tra de juger plus rapidement de l’état actuel des choses. Nous y ajoutons les collèges, qui sont des écoles de préparation pour les futurs ministres. Chaque secte en a un ou plusieurs, ordinairement attenant à une université dont il forme la faculté de théologie.
s’est heurté vainement contre la citadelle de l’Église catholique. Entre elles les sectes vivent de luttes. L’anglicanisme semble stationnaire ; il est dépassé par le méthodisme et le presbytérianisme. Ces dernières sectes se recrutent aux dépens de la première et aussi
DATE
DE FONDATION.
VALEUR DE I.A PROPRIÉTÉ.
NOMBRE d’élèves.
De King’s Collège, à Windsor (N.-Ec).. Du Nouveau-Brunswick, à Fredericton
(Nouveau-Brunswick)
Mac GUI, à Montréal
Dalhousie, à Halifax
De Toronto
D’Acadia Collège, à Wolfville (N.-É.)…
De Queen’s Collège, à Kingston
De Bishop’s Collège, à Lcnnoxville….
De Trinity Collège (Toronto)
Mount Allison (N.-Br.)
De Manitoba, à Winnipeg
Victoria (Toronto)
Me Master (Toronto)
Knox (Toronto)
/ à Montréal.. Presbytérien ! à Winnipeg.’à Halifax… Westeyen, à Montréal…. Méthodiste, à Winnipeg… De Wyclifîe (Toronto)…. Albert, à Belleville (Ontario).
1790
1800 1821 1821 1827 1838 1*41 1843 1852 1862 1877 1836 1837
1844 1867 1870 1820 1873 1888 » 1857
dollars.
Universités. 155 000
78 844 2 977 000 340 000 1 187 683 155 000 400 000 190 300 750 000 117 500 150 000 280 000
Collages.
270 000 215 000
15 000 120 000
50 000 »
63900
250 000
2 026 894 siinim
1 457 339 120 000 125 000 157 000 325 000 120 000 600000 320 000
200 000
160 000
50 000
H
60 000 » 65 000 75 000
9 000
12000
303 000
22 700
119 087
12 000
46 400
21150
35 000
22 500
5 500
26 000
13 000
16U00
23 000 »
6 000
10 000
1114 340
1322 142 635 221 350 175 135 234 134
119 175 55 70 71 »
40 250
En général la culture classique est moins répandue chez les protestants que chez les Canadiens français catholiques. En revanche, ils ont plus d’écoles commerciales et industrielles. Ils apprennent peu le français, non par antipathie, mais parce qu’ils n’en sentent pas le besoin pour leurs affaires. Sauf en certains centres où le catholicisme est mal connu, il n’y a pas de fanatisme contre lui. Si à diverses époques du passé les protestants ont essayé du prosélytisme à l’égard des catholiques, comme nous l’avons dit et comme en témoignent, pour des temps postérieurs, des mandements de Ma r Lartigue (21 juillet 1839) et de Ma’Bourget (12 avril 184-1), leur peu de succès les a invités à y renoncer. Eux-mêmes en font l’aveu. On trouve bien çà et là des colporteurs de pamphlets hérétiques ou de bibles interpolées ou falsifiées, agents des sociétés bibliques ; mais leur action n’ose s’afficher en public de peur d’y rencontrer l’indignation ou le ridicule. Cet apostolat de contrebande porte peu de fruits. Nous dirons la même chose des maisons ouvertes gratuitement à la jeunesse canadienne-française par des ministres parlant notre langue. Quelques hôpitaux protestants s’ouvrent également à nos coreligionnaires, comme le grand hôpital Victoria, à Montréal, mais les prêtres catholiques y ont libre accès pour l’administration des Sacrements. L’école mixte et les mariages avec hérétiques sont plus à redouter, parce qu’ils minent lentement la toi. en en supprimant peu à peu les pratiques i t en habituant à n’envisager l’erreur qu’à travers un cour aimé ou un maître respecté. Aussi, à maintes reprises, les évéques ont-ils élevé la voix pour rappeler aux parents catholiques leurs devoirs et pour donner aux curés d"s directions concernant les mariages mixtes. Grâce à la vigilance du clergé’, le protestantisme
des sectes moins nombreuses qui sont en baisse évidente. Pour accroître leurs forces, les presbytériens ont conçu le projet de s’unir dans tout le monde. Le comité exécutif de cette Alliance projetée s’est transporté à Toronto le 27 janvier 1904 afin d’y former la section de l’Ouest, c’est-à-dire des deux Amériques. Cette section de l’Alliance se composerait des onze Églises presbytériennes répandues sur le continent américain ; et réunirait 38000000 d’adhérents, se présentant comme le groupe presbytérien le plus nombreux du monde. Le conseil général de l’Alliance doit s’assembler tous les cinq ans. Liverpool a été désigné pour le lieu de la première session, qui s’est tenue au mois de juin 1904. 3° Le protestantisme n’a-t-il pas subi l’influence de l’Église catholique et dans quelle mesure ? A Cette question nous répondrons en citant les paroles que M. Rameau écrivait dans Le correspondant, juillet 1866, au cours d’un article très documenté sutla situait, » ) religieuse de l’Amérique anglaise. Pourdater de quarante ans elles n’ont point vieilli et conviennent à la situation actuelle du catholicisme en face des sectes protestantes. « En constatant, écrivait-il, l’influence active et passive
que le catholicisme exerce depuis un demi-siècle (et maintenant depuis un siècle) sur les populations angloaméricaines, il serait impossible, d’ailleurs, d’expliquer autrement l’histoire flagrante de ses énormes progl si cette influence n’avait point existé, la religion catholique, au lieu de se fortifier, aurait inévitablemi nt décliné dans ces contrées, surtout au Canada, où elle présentait une musse préexistante et vulnérable ; elle était dans celle alternative, qu’elle devait dominer les esprits, entraîner les convictions, ou céder sou la pn siorr des événements. Contre une propagande habile el redoutable qui possédait tous les avantages matériels,