Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.2.djvu/249

Cette page n’a pas encore été corrigée
1765
1766
COOPÉRATION


saire pour cette fin. On permet enfin que les locataires des biens ecclésiastiques détenus par l’administrateur séquestre en vertu de la loi de confiscation puissent payer à celui-ci le prix de location quand le contrat ne peut être résilié sans un grave dommage pour le locataire. Canoniste contemporain, janvier 1907, p. 53.

2. Pour la coopération simplement illicite, la malice formelle existe dans chacune des circonstances suivantes : a) Quand la volonté du coopérant s’associe directement à l’œuvre mauvaise du prochain ou qu’elle poursuit une satisfaction, un avantage, un intérêt qui en est réellement inséparable ; ce que font habituellement ceux qui fréquentent ou soutiennent les loges uniques ou les cercles socialistes, soit dans le dessein principal d’y exercer l’apostolat du mal, soit seulement pour en obtenir des avantages autrement inaccessibles.

b) La malice est encore formelle, quand la participation, considérée dans toutes ses circonstances individuelles, est intrinsèquement mauvaise. Car un tel mal ne peut jamais être permis. — a. Ce caractère intrinsèquement mauvais doit s’apprécier principalement suivant l’enseignement du saint-siège ou le commun enseignement des t’.-.éologiens. Xous citerons comme exemples de participation intrinsèquement mauvaise déclarée telle par l’autorité des Congrégations romaines : toute participation effective à la construction de temples païens servant au culte idolâtrique, Colleclanea S. C. de Propagan la fuie, Rome, 1893, n. 1697, 1704, 1705, 1748, et toute participation directe, même éloignée, aux superstitions païennes, quelle que soit la direction intérieure donnée à l’intention qui ne peut enlever à l’acte son caractère évidemment idolâtrique. Op. cit., n. 1700, 1707, 1713, 1731.

La coopération in divinis avec les hérétiques, quoique défendue par le droit ecclésiastique comme babituelleîueni dangeri use ou scandaleuse, n’est cependant point intrinsèquement mauvaise et peut être parfois permise pour de graves raisons et avec certaines conditions déterminées. Op. cit., n. 1811. 1814, 1833. Ce qui parfois peut élre (’paiement vrai d’une coopération secondaire et purement instrumentale à l’application des lois civiles contraires aux droits de l’Église, Waffelært,

op. cit., p. 69 sq. ; il Bastien, op. cit., p. 34 sq.

Comme exemples de participation intrinsèque ni

mauvaise, proclamée telle par le suffrage commun des logiens conformi’iuent aux principes de la loi naturelle, fin peut particulièrement citer toute coopération prochi aux péchés opposés au sixième comman nt toujoui t li.nis toute occasion prochaine

qui n est point strictement nécessaire et dans toute partition ou assistance qui de sa nature tend uniqueii à l’accomplissement du péché, s. Alphonse de 11, n. 64 sq. — b. Pour nent l.i malice intrinsèque d’une a n, l’on doit encore observer que parfois un ebanut dans b - < irconstances particulières peut faire qu’un adréputé intrinsé Suivant la remarque de Suarez, i » , I. H, e. mu. n. (>, le vol et l’homicide, par la loi naturelle, ne sont point tout’du bien du prochain ni toute

x ulement l’appropriation faite sans nécessité ds autorité. De ur quelqu ipatiom prohibées par la

H< l.i il Pense immuabli point né’nnplir. Ainsi, suivant l’encyclique de

juin IKs, s_ "lin liberl

relill de dioi

la nature, est toujours un acte mauvais, parce que c’est la négation des droits de Dieu et la déification de la liberté humaine. Si cependant ces mêmes libertés sont concédées, réclamées ou soutenues seulement dans la mesure strictement nécessaire pour épargner à la société un plus grand mal, leur revendication, leur concession et leur usage peuvent être tolérés ou permis. Il est également interdit de voter le budget des cultes non catholiques dans le but d’aider à leur conservation ou à leur développement ; mais il est permis même aux députés catholiques de le voter, dans le but d’empêcher un conflit religieux ou social et avec la seule pensée de ne point supprimer un droit politique que l’on suppose exigé par de graves nécessités sociales. Lehmkuhl, Theologia moralis, t. i, n. 660. De même, bien qu’il soit toujours défendu aux magistrats catholiques de coopérer à l’application de la loi civile du divorce avec une intention ou une volonté contraire au droit naturel ou aux droits de l’Eglise, cette coopération peut n’être point mauvaise, quand on vise uniquement les effets civils de la loi et qu’il y a nécessité pour les catholiques de ne point se laisser évincer de toutes les fonctions publiques où leurs ennemis pourraient leur nuire très gravement.

c) En l’absence de ces deux causes d’illicéité, toute participation est encore interdite, quand aucune raison grave n’excuse du devoir de charité ordonnant, sauf inconvénient trop grave, d’empêcher la faute du prochain ou de n’y point concourir, même matériellement. L’existence de ce devoir découle nécessairement du précepte de la charité spirituelle ou de la correction fraternelle par lequel on est tenu de secourir le prochain dans une nécessité spirituelle comme est celle où il est, même par sa faute, décidé à commettre le péché. Devoir impérieux dont une vraie nécessité ou une raison grave peut seule excuser. Nous examinerons bientôt quelle doit être cette raison suivant la nature ou le degré de la coopération et la gravité de l’effet à redouter.

d) A ces causes communes d’illicite participation ellective peuvent assez souvent se joindre des raisons particulières : le scandale partiel ou général, mal très grave que l’on doit toujours éviter, le danger pour la foi ou la vertu du coopérant ou d’autrui, ou une interdiction spéciale de l’Église fondée sur ces mêmes raisons ou sur d’autres considérations. Les déci

des Congrégations romaines en matière de coopération fournissent de nombreux exemples de ces interdictions ecclésiastiques, particulièrement pour ce qui concerne les relations avec les hérétiques, les mariages mixtes et les écoles neutres.

2° Maint’spécifique de la coopération formelle, strictement injuste on simplement illicite. — 1. Malice spécifique de l’injuste coopération formelle. — a) Dans l’exacte mesure ou elli tive d’une

réelle injustice, cette coopération est évidemment une faute spécifique d’injustice, qui se subdivise en diverses espèces suivant la nature de læie injuste auqui I on coopère, vol, vol sacrilège ou vol par rapine. — lu Au péché spécifique d’injustice peuvent souvent se

joindre dl’b' scandale ou de coupable jouis sance intérieure du mal survenu n autrui. Souvent

i i.mde l-i e© lésiastiqui grai ement vie il peut J avoir en même temp llion

Ile punie de peines tn | comme dans b ;

irticipalion au vol, à la confiscation ou à l’appropriation de bien al par leur spéciale

destination un caractère s

2. Malte spécifique de la coopération simplement

illiciu ius parlons uniquement du péché de


ttrui, Car il est évident que l’acte de coopération,

sa propre individualité, a une malice