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CORAN (POLÉMIQUE CHRÉTIENNE CONTRE LE CORAN)


doctrine de Mahomet sur les prophètes, 1874 ; de Koudiéevsky, Les idées et l’esprit du Coran, 1875 ; de Zaborovsky et Fortounatov sur Les emprunts faits par le Coran au christianisme, 1873 ; de Sviétlakov, Histoire du judaïsme en Arabie et son influence sur le Coran, 1875 ; Raëv, La vérité de l’orthodoxie et la fausseté du mahomélanisme, 1875 ; Machanov, Le mariage musulman comparé avec le mariage chrétien, 1876 ; Essai sur la vie religieuse des Arabes à l’époque de Mahomet, 1885 ; Razoumov, L’importance historique de Mahomet, 1876 ; Bogoliépov, Les moyens dont Dieu se servit pour révéler le Coran ù Mahomet, 1876 ; Tikhov-Alexandrovsky, Analyse des prières musulmanes, 1877 ; Agronomov, Les théories des musulmans sur la guerre sainte, 1877 ; Miropiev, La signification politique et religieuse du pèlerinage de La Mecque, 1877 ; Bobylev, Le patriarche Joseph d’après la Bible et le Coran, 1882 ; Sabloukov, Les récits des mahométans sur la Ka’bah, 1889 ; Smirnov, Le lien entre la prétendue révélation de Mahomet et les circonstances politiques de sa vie, 1893 ; Mikhaïlov, Les récils du Coran concernant les personnages et les événements du Nouveau Testament, 1891 ; Jouzé, Les moutazilites et leur dogmatique, 1899 ; Koblov, L’anthropologie du Coran comparée avec la doctrine du christianisme sur l’homme, 1905. Tous ces travaux sont rédigés sur les sources arabes, et quelques-uns témoignent d’une étude approfondie des commentateurs musulmans du Coran et de la littérature islamique.

A ce réveil d’études coraniques a contribué le Pravoslavny Sobésiednik, organe de l’Académie ecclésiastique de Kazan, fondé en 1855. On y trouve un grand nombre de travaux concernant la théologie du Coran et ses rapports avec le christianisme. La commission, chargée de la publication du Protirom. Sbornik, a édité en même temps la Version du Coran par Sabloukov. Kazan, 1878 ; les Notices sur le Coran, Kazan, 1884, et la Doctrine des mttsulmans sur les noms de Dieu, Kazan, 1873 ; du même auteur, la Cosmogonic du Koran, Kazan, IS8Ï ; l’ouvrage d’Ostrooumov sur / du Ramadan, Kazan, 1875 ; La loi

de Moïse selon la Bible et le Coran, Kazan, 1889. par Malov. A Tachkent, M. Smirnov a publié une série de volumes sous le titre général de : Matériaux pour Y étude iin mahomélanisme. On y trouve des monographies concernant L’état act gé musulti Tachkent. 1898 ; La guerre sainte, ibid., 1899 ; Le pèlerinage tic La M <". [899, l&docens de i

Kazan, P. K. Jouzé, a présenté aussi au synode de Saint Pétersbourg le plan d’une revue menmelle Le monde de l’islam [Mir I lonl le but

[ne du Coran,

l’histoire du mahométisme et la controverse religi avec les musulmans. Tierkovnyia Viedomosli, 1907, n. i. p. 18. Ces travaux font assurément honneur aux spi li-t. -s de l’Acadi mie de Kazan, el méritent d’être connus en Occident des orientalistes et di apologistes du christianisme ; mais ils n’att* leur but, et l’islam du terrain en Russie. i n dépit de tous dans un esprit

d’hostilité fanaliqui a russe.

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III. L’apologie nu Coran. — Marracci se plaignait du petit nombre de théologiens qui en Occident s’étaient adonnés à l’étude du Coran pour le réfuter. Les Arabes pourraient adresser le même reproche à leurs coreligionnaires. Ils ont négligé de défendre leurs croyances contre les attaques des chrétiens. Renaudot en attribuait la cause à la défense faite par Mahomet de disputer avec les chrétiens. Historia patriarcharum Alcxandrinorum, Paris, 1713, p. 159. Cependant il ne manque pas de circonstances, et Renaudot lui-même l’avoue, p. 377, où les musulmans ont argumenté sur des sujets religieux avec les chrétiens, Marracci, Prodromus, 1. 1, p. 3, et ils nous ont laissé quelques écrits de polémique, dirigés contre les dogmes fondamentaux du christianisme. Ces écrits sont presque tous inédits. Dans la Geschichle der arabischen Litteratur, Weimar, 1898, 1902, Brockelmann en mentionne plusieurs. Un précieux catalogue des manuscrits qui contiennent cette littérature polémique a été dressé par Steinschneider, Polemische und apologetische Litteratur, in arabischer Sprache zwischen Muslimen, Christen und Juden, Leipzig, 1877, Ahhandlungen de la Deutsche Morgenlûndische Gesellschaft, t. VI. M. F. J. de Ham a publié le texte arabe d’un de ces documents des luttes théologiques entre chrétiens et musulmans : Dispulatio pro religione Mohammedanorum adversus christianos, Leyde, 1877-1890. Il n’y a pas d’exagération à affirmer que cette littérature a été jusqu’ici ignorée de l’Occident. La difficulté de l’étude de l’arabe la rendait inaccessible. D’ailleurs, plusieurs siècles durant, on s’était habitué à considérer le mahométisme comme la quintessence de toutes les hérésies, omnium et præcedenriiiin, ’i subsequentium liœreseon congeries et senlina (Marracci ;, qu’il était inutile de réfuter.

Le premier qui essaya de présenter le Coran sous un jour favorable, et de dissiper les préjugés qui couraient sur son compte, fut l’orientaliste hollandais, Adrien lieland (1676-1718). En 1717, il publiait à Utrecht son ouvrage De religione Mohammedica libri duo, que David Durand traduisait aussitôt en français : La reliligion des mahométans exposée par leurs propres docteurs, avec des éclaircissements sur les opinions qu’on leur a faussement attribuées, La Haye, 1721. Le but de l’auteur (’lait d’exposer avec impartialité la doctrine du Coran contre ceux qui, « pour imprimer une note d’infamie à quelque dogme, bon ou mauvais, recourent aussitôt à l’épithète ordinaire : c’est un dogme mahométan. »

Mais avant de justifier le Coran, il fallait embellir la physionomie morale de Mahomet, le réhabiliter lui-même devant l’histoire, tourner en ridicule les auteurs chrétiens qui avaient défiguré ses traits et di créditer leurs écrits. Aussi l’apologie du Coran, inaugurée par Reland, fut suiie à bref délai de l’apologie du prophète, t.e premier, qui entreprit cette tâche difficile, eal hanolne Gagnier, devenu après son apostasie proir de langues orientales à l’université d’Oxford, l.a vie île Mahomet traduite et compilée de l’Alcoran,

îles traditions authentiques île la Smina, et.les meilleurs auteurs arabes, Amsterdam, 173-2. Toutefois la tentative n’eut pas de succès, et les écrivains postérieurs ne renoncèrent pas à appeler Mahomet le grand Impo leur. Voltaire pril aussi la défense du prophète, Ir davantage à le réhabiliter. « Il était rélècle, dit Scholl, de retrouver la véritable figure du fondateur <<- l’islam, figure toute humaine, ’"i lecôtés sombres ne manquent pas, i figure intéressante toujours et parfois sympathiqu L’islam et son prédicateur, p. vtn. Gibbon, Cnussin de Perceval, Dozy, Sprenger, li trois’h m ut, ^

qui on ne peut dénier i’ipprofondie de

l islam, eurent une pari notable dans ce ri veil de pathies pour Mahomet et son œuvi