Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.djvu/197

Cette page n’a pas encore été corrigée
385
386
BARBERINI — BARBIEBI


oraisons funèbres (en italien), Forli, 1718 ; 2° Epistola ad Em. Francise. Barberinum de canone nicwno appellationis ad summum rom. pontif. ac de numéro viginti canonum nicœnx synodi, dans Ojousc. scientif. e filol., t. xxxiv ; 3° Prediche dette nel sacro palazzo apostolico per il corso di diecinove anni, Xemse, 1752. La cause de sa béatification a été introduite en 1875.

Hœfer, Xouvelle biographie universelle, Paris, 1853, t. IV, Col. 435.

E. Mangenot.

    1. BARBERINI François##


3. BARBERINI François, neveu d’Antoine Barberini et d’Urbain VIII, né à Florence en 1597, mort en 1679 ; il fut successivement nommé, en octobre 1023, diacre cardinal de Saint-Onuphre et, en 1624, de Sainte-Agathe ui Suburra, cardinal évêque, en 1645, de la Sabine, en 1652 de Porto et, en 1666, d’Ostie, la plus haute « lignite. Erudit orientaliste, il dirigea longtemps la Bibliothèque vaticane et contribua puissamment au développement de la Bibliothèque barbérine. Il en fit dresser, par le savant Holstenius, le catalogue qui fut publié après la mort du cardinal sous le titre de Bibliotheese, qua Franciscus Barberinus, S. B. E. cardinale vice cancellarius, magnificentissimas suæ farniliae cul (Juirinalem aides magnificentiores reddidit, index, 2 in-fol., Rome, 1681. Cette riche bibliothèque qui était demeurée la propriété de la famille Barberini, a été acquise en 1902 par Léon XIII et elle forme un fonds spécial à la Bibliothèque vaticane.

Ciacconio, Vitx et res oestæ pontif. roinan.etcardinal., 2’édit., Rome, 1677, t. IV, col. 525-530 ; Ughelli, Italia sacra, 2’édit., Venise, 1717, t. i, col. 86, 151, 188 ; Mas-Latrie, Trésor de chronoloijie, col. 1155, 1158, 1162, 1227 ; U. Chevalier, Répertoire des sources, Topo-bibliogr., col. 307.

J.-B. Martin.

    1. BARBETS##


BARBETS. Voir Vaidois.

    1. BARBEYRAC Jean##


BARBEYRAC Jean, fils d’un pasteur calviniste du Languedoc, naquit à Béziers le 15 mars 1674. Son père l’avait destiné aux études théologiques, mais les goûts du jeune homme l’orientèrent vers les sciences juridiques dans lesquelles il acquit une incontestable notoriété comme professeur et publiciste. Il avait commencé ses études littéraires au collège de Montagnac près de Béziers, quand survint la révocation de ledit de Nantes qui décida ses parents à quitter la France pour se réfugier à Lausanne. Il les rejoignit dès l’année 1686 et poursuivit ses études à Lausanne, puis à Genève, et enfin à l’université de Francfort-sur-1’Oder. Barbeyrac fut choisi en 1697, comme professeur de littérature au collège des réfugiés français de Berlin. C’est à partir de cette époque, semble-t-il, qu’il prit un goût particulier aux questions d’ordre juridique. Il entreprit la traduction de l’important traité de Puffendorf : De jure naturæ et gentium, qu’il publia en 1706. Cette publication attira l’attention, et lui valut en 17101a chaire de droit et d’histoire à l’université de Lausanne. Il occupa cette chaire jusqu’en 1717 et fut honoré du titre de recteur de l’Académie pendant les trois dernières années. Il se démit de sa charge en 1717, pour ne pas intervenir dans une dispute théologique qui mettait aux prises les calvinistes purs de Lausanne avec les théologiens dits de Saumur. Voir Amyraut. Justement une chaire de droit était vacante à ce moment à l’université de Groningue. Elle lui fut offerte et il la garda jusqu’à la fin de sa vie. Trois fois il fut élu secrétaire de l’université ; trois fois aussi élevé à la dignité de recteur. Il mourut, après plusieurs années de lente maladie, le 3 mars 17H.

Le nom de Barbeyrac appartient à l’histoire de la théologie, en raison surtout de la polémique que suscita, enlre lui et le bénédictin dorn Ceillier, la publication du Traité du droit de la nature et dru (/vus, traduit du latin de Puffendorꝟ. 2 in-4°, Amsterdam, 1700. L’objet de celle polémique est

la morale des Pères de l’Église. Barbeyrac a écrit en tète de sa traduction une longue préface en 32 articles, dont le 9e est intitulé : Des Pères de l’Église et autres docteurs chrétiens depuis la mort des hommes apostoliques jusques ù la réformation. Il y dit entre autres choses que les Pères « sont presque tous tombés au sujet de la morale dans des erreurs fort grossières » . Édit. de Bàle, 1732, t. i, p. xli. Il insiste, p. l : « Les plus célèbres docteurs des dix premiers siècles de l’Église sont de mauvais maîtres et de pauvres guides en matière de inorale. » Puis viennent des critiques particulières appuyées sur des textes incomplets ou mal interprétés. Notons que cette préface contribua au succès de la traduction, qui fut plusieurs fois rééditée, Amsterdam, 1712, 1720, 1734 ; Bàle, 1732 ; Londres, 1740. Les assertions si graves de l’écrivain protestant ne pouvaient être admises sans contrôle. Dom Ceillier, qui appartenait alors à l’abbaye de Moyen-Moutier, les reprit une à une et y répondit victorieusement, dans un ouvrage d’une érudition étendue et d’un style toujours digne et châtié : Apologie de la morale des Pères contre les injustes accusations du sieur Jean Barbeyrac, professeur en droit cl en histoire à Lausanne, Paris, 1718.

Bix années s’écoulèrent sans que Barbeyrac répliquât. Mais il revint à la charge en 1728, et publia un volume, grand in-4°, dont voici le titre complet : Traité de la morale des Pères de l’Église, où en défendant un article de la préface sur Puffendorf contre l’Apologie de la morale des Pères du P. Ceillier religieux bénédictin de la congrégation de S. Vanne et S. Hydulphe, on fait diverses réflexions sur plusieurs matières importantes, Amsterdam, 1728. Cet ouvrage reprend le plan général de l’Apologie de dom Ceillier, et répond aux 17 chapitres du bénédictin par 17 autres dont les titres correspondent. Les proférants eux-mêmes conviennent qu’il est écrit avec « un peu d’emportement peut-être » . Lichtenberger, Encyclopédie des sciences religieuses, Paris, 1877, t. ii, p. 78. Il a été mis à l’index par décret du Saint-Office du 29 juillet 1767. — Dom Ceillier ne crut pas utile d’écrire un ouvrage spécial en réfutation de ce nouveau traité, mais il y répondit, selon l’occurrence des questions, dans son œuvre capitale et toujours estimée : Histoire générale des auteurs sacrés et ecclésiastiques, dont la publication, commencée en 1729 à Paris, se poursuivit jusqu’en 1763, et comprend 23 in-4°.

Parmi les autres publications de Barbeyrac, les plus importantes intéressent le droit naturel, objet principal de ses études. Nous les énumérons selon l’ordre chronologique : Traité des devoirs de l’homme et du citoyen, traduit du latin de Puffendorꝟ. 2 in-12, Amsterdam, 1707 ; 1718 ; 1741 ; 1756 ; Traité du pouvoir des souverains et de la libertéde conscience, traduit du latin de Noodt, 2 in-12, Amsterdam, 1707, réédité avec des additions en 1714 et 1731 ; Traité du jeu au point de vue du droit naturel et de la morale, 2 in-8°, Amsterdam, 1709 ; 3 in-12, 1737 ; Traité du droit de la guerre et de la paix, traduit du latin de Grotius, avec notes et préface, 2 in-4°, Amsterdam, 1724 ; 1729 ; Bàle, 1746 ; Traité philosophique des lois naturelles, traduit du latin de Cumberland, in-4°, Amsterdam, 17 41 ; Leyde, 1757. Citons encore deux ouvrages d’ordre différent qui contribuèrent pour une bonne part à la réputation de l’auteur : Trailuction des sermons de Tillotson, 6 in-8°, Amsterdam, 1706-1716, 1722 ; Histoire des anciens traités depuis les temps les plus reculés jusques à Charlemagne, in-fol., Amsterdam et La Haye, 1739.

Moreri, Dictionnaire historique, Bàle, 1781, t. ii, p. 61 ; Mlchaud, Biographie universelle, Paris, b. d., t. iii, p. 58 ; F. I.ichtenberger, Encyclopédie des sciences religieuses, Paris, 1877, t. ii, p. 77 ; A. Beugnet, Étude biographique et critique sur D. Rémi Ceillier, I3ar-lo-l)uc, 1891, p. l’i sq.

A. Beugnet.

    1. BARBIERI (Philippe de)##


BARBIERI (Philippe de), dominicain sicilien, maître