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>.l> PROTESTANTISME) TABLEAU GÉNÉRAL

Nous avons ajouté les juifs et les non spécifiés à ce tableau afin de donner une idée complète de l’état actuel de la population au point de vue religieux. A ce tableau joignons celui de la province de Québec, qui intéresse particulièrement la France, puisqu’elle est habitée surtout par les Canadiens français.

distinction d’origine, seraient éduqués dans les écoles publiques. Cf. C. Derouet, La nationalité française en Acadie, dans Le correspondant, septembre 1888. Même chose est arrivée au Manitoba (1890), où une Chambre

inspirée par le fanatisme a supprimé du rnème coup, en dépit de la constitution de culte province, la lai

DATES.

POPULATION TOTALE.

    1. CATHOLIQUES##


CATHOLIQUES.

PROTESTANTS

NOMS.

1891

1901

1831 1844

1851 1861 1891 1901

511000

681763

886356

1110664

1488535

1 658 898

425 000 572 600 746866 942 724 1 291 709 1 429 260

86 000 109163 139 490 167 940 196 826 229 638

Anglicans

52 673

39 544

7981

4296

11 275

81563 58013 42 014 8480 5173 14 771

Méthodistes

Ecoles.

L’instruction primaire est distribuée dans les public schooïs (écoles publiques), qui dépendent d’une commission scolaire, choisie par la municipalité. Dans la province de Québec, les protestants bien qu’en minorité reçoivent une partie des taxes pour le soutien de leurs écoles. Dans les provinces où la majorité est protestante, les autorités n’ont pas la même courtoisie’envers la minorité catholique, lui 1864, un député du Bas-Canada proposa que la minorité catholique <hi Haut-Canada fût mise sur le même pied, quant à V éducation, que la minorité protestante du Bas-Canada. Cette proposition si juste a toujours été rejeter. Le Haut-Canada se retranche derrière les nécessités de son système d’éducation, dont l’unité serait brisée, assure-t-on, si on y reconnaissait l’égalité de toutes les écoles. Cf. E. Rameau. Situation religieuse

de l’Amérique anglaise, dans Le correspondant, juillet 1866. C’est à peine si l’on a pu obtenir ça et là. à force de réclamations, une petite part du fonds commun de l’éducation. Presque partoul les catholiques paient l’impôt commun qui va : ni écoles protestantes et doivent de plus suffire aux besoins de leurs pt(’cnles. Il e^t même arrivé que la législature du Nouveau-Brunswick supprima, en 1871, les écoles françaises d’Acadie et décida qu’à l’avenir tous les enfants, sans

française, comme officielle, et les écoles séparées. Cf. Ph. Deniers, Les écoles séparées dit Manitoba, dans la Revue canadienne, novembre 1892. Dans ces deux provinces l’attitude des catholiques a été telle que, faute de pouvoir mettre leurs lois à exécution, les protestants en sont venus à îles compromis, qui tolèrent les écoles séparées, leur accordent même parfois de parcimonii allocations, mais ne leur donnent pas une existence légale et laissent en définitive suspendue sur leur tête 1 de Damoclès.

L’instruction secondaire est donnée par des instituts collégiaux [collegiate insti tûtes) el par des écoles supérieures (high scliools) et s’achève il.ui^ les universités. Le high school tient le milieu entre l’école publique et l’université. On > étudie parfois les langues anciennes, mais assez superficiellement. Le cours classique se fait aux universités. Un Inglt school doit avoir pour principal un gradué d’une université d’Angleterre ou des Colonies, el peut devenir institut collégial à condition d’avoir une moyenne de 60 élèves. La province d’Ontario comptait, en 1908, 10 instituts et 94 higheekooU réunissant 21 iT2 élèves,

L’n tableau des universités protestantes destinées à la haute éducation, indiquant le nombre des élèves qui les fréquentent, les dotations qui les enrichissent, permet-