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BAR CEPHA — BARCOS


Moïse Bar Cépha jouit d’une juste célébrité parmi les écrivains qui illustrèrent au v siècle l’Église jacobite. Il met à profit une lecture considérable des anciens écrivains et les enseignements traditionnels de son Eglise. Il est cité à son tour comme une sérieuse autorité par les écrivains postérieurs, Denys lîar Salibi et Bar Hébræus.

Parmi ses opinions théologiques il importe de retenir celle qui enseigne le profit spirituel des offrandes faites pour les défunts, opinion consignée dans le chapitre additionnel du Traité sur l’âme. On la trouvera dans O. Braun, Moyses Bar Replia und sein Buch von der Seele, Friboùrg, 1891.

n.nr Hébrœus, Chroniconecclesiasticum, t. ii, p. 217 : Assémani, Bibliotheca m ientalis, t. ii, p. 128, 130, 218 ; W. Wright, Catalogue of the syriac mss. in the Brilisli Muséum, p. 620, 621, 853, 877, 879 ; Zotenberg, Catalogue des manuscrits syriaques de la Bibliothèque nationale, p. 156, 157, 159, 197 ; R. Duval, La littérature syriaque, Paris, 1899, p. 78-79, 203, 252, 259, 283, 391-392 ; W. Wright, Syriac literature, Londres, 1894, p. 207-211.

J. Parisot.

    1. BARCINO Paul-Jérôme##


BARCINO Paul-Jérôme, écrivain italien du XVe siècle dont on a une Practica cancellarise apostolicse cum stylo et formis in curia romana usitatis, in-8°, Lyon, 1549 ; Paris, 1664.

Ilœfer, Nouvelle biographie universelle, Paris, 1853.

V. Oblet.

    1. BARCLAY Guillaume##


1. BARCLAY Guillaume, naquit, vers 1541, à Aberdeen (Ecosse). Élève de Donneau et sans doute aussi de Cujas, il fut attiré à Pont-à-Mousson par son oncle, le Père Edmond Hay, premier recteur de l’université, et chargé par le duc Charles III d’un cours de droit civil et canonique. Il succéda comme doyen à Grégoire de Toulouse, en 1597 ; mais il épousa toutes ses querelles contre les jésuites et, de guerre lasse, il quitta la Lorraine, en 1603. Après un court séjour en Angleterre à la cour de Jacques I er, il revint sur le continent et il se fixa à Angers où il obtint une chaire de droit et le titre de doyen. Il mourut en 1606, jouissant de la réputation méritée d’excellent jurisconsulte. Ses ouvrages les plus connus sont : 1° De regno et regali potestate, adversus Buchananum, Brutum, Boucherium et reliquos monarchomachos, libri VI, in-8°, Paris, 1600 ; in-4°, Hanovre, 1612 ; 1617 (avec le traité suivant) ; 2° De potestate papse. An et quatenus in reges et principes jus et impcrium habeal, in-8°, Londres, 1609 ; Pont-à-Mousson ( ?), 1609 ; Hanovre, 1612. Ce livre, publié par son fils Jean, fut inséré, par Goldast, dans sa Monarclna S li Imperii Romani, t. iii, p. 621, et traduit en français : Traité delà puissance du pape, sçavoir s’il a quelque droict, empire ou domination sur les rois et princes séculiers, in-8°, Pont-à-Mousson ( ?), 1611 ; in-12, Cologne, 1687. Ces deux dissertations, inspirées par les mêmes maximes gallicanes, se complétaient l’une l’autre : elles défendaient le pouvoir des rois, et contre les démocrates qui revendiquaient pour les peuples le droit de déposer leurs souverains, et contre les partisans des idées romaines qui accordaient ce même droit au souverain pontife. La seconde fut réfutée par Bellarmin, dans son Trac ta tus de potestate summi pontificis in rébus temporalibus, adversus GulielmumBarclaium, Bome, 1610 ; elle fut mise à YIndex, par décrets du Saint-Office du 28 octobre 1(509 et du 26 avril 1613, et la réfutation, condamnée par arrêt du parlement de Paris.

Dictionnaires de Moreri, de Bayle, etc. ; Calmet, Bibliothèque lorraine, Nancy, 1751, col. 79 ; k. Dubois, Guillaume Barclay, jurisconsulte écossais, dans les Méimures île l’Académie de Stanislas, 1872, p, i.vm sq. ; E. Martin, L’université de Pontà-Mousson, Nancy, 1891, p. 46-67, 73-77, 373-375.

E. Martin.

    1. BARCLAY Jean##


2. BARCLAY Jean, (ils du précédent et d’Anne de Malavillers, naquit à Pont-à-Mousson, en 1582. Il fit à l’université de sa ville natale de brillantes études littéraires et n’étant encore qu en rhétorique, il livra à l’im pression un commentaire sur la Tliébaïde de Stace, Pont-à-Mousson, 1601. Il suivit son père en Angleterre, revint en France avec lui, édita son De potestate papse, mena quelques années une vie assez aventureuse et se fixa définitivement à Rome, dans les derniers mois de 1615. Il fut bien accueilli par Paul V ; il jouit de l’amitié de plusieurs cardinaux, entre autres de Malleo Barberini, le futur Urbain VIII, et il mourut en 1621. Sans parler de YEuphormion, Londres. 1603 ; Paris, 1605, et de V Argents, Paris, 1621, romans satiriques et allégoriques qui relèvent surtout de la littérature, on signale seulement : 1° son Apologia pro se (insérée dans YEuphormion ) où il se défend contre ceux qui suspectaient son orthodoxie ; 2° Johannis Barclaii pietas, sive publiese pro regibus ac principibus et privatse pro Gui. Barclaio, parente, vindicise, adversus tioberti, S. R. E. cardinalis Bellarmini tractation…. in-4°, Paris, 1612 ; Francfort, 1613. Ce traité, où il répondait à la réfutation que Bellarmin avait publiée de l’ouvrage de son père sur la puissance du pape et où il soutenait les mêmes maximes gallicanes, fut combattu par le jésuite Eudæmon-Johannes : Epistola monitoria adJoannem Barclaium, Gulielmi filium, de libro ab eo pro)>atre suo conlra… Bellarminum… scriplo, in-8°, Cologne, 1613. Il fut mis à l’Index par décret du 26 avril 1613 ; 3° Joannis Barclaii jmrasnesis ad sectarios libri II, in-8°, Rome, 1617, livre de polémique contre les protestants où l’auteur fait preuve de plus de bonne volonté que d’aptitude aux discussions théologiques.

Dictionnaires de Moreri, de Bayle, etc. ; Calmet, Bibliothèque lorraine, Nancy, 1751, col. 80 ; E. Martin, L’université de Pontà-Mousson, Nancy, 1891, p. 74, 375 ; A. Collignon, Notes sur l’Euphormion de Jean Barclay, Nancy, 1901 ; Id., Notes sur l’Aryenis de Jean Barclaii. dans les Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1902, p. 329-507.

E. Martin-.

    1. BARCOS (Martin de)##


BARCOS (Martin de), né à Bayonne en 1600 et ordonné prêtre en 1617, neveu et disciple du célèbre abbé de Saint-Cyran, Jean du Verger de Hauranne, dont il partagea les erreurs jansénistes. Ses principaux ouvrages, tous consacrés à la défense de l’erreur, sont les suivants : i’De l’autorité de saint Pierre et de suint Paul, qui réside dans le pape successeur de ces deux apôtres, in-4°, 1645, où Barcos soutient les droits égaux des deux apôtres au titre de pasteur suprême et de chef de l’Église. L’ouvrage fut condamné par le Saint-Office, le 24 janvier 1647, en même temps que YEpistola ad Innocentium X de suprema Ecclesise romanse ampliludine, et le 29 janvier de la même année, cette proposition contenant la doctrine de l’ouvrage condamné : S.Petrus et S. Paulus sunt duo Ecclesise principes qui unicum efficiunt, vel sunt duo Ecclesise catholiese coryphsei ac supremi duces, summa inter se unitate conjuncti, vel su71t geminus universalis Ecclesise vertex qui in unum divinissime coaluorunt, vel sunt duo Ecclesise summi pastores ac prsesides qui unicum caput constituunt, fut déclarée hérétique par Innocent XI, entendue en ce sens, ita explicatam ut ponat omniniodam œquaiitatem inter S. Petrum et S. Paulum sine subordinations et subjectione s. Pauli ad S. Petrum in potestate suprema et regimine universalis Ecclesix. Cf. Denzinger, Enchiridion, n. 965. Voir Innocent XI.

— 2° La grandeur de l’Eglise romaine établie sur l’autorité de saint Pierre et de saint Paul, el justifiée )>ar la doctrine des papes, des Pères et des conciles et par la tradition de tous les siècles, in- 4°, 1645, ouvrage également condamné par le Saint-Office-, le 24 janvier 1047. — 3° Eclaircissements de quelques abjections que l’on a formées contre la grandeur de l’Eglise romaine, in-4°, 1646. — 4° Quse sit sancti Augustini et doctrines ejus auctoritas in Ecclesia, 1650, Paris, où Barcos soutient cette proposition condamnée par Alexandre VIII, le 7 décembre 1690 : Vbi <iuis invenerit doclrinam ui