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non, Uetra, Nechemiæ et Esther juin 1531

19 juillet 1532. Rome, 1533 ; Paris, 1 -~* i * " - V In librum

21 m. us 1533), Rome, 1535. ", Jnpialmoi (Rome, Pâques 1527), Venise, 1530 ; Paris, 1532. 8 1 Tn parabolat Salomonit, in Ecclesiasten, in Esaia tria a capitft, Rome, 1542 ; Lyon, lôiô ; Paris, 1587. — 7 /// Evangelia Matthai G-aète, 13 novembre 1527), Marci (Gaète, 2 décembre 1527 te, 25 janvier

1528), Joan. 16 mai 1528. Venise, 1530 ; Paris,

1536, 1542 ; Lyon, 1574. - v In Acta apostolorum Gaète, 29 juin 1529), Venise, 1530 ; Paris (avec les Évangiles), 1536. — 9° In Epistolas Pauli (Gaète, 16 août 1519), Paris, 1532, 1537, 1540, 1542. - 10 » ". omnia quotquot in sacra Scriptura expositionem reperiuntur, cura atque industria insignis collegii S.Thoma Complutensis ord. prsed., 5 in-fo !., 1639.

V. DISCOURS ET LETTRES. —

1° Sex orationcs Romm habita (1501-1512), A, iii, I. Le sixième discours a été édité à Rome, 1512. — 2° Lettre à l’électeur Frédéric de Saxe, Augsbourg, 25 octobre 1518. Lutheri opéra latina, [éna, 1556, t. i. fol. 205 r ; Archivio storico haliano, , ’j" série, t. xxvi, p. 192. — 3° Lettres à Léon X sur l’élection de Charles-Quint, Francfort, 29juin et 7 juillet 1519, [Ruscelli, ] Letlere di principi, t. i, Venise, 1581, p. 60, etc. — 4° Lettres encycliques à l’ordre des frères prêcheurs. Monumenta ord. preed. Iiislorica, Rome, t. ix (1901), p. 88, 93, 124.

III. Doctrines.

— Cajétan a été le plus grand théologien de son temps, et un des premiers parmi ceux qui ont honoré l’Église. Il a été le conseil intellectuel de quatre pontificats, depuis Jules II jusqu’à Clément VII, (luis des circonstances exceptionnellement graves et difficiles. Il a laissé’une œuvre des plus éti ndues destinée, dans sa pensée, à subvenir aux besoins intellectuels de l’Église, les plus urgents à son époque.

Cajétan est un homme de transition. Élevé dans la culture de la philosophie et de la théologie du moyen âge, il s’est trouvé en pleine révolution intellectuelle et religieuse, mêlé’de très près aux événements. Il a compris que pour faire face à une situation nouvelle il fallait s’adapter aux exigences de son temps. C’est ainsi que sa carrière scientifique est successivement dominée par les préoccupations philosophiques, théologiques et exegétiques ; et que, dans ces différents domaines, il met au jour des tendances et des opinions qui ont surpris beaucoup de ses contemporains, moins libres d’esprit ou moins au fait des besoins nouveaux. Il a, en conséquence, trouve’", jusque dans son ordre, des adversaires résolus et quelquefois injustes, lue.Unie impartiale nous montre que Thomas de Vio a eu une rare perspicacité’en mettant le doigt sur un grand nombre de problèmes ouverts aujourd’hui encore, et dont il avait abordé- la solution avec une franchise qui peut encure quelquefois paraître audacieuse.

Cajétan est un esprit pénétrant et subtil. La fréquentation de Scot et de son école, contre lesquels il a spécialement lutté en philosophie et en théologie, semble avoir quelquefois influé sur lui, dans la nécessité où il était de suivre ses adversaires sur leur propre terrain. D’ordinaire il est clair et profond, et embrasse la totalité d’un problème avec une remarquable maîtrise. Dans ses nombreux écrits polémiques, où il agite les questions 1rs pins irritantes de son temps, il procède avec une parfaite sen nité, traitant des choses et des doctrines, sansblesser les personnes. Quoique vivant en plein humanisme, son Blyle n’a rien de littéraire et est parement scientifique. Melchior Cano l’a un peu déprécié en parlant de la styli quasi ingenilam obscuritaten de Cajétan. De locis theologicis, I. VI, c. îv. Mais Cano est un écrivain <l une élégance extrême, peu bienveillant

pour la langue de l’école.

Nous pouvons d’ailleurs transcrire ici l’éloge tempéré de critiques que ce théologien a l’ait de Cajétan : E, jo

uirutn hune, ut tape u< tum, un

iiki.i mu. Plurinium enim f

rit juvit. Longutn est autem hon

)>< ti-si : Cajetanum tummii sedifii parem este potuitte, nisi quibusdam en mini suan qua uni leprx admi -las se/, vel et curiotitatit

dexteritate confisus, Met « s denium abi train

ime quidem /

quibusdam lacis, acutiut tane multo quant feU-Op. cit., 1. Vil. c. m.

1 » Philosophie. —

En philosophie comme <-n théologie Cajétan s’attache fidèlement au système « le saint Thomas d’Aquin. Son séjour à Padoue le mit simultanément en présence de scotistes et d - de marque, et c’est contre eux. en général, que la partie polémique de ses écrits philosophiques. I problèmes scotistes et a - il d’ordre métaphysique, Cajétan excelle dans ces matières. commentaire « lu De ente et etsentia de saint Thon un ouvrage de prime jeunesse, est de tous ses écrits le plus subtil et le plus abstrus.

Les idées, ou plutôt l’attitude personnelle de Cajétan, dans certains problèmes philosophiques, vise surtout le rationalisme averroïste de son temps. L’université de Padoue, centre principal de ces doctrines, et la célél croissante de Pierre Pornponazzi, le principal fauteur de ces idées, amenèrent le concile de Latran à prendre position sur ces matières. Cajétan. toujours en éveil, avait pris les devants et composé, en 1512, son commentaire sur le De anima d’Aristote. Tout en maintenant en soi les idées psychologiques de s : i i n ; Thon le commentateur est d’avis qu’Aristote a cllectiveim nt professé la doctrine qu’Averroès lui a attribuée : l’unité d’une âme intellectuelle unique pour l’humanité i mortalité de l’âme individuelle. L. III. c. il. Le concile de Latran, ayant cru devoir réagir énergiquement contre les progrés de l’averroïsme, porta son célèbre décret du 19 décembre 1513 contre cette doctrine. Pour mieux atteindre ses fins, le décret exigeait que tous les professeurs publics de philosophie justifiassent dans leurs leçons les conclusions de la foi clin-tienne. Ca.j< tan opposa son non placetk cette partie du décret, en o tant que cet office était celui des théologiens et non des philosophes. Bzovius. Ann. eccles., t. tx. p. 199. Avec les années, la pensée personnelle de Cajétan semble avoir fait un pas de plus. Sans qu’il nous ait long son opinion, il paraît bien que le philosophe, chez lui, ait conçu des doutes véritables sur la porte de la raison humaine pour prouver par elle seule l’inm. lité de l’âme, et peut-être même l’existence de la providence. Ces vérités, dans sa pensée, semblent être entrées dans le domaine de la loi chrétienne. Il écrit effet, dans son commentaire de l’Épitre aux Romains, c. îx : Sicut nescio mysterium Trinitatit AiflMAM IMMORTALBM, sicut nescio Verbum car, , faclum est, et similia, qua tamen omnia credo. Opéra o in S. Scripturam, t. v, p. 58. Et dans secommentaires sur saint Luc. c. xii : Spécial ad imnxensitatenx provident I ri, 1ère singuia quxque indi viduætewam illorum habere… Nec hoc est vertendunt in (lithium apud christianos, quamvis philosopha hoc n, , n credant, mbtibntbs obi providbuti m bx ii Al’l l> HOS COGNOSCMUS. (’/ ». cit., t. IV. p

Cajétan trouva un adversaire résolu et même violent dans la personne d’un (te ses confrères, Barthélémy Spina, de Dise. L’agression s’explique d’autant m

au premier abord, que Spina avait été chargé par I tan de surveiller l’édition de son commentaire sur la IIa-IIæ, imprime à Venise, en 1517, et qu’il avait f.iit précéder d’un éloge du cardinal des plus Hat : Spina, a la suite de la publication du De umnortalitatc