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JC-19

BOSNIE-HERZEGOVINE

BOSSUET

1050

rncrlauer in Bosnien, Vienne, 1000 ; De Gubernatis, La Serbie et les Serbes, Florence, lb97.

A. Palmieri.

    1. BOSSIO Jean-Ange##


BOSSIO Jean-Ange, barnabite, né à Milan en 1590, mort à Rome en 1605, fut supérieur général de son ordre et conseiller intime de Ferdinand II, duc de Toscane. Théologien de grand talent, il a publié : 1° De triplici jubilxi privilegio, in-4°, ^ise, 1635 ; 2° Disceptationes morales dejurisdiclione episcoporum et aliorum inferiorum absolvendl a reservalis, etc., Milan, 1638 ; 3°Moralia variaad usuni utriusque fori, 3 in-fol., Lyon, 1649-1651 ; 4° Dematrimonii contracta tractatus, in-fol., Venise, 1643 ; 5° De efîeclibus conlractus matrimonii, in-fol., Lyon, 1643 ; 6° De dote filiabus danda, deque dote in universum, in-fol., Lyon, 1622 ; 7° De patria potestate in filios, in-fol., Lyon, 1667-1671 ; 8° Melhodus serviendi Deo, in-12, Milan, 1656 ; 9° Compendium tractatus de privilegiis jubilait, Milan, 1651. Glaire cite deux autres ouvrages : 1° De scrupulis ; 2° De suspensions indidgentiarum, qui ne sont que des chapitres reproduits à part des ouvrages indiqués sous les n os 1 et 3.

Ungarelli, Bibliotheca, p. 340-347.

C. BERTHET.

    1. BOSSIUS ou BOSSIO Gilles##


1. BOSSIUS ou BOSSIO Gilles, jurisconsulte et sénateur à Milan, vivait vers 1546, -j- 1580 ( ?), composa divers ouvrages de droit, un traité des matières criminelles et surtout Tractatus de maleficiis, in-fol., Bile, 1578 ; Allegalos pro immunitate ecclesiastica, dans J. Gatticus, t. i, p. 44.

Biblioth. scriptor. Mediolan. ; Moreri, Dictionnaire historique, t. ii, p. 100.

L. Lœvenbruck.

    1. BOSSIUS Jean-Charles##


2. BOSSIUS Jean-Charles, des clercs réguliers des Écoles pies, vécut au xviiie siècle, théologien estimé. — Institutiones theologicse in tonws iv dislributæ, 4 in-8°, Rome, 1759.

Journal des savants, 1760, p. 422.

L. Lœvenbruck.

    1. BOSSUET Jacques-Bénigne##


BOSSUET Jacques-Bénigne. — 1. Jusqu’à sa nomination à l’évêché de Meaux. II. L’évêque de Meaux. III. L’homme, le théologien et l’apologiste.

I. Jusqu’à sa nomination a l’évêché de Meaux. —

I. DÉBUTS JUSQU’A L’ÉLÉVATION AU SIÈGE DE CONDOM.

— 1° Famille et éducation. — Jacques-Bénigne Bossuet naquit à Dijon le 27 septembre 1627, de Bénigne Bossuet, qui devint en 1638 conseiller au parlement de Metz, et de Marguerite Mochet. Saint-Simon, avec le dédain du grand seigneur et peut-être aussi avec les secrètes appréhensions du parvenu, a dit du chancelier Daguesseau : « Le père de son père était maître des comptes ; il est bon de n’aller pas plus loin. » Mémoires, c. cdliii. Tout au contraire, pour les Daguesseau, comme pour les d’Ormesson, pour les Bourdaloue aussi et pour les Bossuet, il est bon d’aller plus loin, et de savoir comment, dans l’ancienne France, se fondaient les familles. Jusqu’au xvie siècle, les ancêtres de Bossuet avaient été marchands drapiers dans la petite ville bourguignonne de Seurre. L’un d’eux, Etienne Bossuet, après avoir rempli les charges municipales, fut anobli (1517), et changea J’enseigne parlante — un cep de vigne rugueux avec la devise : Bois boussu est bon — en des armoiries portant d’azur à trois roues d’or. Voir H. Chérot, Autour de

Bus. net, p. 16.

Au parlement de Bourgogne où ils étaient entrés, les Bossuet comme les Mochet, durant la Ligue et durant la Fronde, firent preuve d’un royalisme dont le plus illustre de leurs descendants devait recueillir l’héritage.

La iamille était profondément chrétienne. Après la n ort de sa pieuse femme, Bénigne Bossuel entra dans l’Eglise et reçut le diaconat ; et le jour même de la naissance de son petit-tils, l’aïeul, Jacques Bossuet, avail écrit sur son livre de raisons ce versel du cantique de Moïse ; Circumduxit eum et ducutl ; et cuslodivil quasi

pupillam oculi sui. Deut., xxxii, 10. Ainsi, comme l’a dit le P. de la Broise, « le souvenir de la Bible se lie aux premiers moments de la vie de Bossuet. » Bossuet et la Bible, Paris, 1891, introduction, p. xiii-xiv. Plus tard, étudiant de seconde ou de rhétorique, Jacques-Bénigne rencontra dans la bibliothèque de son père, ou dans celle de son oncle Claude Bossuet, une Bible latine. « Il y trouva, dit l’abbé Le Dieu, un goût et une sublimité qui les lui firent préférer (les Livres saints) à tout ce qu’il avait lu jusque-là. Il se souvint et raconta avec plaisir, dans tous les temps de sa vie, combien il avait été touché d’abord de cette lecture. Ce moment lui était toujours présent et aussi vif que la première fois, tant son âme en avait été frappée comme de ces choses qui laissent une plus profonde impression de joie et de lumière. .. » Mémoires, t. i, p. 12, 13. Bossuet garda toute sa vie cette impression ; arrivé au déclin, il disait des Ecritures : In his consenescere, his immori, sunnna votorum est. Epist. ad cleru.ni Meldensem, en tête des Psaumes.

Élève des jésuites, au collège des Godrans, où son infatigable application l’avait fait surnommer bos suetus aratro (le bœuf accoutumé à la charrue), Jacques-Bénigne quitta en 1612 ses maîtres et la ville natale, pour aller étudier au collège de Navarre la philosophie et la théologie. Il arriva à Paris le jour même (17 octobre) où. Richelieu y rentrait en triomphateur pour y mourir. Les études de Bossuet à Navarre devaient se prolonger jusqu’en 1652. Il y lit d’abord deux années de philosophie pendant lesquelles il eut pour professeur Charles Touraine, du diocèse de Coutances. Bévue Bossuet, avril 1901, p. 96. Quand il y fit sa théologie, les trois chaires étaient occupées, la première par Pierre Guischard qu’il louait, une cinquante d’années plus tard, dans une lettre à 1 évêque d’Avranches, Daniel Huet, la seconde par Jean Yon, remplacé en 1647 par Jean Saussoy, et la troisième par Jacques Perreyret. Le grand maître de Navarre, Nicolas Cornet, dut exercer de l’influence sur le brillant élève de sa maison. Ce théologien perspicace qui, le premier en France, signala les erreurs de ÏAugustinus, eût voulu se donner le jeune Bossuet comme successeur dans la direction de son collège. En 1663, le disciple déjà célèbre prononça l’oraison funèbre de son maître. Quoique longtemps après, en 1698, la lisant dans une édition hollandaise, il ne s’y soit pas reconnu, au dire de l’abbé Le Dieu, plus d’un trait cependant y décèle l’ongle du lion. D’ailleurs, ni alors, ni plus tard, quand le Journal des savants en donna l’analyse, Bossuet ne désavoua cette œuvre. F. Slrowsky, Les années d’enfance et de jeunesse de Bossuel, dans la Bévue Bossuet, avril 1901, p. 86-111.

2 » Etudes. — A seize ans, le jeune étudiant, introduit dans le salon de la marquise de Rambouillet, y avait prononcé, un soir, l’improvisation qui lit dire à Voiture qu’il n’avait jamais entendu prêcher ni si tôt ni si tard-C’étaient là les divertissements sérieux d’un esprit qui réservait au travail la plus large part de son temps. Le petit écrit qu’il composa en 1669 ou 1670 pour le jeune cardinal de Bouillon, Sur le sttjleet la lecture des Pères de l’Église, nous apprend à quelles études il s’était livré. Quant au vaste plan d’un traité de théologie, copié en mars 1685 par Le Dieu, qui nous l’a conservé, il indique une trop pleine possession de toute la science, pour être l’œuvre d’un simple étudiant. Nous avons là. plutôt le fruit de l’expérience de Bossuet. Voir Revui Bossuel. janvier et juillet 19(10 : Ecrit de Bossuet sur les études gui doivent suivre la licence, précédé d’une Introduction, par E. Levesque. Bossuet étudie la Bible, il l’étudiera sans cesse, a Le fond de tout, écrivait-il, c’est de connaître liés bien les Écritures de l’Ancien et du Nouveau testament… La méthode que j’ai suivie en les lisant, c’est de remarquer d’abord les beaux endroits qu’on entend…, après on viendra aux difiicul-