Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.djvu/580

Cette page n’a pas encore été corrigée
1147
1148
BRULEFER — BRUNO


tione posant eommitti, et un Sermo de valore missarum, proposas l’un et l’autre au synode de Mayence. Viennent ensuite : Altissimorum misteriorum missse brevis et ulilissima declaratio, et enfin Sermo de gloriosissima Virgine Dci génitrice Maria in calhedrali ecclesia Mogunlinen, in die Assumplionis ejusdem predicatus. On attribue encore au même auteur une Apologia sire tractalus defensorius ac responsionis contre un traité publié par un évêque opposé aux frères mineurs de l’observance, édités dans Monumenta ordinis minorum, Salamanque, 1511, et Spéculum ordinis minorum, Rouen, 1509 ; Venise, 1513.

Wadding, Annales minorum, an. 1454 ; Sbaralea, Supplément um ad script, ord. min. ; Hurter, Nomenclator, t. IV, col. 823 ; S. Bonaventuræ Opéra oninia, Quaracchi, 1882, t. I, prolegomena, p. i.xx ; Kirchenlexikon, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1883, t. il ; Hain, Repertorium bibliograpliicum, Stuttgart, 1826, n. 4005 ; Copinger, Supplément to Hain’s Repertorium, Londres, 1898, part. II ; Féret, La faculté de tltéologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres. Moyen âge, Paris, 1897, t. iv, p. 323324.

P. Edouard d’Alençon.

    1. BRUMOY Pierre##


BRUMOY Pierre, né à Rouen le 26 août 1688, entra dans la Compagnie de Jésus le 8 septembre 1704 ; enseigna les belles-lettres à Cæn, les mathématiques au collège Louis-le-Grand à Paris ; collabora aux Mémoires de Trévoux, dont il devint un des rédacteurs ordinaires en 1734 ; fut chargé en 1740 de continuer l’Histoire de l’Eglise gallicane, et mourut à Paris le 16 avril 1742. Le P. Rrumoy est surtout connu comme littérateur, spécialement par son Théâtre des Grecs, contenant des traductions et analyses des tragédie ? grecques, des discours et des remarques concernant le théâtre grec, des parallèles, etc. A la théologie se rattachent, en quelque manière, ses tragédies sacrées Isaac, Jonat/ias et David, etc., représentées au collège Louis-le-Grand ; plus directement, son Examen du poème sur la Grâce de M. R’" (Louis Racine), in-8°, Rruxelles (Paris), 1723, et surtout les deux volumes, qui lui appartiennent de YHistoire de l’Eglise gallicane, commencée par le P. Longueval et continuée par le P. Fontenai ; ce sont le XIe et le xiie, qui parurent à Paris en 1744, et qui conduisent cette histoire de l’an 1226 à l’an 1320.

De Backer et Sommervogel, Bibliothèque de la O’de Jésus, t. ii, col. 243-252 ; Lettres du P. Brumoij au marquis de Caumont (1730-1740), publiées par le P. J.-M. Prat, dans les Études de théologie, etc., des PP. Daniel et Gagarin, 1857, t. ii, p. 413-491.

Jos. Brucker.

    1. BRUNET François-Florentin##


BRUNET François-Florentin, prêtre de la Mission, né le Il mai 1731, à Bulgnéville, dans le diocèse de Toul (aujourd’hui diocèse de Saint-Dié). Il fut reçu au séminaire interne (ou noviciat) de Paris, le 20 mai 1747, et fit les vœux le 21 mai 1749. Après avoir terminé ses études ecclésiastiques, il enseigna la philosophie et la théologie dans plusieurs séminaires, et notamment dans ceux de Toul et de Châlons-sur-Marne. Nommé assistant du supérieur général, il dut se réfugier à Rome à l’époque de la Révolution. En 1804, il revint en France et mourut à Paris le 15 septembre 1806. Il composa plusieurs ouvrages : Traité des devoirs des pénitents et des confesseurs, in-12, Metz, 1788 ; Parallèle des religions, 5 in-4°, Chàlons et Paris, 1785-1792 ; Elementa theologise ad omnium scholarum catholicarum usum, 5 in-4°, Rome, 1801-1804 ; Bu zèle de la foi dans 1rs femmes et des heureux effets qu’il peut produire dans l’Église, in-l : î, Paris, s. d. ; Lettre sur la manière d’étudier la théologie. Il n’est pas sûr que ce dernier ouvrage soit de lui.

Lenfant, Vie de M. de Manessy, Nancy, 1807, p. 31-32 ; Notices bibliographiques sur les écrivains de la congrégation de la Mission, par un prêtre de la même congrégation, Angoulème, 1878, p. 17-23 ; Thiriet, L’abbé Gabriel Mollevaut, Nancy, 1886, p. 18-19 ; HurteB, Nomenclator, t. iii, col. 507.

V. Ermoni.

    1. BRUNI François##


BRUNI François, lazariste, né à Bisceglia dans le royaume de Naples, le 12 juillet 1802, professeur de théologie au scolasticat de sa congrégation à Naples, fut nommé en 1837 à l’évèché d’Ugento. Il mourut en 1863. Il s’était fait remarquer dans le clergé napolitain par ses connaissances théologiques, et notamment en prenant vivement parti dans la controverse sur le prêt à intérêt contre le livre retentissant de l’abbé Mastrofïni. Son ouvrage est intitulé : Analisi ragionatae critica dei libri tre sidle usure dell’abate Marco Mastrofïni, in-8°, Naples, 1835. Il accuse Mastrofïni et ses adhérents de donner la main aux erreurs des protestants : c’est sans doute une allusion à la célèbre lettre de Calvin où celui-ci déclare légitime en lui-même le prêt à intérêt. Mu r Bruni reproche à ses adversaires de dépasser les limites tracées par les décisions de l’Église qui déclarent le prêt à intérêt légitime à cause des titres extrinsèques s’il y en a, mais, de soi, demeurant un contrat gratuit. L’ouvrage de Mo r Bruni eut du succès en Italie ; mais un chanoine de Montepulciano l’ayant attaqué dans une série de dissertations, Mfl r Bruni se défendit en publiant la réponse suivante : L’abate ed il priore, dialogo per servire di risposta aile Dissertazioni sul mutuoe sulle usure d’un canonico Poliziano, in-8°, Naples, 1830. — Quelques années plus tard, Ms 1 Bruni poursuivait sa polémique dans une lettre adressée à l’évêque de Teramo : Lellcra pastorale di Mons. Fr. Bruni délia Gong, délia Missione, vescovo di Ugento, a Monsign. Taccone, vescovo di Teramo, intorno all’abuso, che taluni fanno délie risposte date dalla S. Sede sopra le usure, in-8 Rome, 1854. L’auteur y expliquait dans quel sens et dans quelle mesure, à son avis, devaient s’entendre les récentes décisions données par Rome sur le prêt à intérêt. — Mor Bruni a rédigé un cours de philosophie : Elementa phllosophise eclectiese ad usum seminarii Uscentini, in-8 ii, Naples, 1839. — Sous forme de lettres pastorales, il a publié des études sur divers sujets de piété et sur des questions d’actualité de son temps : 1° Gli eccessi del liberalismo, in-8°, Naples, 1848 ; 2° Sull’uso ed abuso del magnelismo animale, Lecce, 1856 ; 3° à l’occasion de l’invasion de l’Italie par le Piémont, Lettera sulle emergenze atluali délia Ghiesa, in-8°, Lecce, 1860 ; 4° contre les adversaires de la définition du dogme de l’immaculée conception, il a écrit : Brève 7-isposta aile pi-incipali obbiezioni che si oppongono alla definizione dogmatica del mistero dell’intmaculata concezione di Maria SSma, Naples, 1852. Citons encore les dissertations : Lettera sull’ipolesi degli abitanti de pianeti, Naples, 1836 ; L’ultima epoca délia Chiesa, in-8°, Naples, 1845 ; Rijlessioni intorno alla nécessita ed ail’influenza délia parola, in-16, s. 1. n. d. ; Allre omelie, in-8°, Naples, 1857.

Notices bibliographiques sur les écrivains de la congrégation de la Mission, par un prêtre de la même congrégation, Angoulême, 1878, p. 23-26 ; Salv. Stella, La congregazione délia Missione »i Italia, Paris, 1884, p. 594.

A. MlLON.

    1. BRUNO Giordano##


BRUNO Giordano, dominicain hérétique. Né à Noie (royaume de Naples) en 1548, il reçut une éducation très soignée et une instruction très étendue que facilitèrent son ardente imagination et son ardeur pour l’étude. Entré chez les dominicains, il quitta ensuite son ordre, donnant comme raison les mœurs relâchées de ses confrères et son impuissance à accepter les dogmes de la foi. Ayant imaginé lui-même une doctrine plus satisfaisante, il se mit à visiter l’Europe pour la propager. Il parcourut ainsi beaucoup de villes : Genève (1580), d’où il fut chassé par les orthodoxes du calvinisme, Lyon, Toulouse, Paris (1582), où Henri III lui permit d’exposer ses idées. Il y publia plusieurs écrits pour répandre les idées de Raymond Lull. En 1583, il alla ensuite en Angleterre, où Elisabeth l’accueillit d’abord avec faveur ; en 1586, il passa à Wittenberg, puis à Prague, 1588, à