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CONSTANTINOPLE (EGLISE DE)

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5° Conventuels (frères mineurs). — Ils ont 6 maisons, 31 religieux, dont -21 prêtres et 10 corners, 7 écoles primaires avec environ 200 élèves. — 1. Saint-Antoine à Péra, paroisse latine, 9 Pères et 4 convers. Les Pi pi dirigent une petite école primaire de 40 élèves, donnent l’instruction religieuse dans les écoles, ilalienne des sœurs d’Ivrée, allemande, helléno-catholique de la Sympnia, qui compte 97 élèves ; ils prêtent leur assistance spirituelle à l’hôpital italien tenu par les sœurs d’Ivrée et à l’hôpital allemand. — 2. Beuyuk-Déré sur le Bosphore, paroisse depuis 1817, 3 Pères et 2 convers. Ils tiennent l’école des garçons qui a 40 élèves et sont aumôniers des sœurs d’Ivrée. De cette paroisse dépendent les deux chapelles succursales de Beïcos et de Pacha-Bagtché, de l’autre côté du Bosphore, que l’on dessert les dimanches. — 3. Andrinople et Kara-Agatch, paroisse Saint-Antoine, 4 Pères, 2 convers, l’école primaire a 30 élèves. — 4. Bodosto, paroisse qui date de 1795,

2 Pères et 1 convers, école mixte de 25" élèves. — 5. Dédéagatch, paroisse fondée en 1896, 3 Pères, 1 convers, école de garçons ayant 30 élèves.

Dominicains.

’La mission dominicaine comprend aujourd’hui trois résidences, une paroisse, Saint-Pierre à Galata, et deux succursales : Makri-Keuï, fondée en 1863, Yédi-Koulé, ouverte en 1885. L’école paroissiale de Saint-Pierre est tenue par les frères des écoles chrétiennes, celle de Makri-Keuï par les frères maristes, celles de filles par les sœurs dominicaines italiennes de Mondovi. Il y a en tout 12 religieux, 9 prêtres et

3 frères convers : 7 Pères et 2 convers à Saint-Pierre, 1 Père à Yédi-Koulé, un Père et un frère à Makri-Keuï.

7° Franciscains, réformés ou observantins. — Ils sont en tout 16 religieux, 10 prêtres et 6 frères convers. Ils ont quatre résidences, deux paroisses : Sainte-Marie Drapéris à Péra, la plus populeuse de toutes — elle compte de 7 à 8 000 catholiques — qui occupe 7 Pères et 4 frères convers ; Saint-Pacifique dans l’île de Prin « lupo avec un prêtre ; une chapelle publique, la chapelle Tubini à Kadi-Keuï, avec un Père et un frère ; enfin, le commissariat de Terre-Sainte avec un Père et un frère. Cette dernière maison n’a rien à démêler avec les trois autres. Deux petites é.coles à Sainte-Marie età Prinkipo comptent, l’une 30 élèves, l’autre une vingtaine.

8° Géorgiens ou serviteurs de l’Immaculée-Conception, fondés en 1861 par le P. Carascirof dans le but de travailler à la conversion de leurs compatriotes. La maison-mère se trouve à Constantinople, au couvent de Notre-Dame de Lourdes, à Féri-Keuï ; ils sont une quinzaine, Pères ou frères, et ont trois résidences : Scutari, paroisse latine, Notre-Dame de Lourdes, paroisse pour les géorgiens et chapelle publique pour les autres rites, Papaz-Keupru, école avec 90 élèves.

Jésuites.

Ils sont Français, de la province de

Lyon. Leur mission concerne la conversion des Arméniens ou le maintien dans la foi de ceux qui sont déjà catholiques ; elle date de 1881 et comprend, outre la résidence de Constantinople, les maisons d’Amassia, Sivas, Marsivan, Tokat, Césarée, Adana enfin, qui n’apparlient pas au vicariat apostolique de Constantinople. En tout, l’on compte 31 Pères ou frères et 9 écoles de garçons, plus 8 écoles de filles, dirigées par les oblates de l’Assomption de Nimes et les sœurs de Saint-Joseph de Lyon. Le nombre total des élèves des deux sexes est de 3 016 élèves ; les jésuites sont aumôniers de ces deux congrégations de sœurs, qui les aident dans leurs six missions arméniennes ; ils ont, en outre, bon nombre d’auxiliaires indigènes pour les écoles de garçons.

10° Lazaristes autrichiens. — Ils ne possèdent qu’une maison, Saint-Georges à Galata, qui leur fut cédée en 1882 ; les religieux dirigent une école, qui comprend 200 (’lèves environ, dont près de la moitié, internes, sont orphelins ou enfants de familles pauvres et nourris

par la mission. Ils donnent, de plus, les secours spirituels aux filles de la Charité, leurs compatriotes, et sont aumôniers de l’hôpital. Au nombre d’une douzaine, Pires et frères, ils desservent encore, de mai à septembre, une chapelle publique dans l’île d’Antigoni.

11° Lazaristes français. — Ils ont succédé aux jésuites en 1783. Aujourd’hui, ils sont établis à Constantinople, Salonique, Zeitonlik, Cavalla et Monastir. A Constantinople, leur temps est partagé entre les aurnôneries des ꝟ. 1 les de la Charité, dont nous citerons bientôt les nombreuses maisons, et l’enseignoinent donné à leur collège, qui est divisé en deux sections : Saint-Benoît et Sainte-Pulchérie. Le nombre de leurs élèves est de 290, dont 150 pour Saint-Benoît et 140 pour Sainte-Pulchérie ; celui des lazaristes de 30 à 35 prêtres, aidés de quelques frères convers. De plus, une douzaine de frères maristes sont chargés des basses classes. A Salonique, où ils sont établis depuis 1783, ils sont 8. dont 5 prêtres et 3 convers ; leur paroisse compte près de 5000 âmes. A Zeitenlik, œuvre bulgare, voir t. ii, col. 1230, ils sont 9 prêtres et 5 convers. A Cavalla, mission fondée depuis 1888 et qui compte 60 caiholiques, il y a trois prêtres et un frère ; une école a de 30 à 40 élèves. A Monastir, fondation de 1856. il y a 4 prêtres et un convers. On se dévoue surtout à la cause roumaine, dont le défunt M. Faveyrial se fit l’ardent apôtre ; ses confrères et successeurs enseignent encore au collège roumain.

12° Bésurreclionistes polonais, fondés à Rome en 1812 par quelques pieux prêtres de Pologne et se vouant à l’apostolat des Ruthènes en Galicie, et des Bulgares en Thrace. Ils s’établirent à Andrinople en 1863. Leur mission comprend trois résidences : Andrinople. Malko-Tirnovo et Ak-Bounar ; elle compte 12 prêtres et 16 frères convers et possède un collège avec une centaine d’élèves. y compris un petit nombre de séminaristes. Voir Bulgarie, t. ii, col. 1230.

13° Salésiens de dom Bosco, établis à Péra depuis 1904 au nombre de deux ; ils ont ouvert un petit internat et se préparent à fonder un institut des arts et métiers avec les subsides que doit leur fournir le gouvernement italien et le riche héritage que leur a laissé l’ancien délégué, Ma r Bonetli.

14° Pères de Sion, fondés par Théodore Batisbonne, établis au nombre de deux à Kadi-Keuï depuis 1903 comme aumôniers des sœurs du même nom.

15° Grecs-catholiques, communauté de pieux ecclésiastiques, établie à Péra et comprenant quatre membres. L’un d’eux dirige la mission de Malgara en Thrace : ils ont une petite revue mensuelle, depuis septembre 1902, la KaOo).txvj È7rc6E<ôpY]ffi< ; Kwvcr-avTivo’jTrô/.îio :. Le P. Maximos Malatakès a écrit la meilleure réfutation théologique de l’encyclique patriarcale d’Anthime VII.

16° Frères des écoles chrétiennes. — Arrivés à Constantinople en 1842, ils s’établirent au collège Saint-Benoit des lazaristes qui leur offrirent l’hospitalité. Il en fut ainsi jusqu’en 1848, où ils ouvrirent une école à eux, dans le quartier de Péra, près du Taxiin. tout en continuant à résider à Saint-Benoit. En 1851, ils commencent à former des communautés séparées et, en 1854, ils prennent l’école paroissiale de Saint-Pierre. Depuis lors, à travers des vicissitudes diverses, leurs maisons et leurs œuvres ont prospéré. Aujourd’hui, ils ont 9 maisons, un institut commercial, trois collèges, 9 écoles comprenant en tout 2 197 élèves. Le nombre des frères est de 141. Voici brièvement les résidences : Kadi-Keuï, 52 frères, institut commercial fondé en 1903 et comptant 23 élèves ; collège Saint-Joseph, fondé en 1863 et comptant 340 élèves ; école paroissiale, fondée en 1878 et comptant 58 élèves. Galata. école paroissiale Saint-Pierre, fondée en 1854, S frères, 250 élevés, dominicains aumôniers. Péra. demi-pensionnal et exlernat Saint-Michel, fondé en 1886, 20 frères, 195 élevés, au-