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CONSTANTINOPLE (EGLISE DE)


files au pied des murs, toujours debout, appuyés sur les miséricordes et multipliant, de temps à autre, suivant les exigences du cérémonial, les prostrations et les signes de croix. Le chant de l’office terminé — il dure environ quatre heures — a lieu la messe conventuelle, qui est chantée par l’hebdomadier. Quelques monastères ne l’ont que deux ou trois lois la semaine, d’autres quotidiennement, sauf en temps de carême, lien entendu. A l’issue de la messe, l’église est fermée à double lour ; elle se rouvre vers les deux ou trois heures de l’après-midi, pour le chant des vêpres, et au coucher du soleil, pour celui des compiles. Liiez les Russes, où les moines se livrent à divers travaux dans les ateliers, on ne chante les vêpres à l’église que les dimanches et les jours fériés ; en temps ordinaire, un des moines le récite sur place, dans chaque atelier, au nom de tous ses compagnons qui continuent leur besogne. Voilà la prière publique, telle qu’elle se pratique ordinairement au mont Athos. Par extraordinaire, on a des grandes vigiles, pendant lesquelles l’office commence dès le soir, pour se poursuivre pendant huit ou dix heures et, deux fois par an, quatorze à seize heures de suite. La prière privée consiste en un certain nombre de mélanies ou prostrations, que chaque religieux est tenu d’accomplir dans sa cellule. Le nombre varie d’après la catégorie à laquelle on appartient. Les jzya.’/.6<jyr l [Lo : doivent en faire 1 200 par jour, les stavrophores 600, les rassophores 300, les novices 100. Notons encore la récitation de kombologion, sorte de chapelet à cent grains, sur lesquels on adresse à Lieu de courtes prières supplicatives. Pas de lecture spiriluelie, ni mémo de lecture d’aucune sorte, pour l’excellente raison que, à part de très rares exceptions, les religieux athoniles ne savent pas lire. En dehors d’une tasse de thé ou de café, distribuée à chaque moine après la messe, il y a deux repas par jour : un qui a lieu entre 9 heures et midi suivant les saisons et les monastèr is, l’autre vers le coucher du soleil. Ils se composent l’un et l’autre d’une soupe et d’un plat de légumes copieux, ou bien de deux plats de légumes ; en été, on y ajoute un dessert pour le repas du midi. Ceci pour les jours non jeùnés. Lorsqu’un jeune est prescrit — et le nombre en est considérable — le repas du soir est remplacé par une collation, qui se prend au réfectoire chez les Grecs, en cellule chez les Musses. Les repas se prennent en commun et les psalles, à tour de rôle, font la lecture. L’abstinence règne en maîtresse

dans les i vents de l’Athos ; jamais la viande n’apparaîl

sur l.i tabl l’a [ues, même à la fête patronale.

Les carêmes SOnl au nombre (le quatre, comme pour tous les orthodoxes d’ailleurs : le tréme, qui

s’ouvre le huitième lundi avant Pâques, celui des apôtres, qui varie avec la fête de la Pentecôte, celui de l’Assomption, qui commence le l, r août et celui de Noël, qui débute le I.") novembre, l’oint de viande, ni de laitage pendant le r < anS can me, même les Bamedis et les dimanches qui ne sont pas jours déjeunes ; pas de in. sauf le 25 m

Le carême de Noël interdit également le poisson, ceux des apôtres et de l’Assomption en permettent l’usage le samedi ei le dimanche. L’activité que chaque moine dépense au travail manuel n’est pas fort considérable. Pour cultiver les terres, exploiter les bois, conduire les mulets, chaque couvent i di [oes,

les i ie son) ipés à l’intérieur du monastère. Ils

ont sacristain. potiers, cuisiniers, menui . boulangers, cpllerii rs, cavistes, ri fi ctorii rs, tailleurs, buandiers, jardiniei Leur journée du i

bien longue, elle m termine au coucher du soleil et la n’este de midi en dévore une bonne part. Dan qui sont plus i

mieux oi

ils travaillent i ii

ateliers distincts, d’après un horaire fort chargé, A peu près tous les métiers y sont représentés depuis les forgerons et les menuisiers jusqu’aux horlogers, aux peintres et aux photographes ; n’oublions pas aussi que le monastère de Saint-Pantéléïmon compte 1 500 personnes et qu’il faut bien occuper iout ce monde.

Le règlement de vie que nous venons de tracer convient aux couvents proprement dits, il en est tout autrement dans les monastères idiorrythrnes. La propriété privée est la première base de l’idiorrythmie. Tout moine peut posséder et tout moine peut administrer ses biens comme il l’entend. Cela ne veut pas dire qu’un monastère idiorrythme se compose de 50 ou de "100 moines jouisseurs, non ; il y en a dix à douze tout au plus, les autres se contentent de ce que le couvent leur distribue, mais chacun a la faculté d’améliorer sa condition et de parvenir à se créer une opulente fortune. Cela ne veut pas dire, non plus, que chacun peut s’acheter des immeubles au mont Athos ou à l’étranger ; toute parcelle de terrain à l’Athos est inaliénable ; quant aux biens que possède le couvent à l’étranger, s’en emparer serait un cas d’exclusion. Pour bien saisir en quoi consiste l’usage de cette propriété privée, il faut examiner de près la vie d’un monastère idiorrythme. C’est la vie de famille qui est à la base du système, mais une vie de famille conçue autrement que nous la comprenons. Et chaque monastère possède dix, douze ou quinze de ces familles, suivant le nombre total des religieux. Voici comment fonctionne ce système, qui a toujours existé dans le monarchisme oriental et qu’on retrouve encore ailleurs qu’au mont Athos. Un moine, qui remplit les conditions voulues pour être Kç>QZ<rzô> ; ou chef, recrute un certain nombre d’autres moines d’ordre inférieur, soit parmi les postulants, soit parmi les religieux devenus libres. Il s’établit leur père et la famille est constituée. D’ordinaire, le nombre des enfants ne déliasse pas 6 ou 7, parce que l’entretien des moines adoptés est à la charge du proéstOS. Si le monastère fournit le pain, le viii, l’huile, les légumes et le bois, le soin lui incombe de se procurer à ses frais tout le reste, comme les habits, les chaussures, l’argent des voyages, etc. Ainsi Constituée, la famille a sa i" propre, elle possède sa cuisine, son réfectoire, une partie du couvent, el le bien-être de l’ensemble dépend des ressources ou de la rosité du chef. La viande est permise, et à tous les repas, sauf les jours d’abstinence que fixe le calendrier

orthodoxe ; sont permis de me tout le luxe et toutes

les fantaisies qui agréent au proéalos. Celui-ci n’est, en somme, qu’un riche bourgeois, entouré d’enfants adoptifs, qui sont tout entiers à ses ordres et qui hériteront de sa fortune. Supposez un certain noiul.i ces familles autonomes, vivanl côte à côte, et vous aurez un monastère idiorrythme. Ce personnel ainsi fractionné constitue pourtant un tout moral par l’unité du gouvernement supérieur, fous les proéftos d’un monastère forment son conseil, composé de lo a lô membres, et chaque une te conseil choisit un président, qui jouit

de tous les privilèges dévolus ailleurs a riiigoumene ;

il dirige les délibérations du conseil et occupe la première place dans les n union-, de i.i communauti offices ont heu comme dans les couvents cénobiti et tout le monde est tenu d’j assister. De plus, la communauté se réunit dans un réfectoire commun trois fois

n, a Pâques, -i Noël et pour la tête patronale « lu

monastère. Dans chaque famille, l< b moines sonl di

en quatre groupes di mine dans lecouvents :

novices, rassophores, Btavropb -/r, u.oi. Il

dément des moines libres, qui vivent en dehors

de famille et auxquels le monastère fournil lea

l I le plu-. Ions les religieux qui

ni une fonction générale, par exempte le. ir ei i économe, sonl ment moines libt

In dehoi i de ses pi opie tés de l Uho. le -