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en 1842 ; en ISSU, son titulaire, Mi r Wnlsh, fut noitiim 1 archevêque. Les suffraganta furent Charloltetown (lie du Prince-Edouard), Saint-Jean (Nouveau Brunswicl i, Arichat (Nouvelle-Ecosse) ; on j joignit, en 1860, Chatham dans le Nouveau-Brunswii irganisation indique

que la population catholique était déjà considérable dans Ci s régions : elle se composait surtout d’Irlandais et aussi d’Acadiens di nt le nombreaugmentait de jour en jour.

Dans l’Ouest, les propres de la foi s’étendaient toujours et atteignaient même les sauvages de ces contrées. De nouvelles missions Couvraient au zèle apostolique. Dans son mémoire de 17<Jl, M’J r Hubert constatait qu’il ne restait au Canada que 8 ou 10 missions, comptant à peine chacune 000 âmes et enclavées au milieu des terres habitées par les Canadiens. Vers 1818, un prêtre du diocèse de Québec, l’abbé Provencher, fonda sur les bords de la Rivière-Rouge la première mission de l’Ouest on dehors des pays ouverts à la civilisation. Deux ans plus tard, il fut sacré évêque. Rendant les 33 ans qu’il vécut encore, Mu’Provencher multiplia les travaux, appela des aides à son œuvre, envoya des missionnaires jusque dans la Colombie britannique. En 1. Il il fut nommé vicaire apostolique du Nord-Ouest, puis évêque titulaire de Saint-Iloniface en 1847, l’année même où un autre missionnaire parti de Québec, Ma r Demers, était nommé évêque de Vancouver. Pour assurer l’avenir de ses missions, Ma r Provencher songea à y appeler les Pères oblats établis à Montréal depuis 1843. La mission fut acceptée. Même l’évêque de Saint-Roniface jeta les m ux sur l’un de leurs missionnaires pour en faire son coatljuteur. Le P. Taché, sur l’ordre de Mu r de Mazenod, passa en France, et c’est là, à Viviers, qu’il reçut l’onction épiscopale des mains du fondateur de sa congrégation assisté du futur cardinal Guibert et de Mgr Prince, alors coadjuteur de Montréal. Ma r Provencher s’étant éteint en 1853, Mî’Taché continua son œuvre. Il devait y travailler quarante ans comme évêque (1853-1894). Il n’entre pas dans le cadre de cette étude de raconter toutes les merveilles opérées par la congrégation des oblats dans le Nord-Ouest pendant la dernière moitié du xixe siècle. C’est un chapitre, et des plus émouvants, de l’histoire générale des missions catholiques. Là se sont poursuivis les Gesta Dei per Francos — car tous les missionnaires sont Français de France ou du Canada — nu prix de sacrilices à peine croyables. Notons les événements principaux : 1862, érection du vicariat apostolique d’Athabaska, avec M » ’Faraud (1828-1890) pour évêque ; 1871, création de la province ecclésiastique de Saint-Roniface (Manitoba). Mo’Taché est élevé au rang d’archevêque par Pie IX et son coadjuteur, Ma r Grandin (1829-1902), est nommé évoque de Saint-Albert, siège nouvellement érigé (1871). A ces deux sufl’ragants, Athabaska et Saint-Albert, sont venus depuis s’en ajouter d’autres : en 1890, vicariat apostolique de la Saskatcheuan avec Ms r Pascal, O. M, I., pour évêque ; la même année, évéché de New-Westminster (Colombie anglaise) avec Ma’Durieu. ( ». M. I. ; en 1901, vicariat apostolique de Mackenzie et du Yukon avec Mi’Breynat, O. M. I. En 1903, un biel de Léon Mil a érigé la province ecclésiastique de Vancouver, nommé son titulaire, M9 r Orth, archevêque, eu lui donnant pour sull’ragants l’évêque de NewWestminster et le vicaire apostolique deMacken/ie. détachés de Saint-Boniface. A M’J r Taché a succédé Mm Langevin (1895), O. M. 1., originaire du diocèse de Montréal. La succession était lourde et à cause de la question scolaire au Manitoba et à cause de l’envahissement progressif des prolest. mis.

Sur les missions du Nord-Ouest canadien, consulter 1rs A nnales de la propagation de la fui. et les Mitaiotu catholiques, publiées à Lyon ; les Annales de in propagation de la foi, pu ! ù Montréal et a Québec, comme ouvrages spéciaux : Piolet, s.1. Les mission » catholiques françaises au xte ti Acte, Paris, 1902,

t. vi ; abb<- g Dupas. il* / ovencher (t if missions de la Ri-II Vingi

ns iliins le Xord-Uuest de l’Amérique, ni-H. M ntrési, 1866 ; / ur le Ncrd-Ouest de V Amérique, in-8 M

Vie de M’I

face, 1904 ; R. P. Jonquet, Vie de M’Gra abbé Gosselin. L’Église <iu Canada, dans la Bévue du clergé françai*i 15 septembre U.l., Sketche*ofthe

lifeofM » de Mazenod, l

Pendant qu’à l’est et à l’ouest du Canada le catholicisme gagnait en nombre, en influence et en organisation, dans la province ecclésiastique de Québec il continuait cette vie de lutte qui est la condition de l’Église ici-bas. Le IIe concile de Québec 1854) nous montre les Pi donnant aux fidèles des règles disciplinaires au sujet des écoles primaires, des sociétés secrètes, de la tempérance, des instituts littéraires, de la politique, des Ribles falsifiées, des livres immoraux, des bibliothèques paroissiales. Sur la fin de cette année la définition du dof de l’Immaculée Conception vient combler de joie le cœur des pasteurs et des fidèles. Durant les années qui suivent on voit le clergé douloureusement préoccupé de la marche des idées et des événements en Europe. Les évêques signalent dans leurs mandements les erreurs que le chef de l’Église condamne. L’envahissement des États pontificaux souleva tous les cœurs, et après s’être traduite par d’éclatantes protestations, l’indignation des catholiques se manifesta par une levée de boucliers et l’organisation d’un corps de zouaves pontificaux. Le 18 février 1808, eut lieu le départ du premier détachement des zouaves pontificaux. Sept partirent du Ras-Canada. Cf. Nos croises, Montréal, 1871.

C’est au milieu des préoccupations causées par les attaques dirigées contre le saint-siège que s’ouvrit le IVe concile provincial de Québec (1868). On y voyait un évêque de plus, Mo r Langevin de Rimouski, siège l’année précédente. Le concile insiste sur les droits de la papauté et sur la soumission qui lui est due ; recommande aux fidèles les œuvres du Denier de Saint-Pierre, de la l’rtijiagalion de la foi et de la Sainte-Enfance, établies depuis plusieurs années ; donne des avis aux parents pour la conservation de la foi et du respect paternel chez leurs enfants ; signale le danger des mauvaises lectures, journaux et livres, et exhorte les pasteurs à former des bibliothèques de paroisse ; éclaire les catholiques sur leurs devoirs en temps d’élection ; et met en garde contre certains péchés plus graves, tels que le faux serment, l’intempérance et l’usure.

C’est vers cette époque que l’immense paroisse Notre-Dame de Montréal fut divisée en plusieurs. Canoniquenu ut érigée en 1678, elle avait été desservie pendant près de deux siècles par les prêtres de Saint-Sul] qui selon les besoins avaient élevé sur différents points de la ville et de la banlieue des églises et des chapelles pour le service religieux, sans briser toutefois l’unité paroissiale. Au cours des siècles la ville avait grandi ; en 1866, elle comptait 130000 âmes, sur ce nombre plus de 100 000 catholiques. In décret apostolique permit a Mo r Rourget de créer autant de paroisses qu’il le j rait nécessaire au bien des âmes, paroisses dont l’administration serait d’abord offerte aux prêtres de Saint-Sulpice, desquels il dépendrait de l’accepter ou de la refuser. Depuis lors, la ville de Montréal a vu tripler sa population catholique ; et aujourd’hui trent ; s’étendent autour de la paroisse mère de Notre-Dame.

Notons encore à cette époque la condamnation de l’Institut canadien de Montréal par Ms r Bour^et. Par sa bibliothèque, par les conférences qui s’y donnaient, par l’esprit qui en animait lemembres et que l’on trouve étalé dans l’Annuaire de’. institut

tendait a devenir un foyer de voltairi.misme et d’irréligion. Condamné par le Saint-Office, il fut rejY : catholiques. Un des membres obstinés de l’Institut <tant mort, la sépulture en terre sainte lui fut rei