’"’' bliothique de la C" de JéëUt, Lit
letaUi
t. i 110-123 ; i-i, ,
Uur, I. m.’film 1
ikl’lo
pliques de ceux qui s’étaient sentis visés ; l’Index de 1900 ne mentionne plus ni la satire ni les répliques.
J. Brucker.
- CORDEMOY (Louis Géraud de)##
CORDEMOY (Louis Géraud de), théologien français,
né à Paris, le 7 décembre 1651, fils de l’académicien
élu en 1675, mort dans cette ville le 9 février 1722.
Entré jeune dans les ordres, il se fit recevoir docteur
en théologie et s’employa de toutes ses forces à ramener
les hérétiques à l’Église catholique ; tous ses écrits
tendent à ce but. En 1679, il fut nommé abbé commendataire
de Féniers au diocèse de Clermont. Voici ses
principaux écrits : Récit de la conférence du diable
arec Luther fait par Luther même, traduit du latin,
in-12, Paris, 1681, I681 ; Méthode dont les Pères se
sont servis en traitant des mystères, in-4°, Paris,
1683 ; Lettre de M’", avocat au parlement, à un de
ses fils retiré en Angleterre contre le système de
l’Eglise de M. Jurieu, in-4°. Paris, 1683 ; Traité de
l’invocation des saints, in-12. Paris, 1686 ; Traité de
l’eucharistie, in-12, Paris, 1687 ; Lettres des nouveaux
catholiques de file d’Arvert en Saintonge à l’auteur
des lettres prétendues pastorales, in-4°, Paris, 1688 ;
Lettre écrite aux nouveaux catholiques d’Arvert en
Saintonge, où on répond aux deux premières lettres
que le ministre^ Jurieu a écrites contre l’Histoire des
variations des Églises prolestantes, in-4°, Paris, 1689 ;
Traité contre les sociniens, ou la conduite qu’a tenue
I Eglise dans les trois premiers siècles en parlant de
la Trinité et de l’incarnation du Verbe, in-12, Paris,
1696, dédié à Bossuet, voir Revue Bossuet, du 25 juillet
1902, p. 182-183 ; L’éternité des peines de l’enfer
contre les sociniens, in-12, Paris, 1697 ; Les désirs du
ciel, ou les témoignages de l’Écriture sainte contre le
pur amour des nouveaux mystiques, in-4°, Paris,
1698 ; Divers traités ou lettres sur divers sujets de
controverse, in-12, Paris, 1701, 1702 ; Réflexions importantes
sur la réponse des docteurs luthériens de
Ilelmstadt à la question qui leur a été proposée par
l impératrice : Si l’on peut se sauver dans l’Église catholique ;
Dissertation sur le mariage des nouveaux
réunis ; La dévotion au saint Cœur de Jésus ; La véritable
dévotion à la Mire de Dieu ; Traité de l’infaillibilité
de l’Église, in-12, Paris, 1713 ; Traité des saintes
images, prouvé par l’Écriture et par la tradition
e les nouveaux iconoclastes, in-12, Paris, 1715 ;
Traité des saintes reliques prouvé pur l’Écriture et
/>"> la tradition contre les protestants, in-12, Paris,
1719.’Dupin, Table des auteur* ecclésiastiques du xvif siècle,
in-8% Paris, I 146 ; Quérard, LaFrance littéraire,
in-8% Paiis, 1828, t. ii, p. 280.
B. Heurtebize.
- CORDIER Balthasar##
1. CORDIER Balthasar, né à Anvers le 7 juin
1592, entré dans la Compagnie de Jésus le 31 janvier
1612, enseigna le grec, la théologie morale, l’Écriture
sainte à Vienne, où il avait pris ses grad
et mourut à Rome le 24 juin 1650. Son habileté dans la
langue grecque lui permit de publier de nombreux
écrits des Pères, qu’il avait trouvi a en manuscrits dans
diverses bibliothèques île l’Eui publications de
Chaînes bibliques sur saint Luc (Anvers, 1628), saint Jean (Anvers, 1630, ’Pa lumi 3 in-fol., Anvers, 16431646), saint Matthieu (2 in-fol., Toulouse, 1616, 1617), et son commentaire sur lob (Anvers, 1646), ont été signalés il. mle Dictionnaire de lu />'<’//< de M. Vigourouz, t. ii, col. 967-968. Mentionnons ses.mires publications patristiques : Apologue morale* s. Cyrilli, in-12, Anvers. Philoponi in <. / Geneteoi de mundi
m-’r. Anvers, 1630 ;
N. D( / tcholiit s. Maxim
Pachymera, in-fol., Anvers, 1681 ; 2 in-fol., 1644 ; Venise, 1755-1756 ;) dans la / Q Migne, Paris, 1867, t. ut et iv ; in-8°, Drisen, 1854 (teste