Opéra posthuma, Paris, 1703 ; II. Weber, Die Bamberger Beicldbùcher a us der ersten Ilàlfte des 15 Jahrhunderts, Kempten, 188.") ; Hasak, Der christliche Glaube, Ratisbonne, 1885 ; A. Wagner, Beichtanuieisung, dans Zeitschrift für Kirchengeschichte, 18NH ; N. Paulus, Johann von Paltz iiber A binas und Reue, dans Zeitsclirift für katholischn Théologie, 1889 ; F. Falk, Die deutschen Sterbebûchlein, Cologne, 1890 ; Hermann, Die Busse der evangelischen CJiristen, dans Zeitschrift fur Théologie und Kirche, 1891 ; p. 28 ; P. Bahlmann, Deutschlands katholische Katechismen bis zum Ende des 16 Jahrhunderts, Munster, 1894 ; E. Fischer, Zur Geschiclde der evangelischen Beichte, Leipzig, 1902, t. l, p. 839 ; Mausbacli, Historisches und Apologeti&hes zur scholastischen Reuelelire, dans Der Katholik, 1897 ; F. Cohrs, Zur Katechese am Ende des Mittelalters, dans Zeitschrift für praktische Théologie, 1898, t. xx, p. 289 sq. ; C. Durand-Gasselin, La conversion chez les prophètes d’Israël : ses postulats, sa nature, Cahors, 1904 ; II. Wace, Coifession and absolution, Londres, 1904 ; N. Paulus, Die Reue in den deutschen Beichtschrifte » des ausgehenden Mittelalters, dans Zeitschrift für katholischc Théologie, 1904 ; Denifle, Luther und Luthertum in der ersten Encwicklung, Mayence, 1906, t. i, p. 222 sq. ; t. ii, p. 454, 517, 684 sq. ; A. Jundt, Le développement de la pensée religieuse de Luther jusqu’en 15Il d’après des documents inédits, Paris, 1906 ; Quid de via salutis Johannes de Paltz docuerit exponitur, Paris, 1906 ; K. Schultes, Reue und Busssakrament. Die Lehre des lieiligen Thomas iiber das Verhàltniss von Reue und Busssakrament, dans Jahrbuch für Philosophie und spekulative Théologie, 1907.
P. Bernard.
II. CONTRITION. QUESTIONS MORALES ET PRA-TIQUES. — I. Nécessité. II. Qualités.
I. Nécessité.
La contrition, soit parfaite avec le désir du sacrement de pénitence, soit imparfaite, mais alors avec ce même sacrement, est absolument nécessaire, de nécessité de moyen, pour la rémission des péchés et pour la justification. Voir col. 1676-1677.
Pour le pécheur coupable de péché mortel, la contrition est, en outre, nécessaire de nécessité de précepte, au moins quelquefois dans le courant de la vie. Cette vérité découle des textes indiqués col. 1677. La contrition, faisant l’objet de ce précepte, est celle qui est requise pour la justification, c’est-à-dire ou bien la contrition parfaite cum voto sacramenti, ou la contrilion imparfaite cum sacramento. Cf. S. Alphonse, Theologia moralis, 1. VI, tr. IV, De psenilenlia, c. 1, dub. ii, n. 437, t. v, p. 336 sq. Voir t. ii, col. 2214-2245.
Ce précepte de la contrition oblige soit par lui-même, per se, soit en raison des circonstances, per accidens.
1° Le précepte oblige per se : 1. Quand il y a obligation grave et pressante de se réconcilier avec Dieu, c’est-à-dire dans un danger probable de mort, et cela à cause de l’obligation imposée à toute créature raisonnable d’atteindre la fin dernière fixée par le créateur. — 2. Pour le même motif, ce précepte oblige quiconque se trouve dans l’état de péché mortel, car s’il n’en sort au plus tôt, il s’expose au danger de mourir dans ce misérable état. Mais on ne devrait cependant pas en conclure que tout pécheur, aussitôt après avoir commis un péché mortel, est obligé de faire un acte de contrilion. En effet, le précepte psenitentiam agite, Matth., iii, 2 ; Luc, XIII, 3, 5, étant affirmatif n’oblige pas à chaque instant ; et le danger de mourir dans cet état, quoique réel, n’est pas toujours grave et pressant, les morts subites étant relativement rares. Cf. S. Thomas, In IV Sent., disp. XVII, q. ni, a. 1, q. iv ; Sum. theol., IIa-IIæ, q. xiv, a. 2 ; S. Alphonse, Tlieolog. moralis, loc. cit., n. 437, t. ii, p. 336. A quel moment le précepte oblige-t-il ? Quel retard produit un nouveau péché ? C’est ce qu’il est très difficile de préciser. A ce sujet, les théologiens embrassent diverses opinions, les uns fixant une année entière, les autres six mois, d’autres enfin un mois seulement. Cf. Salmanticenses, Cursus theologiaz moralis, tr. VI, De psenilenlia, c. I, p. v, n. 55, 6 in-fol., Lyon, 1679, t. I, p. 217 ; S. Alphonse, T/ieologia moralis, lue. cit., n. 437, t. v, p. 337. Le saint docteur
fait néanmoins remarquer que pratiquement le retard apporté à la contrition ne multiplie pas ordinairement le nombre des péchés, à cause de l’inadvertance des pécheurs, qui, pour la plupart, ne connaissent pas cette obligation, ou n’y pensent pas. Le confesseur n’est donc pas tenu d’interroger les pénitents sur ce point spécial, d’autant plus que, d’après l’ensemble de leurs accusations, il peut facilement comprendre s’ils y ont manqué. Cf. De Lugo, De psenilenlia, disp. XV, sect. v, II. 55 sq., Opéra omnia, 7 in-fol., Venise, 1718, t. VI, p. 151 ; Laman, Tlieologia moralis, 1. V, tr. VI, De sacramento pœnilenlise, c. ii, n. 6, 2 in-fol., Padoue, 1733, t. ii, p. 303 ; S. Alphonse, loc. cit., dub. ii, n. i’.. t. v, p. 338 ; Lehmkuhl, Theologia moralis, part. II, 1. I, tr. V, De sacramento psenitentise, sect. il, c. i, ? I, n. 278, 2 in-8o, Fribourg-en-Brisgau, 1902, t. il, p. 206 sq.
— 3. Probablement ce précepte oblige aussi, quand il y a danger pour le pécheur de commettre de nouvelles fautes, ou des fautes plus graves, s’il ne sort de l’état de péché, qui le prive des grâces sans lesquelles, il ne peut éviter d’autres chutes. Cf. Suarez, De psenilenlia, disp. XV, sect. VI, n. 7, 8, Opéra omnia, 22 in-fol., Venise, 1740-1751, t. xix, p. 172 ; De Lut : o, De /. tentia, disp. VII, sect. xi, n. 210-212 ; disp. XV, n. 55, 56, t. vi, p. 70, 154.
2° Le précepte de la contrilion oblige per accidens, en raison des circonstances, quand oblige un autre pi cepte qui ne saurait être observé sans la contrition elle-même ; par exemple, quand doit être rempli le précepte de la confession annuelle, ou celui de la charité ; ou encore quand on doit recevoir un sacrement ou l’administrer. Cf. S. Alphonse, Theologia moralis, loc. cit.
Divers cas sont à examiner.
1. Celui qui, au moment de la mort, a reçu le sacrement de pénitence avec l’attrition seulement, est-il tenu de faire, en outre, un acte de contrition parfaite ? — Pour obtenir la justification, cet acte de contrilion parfaite ne paraît pas nécessaire, puisqu’elle est produite par le sacrement de pénitence avec la seule altrition. Cf. Salmanticenses, Cursus theologix moralis, tr. VI, De psenilenlia, c. i, n. 35-46, t. i, p. 211-213 ; De Lugo, De psenitentia, disp. VII, sect. IX, n. 163, t. vi, p. 60 ; Layman, Theologia moralis, 1. V, tr. VI, De sacramento psenitentise, c. ii, n. 7, t. ii, p. 303. Beaucoup d’auteurs sont cependant d’un avis contraire, parce que le précepte de la charité parfaite et, par conséquent, celui de la contrition, obligent probablement au moment de la mort. Cf. Suarez, De psenitentia, disp. XV, sect. vi, n. 18, t. xix, p. 173 ; Sanchez, Opus morale in præcepla decalogi, 1. I, c. i, n. 31, 2 in-fol., Venise, 1614 ; Bonacina, Theologia moralis, tr. I, disp. V, De psenitentise sacramento, q. v, sect. I, p. il, n. 5, 3 in-fol., Venise, 1721, t. i, p. 125 sq. En pratique, il est donc plus piudent d’exciter les moribonds aux actes de contrition parfaite, puisque le précepte oblige probablement au moment de la mort, quoiqu’il ne conste pas absolument de cette obligation. Cf. Sanchez, Opus morale in præcepta decalogi, 1. II, c. XXXV, n. 9 ; De Lugo, De psenitentia, disp. VII, n. 276. t. :. p. 73 ; Tamburini, Explicatio decalogi, 1. II, c. III, ; -. Opéra omnia, 2 in-fol., Lyon, 1694, t. i, p. 52 sq Alphonse, Theologia moralis, 1. VI, tr. IV, De psenilenlia, c. i, dub. il, n. 437. t. v. p. 338.
2. La contrition doit-elle précéder la confession ? — Il n’est pas nécessaire qu’elle précède l’accusation des péchés, car ceci n’est pas essentiellement requis pour la validité du sacrement, et n’est, en outre, imposé par aucun précepte. Quand les théologiens affirment que l’accusation doit être faite avec componction, dolorosa confessio, ils veulent seulement dire que cette accusation ne doit pas être comme une simple narration des fautes commises, mais un aveu humble et sincère en