porter à son devoir, in-12, Paris, 1648 ; Preuves convaincantes du christianisme ou principes de la foi démontrés par la raison, in-4°, Paris, 1658.
Gallia christiana, 1751, t. x, col. 1586 ; 1860, t. xv ; dom François, Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de saint Benoit, t. i, p. 20 ; Ziegelbauer, Historia rei literarise ord. S. Benedicti, in-lol., Vienne, 1754, t. [Il, p. 654.
B. HeURTERIZE.
- BELLAMY jaan Julien##
BELLAMY jaan Julien, né en 1857 à Moustoir-ac
(Morbihan), acheva ses études théologiques à l’Institut
catholique de Paris, où il prit le grade de lecteur ou
licencié en théologie, fut au grand séminaire de Vannes
professeur de philosophie (1881-1887), puis d’Écriture
sainte et d’histoire ecclésiastique (1887-1895). Sa frêle
santé l’obligea à quitter l’enseignement, et au mois de
juin 1894, il devint aumônier de l’hôpital général de Vannes.
Il est mort dans l’exercice de cette charge, le 22 mai
1903. En outre des articles qu’il a rédigés pour le Dictionnaire
de la Bible de M. Vigouroux et pour ce Dictionnaire,
il a publié : La vie surnaturelle considérée
dans son principe, in-8°, Paris, 1891, heureux essai de
vulgarisation théologique de la doctrine catholique sur
la grâce sanctifiante, son existence, sa nature, ses effets
et ses propriétés. Une 2e édition, parue en 1895, est augmentée
d’un chapitre sur l’eucharistie, aliment de la vie
surnaturelle. Un autre ouvrage sur Les effets de la communion
considérés au triple point de vue théologique,
historique et social, in-12, Paris, 1900, est plus catéchétique
que dogmatique. M. Bellamy avait entrepris
un travail sur La théologie catholique au XIXe siècle,
qui bien qu’inachevé a été publié, in-8°, Paris, 1904.
La Semaine religieuse du diocèse de Vannes, 6 juin 1003, p. 455-400.
E. Mangenot.
- BELLARINI Jean##
BELLARINI Jean, religieux barnabite, né à Castelnovo
(Italie) en 1552, fit profession religieuse en 1575,
enseigna la théologie à Pavie et à Rome, fonda à Novare
et à Spolète des maisons de sa congrégation, dont il fut
supérieur, deux fois assistant général, visiteur, mourut
i Milan le 27 août 1630. Il fut en relations avec des
évêques, des cardinaux et avec Grégoire XV. Il eut du
renom comme théologien moraliste et publia beaucoup
d’écrits dont quelques-uns, au jugement du cardinal
Gerdil, sont très profonds. Sans parler d’opuscules de
piété, composés en italien sur la manière de se comporter
en temps de famine et de peste, en allant en pèlerinage
à Lorette et pour l’année du jubilé, il a écrit un
commentaire du concile de Trente et du catéchisme romain
en deux ouvrages. L’un, pour l’instruction des
catholiques, est intitulé : Doctrina <l. concilii Tridentini
et catechismi romani de sijmbolo aposloiorum, de sacramentis
et justi/icatione, oralione dominica et Decalogo.
.., opusculis de sancto Evangelio ipsoque catechismo
et examine ad ordines, confessiones, conciones,
bénéficia et curam animarum, in-8°, Brescia, 1603 ;
Milan, 1615 ; Lyon, 1683. Des parties détachées de ces
ouvrages ont été éditées à part à diverses reprises, et ce
qui concerne le Décalogue a été traduit en français,
Paris, 1666. L’autre ouvrage, destiné à convertir les
hérétiques, a pour titre : Doctrina catholica ex sacro
concilio Tridentino et catechismo romano de verbo Dei,
de regno Christi, de Ecclesia, de romano pontifice, de
S. Evangelio, in-8°, Milan, 1620, et a eu plusieurs rééditions.
Notons encore de petits traités italiens pour
faciliter aux confesseurs et aux pénitents l’administration
du sacrement de pénitence. Un ouvrage dogmatique
plus important a pour titre : £>oc<>i/joS. Thomas, de physicis
prœmotionibus et de generiea determinatione
omnium rerum et causarum ad actu operandum,
in-8°, Milan, 162’*. Signalons enfin une méthodologie :
Praxis scientiarum seu methodus scientifica practice
considerala ex Aristotelepotissimum accepta, etc., in-8°,
Milan, 1606, rééditée sous’un titre un peu divergent avec
Specuhmi humanse atque divinm sapientix, in-8°, Milan, 1630.
Mazzuchelli, Scrittori d’Italia, t. ii, p. 641 ; Ungarelli, Blhliotheca scriptorume cong. cler. regul. S. Pauli, Rome, 1833, p. 140-151.
E. Mangenot.
- BELLARMIN François-Robert-Romulus##
BELLARMIN François-Robert-Romulus, cardinal,
archevêque de Capoue, l’un des principaux théologiens
de la Compagnie de Jésus et, comme controversiste, l’un
des plus savants et des plus habiles défenseurs de l’Église
romaine. — I. Notice biographique. II. Écrits. III. Caractéristique,
doctrine, influence.
I. Notice biographique.
1° Enfance et jeunesse religieuse, 1542-1568. — Robert Bellarmin naquit à Montepulciano, au territoire de Florence, le 4 octobre 1542. Son père, Vincent, appartenait à une famille noble, mais ruinée ; sa mère, Cynthia, était sœur du cardinal Cervin qui, sous les papes Paul III et Jules III, présida le concile de Trente et, en 1555, occupa pendant trois semaines le trône pontifical sous le nom de Marcel IL L’enfance de Robert nous est connue par des notes autobiographiques qu’il rédigea dans sa vieillesse et qui furent imprimées pour la première fois en 1676, comme pièces du dossier relatif à la cause du vénérable serviteur de Dieu. Positio super dubio an constet de virtutibus, Rome, 1712, Summarium, p. 118 sq. Quelques détails complémentaires se tirent de lettres inédites de la famille Cervin, récemment publiées par G. Buschbell, Aus Bellarmins Jugend, dans Historisches Jahrbucli, Munich, 1902, t. xxill, p. 52 sq., 307 sq. Celui qui devait fournir une carrière si bien remplie nous apparaît d’abord comme un enfant faible et maladif, mais doué de qualités d’esprit exceptionnelles, où dominent la facilité à tout saisir, un rare talent d’appropriation et un vif penchant pour la poésie. En même temps les exemples et les leçons de sa sainte mère développaient dans cette nature d’élite une tendre et solide piété. Au milieu des difficultés qu’entraînaient pour eux l’entretien et l’éducation d’une nombreuse famille, les parents de Robert comptaient déjà sur lui pour relever leurs affaires ; il allait se rendre à Padoue, pour étudier la médecine, quand l’arrivée des jésuites à Montepulciano tourna ses pensées vers un autre objet. En 1558, il sollicita du P. Jacques Lainez, vicaire général de la Compagnie de Jésus, son admission dans cet ordre.
Cette résolution, dont la conséquence voulue était le renoncement aux dignités ecclésiastiques, renversait les espérances de Vincent ; le consentement paternel se fit attendre pendant un an, qui devint un vrai temps de noviciat, consacré à l’étude et à la piété dans la solitude d’une maison de campagne. Libre enfin, Bobert entra dans la compagnie de Jésus à Borne, le 21 septembre 1560. Bientôt, il commença l’étude de la philosophie au Collège romain, où enseignaient des maîtres tels que Tolet, Perpinien et Mariana. Malgré son mauvais état de santé, il obtint de grands succès et se signala dès lors par la netteté et la solidité de l’esprit. Quelques années, laborieuses et fructueuses, se passèrent ensuite dans l’enseignement des belles-lettres, d’abord à Florence en 1563, puis à Mondovi en Piémont, de 1564 à 1567. La poésie le charmait toujours ; pour les grandes fêtes il composait des vers qu’on affichait à la porte de l’église. Autob., § 11. Mais il détruisit plus tard ses œuvres de jeunesse ; il n’en reste que très peu de chose : une petite pièce De sancta Cordula, vierge et martyre, dont il lait hommage à son oncle, Alexandre Cervin, dans une lettre du 23 novembre 1558, publiée par G. Buschbell, loc. cil. ; l’hymne au Saint-Esprit, Spiritus celsi dominator axis, qui a été insérée, sans nom d’auteur, dans les Selecta carminavirorum illustrium : quelques poésies profanes qu’il avait corrigées et qui se trouvent dans le dossier de sa cause. Summarium additiunale, p. 27 sq. En 1567, le jeune professeur fut envoyé à Padoue pour commencer