Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/94

Cette page n’a pas encore été corrigée

1 197

CANADA PR0TESTAN1 ISM l

1498

province de Québec fut m peu près exempte : en 1784 in. us n trouvoni qu un seul ministre.

En 1787 l’ut érigé le premier évéché. Le titulaire lu fixé à Halifax avait juridiction sur toul le Canada. L’année suivante, lord Dorchester divisa le Haut-Canada en l district

  • , et, en 1789, - tinl à Qui bi c la premii re

de M licane. Vers ce temps, le ministre des

colonies, pressé par le gouvernement, par la Société de propa aussi par les colons d’outre-mer, s’ai

à l’étrange projet di a ni r au protestantisme tous les Canadiens - I donne au gouverneur des ordres

.n conséquence. Pours’3 conformer et réussir, celui-ci lit venir des pasteurs de langue française, Suisses pour la plupart, et leur assigna un poste. Mais rejetés ; ’t la fois des anglicans et des catholiques, ces ministres échouèrent .t. avec eux, le projet.

Kn lT’.tl. le Canada, en vertu d’une constitution nouvelle, fut divisé en deux parties : le lias-Canada ou province de Québec et le Haut-Canada ou province d’Ontario. Par un article spécial, sous le nom de Clergy reserves act, on réserva un septième du territoire, soit 2500000 acres, pour les besoins du clergé protestant. Cette concession fut plus tard (1840) l’objet de graves discussions parlementaires.

En 1793 fut créé l’évêché anglican de Québec. Sa juridiction s’étendait aux deux Canadas. Le titulaire, Jacob.Mountain, l’occupa jusqu’en 1826. Il fut mêlé (dus ou moins directement aux luttes qu’eut à soutenir l’Église catholique contre le protestantisme au début du xixe siècle. En 1800, nous le voyons à la tête de l’Institution royale, société formée en apparence pour encourager l’instruction du peuple, mais destinée en réalité à faciliter l’anglification du pays. Les membres en étaient tous protestants : le lord-évêque en avait la présidence ; si bien que l’instruction publique dans une province toute catholique se trouva dans des mains protestantes. Il fit également partie de ce groupe d’hommes fanatiques qui, sous le gouverneur Craig (1801-1811), s’employèrent avec acharnement à substituer la hiérarchie protestante au clergé catholique. Cf. Garneau, Bist. du Canada, t. XIII, C Il, t. III, p. 108 ; et plus haut, col. 1468. Cependant les anglicans augmentaient par l’émigration. En 1814, l’Ontario en comptait 70000 avec 5 ministres, lui 1817, la population anglicane des provinces maritimes était desservie par 23 pasteurs et instruite par 28 maîtres d’école. Quand mourut Jacob Mountain en 1825, 60 ministres étaient employés dans le Bas-Canada. Son successeur, Stewart, trouva 5000 anglicans fixés à Québec même. Sous lui (1830) se forma la Société pour convertir et civiliser les Indiens du Haut-Canada, dénomination qui suffit à en indiquer le but principal el à laquelle on ajouta bientôt et de propager l’Evangile parmi les pauvres colons [settlers).

En 1840, la question des réserves du clergé protestant, dont nous avons parlé plus haut, reçut une solution. Depuis 1817 elle faisait chaque année le sujet d’ardents débats devant la Chambre. Le parlement de Londres arrêta qu’une moitié des terres réservées au clergé protestant par l’acte de 1701 ferait retour au domaine public et que l’autre moitié sérail remise pour les deux tiers à l’Église anglicane et p. muun tiers à l’Église presbytérienne. Plus tard, en 1853 et 1854, le parlement, d’accord

avec la Chambre Canadienne, affecta les terrains concédés à ces Eglises aux corporations municipales et accorda en compensation 1 103405 dollars à l’Église d’Angleterre il 509703 à elle d’Ecosse.

A partir de 1840 les fondations se multiplient. Renvoyanl pour les établissements de haute éducation an

tableau plan plus loin, noiiiinuiiici la Société eeclé siastique [Church Society) (1849. destinée i assurer la prospérité’financière des diocèses où elle est établie.

En 1839 avait été érigé le diocèse de rerre-Neuve ; m 1840 fut crée celui de Fredericton pour le Nouveau 1850 celui de Montréal. L’ann

dente 18’é->. un évi eni a tu le non

de Rupert Ru| lit tout le

Nord < luest canadien.

L’année 1851 vit les sept évêques angli mir

en vue de préparer un synodi ayant pour but 1 établi ment dune Eglise colonial.- a.. aisme.

L’année suivante, tou oies

britanniques te réunissaient.n An pour déli bi n r sur l’opportunité d’organi indépen dantes de la métropole. Un bill présenté dan aux Communes par Gladstone fut rejeté. Néanmoins, avec l’autorisation de la Chambre canadienne, cans purent s’assembler en synode général

Avec l’accroissement de la population se fait sentir le besoin de diocèses nouveaux ; et l’on en b Lon don et de Huron (1857), d’Ontario 1861. de M

Saskatchewan, de Qu’Appelle et de Calgarv (U d’Algoma 1874. d’HamUton 1871

En 1800, Montréal reçut le titre de métropole. L’octroi titre comme la nomination aux sièges épjscopaux étaient des privilèges de la couronne. Le svnode canadien résolut de s’émanciper et il élut en 1863 VV. Williams évéque de Québec. Ce personnage, entrant dans les dispositions d’esprit de ses électeurs, acheva l’émancipation commencée, en se passant du concours de l’Angleterre. et pour procurer des ressources a l’anglicanisme canadien et pour lui recruter des ministres. Des lors, la dignité de métropolitain devint élective. Le siège de Montréal la conserva sous les évéques Fulford et Ox.-nden (18(50-1879). Mais après, elle passa au siège de Fredericton (Xouveau-Brunswick 1. Eli nue à Montréal depuis 1901, année où Pévêque anglican de cette ville a reçu le titre d’archevêque.

Signalons encore, en IS71. laparticipation au synode général des anglicans des provinces maritimes qui jusque-là s’étaient tenus à l’écart ; en 188 : $, la création de la g Société des missions domestiques et étrangères » qui, aidée par une association de i - appelée Womun’t auxiliary, réunit annuellement 2a0000 francs, somme qui permet d’entretenir des missionnaires au Japon, en Chine, aux Indes, en Afrique et même en Palestine.

Aujourd’hui les anglicans comptent au Canada 2 archevêques, celui de Bupert’s Land qui a le titre de primat de tout le Canada, et celui de Montréal qui est métropolitain, 20 évêques et environ 1 150 ministres. Leur nombre s’élève à 680346.

Les doctrines et l’organisation de l’anglicanisme au Canada sont les mêmes qu’en Angleterre. Ici comme là-bas il se divise en trois branches : la llaute-l. i//i ; //i Church), la Basse-Églis - (broad) : aussi n’v insistons-nous pas. Voir Anglicanisme. 2 1 Presbytériens. — On ne saurait compter comme ancêtres des presbytériens actuels du Canada, ni les huguenots du début du xvii> siècle, ni le groupe protestant fort mêlé’qui s’établit (1750) près d’Halifax. DOUT v être aux mains des gouverneurs de ce pays un instrument de vexation contre Ks Acadiens. Les premiers vinrent d’Ecosse et se fixèrent à Truro MT’.'ô el a l’iclou (1796) dans la Nouvelle-Ecosse. Deux autres groupes s’étaient arrêtés, l’un à Montréal, l’autre à Québec. 11 faut arriver en 1817 pour trouver un svnode établi, c*lui de la NoUVelle-ÉCOSSe. Il compte alors 42(*lO.’m.

19 ministres. L’année suivante (1818 fut érigé le i bytère des Canadas qui devint plus tard le Synode uni du Haut-Canada. Les presbytériens étaient alors tout 89(.hki et avaient ôl ministres.

Il serait difficile de suivre dans leurs divisions et dans leurs unions successives les’riennes ;

disons seulement que toutes lescissions qui se produisent en Ecosse donnent naissance à de semblables .m Canada. L’Église établie d’Écoi affiliations

sur la terre canadienne et l’Église séparée a aussi les