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BARBIERI — BAR CEPHA


en théologie et inquisiteur de Sicile, Malte et Sardaigne de 1475 à 1481. — De animorum immortalitate, divina providentiel, mundi gubernatione et prsedestinatione atque reprobatione. Opusculum de his in quibus Augustinus et Hieronymus dissentire videntur in divinis litleris, in-4°, "sans lieu ni date. Une première édition romaine, moins complète, est antérieure à 1475. Dans cet ouvrage l’auteur soutient les doctrines de l'école thomiste sur la prédestination ante prævisa mérita, l’efficacité de la grâce prévenante et son accord avec la liberté par la distinction du sens composé et divisé. Il existe du même auteur une collection d’opuscules théologiques. Les éditions de Rome, l’une sans lieu ni date, l’autre de 1481, contiennent huit pièces. Celles d’Oppenheim (vers 1498) et de Venise (vers 1508) en ont quatre seulement.

Quétif-Echard, Script, ord. prsed., t. I, p. 873 ; Fontano, Theatrum dominicanum, Rome, .1666, p. 598 ; Llorente, Hisl. de l’Inquisition, Paris, 1817, t. i, p. 143 ; Acta capitulorum generaiium ord. prsed., t. iii, p. 371 ; Brunet, Manuel du libraire ; Pellechet, Catalogue des incunables, 1840-1843.

P. Mandonnet.

    1. BARBO Paul##


BARBO Paul. Né de famille noble à Soncino (Lombardie), d’où le qualificatif de Soncinas qu’il porte dans les titres de ses ouvrages. Entré dans l’ordre des frèresprêcheurs, il enseigna successivement la philosophie el la théologie à Milan, Ferrare et Bologne. Nommé docteur en théologie et prieur du couvent de Crémone, ii mourut la même année dans cette ville, le 4 août 1494.

— Divinum Epitoma quæslionum in IV libros Sententiarum a principe Thomislarum Joanne Capreoln Tolosano disputatarum, Pavie, 1522, édit. d’Isidore de Isolanis ; Lyon, 1528, 1580 ; Salamanque, 1580.

Quétif-Echard, Script, ord. prsed., t. I, p. 879 ; Hurter, Nomenclator literarius, t. IV, col. 827.

P. Mandonnet.

    1. BARBORIENS##


BARBORIENS. Voir Barbélites.

    1. BARBOSA Augustin##


BARBOSA Augustin, né à Guimarens en 1590, prêtre portugais et célèbre canoniste. Il vint étudier le droit à Rome et y vécut longtemps, passant toutes ses journées dans les bibliothèques publiques. Sa puissance de travail et sa vaste érudition le firent nommer consulteur de la S. C. de l’Index et protonotaire apostolique. Il quitta Rome en 1632, pour se rendre en Espagne, où il continua à étudier et à écrire. Le roi Philippe IV lui donna l'évêché d’Ugento, dans la terre d’Otrante, en 1648. Il mourut l’année suivante. Parmi ses nombreux ouvrages de droit canon, qui forment 19 in-fol., Lyon, 1657-1675, 20 in-fol., 1698-1716, les seuls qui intéressent un peu la théologie sont le Pastoralis sollicitudinis sive De officia et potestate episcopi tripartita descriptio, Rome, 1621, et le Remissiones doctorum super varia loca concilii Tridentini, Lisbonne, 1618, qu’il réédita ensuite sous le titre Collectanea eorum doctorum, etc. Ce volume fut mis à l’Index, le 6 juillet 1621 ; mais il n’est plus dans l'édition officielle de 1900 ; il en a été retranché, ainsi que toutes les collections de déclarations et d’interprétations du concile de Trente.

Hurter, Nomenclator, t. i, p. 485, Kirchenlexikon, t. 1, col. 1985 ; Feller, Dictionnaire historique, Paris, 1818, t. ii, p. 45-46.

J. Bellamy.

    1. BARBUGLI Démétrius##


BARBUGLI Démétrius, jésuite italien, né à Forli le 21 août 1682, admis au noviciat le 7 novembre 1700, mourut à Fænza le 19 mars 1734. Enchiridion propositionum damnatarum, in-12, Rimini, 1729.

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la C" de Jésus, t. I, col. 888-889 et p. X.

C. Sommervogel.

    1. BARCELLONA Antonin##


BARCELLONA Antonin, savant oratorien, né à

Palerme en 1726, mort le 28 juin 1805, fut chargé du

soin de la bibliothèque de l’Oratoire de Palerme qui était

ouverte au public et qu’il augmenta considérablement.

Pendant cinquante ans, il enseigna, chaque mercredi, l’histoire ecclésiastique selon la méthode introduite par saint Philippe de Néri, terminant la leçon par des réflexions morales. Il jouissait d’une grande autorité auprès des archevêques de Palerme. Il a publié de son vivant un ouvrage remarquable : La félicita de' sancti, 3 in-4°, Palerme, 1801. On a édité après sa mort : 1° Parafrasi de' profeti, 5 in-8°, Venise, 1827, suivie de l’histoire du peuple juif depuis l'époque des prophètes jusqu'à la ruine de Jérusalem par les Romains ; 2° Parafrasi de' quatlro evangeli messi in armonia, 3 in-fol., Palerme, 1831, avec des dissertations sur divers sujets de l’histoire évangélique.

Villarosa, Memorie degli scrittori (ilippini, Naples, 1837, p. 30-35 ; Hurter, Nomenclator literarius, 1895, t. iii, col. 594595.

E. MangenOT.

    1. BARCELONETTE (Hugues de)##


BARCELONETTE (Hugues de). Voir Hugues de Saint-Cher.

BAR CÉPHA Moïse, 813(?)-903, naquit à Balad, en, Mésopotamie, et fut confié dès son jeune âge à Cyriaque, abbé du couvent de Mar-Sarkis. Après de nombreuses années passées dans la vie monastique, il fut élu évêque de Beit-Bamman, puis de Beitkionaya, enfin de Mossoul (vers 863). A l’occasion de son ordination épiscopale, il changea de nom, suivant la coutume des Orientaux, et s’appela Sévère, nom sous lequel il est connu de quelques écrivains. Il mourut nonagénaire, en 903, après quarante années d’un fructueux épiscopat.

Ses nombreuses œuvres peuvent être divisées en quatre classes : écrits scripturaires, théologiques, liturgiques et sermons : 1° De ses écrits scripturaires, il nous reste le Traité sur l'œuvre des six jours, Bibliothèque nationale, ancien fonds, syr. 120 ; le Traité du paradis, conservé en latin dans une traduction d’André Masius (1569), voir Assémani, Bibliotheca orientaUs, t. il, p. 128 ; le Commentaire sur la Genèse, en extraits, Biblioth. nat., ancien fonds, 35 ; Bodl. Marsh. 101 ; les Commentaires sur les Évangiles, British Muséum, add. 47274, et sur les Épitres de saint Paul, Bodl. Orient, 703. Il y a de nombreuses citations de ce Commentaire dans le Trésor des mystères de Bar Hébra ?us. — 2° Ses œuvres théologiques se composent d’un Traité sur l'âme en quarante et un chapitres, Vatic. cxlvii, Assémani, Calalog., t. iii, p. 273-274 ; d’un Traité sur la prédestination et le libre arbitre, en quatre discours, British Muséum, add. 14731. Ces deux ouvrages sont importants non moins par le sujet que par la manière dont l’auteur l'étudié et l’expose. Nous avons encore une Réfutation des hérésies, ou, - comme elle est appelée par Assémani, Contre les sectes hérétiques. Biblioth. orienlalis, t. ii, p. 131, 218.

— 3° Comme liturgiste, Moïse Bar Cépha nous a laissé de nombreuses œuvres. Nous énumérerons : l’Exposition sur les sacrements et la liturgie des mystères, citée par Denys Bar Salibi ; plusieurs expositions ou traités sur le baptême et les ordinations, sur la consécration du chrême et les sacrements de l’Eglise. Il compila deux anaphores, dontl’une a été traduite par Renaudot, Lititrgix orientales, t. ii, p. 391. —4° Le recueil des Homélies festales, pour toutes les fêtes de l’année, Biblioth. nationale, ancien fonds, syr. 35, 123 ; Bristih Muséum, add. 21210, 17188, semble avoir été, de tous les écrits de Moïse Bar Cépha, le plus répandu parmi les Orientaux. Il en subsiste en effet d’assez nombreuses copies. On possède plusieurs Sermons funèbres, une Admonition aux fils de l'Église ortliodoxe, un Discours sur les noms du Christ. — Les œuvres perdues de Moïse Bar Cépha sont un Commentaire sur la Dialectique d’Aristote et une Histoire ecclé-. siastique. M. Nau, Bardesane l’astrologue, Paris, 1899, a publié la traduction française d’un texte inédit de Moïse Bar Cépha qui selon lui reflète les idées cosmogoniques de Bardesane.