même temps les sept autres, Sûvrayt** tûv y.avdvwv, t. iv, p. 497-579 ; — 2° des Réponses à soixante-quatre questions canoniques, posées par Marc, patriarche d’Alexandrie. Publiées d’abord parEnnemond Bonnefoi, Jus orientale, in-8°, Paris, 1573, p. 237-300, elles furent reproduites par Lôwenklau, Jus gr.-rom., t. ii, p. 362-394, d’où elles ont passé, à deux reprises, dans la Patrologie grecque, t. exix, col. 1032-1200 ; t. cxxxviii, col. 952-1012. On les retrouve aussi dans Rhalliet Potli, op. cit., t. iv, p. 447-496. D’après le préambule, ces réponses auraient été écrites en 1203 ; mais cette date est très incertaine, car l’indiction donnée ne correspond pas avec l’année. On a proposé de lire 1193, ou mieux, 1195 ; — 3° diverses Réponses canoniques et Décrets impériaux portent également le nom de Balsamondans le recueil de Lôwenklau, Jus gr.-rom., Francfort, 1696, p. 130 sq. ; — 4° onze Lettres familières (la dernière n’a plus que le titre), publiées par Km. Miller dans l’Annuaire de V Association pour l’encouragement des études grecques, t. xviii (1881), p. 8-19 ; — 5° des Scholies sur les Prophètes, conservées dans le Vaticanus 618 ;
— 6° un récit du martyre des saints Théodore et Claude, mentionné par Fabricius ; — 7° d’après A. Pavlov, c’est Balsamon qui aurait rédigé le décret du patriarche Chariton (1177-1178) sur les troisièmes noces, Vizantiskii Vremennîk.t. u (1895), p. 503-511 ; —8 » le ms. 8 d’Iviron et le Vindob. viii, 55, fol. 31 v, attribuent à notre auteur un traité De asiniis. Fnlin, un autre traité De ordine in sedibus, publié sans nom d’auteur par Bonnefoi et Liiwenklau, est attribué à Balsamon par le Laurent. , v, 2, fol. 381-389.
Voir sur Balsamon et ses œuvres la Préface de Beveridge, reproduite par Aligne, P. G., t. cxxx’vil, col. 19-27 ; Fabricius, Dibl. grxca, édit. Harles, t. x, p. 373, P. G., t. cit., col. 9-18 ; Mortreuil, Histoire du droit byzantin, in-8°, Paris, 1846, t. III, p. 432-445, 451, 488 ; Heimbach, Griech.-Rôm. Recht, dans l’Encyclopédie de Ersch et Gruber, t. lxxxvi, p. 390, 463-467, 470 ; M. Kransnozen, Les commentateurs du droit canonique de l’Église orientale, Aristène, Zonaras et Balsamon, in-8°, Moscou, 1892 (en russe) ; E. Zacharià de Lingenthal, Die griech. Nomocanones, p. 16, 17.
L. Petit.
- BALTUS Jean-François##
BALTUS Jean-François, jésuite français, né à Metz,
le 8 juin 1667, admis au noviciat le 21 novembre 1682,
professa les humanités à Dijon, la rhétorique à Pont-à-Mousson,
à Strasbourg l’Ecriture sainte, l’hébreu et la
théologie, y fut recteur de l’université, puis censeur général
des livres à Rome, recteur de Chalon, Dijon, Metz,
Pont-à-Mousson et Chàlonset mourut à Reims, le 9 mars
1743. On lui doit quelques ouvrages d’apologie de la
religion qui ne sont pas sans valeur : 1° Réponse à l’histoire
des oracles de Mr. de Fontenelle…, dans laquelle
on réfute le système de Mr. Van Dale, sur les auteurs
des oracles du paganisme, sur la cause et le temps de
leur silence et Von établit le sentiment des Pères de
l’Église sur le même sujet, in-8 « , Strasbourg, 1707. En
1708 : Suite de la Réponse à l’histoire des oracles, dayis
laquelle on réfute les objections insérées dans le XIIP
tome de la Bibliothèque choisie, et dans l’article H de
la République des Lettres, du mois de juin 1707, in-8°.
Cet ouvrage du P. Baltus est inséré dans le Dictionnaire
des sciences occultes, de l’abbé Migne, Paris, 1848 ; —
2° Défense des SS. Pères accusés de platonisme, in-4°,
Paris, 1711 ; 2 in-8°, Lyon, 1838. C’est une réfutation du
Platonisme dévoilé, du ministre Souverain, de Poitiers.
A la Bibliothèque nationale (Inventaire des Mss. fr.,
par Léop. Delisle, t. i, p. 50, n. nouv. 751), se trouve
un ms. de M. Dacier où le P. Baltus est réfuté ; — 3° Jugement
des SS. Pères sur la morale de la philosophie
païenne, in-8°, Strasbourg, 1719 ; — 4° La religion chrétienne
prouvée par l’accomplissement des prophéties
de l’Ancien et du Nouveau Testament, suivant la méthode
des SS. Pères, in-4°, Paris, 1728 ; — 5° Défense
des prophéties de la religion chrétienne, 2 in-12, Paris,
1737. Voir les Mémoires de Trévoux, mars 1738, p. 524. Cet ouvrage fut traduit en italien, 1742.
De Backer et Sommervogel, Bibl. de la C’de Jésus, t. r, col. 806-80J ; t. viii, col. 1736.
C. Sommervogel.
- BALUZE Etienne naquit à Tulle (Corrèze)##
BALUZE Etienne naquit à Tulle (Corrèze), le 23 novembre
1630. D y commença ses études qu’il continua
dans le collège Saint-Martial de Toulouse. Son goût
pour l’histoire ecclésiastique était si prononcé que,
dès l’âge de 21 ans, il composait un opuscule intitulé
Anti-Frisonius, Toulouse, 1652, dans lequel il réfutait
certaines assertions de la Gallia purpurata de
Frison. Comme ouvrages de sa jeunesse, on possède
aussi de lui une Dissertation sur le temps où a vécu
saint Sadroc, évêque de Limoges, in-12, Tulle, 1655, et
une Dissertation sur certaines reliques de la cathédrale
de Tulle, in-8°, 1656. Baluze se distingua surtout par son
goût pour la patrologie. Il recherchait les manuscrits
des Pères de l’Église et les faisait imprimer correctement.
C’est ainsi qu’il a donné au public les œuvres de saint
Salvien de Marseille et de saint Vincent de Lérins(1663),
de Loup, abbé de Ferrières (1664), de saint Agobard, de
Leidrade et d’Amolon, tous trois archevêques de Lyon
(1666). A la vérité, Papire Masson avait déjà publié les
œuvres d’Agobard, en 1605, mais d’une façon défectueuse.
On doit citer encore les éditions des œuvres
complètes ou de quelques ouvrages de saint Césaire,
évêque d’Arles (1669), de Réginon, abbé de Prum, de
Raban Maur, archevêque de Mayence, d’Antoine Augustin,
archevêque de Tarragone (1672) (édition mise à l’index
le 12 décembre 1673), de Lactance (1680), de Marius
Mercator (1684), enfin de saint Cyprien, évêque de Cartilage
(1726). Non seulement Baluze s’occupait d’éditions
patristiques, mais il travaillait encore à publier les
travaux des auteurs du moyen âge : c’est ainsi qu’il
édita les Capitidaria regum Francorum ; additx sunt
Marculphi monachi et aliorum formulée veteres
(1677), réédités d’abord par Pellegrin, 2 in-fol., Venise,
1772-1773, puis par P. de Chiniac, 3 in-fol., 1780 ; les
lettres d’Innocent III (1682) ; les Vitae paparum Avenionensium,
2 in-4°, Paris, 1693, ouvrage mis à
l’index le 5 mai 1698 ; une Nova collectio conciliorum,
Paris, 1683, dont le tome I er seul a paru ; les
Miscellanca, 7 in-8°, Paris, 1678-1715, qui contiennent
un nombre considérable de pièces de tout genre
relatives à la patristique, à l’histoire, à la liturgie et
au droit canon et qui ont été réédités par Mansi,
4 in-fol., Lucques, 1761. Baluze a écrit l’histoire de sa
ville natale : Historiée Tutelensis libri très, Paris, 1717.
Il convient de rappeler son Histoire généalogique de
la maison d’Auvergne, 2 in-fol., Paris, 1708. Il était
fort lié avec Pierre de Marca, archevêque de Toulouse.
Lorsque ce dernier devint archevêque de Paris, Baluze
le suivit, aida à ses publications et édita même ses
œuvres posthumes, 1681. C’est ainsi que fut publié le De
concordia sacerdotii et imperii traitant des libertés de
l’église gallicane et qui a compté quatre éditions, 1663,
1669, 1704 ; la Marca hispanica, sive limes hispaniens
(1688), ouvrage relatif à l’histoire de la Catalogne ; enfin
les opuscules de Pierre de Marca (1681). Baluze fut
nommé conservateur de la magnifique bibliothèque
réunie par Colbert. Toutefois il connut l’adversité :
s’étant attaché au cardinal de Bouillon, il subit avec lui
la disgrâce ; il fut exilé à Lyon, puis à Rouen, à Tours
et à Orléans ; enfin il put revenir à Paris et il mourut
le 28 juillet 1718, à l’âge de 88 ans. Ce savant
possédait une rare puissance de travail et un goût
peu ordinaire pour les sciences ecclésiastiques. C’est
ainsi que le jour même de son mariage il trouva
quelques heures à consacrer à ses études. Il y aurait,
parait-il, quelque ombre à ce tableau ; certains manuscrits,
empruntés par lui, n’auraient pas été rendus ;
malgré cette faute, ainsi que son attachement outré à