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BARSUMAS — BARTHELEMY DES MARTYRS


suivre les discussions dogmatiques occidentales auxquelles l’empereur l’avait mêlé.

Assémani, Bibl. orientalis, Rome, 1719-1728, t. II, p. 1-10 ; Car Hébræus, Citron, eccl., Louvain, 1872, t. i, p. 162, 180-182.

F. NAU.

    1. BARTHEL Jean-Gaspard##


BARTHEL Jean-Gaspard, né le 10 juin 1697 à Kitzingen, dans le pays de Wurzbourg, et mort à Wurzbourg le 8 avril 1761. Il est surtout connu comme canoniste. On l’envoya étudier le droit à Rome, sous la direction du célèbre Lambertini, le futur pape Benoit XIV. Quand il rentra dans son pays en 1727, on le nomma régent du séminaire et professeur de droit canonique à l’université. Dans son enseignement, il s’inspira surtout des maximes gallicanes de Pierre de Marca, Bossuet, Fleury, Van Espen, etc. Parmi ses nombreux ouvrages de droit, on ne peut guère en citer qu’un qui touche à la théologie : De eo quod circa libertatem religionis ex lege divina et ex lege imperii justum est, Wurzbourg, 1764.

Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1895, t. iii, col. 192-193 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le xmv siècle, 3* ëdit., Paris, 1855, t. iv, p. 469.

J. Belt.amy.

1. BARTHÉLÉMY D'ÉDESSE, vraisemblablement Syrien de nation, né peut-être à Édesse, mais certainement moine dans cette ville, puisqu’il se nomme ô (i.ova-/oç BapOoXojxaïoç ô 'E6£<tï]vôî, ou simplement 6 'ESicrpoç. On ne sait pas à quelle époque il vivait et on ne trouve dans ses écrits aucun indice sur son temps. Etienne Le Moyne a publié. Varia sacra, Leyde, 1685, p. 302-428, un traité de Barthélémy, dont le début manque et qui est intitulé : Elenclius et confutalio Agareni, réédité P. G., t. Civ, col. 1383-1448. L’auteur y réfute li’S objections des mahométans contre le christianisme, notamment contre les dogmes de la Trinité et de l’Incarnation, et il y prouve que Mahomet a été un faux prophète. Il s’y montre très instruit de l’islamisme qu’il critique avec esprit et une mordante ironie. Il fournit, col. 1385, un témoignage très explicite en faveur de la confession auriculaire, que les mahométans reprochent aux chrétiens. A ce traité le premier éditeur a ajouté un second, Contra Muhammed, P. G., t. civ, col. 1449-1458. Mais il n’est pas certain qu’il soit l'œuvre de Barthélémy d'Édesse. Si l’affinité des sujets, l’esprit de l’auteur et sa connaissance du mahométisme portent à le lui attribuer, d’autre part, des divergences dans le nombre et les noms des femmes et des enfants de Mahomet ainsi qu’au sujet du nom du moine nestorien qui a instruit Mahomet sur le christianisme, et des éditeurs du Coran, permettent de supposer une autre main.

Cave, Script, eccl., Genève, 1705, t. ii, Appendix, p. 168-169 ; P. G., t. civ, col. 1381-1382 ; Oudin, Script, eccl., 1722, t. I, p. 1783-1785 ; Fabricius, Bibliotheca grxca, édit. Harles, t. viii, p. 86 ; t. xi, p. 586 ; Ceillier, Hist. gén. des auteurs sacrés et eccl., 2e édit., Paris, 1862, t. XII, p. 103.

E. Mangenot.

    1. BARTHÉLÉMY DE PISE##


2. BARTHÉLÉMY DE PISE. Voir Spina Barthé 3. BARTHÉLÉMY DE PISE ou DE SAN CON CORDIO. Né vers 1260 à San Concordio, près de Pise. Prit l’habit dominicain dans cette ville vers 1277. Étudia dans sa province, puis à Bologne et à Paris. Professeur à Lucques, Florence et Pise, où il passa la dernière partie de sa vie et mourut le Il juin 1347. Il fut prédicateur célèbre, un des hommes les plus érudits de son temps, et auteur classique de la langue italienne du trecento, par son ouvrage Ammæstramenti degli antichi. Barthélémy de San Concordio a composé une Summa de casibus conscienliæ, extrêmement répandue pendant le XIVe et le xve siècle. Elle est disposée par ordre alphabétique et fut achevée à Pise, le 7 décembre 1338. Cet ouvrage est appelé Summa Pisana, Pisanella, Barthotomea, M agislruccia. On possède les éditions suivantes :

trois éditions sans date ou nom de lieu, l’une italienne, 1473, l’autre française et la troisième allemande (Augsbourg, vers 1472), deux éditions de Paris (vers 1476), Cologne, 1474, Venise, 1476, 1481, 1483, Milan, 1481, 1494, Reutling, 1484, Gènes, s. d., Florence, 1482, Lyon, 1519. Nicolas d’Osimo (Auximanus), O. M., fit des additions à la Summa Pisana, en 1444. Jacques d’Ascoli, O. M., la retoucha aussi en 1464 ; et enfin Ange de Clavasio, O. M., incorpora dans sa Somme, dite Angelica, tous les cas de conscience contenus dans celle de Barthélémy de Pise. Voir t. I, col. 1272.

Quétif-Echard, Script, ord. prsed., t. I, p. 623 ; Illustri Pisani, Pise, 1790-1792, t. iii, p. 109-146 ; Archivio storico italiano, 184H, t. vi 6, sez. iii, p. 521-529 ; F. Zambrini, Le opère volgare a stampa dei secoli xiiie xiv, Bologne, 1878, col. 299, 913 ; Fabricius, Pellechet, etc.

P. Mandonnet.

    1. BARTHÉLÉMY DE SAINT-FAUST##


4. BARTHÉLÉMY DE SAINT-FAUST, religieux de l’ordre des cisterciens, nommé Pirro dans le siècle, né en Sicile vers l’an 1571 et mort en 1636 ; il est connu par ses ouvrages de théologie morale : 1° Theologia moralis, 3 in-fol., Naples, 1633-1634 ; 2° Spéculum confessariorum et pœnitentium, in-4°, Lyon, 1621 ; 2 in-fol., Naples, 1634 ; 3° De auguslissimo et ineffabili eucharisties sacramento et missse sacrificio, Naples, 1635 ; 4° De horis canonicis tum privalim lum publiée recitandis trartatus amplissimus l. III, in-8°, Lyon, 1627 ; Naples, 1634 ; 5° De pænitenlia tractatus absolutissimus 1. 1 V, Naples, 1634 ; 6° De satisfactione l. IV, Naples, 1634.

Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892, t. i, p. 3C4.

V. Oblet.

    1. BARTHÉLÉMY DES MARTYRS##


5. BARTHÉLÉMY DES MARTYRS. Barthélémy Fernandez naquit à Verdelle, près de Lisbonne, au mois de mai 1514. Il entra dans l’ordre des frères prêcheurs à Lisbonne, le Il novembre 1527, et fit profession le 20 novembre 1529. Après avoir achevé ses études, il devint professeur de philosophie, à Lisbonne ; puis, pendant une vingtaine d’années, professeur de théologie. Il fut fait maître en théologie, en 1551, au chapitre provincial de Salamanque. Du couvent de la Batalha, où il enseignait la théologie, il vint à Evora, appelé par l’infant don Louis, qui lui confia l'éducation cléricale de son fils don Antonio qui se destinait aux ordres. Barthélémy l’instruisit pendant deux ans, ainsi que six jeunes religieux de la Compagnie de Jésus. Nommé prieur au couvent de Benefica, aux portes de Lisbonne, don Antonio suivit encore son précepteur. En 1548, Barthélémy fut contraint, malgré lui, par la reine Catherine, d’accepter le siège primatial de Braga. Il assista aux neuf dernières sessions du concile de Trente, sous Pie IV, où il jouit près des Pères d’une haute considération. Il rentra, au mois de février 1564, dans son diocèse, où il s’appliqua, avec un zèle demeuré célèbre, à la réforme de son clergé et des fidèles. Il se démit de sa charge, le 20 février 1582 ; se retira dans le couvent de son ordre, à Viana, où il vécut saintement jusqu’au jour de sa mort, le 16 juillet 1590. Barthélémy est resté, par son désintéressement, sa piété et l'énergie de son caractère, une des plus grandes figures épiscopales du XVIe siècle. — 1° Compendium spiritualis doctrinse ex variis SS. Palrum sententiis magna ex parte collectum, Lisbonne, 1582, Madrid, 1592, 1598, Paris, 1601, Brescia, 1603, Toulouse, 1682, 1684, Venise, 1711, et à la fin du t. m des œuvres de Louis de Grenade, Cologne, 1622. Traduction portugaise, Rome, 1603 ; espagnole (Pachecco de Ribera), Valladolid, 1601 ou 1604 ; française (Godcau), Paris, 1699 ; italienne (Augustin Alessi, O. P.), Gènes, 1616 ; 2° Stimulus pas tor uni ex gravissimis SS. Patrum sententiis concinnatus, in quo agitur de vilæt moribus episcoporum aliorumque prselatorwn, Rome, 1564 (édit. de S. Charles Borromée), Lisbonne, 1565 (édit. de Louis de Grenade), Rome, 1572 (édit. de Cotta de Castiglione), 1582, Paris, 1583, 1586, 1022, 1614, 1038, 1667, Einsie-