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BEXEDICTIS

BENOIST

GiG

missionnaires jésuites de Chine dans la question de la tolérance des rites chinois. On en trouve le détail dans De Backer et Sommervogel,

De Backer et Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, 1. 1, col. 1298-1302 ; t. viii, col. 1813 ; Hurter, Nomenclator, t. il, col. 660 ; H. Reusch, Der Index, t. ii, p. 511-512, 607-6 19.

Jos. Brucker.

BENET, BENET !, BENEDSCTUS Cyprien, Aragonais, religieux de l’ordre de saint Dominique, vivait dans la première moitié du xvie siècle. La plus grande partie de sa vie religieuse se passa à Rome. On lui doit les ouvrages suivants : lllustrium virorum (scilicet D. Alhanasii, D. Didymi, Aurel. Cassiodori, D. Cyprianiet plurimorum præstantium virorum) opuscula, in-fol., Paris, 1500 ; Tractatus quatuor : Z us de prima orbis secte ; II as de concilio ; lll as de ecclesiaslica potestate ; 7 l’us de pontificis maximi auctoritate sive de SS. D. N. papæ supremo et insuperabili dominio, in-4°, Rome, 1512 ; Tractatus de non mutando Paschale et contra servile pecus Judœorum aculeus, in-4°, Rome, 1515 ; Dialogus de excellentia et ulilitate theologise, in-4°, Rome, 1518 ; De Caroli I régis Hispaniavum postea cœsaris ac imperatoris V præeniincntia et clementia, in-1", Rome, 1518.

Voir Echard, Scriptores ord. prædicatorum, in-fol., Paris, 1721, t. ii, p. 49 ; N. Antonio, Bibliolheca liispuna nova, in-fol., Madrid, 1783, t. I, p. 259.

B. Heurtebize.

    1. BENI Paul##


BENI Paul, littérateur, né dans l’île de Candie vers 1552, mort à Padoue le 12 février 1625. Il est souvent appelé Eugubinus parce qu’il passa toute son enfance à Gubbio. Après plusieurs années passées dans la Compagnie de Jésus, Paul Béni devint secrétaire du cardinal Madrucci et de François-Marie II, duc d’Urbin. Il professa à Pérouse et à Rome, et en 1599 fut choisi pour enseigner les belles-lettres à l’université de Padoue. C’était un ardent et redoutable polémiste. Parmi ses écrits nous ne mentionnerons que les deux suivants : De ecclesiasticis Baronii annalibus disputatio, in-4°, Rome, 1596 ; Qua tandem ratione dirimi possit controversia quec in præsens de effwaci Dei auxilio et libero arbitrio inter nonnullos calholicos agitatur, in-4°, Padoue, 1603, ouvrage condamné par le Saint-Office, le 13 mai 1604.

Feller, Dictionnaire historique, Paris, 1818, t. il, p. 132-133.

B. Heurtebize.

    1. BÉNITIER##


BÉNITIER. Voir Eau bénite.

    1. BENOIST René##


BENOIST René, célèlirr curé de Paris qui joua un rôle important sous Henri III et Henri IV. Il naquit en 1521 aux Charonnières sur la paroisse de Savennières, à trois lieues d’Angers. Ses études, commencées avec une ardeur incroyable à l’abbaye de Saint-Nicolas, près de cette ville, s’achevèrent à son université, où il prit les degrés en théologie. Aussitôt après il fut pourvu de la pure de Saint-Maurille des Ponts-de-Cé. Il ne la garda pas longtemps : à 27 ans il venait à Paris, attiré par le désir de la science, et se remit à l’étude de la philosophie et de la théologie. Admis dans la société de Navarre (1556), professeur au collège de Cambrai, « collège royal des lecteurs du Roy » (1558), il voulut, bien que déjà docteur en théologie de l’université d’Angers, entrer en licence dans celle de Paris : il est marqué le V sur 27 dans la liste de 1560, el la même année il prit h bonnet « le docteur. Grâce à la protection du cardinal de Lorraine il fut attaché à la reine.Marie Stuart en qualité de confesseur ci (le prédicateur (1560). De retour à Paria en 1563 il se consacra au ministère de la prédication, « prédicateur qui de tous preschoitle plus purement, » dit le Journal de l’Estoile. Curé de Saint-Pierre-des-Arcis en 1566, il devint, par la résignation de son oncle Jean Lecoq, curé de Saint-Kuslacho (1568), paroisse alors la plus populeuse de la capitale. Par sa bonhomie et sa franchise, son savoir et son activité,

sa modération et son esprit pratique, il acquit une autorité telle au temps de la Ligue, qu’on l’appelait le pape des lialles. Toutefois devant les excès de ce parti il s’en retira et soutint les droits de Henri IV, à la conversion duquel il prit une grande part et dont il devint le confesseur. Les événements politiques et les soins de sa cure n’absorbèrent pas entièrement son activité : il composa plus de 150 ouvrages, ou opuscules, la plupart écrits de circonstances, dont un bon nombre sont devenus fort rares. Le cardinal Du Perron se plaint qu’il « ne se trouvoit point de verbes en ce qu’il escrivoit ; il entrelassoit son style de parenthèses et ne revenoit jamais au logis » . Son style ne manque pas cependant de force et de trait ; mais il a surtout une certaine naïveté mêlée de finesse. D’ailleurs il n’écrit pas pour écrire. S’il prend la plume, c’est pour répondre à telle ou telle objection présente des hérétiques ; par exemple, sur la messe, le purgatoire, les indulgences, le jeûne, etc. C’est pour fortifier la foi des fidèles sur les dogmes catholiques attaqués, principalement l’eucharistie, ou les éclairer sur la pratique de leurs dévotions mal comprises ou tournées en dérision, par exemple, la croix, les images, les processions, etc., sur les confréries, les dîmes, etc.

Voici quelques-uns de ses principaux ouvrages : E]ristre à Jean Calvin, dit ministre de Genève, pour lioj remonstrer qu’il répugne à la parole de Dieu en ce qu’il escrit des usages des chrestiens, avec un chrestien advertissement à lu y mesme de se réunir à l’Eglise catholique et romaine, in-8°, Paris, 1564 ; Du sacrifice évangélique où manifestement est prouvé que la saincte messe est le sacrifice éternel de la nouvelle loi, que J.-C. le premier l’a célébrée et commandée aux ministres de son Église, avec un petit traité de la manière de célébrer la sainte messe en la primitive Eglise, in-8°, Paris, 1564 ; 2e édit., 1586 ; réimprimé en 1858 par le prince Galitzin ; JJriève response aux quatre exécrables articles contre la saincte messe publiés à la foire de Guibray, in-8°, Paris, 1565 ; Catholicque discours de la confession sacramentelle auquel il est prouvé icclle estre de droit divin, aussi qu’en la seule Eglise catholique est baillée la grâce de Dieu et remission des péchez, in-8°, Paris, 1566 ; Antitlièse des bulles du pape pour le jubilé, pardon et rémission des péchez, proposée en l’Église de J.-C. qui est la catholicque, universelle et romaine, et de celle de l’Église prétendue réformée, où le tout est poussé et examiné par la vive touche de la parole de Dieu. Aussi est adjouslé un brief discours contenant les choses nécessaires à tous chrestiens pour gaigner le jubilé et tous autres pardons, in-8°, Paris, 1567 ; De l’institution et de l’abus survenu es confraries populaires avec la reformaliun nécessaire en icelles, in-8°, Paris, 1578 ; Le grand ordinaire ou instruction commune des chrestiens… nouvellement reveu, corrigé et augmenté, avec trois petits traictez fort utiles en ce temps à ceux qui désirent vivre chastement tant en religion qu’en dehors, in-8°, Paris, 1580 ; La manière de cognoistre véritablement et recognoistre salutairement J.-C. pour avoir par son, moyen icy la grâce de Dieu et puis après cette vie caduque la gloire éternelle ; divisé en /’-' livres, in-8°, Paris, 1584 ; Deux traitez catholiques. Le premier est de l’existence du purgatoire des chrestiens imparfaits après celle vie mortelle. Le second est de la qualité et condition des âmes séparées des corps mortels, in-8°, Paris, 1588 ; Notables résolutions des pr< ] sms différent de la Religion, prononcées)>ar diverses prédications en plus de cinquante caresmes… le tout dressé sur chacun jour (/< caresme, 2 loin, en I in-8°, Paris, 1608. L’exemplaire de la réserve à la Bibliothèque nationale est relié en vélin au armes de Henri IV.

Le même zèle apologétique lui fit entreprendre une édition de la Bible traduite en français à l’usage des