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BÉNÉDICTINS (TRAVAUX DES)
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traité par dom Germain Millet († 1647) : Vindicala icclesise gallicans} de suo Areopagita Dionysio gloria. Dom Claude Chantelou († 166’t) publie les ouvrages suivants : Bibliotheca Patrum ascelica, seu selecta veterum Patrum de christiana et religiosa perfectione opuscula ; S. Bernard i abbatis Clarsevalensis Parsenetion ; S. Basilii Cscsarese Cappadociæ. arcldepiscopi régulée fusius disputatse. Dom François Delfau († 1676) annonce l’édition des œuvres de saint Augustin qui paraîtra dans les premières années du xviie siècle et compose plusieurs ouvrages pour combattre les commendes, source de décadence pour l’ordre monastique. Dom René Janvier († 1682) publie les œuvres de Pierre de Celles, abbé de Saint-Rémi de Reims et évêque de Chartres. Dom Luc d’Achery († 1685) termine une édition de l’épître de saint Barnabe commencée par son confrère dom Hugues Ménard. Il publie les œuvres de Lanfranc, de Guibcrt de Nogent, un Spicilegium veterum scriptorum, ei un Ascelicorum vulgo spiritualium opusculorum indiculus. Il commence la publication des Acta sanctorum ordiriis S. Benedicti. Dom Joseph Mège († 1691), outre un commentaire sur la règle de saint Benoit, publie entre autres ouvrages : La morale chrétienne fondée sur l’Ecriture et expliquée par les saints Pères. Dom Jacques du Frische (-j- 1693) édite les œuvres de saint Ambroise, et dom Jean Garet († 1694), celles de Cassiodore, pendant que Louis Bulteau († 1699), outre ses ouvrages historiques, compose divers écrits parmi lesquels : Cura c’.ericalis ; Défense des sentiments de Lactance sur l’usure ; Le faux dépôt ou réfutation de quelques erreurs populaires touchant l’usure. Dom Antoine Paul le Gallois († 1695) publie un Abrégé des controverses entre les catholiques et les protestants.
2° En France également, mais en dehors des congrégations nommées plus haut, Jacques du Breul († 1614) publie les œuvres de saint Isidore, évêque de Séville. Alard Gazet († 1626), d’Arras, commente les œuvres de Cassien et le théologien Jacques le Bossu († 1626), après avoir pris part aux délibérations de la célèbre congrégation De auxiliis, écrit ses Animadversiones in XXV proposiliones P. Ludovici Molinse S. J. de concordia liberi arbitrii cum gratiæ donis. Albert Belin († 1667), évêque de Belley, publie les Preuves convaincantes du christianisme ou principes de la foi démontrés par la raison, et un moine de l’ordre de Cluny, Alphonse Belin (1683), démontre La vérité de la religion catholique, apostolique et romaine contre les assertions des calvinistes. Contre ces mêmes hérétiques Corneille Colomban Uraux (1615), abbé du Mont-Blandin, réunit dans son Malleus calvinistarum de nombreux textes de saint Jean Chrysostome, de saint Ambroise et de saint Cyprien. C’est également aux disciples de Luther et de Calvin que s’adresse Hubert d’Assonleville (1632), dans son Commonitorium ad errantes in fide omnes ut ad Ecclesise catholicse unitatem omnes recipiant. Mentionnons encore en Belgique Benoit Hœften († 1648), prieur d’Afflighem, auteur de nombreux ouvrages ascétiques et des Disquisitiones monasticæ.
3° En Espagne, plusieurs bénédictins enseignent à 1 université de Salamanque. Laurent Ortiz de Ibarola y Ayala (1610) est auteur d’un traité De politia et immunitate ecclesiastica ; Joseph de la Cerda (f ! 645), qui devint évêque, publie divers ouvrages : De Maria et Verbo incarnato ; Maria effigies et revelatio Trinitatis et attributorum Dei. François Crespo (1657), abbé du Mont-Serrat, est auteur d’un livre qu’il intitule : Tribunal thornisticum de immaculato deiparse conceptu. Joseph Saënz d’Aguirre († 1699), abbé de Saint-Vincent de Salamanque, président de la congrégation de Valladolid et cardinal, outre une collection des conciles d’Espagne, publie : Defensio cathedrse. sancti Pétri adversus declarationem cleri gallicani ; Ludi Salmanticenses ; Tractatus historicus de hæresibus circa nalu ram et gratiam. Mais son principal ouvrage est : De Anselmi archiepiscopi cantuarieusis theologia commentants illustrala. Voir t. i, col. 639-641. Mentionnons encore parmi les théologiens espagnols de cette époque Pierre de Murga (1658), moine de San-Milan, prieur de Notre-Dame de Hyarte, auteur entre autres écrits de Disquisitiones morales et canonicse, et d’un traité De beneficiis ecclesiasticis ; Diego de Sylva Pacheco (1668), moine de Saint-Jean de Burgos, puis évêque, commente une partie de la Somme de saint Thomas ; André de la Moneda (1672). moine du même monastère, abbé de Yrache en Navarre, publie un Cursus philosophise, et commence un Cursus tlieologise scholasticse et moralis ad mentem sancti Anselmi et sancti Thomse, dont un volume seulement a été imprimé.
4° En Italie, la plupart des auteurs que nous avons à mentionner appartiennent à la congrégation du Mont-Cassin. Victorin Manso († 1611) enseigne pendant vingt années la théologie en divers monastères avant d’être créé évêque par Clément VIII. On a de lui : Harmonia theologica Patrum et scholasticorum, et un traité De ecclesiasticis magistratibus. Un moine de Padoue, connu seulement sous le nom de Fortunatus, publie un ouvrage de théologie sous le titre : Uecas elementorum mystiese geometriee. Le Milanais Ambroise de Rusconibus (1619) compose une histoire des hérésies : Triumphus catholicsc verilatis adversus omnes hxresfS ac eorum auctores. Docteur en l’un et l’autre droit, Jacques Graffio († 1620) est auteur de divers traités parmi lesquels Decisiones aurese casuum conscientise ; Concilia vel responsa casuum conscienliie ; Practica quinque casuum SS. ponliflci reservatorum ; De arbitrariis confessariorum. Parmi les ouvrages d’Alphonse Villagut († 1623), président de la congrégation du Mont-Cassin, nous pouvons citer : Practica canonica criminalis ; De cxlensione legum tam in génère quam in specie. Maur Marchesi (1560), de Palerme, édite les œuvres de saint Bruno d’Asti, pendant que celles de saint Pierre Damien sont publiées par Constantin Cajétan († 1650). Nous devons en outre à ce dernier divers écrits parmi lesquels De singulari primatu sancti Pétri ; De. romano S. Pétri domicilio et pontificatu concertatio. Charles de Baccis (-j- 1683) publie un traité De principiis universse tlieologise moralis, et Joseph Porta (1690), prieur du Mont-Cassin, une Theologia scholastica secundum principia S. Anselmi. Mentionnons enfin le traité De Ecclesia militante et triumphante de Pierre de Vecchia (+1695), évêque d’Amalfi.
5° La persécution continue de sévir en Angleterre contre l’Église catholique et les religieux de ce pays sont trop souvent obligés de chercher un refuge sur le continent où sont établis plusieurs monastères destinés à les recevoir. Edouard Maihevv, qui avait reçu l’habit monastique des mains du P. Sébert, le dernier bénédictin de Westminster, fit paraître un traité De fundamentis veteris et novse religionis. Grégoire Sayer († 1612), qui entra dans la congrégation du Mont-Cassin, a publié les ouvrages suivants : Theologiæ moralis tltesaurus ; Claris regia sacerdotum casuum conscientise ; Flores decisionum sive casuum conscientise ; Summa sacramenti pœnitentise, et De sacramentis in communi. François Hamilton († 1617), abbé de Saint-Jacques des Écossais à Ratisbonne, défend le culte des saints par son livre : De légitima sanctorum cullu per sacras imagines. Contre les calvinistes Guillaume Giffart, ou Gabriel de Sainte-Marie († 1628), archevêque de Reims, écrit son Calvinoturcismus. Léandre de Saint-Martin († 1635), président de la congrégation anglaise, donne, outre de savants ouvrages sur l’Écriture sainte, une édition d’Arnobe et un traité qu’il intitule : Otium theologicum tripartitum. David