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CAILLAU — CAIMO

pnr les labeurs de l’apostolat, il revint à Paris en 1850. A sa mort survenue peu après il laissa inachevée la vie du P. Rauzan, son supérieur. Pendant les neuf dernières années de son existence, il avait été un des principaux rédacteurs de la Bibliographie catholique. Promoteur ardent de la science sacrée, il avait formé le projet, qu’il ne put réaliser, d’établir à Figeac une maison de hautes études ecclésiastiques.

Nonobstant son laborieux apostolat, le P. Caillau a publié ou édité un nombre considérable d’ouvrages qui concernent surtout la patrologie et l’hagiographie. Il a débuté par une réédition du Thésaurus biblicus de Merz, 2 in-8°, Paris, 1822. Appliqué à l’étude des Pères de l’Eglise, il publia d’abord, sur le modèle du Thésaurus biblicus, un Thésaurus Patrum floresque doctorum, S in-8 » , Paris, 1823-1825. Le t. vin contient une Introductio ad SS. Patrum leclionem, qui a été éditée à part, in-8°, Paris, 1825. Il revit, corrigea et augmenta L’année sainte, ou itistruction dogmatique et pratique sur le jubilé, in-18, Paris, 1826. Bientôt après, il entreprit, avec la collaboration de quelques-uns de ses confrères, la publication d’une Collectio selecta SS. Ecclesiæ Patrum, complectens exquisitissima opéra, lum dogmalica et moralia, tum apologctica et oratoria. Cette collection, qui devait former 200 volumes au moins, n’a pas été achevée ; on l’interrompit quand l’abbé Migne annonça au public ses deux Patrologies grecque et latine. Bien que nous ayons le t. cxlviii, il n’a paru en réalité que 133 in-8°, Paris, 1829-1842, avec les tables. Le nom de Ma r Guillon est joint à celui de Caillau sur quelques volumes ; mais le travail est dû presque en entier au P. Caillau. Les œuvres des Pères grecs ne sont publiées qu en version latine. Pour la plupart des écrivains ecclésiastiques, on n’a donné qu’un choix de leurs écrits ; mais les ouvrages de saint Chrysostome et de saint Augustin sont complets ; quelques exemplaires sont donnés comme une 2e édition, Paris, 1842, 1843. Les t. xxii-xxiv des œuvres de saint Augustin contiennent quatre suppléments, reproduisant des sermons inédits du saint docteur et d’autres écrits, publiés déjà, mais manquant dans l’édition bénédictine. Le P. Caillau les fit même paraître à part dans le format in-folio pour être ajoutés à l’édition bénédictine qu’ils complétaient. Des variantes recueillies par lui et par le P. Saint— Yves dans les manuscrits des diverses bibliothèques d’Italie ont été publiées par Migne. P. L., t. xlvii, col. 11491256. Ces suppléments furent critiqués par un anonyme, N. E., Disquisilio critica, en tête du t. v des Œuvres de saint Augustin, Paris, 1837, et par Ma r Guillon, Observations au sujet des nouveaux sermons publics sous le nom de saint Augustin. Le P. Caillau répondit à ses contradicteurs, au premier par une dissertation latine : Vindiciæ sermonum sancti Augustini ineditorum, insérée en tête du 2e supplément in-folio et du t. xxiv de saint Augustin ; au second dans une brochure intitulée : Réponse à M’J’Guillon, évêque de Maroc, au sujet de ses observations sur les nouveaux sermons de saint Augrislin, in-8°, Paris, 1838. Le P. Caillau avait entrepris encore une lihetorica SS. Patrum, qua eorum tempora, vita, opéra operumque præcipuæ editiones, et concionandi nwdus ac prædicandi præcepta describuntur. Cet ouvrage, qui devait former 5 in-8°, ne fut pas achevé et il n’en a paru que 3 vol., Paris, 1838. Caillau avait commencé aussi une réédition, revue et corrigée, de V Histoire générale des auteurs sacres et ecclésiastiques, de (loin Ceillier, mais les t. ni et iv ont seuls paru, in-4°, Paris, 1K ! <S, l<s : i<). ]| a traduit en français un ouvrage de Tertullien sous ce titre : Tertullien, sur les spectacles, analysé et traduit, in-8°, Paris, 1835. Le dernier ouvrage patristique du P. Caillau est le plus important de tous : c’est l’édition du t. n des œuvres de saint Grégoire de Nazianze, préparée par les bénédictins. Le P. Caillau avait acheté le manuscrit il le revit,

le compléta, fit une version latine très élégante des poèmes du saint docteur et publia le tout, avec une réédition du t. I, 2 in-fol., Paris, 1842. Son édition est reproduite par Migne, P. G., t. xxxvii, xxxviii. Cf. Journal des savants, juillet 1845. Caillau avait projeté encore de publier, en latin avec traduction française, une Bibliotheca SS. Patrum Mariana, qui eût formé plus de 10 in-8°. Une partie du travail a paru en opuscules : La louange de la B. V. Marie, traduite de saint Bonaventure, Paris, 1834 ; Prières de saint Ephrem, diacre d’Édesse, en l’honneur de la Mère de Dieu, recueillies et traduites, Paris, 1837 ; Contemplations du pieux idiot sur la sainte Vierge Marie, traduites du latin, Paris, 1838 ; Opuscules de saint Bonaventure sur la très sainte Vierge, Paris, 1839. Nous rattacherons à ces traductions les ouvrages du P. Caillau sur des pèlerinages célèbres aux sanctuaires de Marie : Histoire critique et religieuse de Notre-Dame de Boc-Amadour, suivie d’une semaine d’instructions et de prières, in-8°, Paris, 1834 ; Le jour de Marie, ou le guide du pèlerin de Roc-Amadour, in-18, Paris, 1836 ; Histoire critique et religieuse de Notre-Dame de Loretle, in-8°, Paris, 1843 ; Les gloires de Notre-Dame du Puy, in-12, Paris, 1846. Le P. Caillau publia encore en collaboration avec l’abbé Juste, vicaire général de Rouen : Histoire de la vie des saints, des Pères et des martyrs, d’après les bollandistes, Godescard, Croiset, etc., 4 in-8°, Paris, 18351840 ; 5e édit., 5 in-8°, Paris, 1863 (avec gravures). Enfin Caillau fit paraître les Lettres de Schefjmacher, revues, corrigées et augmentées des plus savantes dissertations sur tous les articles controversés, 4 in-4°, Lyon, 1839 ; Instruction sur l’oraison mentale, Paris, 1833 ; Litanies du saint nom de Jésus expliquées, in-32, Paris, 1845 ; Les nouveaux illuminés ou les adeptes de l’Œuvre de la Miséricorde (de Michel Vintras) convaincus d’extravagance et d’hérésie, in-8°, Orléans, 1849. Il publiait aussi chaque mois pour l’Association de zèle, dont il fut le directeur à partir de 1845, une foule de petils opuscules ou livrets de piété qui étaient adressés à tous les associés.

Bibliographie catholique, Paris, 1850, t. x, p. 48-62, 97-108 ; A. Delaporte, Vie du très révérend Père Jean-Baptiste Rauzan, Paris, 1857, p. 394-403 ; Ami de la religion, t. xxxii, p. 32 ; t. xlvii, p. 149, 196 ; t. xcviii, p. 177 ; t. cxlix, p. 409-412.

E. Mangenot.

CAILLE André, théologien français de la fin du xvie siècle, a composé une apologie contre Pierre Lotton, De sacrificio Christi semel peracto, in-8°, s. l., 1603.

Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. viii, p. 115.

E. Mangenot.

CAIMO (de Chaimis) Barthélémy, appartenait à une famille noble établie à Milan. Il entra chez les mineurs de l’Observance ainsi que son frère Bernardin avec lequel on l’a souvent confondu. Barthélémy resta en Italie pendant que son frère allait en Terre-Sainte où il remplit la charge de custode (1487-1490), et ce fut à son retour qu’il fit ériger sur le Monte Varallo près de Verceil une reproduction du Saint-Sépulcre. C’est également Bernardin qui avait été envoyé par Sixte IV auprès de Ferdinand V d’Espagne. Mais c’est Barthélémy qui est l’auteur de l’ouvrage publié sous ce titre : Interrogatorium sive Confessionale per venerabilem fratrem Bartholomeum de Chaimis de Mediolano ordinis minorum compositum in loco sanctæ Mariæ de angelis apud Mediolanum et distinguitur in quattuor partes principales. Dans la troisième partie, la plus développée et intitulée : De circumstantiarum peccatorum interrogatione, l’auteur donne des examens de conscience très détaillés pour chaque profession. Hain cite quinze éditions différentes de l’Interrogatotium : Milan, 1474, 1477, 1478 ; Mayence, 1478 ; Venise, 1480, 1486 ; Memmingen, 1483 ; Augsbourg, 1491, et d’autres sans date. Presque toutes furent faites du vivant de