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BAGOT — BAILLET


Latran. Le P. Bagot y répondit par : Défense du droit épiscopal et de la liberté des fidèles touchant les messes et les confessions d’obligations. Contre l’écrit d’un certain docteur anonyme, in-8°, Paris, 1655. Il traduisit cet ouvrage en latin, in-i°, Rome, 1059. Cet ouvrage, où étaient en question la hiérarchie ecclésiastique et les privilèges des réguliers, fut déféré à la faculté de théologie de Paris qui en censura certaines propositions ; l’assemblée générale du clergé de France fit de même, mais sa censure n’a pas été imprimée dans ses actes. Les curés de Paris, Gui Drappier, curé de Saint-Sauveur à Beauvais, Ma>' de Marca, archevêque de Toulouse, prirent part à cette controverse ; le P. Bagot se défendit lui-même dans : Besponce du P. Bagot… aux plaintes qu’on fait de son livre intitulé : Défense…

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la & de Jésus, t. i, col. 774-777 ; t. VIII, col. 1725.

C. Sommervogel.

    1. BAIANISME##


BAIANISME. Voir Bars.

    1. BAIBAKOS André Apollos##


BAIBAKOS André Apollos, élève de l’Académie de Moscou, recteur du séminaire de Saint-Serge, évêque de Siéev et, en 1798, d’Arkangel, mort en 1801. Baïbakos est connu dans l’histoire de la théologie russe, soit par ses commentaires des Epitres de saint Paul, soit par ses opuscules et dissertations théologiques. Nous donnons la liste de celles qui lui valurent le renom de bon théologien : La foi, l’espérance et la charité, Moscou, 1782 ; Contemplation sur la nature des œuvres divines, Moscou, 1782 ; La nature et la grâce, Moscou, 1781 ; Dissertations sur plusieurs sujets concernant la foi, Moscou, 1781 ; Becherches sur le livre intitulé : Des erreurs et de la vérité, ou les hommes rappelés au principe universel de la science. Ce dernier opuscule est une rélutation philosophique et théologique de la fameuse brochure publiée, en 1773, par Claude Saint-Martin (1743-1803), et rééditée à Moscou en 1786. Baïbakos analyse et réfute les rêves mystiques de celui qu’on a appelé, avec raison, le Kant français.

Pliilarète, Aperçu de la littérature ecclésiastique de la Russie, 3’éuit., Saint-Pétersbourg, 1884, p. 382-383 ; Dobroklonski, Histoire de l’Église russe, Moscou, 1893, t. iv, p. 236, 246 ; Volkbovitinov, Dictionnaire des écrivains ecclésiastiques russes, p. 43-47 ; Soukhomlinov, Histoire de l’Académie russe, t. i, p. 198-220 ; Vengerov, Dictionnaire critique des savants et des crt « lits russes, Saint-Pétersbourg, 1889, 1. 1, p. 699-703 ; Polovtzov, Dictionnaire biograpliique russe, Saint-Pétersbourg, 1900, t. il, p. 230-237.

A. Palmieri.

    1. BAIER Jean Guillaume##


BAIER Jean Guillaume, théologien protestant, né à Nuremberg le Il novembre 1647, mort à Weimar le 1 !) octobre 1695. Il étudia à l’université d’Altorf où il fut revu maître es arts en 1667. Deux ans plus tard, il passa à Iéna, y obtint le titre de docteur en 1673 et y professa l’histoire ecclésiastique. Il tut choisi en 1682 pour prendre part à une assemblée réunie pour rechercher les moyens de conciliation entre les catholiques et les protestants. En 1694, il fut le premier recteur de l’université de Halle et professeur de théologie ; mais l’année suivante, il était appelé à Weimar pour y être le chapelain du prince et surintendant général. Outre de très nombreuses dissertations, nous avons de ce théologien protestant : Compendium theologix positivæ, homileliciv, historicee, moralis et exegeticæ, in-8 ii, Iéna, 1686, qui a eu de nombreuses éditions ; Collalio doctrinse pontificiorum et prolestantium, in-4°, Iéna, 1692 ; Collalio doctrinse quackerorum et protestant i uni una cum harmonia errorum quackerorum et hœterodoxorum aliorum, in-4°, Iéna, 1694.

J. ( ;. Cyprian, Die lelze Abschieds-Vorsoge : Leichenrede auf J. W. limer, in-4-, Iéna, 1695 ; Walch, Bibliotheca theologica, 4 in-8° Iéna, 1757-1705, t. i, p. 40, 82, 87, etc. ; t. ii, p. :  ; 7, 65, 131, etc. ; t. iv, p. 210, 699, 951 ; Realencyklopàdie fur protest. Theologieund Kirclic, 3- édit., Leipzig, 1896, t. ii, p. 359-302. B. IIeuuteiiize.

BAIL Louis (1610-1669), né à Abbeville, fit ses études théologiques à Paris, où il reçut le bonnet de docteur en Sorbonne, et devint curé de Montmartre et sous-pénitencier de l’église métropolitaine, il a publié plusieurs ouvrages, dont quelques-uns sont estimés : 1° De triplici examine ordinandorum, confessariorum et pœnitentium, in-8°, Paris, 1651 ; 1668 ; in-12, Lyon, 1670 ; 2° De bene/icio crucis, in-8°, Paris, 1653, bonne réfutation des erreurs de Jansénius ; 3° La théologie affective, ou saint Thomas en méditations, in-fol., Paris, 1654, 1659, 1671, etc. ; 5 in-8°, Le Mans, 1850 ; Paris, 1845, 1855 ; 4° Summa concilioru » ), 2 in-fol., Paris, 1659, avec des notes et des dissertations historiques et dogmatiques ; 5° Sapientia foris prsedicans, in-4°, Paris, 1666, sorte de bibliothèque oratoire, où l’auteur donne la biographie des plus célèbres prédicateurs depuis le commencement du monde jusqu’au xviie siècle, montre ensuite en quel genre de prédication ils ont excellé davantage, et enfin cite les passages qu’il a jugés les plus remarquables. Il mourut en 1669, supérieur des religieuses de Port-Royal de Paris et des Champs.

Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1893, t. iii, col. 189-190 ; Moreri, Grand dictionnaire historique, Paris, 1759, t. ii, p. 40.

J. Bellamy.

    1. BAILLET Adrien##


BAILLET Adrien, hagiographe et érudit français, né à la Neuville en Hez, village des environs de Beauvais, le 13 juin 1649, fit ses premières études chez les cordeliers, au couvent de La Garde, et les continua au collège de Beauvais, où il professa quelque temps les classes de grammaire. Les langues et l’histoire étaient déjà sa spécialité. Ayant reçu les ordres en 1676, il remplit près de quatre ans diverses fonctions du ministère paroissial sans renoncer toutefois à ses études favorites. Une circonstance très opportune vint le rendre plus exclusivement à sa passion « livresque » et fixa définitivement sa vocation d’écrivain : il fut nommé bibliothécaire du célèbre Lamoignon et exerça sa nouvelle charge avec zèle et talent jusqu’à la fin d’une vie qu’il abrégea par des excès de travail et d’austérité ; il mourut le 21 janvier 1706. Toute sa vie fut remplie par la lecture ou la composition. Ses travaux, aussi variés que nombreux, portent tous la marque d’une érudition très étendue, mais malheureusement trop hâtive et trop portée à l’exagération. Ceux qui intéressent plus directement la théologie se ressentent particulièrement de ces graves défauts. On y regrette aussi une complaisance intentionnelle pour les doctrines jansénistes et pour les théories de Richer. L’œuvre capitale de Baillet, Les vies des saints, composées sur ce qui nous est resté de plus authentique et de plus assuré dans leur histoire, disposées selon l’ordre des calendriers et des martyrologes, avec l’histoire de leur culte et l’histoire des autres fêtes de l’année, 3 in-fol. ou 12 in-8°, Paris, 1701, est, sur bien des points, d’une critique outrée, hypercriticus. Le mot est des bollandistes. Benoit XIV, De festis, 1. II, c. xvi, n. 8, remarque également le parti pris de Baillet contre les légendes et même contre les faits historiques les mieux établis. C’est ce manque de mesure qui a fait mettre à l’index, par deux décrets successifs, du 5 septembre 1707 et du 15 septembre 1711, les tomes i et n des Vies des saints, contenant les mois de janvier à août, et, par conséquent, la majeure partie de la collection. Cependant on ne peut refuser à l’auteur une somme prodigieuse d’érudition. Les documents entassés dans cette encyclopédie hagiographique conservent leur utilité pour les travaux de ce genre. On a publié, à Paris, en 1701, un Abrégé des Vus des saint*, in-fol., qui contient l’Histoire des fêtes mobiles dans l’Église, suivant l’ordre des dimanches et des fêtes de la semaine ; les Vies des saints de l’Ancien Testament, disposées selon l’ordre des martyrologes et des calendriers, avec l’histoire de leur culte selon qu’il a été établi