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1495 CANADA (CATHOLICISME) — CANADA (PROTESTANTISME)

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encore ont été réunis et publiés avec une traduction anglaise dans l’édition de Reuben Gold Thwaites, 73 in-8’, Cleveland (États-Unis), 1897, sous ce titre : Travels and Explorations of the jesuit missionnarics in New-France (1610-1791) ; Sagard, récollet, Histoire du Canada et voyages que les Pères récollets y ont faits, 3 in-8°, Paris, 1636 ; le P. Sixte le Tac, récollet, Histoire chronologique de la Nouvelle-France ou Canada, publiée par E. r.éveillaud, Paris, 1888 ; C. Leclerc, Établissement de la foi dans la Nouvelle-France, in-1’2, Paris, 1690 ; Faillon, S. S., Histoire de la colonie française en Canada, 3 in-4°, Ville-Marie (Paris), 1865-1866 ; abbé Ferland, Cours d’histoire du Canada (des origines à 1760), 2 in-8°, Québec, 1861-1865 ; F.-X. Garneau, Histoire du Canada qusqu’en 1841), 3 in-8°, Québec, 1845-1848 ; abbé H. -P.. Casgrain, Montcalm et Lévis, 2 in-8°, Québec, 1891 ; in-4°, Tours, 1898 ; Turcotte, Le Canada sous l’Union (1841-1867), 2 in-8 Québec ; E. Rameau, La France aux colonies, in-8°, Paris, 1859 ; de Rochemonteix, Les jésuites et la Nouvelle-France, 3 vol., Paris, 1896 ; Parkman, Les pionniers français dans l’Amérique du Nord, trad. de M"" la comtesse de Clermont-Tonnerre, née Vaudreuil, in-8°, Paris, 1874 ; Eugène Guénin, La Nouvelle France, in-4°, Paris, 1900 ; P. Ragey, Une nouvelle France, in-12, Paris, 1902 ; Gailly de Taurines, La nation canadienne, in-8°, Paris, 1894 ; M" H. Têtu, Les évêques de Québec, Québec, 1889 ; Pagnuelo, Études historiques et légales sur la liberté religieuse au Canada, in-8°, Montréal, 1872 ; R. Christie, History of the late Province of Lower Canada parliamentary and political, 6 vol., Québec, 1812 ; abbé Tanguay, Répertoire général du clergé canadien, in-8°, Québec, 1868-1869 ; Margry, Mémoires et documents pour servir à l’histoire des origines françaises des pays d’Outre-Mer, in-8°, Paris (1879-1888) ; J. Guérard, La France canadienne, situation religieuse, dans Le correspondant, 1877 ; abbéGosselin, L’Église du Canada, 2 art. dans la Revue du clergé français, 1895 ; Mandements et Lettres des évoques de Québec, 6 in-8’, publiés par M" Têtu et l’abbé Gagnon, Québec, 1888-1889 ; Meilleur, Mémorial de l’éducation du Ras-Canada, in-8’, Québec, 1876 ; Th. Chapais, Jean Talion, intendant de la Nouvelle-France, in-8°, Québec, 1904.

II. Ouvrages particuliers. -’A l’Acadie : Rameau de Saint-Père, Une colonie féodale en Amérique, l’Acadie, 2 in-8°, Paris, 1889 ; abbé Casgrain, Un pèlerinage au pays d’Évangéline, in-8", Québec, 1888 ; Id., Les sulpiciens et les prêtres des Missions étrangères en Acadie (1616-1162), Québec, 1897 ; E. Richard, Acailiu, 2 in-8°, New-York, 1895 ; Poirier, Le P. Lefebvre et l’Acadie, in-8°, Montréal, 1898 ; G. Derouet, La nationalité française en Acadie, dans Le correspondant, 1899 ; abbé Maurault, Hist. des Abénaquis, Montréal, 1866 ; Moreau, Histoire de l’Acadie française de 1508 à 1755, in-8’, Paris, 1873.

2- A Québec. — Abbé Casgrain, Histoire de la Mère Marie df l’Incarnation, précédée d’une esquisse sur l’histoire religieuse des premiers temps de cette colonie, in-8°, Québec, 1878 ; Id-, Histoire de l’Hùtel-Dieu de Québec, in-8°, Québec, 1864 ; abbé Gosselin, Vie de M" de Laval, premier évêque de Québec 0622-1108), 2 in-8-, Québec, 1890 ; M" de Saint-Vallier et l’hôpital général de Québec, Québec, 1882 ; M 1’Têtu, Histoire du palais épiscopal de Québec, in-8°, Québec, 1896 ; Camille Roy, L’université Lavul et les fêtes du cinquantenaire, in-8’, Québec, 1903.

3’A Montréal. — Dollier de Casson, S.S., Histoire du Montréal, Montréal, 1869 ; Faillon, S.S., Vie de la Mère Rourgeeys, 2 in-8°, Paris, 1853 ; Id., Vie de M’" Mance, fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Ville-Marie, 2 in-8°, Paris, 1854 ; Id., Vie de M" a’Youville, fondatrice des sœurs grises, Paris, 1852 ; Lebhmd de Brumath, Histoire populaire de Montréal, in-8°, Montréal, 1890 ; P. Rousseau, Histoire de Paul de Chomedey de Maisonncuve, fondateur de Montréal, Montréal, 18s0 ; Mandements et lettres inires des évêques de Montréal, 10 in-8°, Montréal, 18871 !)00 ; Mélanges religieux, ’! vol., Montréal, 1899 ; Mémoires et ducun < : h l’histoire du Canada, publiés par la So ciété / de Montréal, 9 in-8 « , Montréal, 1859-1HK0 ; Le

diocèse de Montréal il la fin du aLv siècle, in-1°, Montréal, 191 « I.

4’Au Nord-Ouest. — Les missions catholiques, Lyon ; Annales de la propagation de lu foi, Lyon ; llapporls sur les missions , i, i diocèse de Québec, qui sont secourues par’" propagation < ! lu foi, 21 in-8° ou in-12, Québec, 1839-1874 ; Rapports de

in fui, établie à Montréal,

1815, 15 vol., Montréal ; depuis 1877 ces rapports on) été remplacés par une seule publication pour le Canada : Annale » de la propagation de la foi p"nr la province de Québec ; Piolet, 8.J., f.n France au dehors, Paris, 1903, t. vi, Amérique ; dom Henoit, Vie de M’Taché, archev. de Saint-Boniface, Saint-Boniface, 1904 ; P. Jonquct, O.M.I., Vie de il/" Crandht, évoque de

Saint-Albert, Montréal, 1904 ; J. Tassé, Les Canadiens de l’Ouest, 2 in-8°, Montréal, 1878 ; M Taché, Vingt années de missions dans le Nord-Ouest de l’Amérique, in-8°, Montréal, 1866 ; Id., Esquisse sur le Nord-Ouest r de l’Amérique, in-8’, Montréal, 1869 ; A nnuaire de Ville-Marie, Origine, utilité et progrès des institutions catholiques de Ville-Marie, 2 in-12, Montréal, 1863-1882.

Pour des indications plus amples sur des ouvrages écrits au Canada ou sur le Canada, nous signalons un Essai de bibliographie canadienne, par Philéas Gagnon, in-8°, Québec, 1895.

A. FOURNET.


II. CANADA. Protestantisme. — Après quelques mots sur le protestantisme au Canada avant la conquête de ce pays par l’Angleterre (1763), nous résumerons l’histoire des principales sectes, nous ferons enfin connaître l’état actuel des sectes.

I. Avant la conquête.

Le premier protestant dont le nom a été conservé dans les annales du Canada, c’est le calviniste Chauvin. Henri IV lui avait octroyé le privilège exclusif du trafic des fourrures en ce pays, à condition qu’il y donnât commencement à une colonie. Mais il n’en fit rien. Champlain, Mémoires, 1640, 1. 1, c. vi, p.3338. Quatre ans plus tard (1603), Pierre Dugas, sieur de Monts, calviniste lui aussi, se mit à la tête d’une association et obtint le monopole du commerce des pelleteries. Il fonda Port-Royal (aujourd’hui Annapolis, Nouvelle-Ecosse ) ; mais cet établissement périclita, échoua même d’abord, par suite des divisions entre catholiques et huguenots. Faillon, Histoire de la colonie française en Canada, t. i, p. 89. Lorsque, quinze ans après, les récollets introduits par Champlain s’appliquent à convertir les sauvages, leur zèle est contrarié et leurs efforts mis en échec par l’hostilité, à peine palliée, des calvinistes nombreux que la Compagnie des marchands compte parmi ses chefs et ses agents. Leclerc, Premier établissement de la foi, t. I, passim ; Sagard, Histoire du Canada, et voyages que les frères mineurs réeollets y ont faits pour la conversion des infidèles, etc., réimprimé par Tross, Paris, 1866. Les frères de Cæn, préposés à la seconde Compagnie des marchands, sont huguenots et suscitent de telles difficultés aux catholiques et à L’évangélisation des Indiens, que les colons, réunis en assemblée générale à Québec (1621), demandent au gouvernement français l’exclusion des réformés du Canada. Faillon, op. cit., t. I, p. 196. En 1628, David Kertk, Dieppois, protestant au service de l’Angleterre contre sa patrie, s’empare de Port-Royal au nom de Charles I er et laisse là quelques familles protestantes. Ferland, Cours d’histoire du Canada, 1. 1, p. 246. L’année suivante, il prend Québec (1629) par la trahison d’un autre huguenot français ; et le Canada reste trois ans aux mains de l’Angleterre,

A dater de 1632 jusqu’au traité d’Utrecht (17131 qui céda l’Acadie aux Anglais, il n’est plus question de protestants au Canada. L’invasion réformiste se produisit surtout après la conquête, comme on va le voir en suivant les progrès de chaque secte en particulier.

II. Histoire des principales sectes.

1° Anglicans.

— Les anglicans font remonter le plus haut possible leur prise de possession de la terre canadienne. Fntre 1729 et 1738, ils signalent un maître d’école qui instruit quelques familles à Annapolis ; de 1736 à 1743 un second s’installe à Canso (Cap-Rreton) aux frais de la S. P. C. (Société de propagande chrétienne). Fn 1749, lord Cornwallis fonde Halifax, qui devient pour plusieurs années le centre anglican du pays. Cinq ans après la capitulation de Montréal (1760), le lïas-Canada ne comptait encore, an rapport de Murray lui-même, que 19 familles anglicanes et un seul ministre. Le nombre dis anglicans était fort petit, quand la conclusion de la guerre de l’indépendance américaine lit affluer sur le territoire canadien les protestants fidèles à la couronne d’Angleterre ou loyalistes. Leur Ilot se déversa sur le Haut-Canada, on 10000 se fixèrent, et sur les provinces maritimes, alors connues *ni< le nom de Nouvclle-Lcosse, où ils vinrent au nombre de 29U00. La