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CHYPRE ÉGLISE DE

La police intervint, el délivra les évêqu dinaJ Thomas ae plaignit auprèa du roi, il regardait l’offense faiti.1 sa pi rsonne comme étant faite à la chaire de Pierre. Le roi promit de châtier lea coupables, maii’empressa au i di l’éloigner de l’Ile. Mâcheras, p.’*> r>7 ; Cyprii ii, p. 158 159. Mal 1 ques

latins, 1 influenie recque grandi un. lettre d’Urbain V (29 mai 1368) à l’archevêque Ra mond de la Pradèie, le pape se plaint que la nul. suivant l’exemple di a : el les

baptémi a dans les maisons particulières et non dans les Lea églises grecques, ajoute-t-il, sont fréquentées par beaucoup de femmes latines qui y écoutent des sermons dangereux pour leur foi. Mas-Latrie, t. iii, p. 7.">7-7ô8. il engageai ! l’archevêque à ne pas tolérer ces abus. La communion in divinia devait être tolérée dans l’île paire que la constitution de l’archevêque Philippe, datée di’Nicosie (1350), défendait aux prêtres grecs d’administrer les sacrements aux Latins et viceversa, itisi in casu necessilatis evidentis. Mansi, t. xxvi, col. 380.

En 1405, la Grande-Eglise de Constantinople traita avec les Cypriotes pour les rattacher plus étroitement à l’orthodoxie. Les patriarcats grecs considéraient 1rs Gdèles de Chypre comme des apostats, en raison du serinent de fidélité qu’ils avaient prêté à l’Église latine, bien que leur liturgie ne contint aucune mention du pape. Joseph fJryennios fut chargé de régler les conditions de cette union. Il séjourna dans l’Ile quelque temps et dut se convaincre qu’il ne fallait pas espérer le prompt retour des Cypriotes à l’unité orthodoxe. Sept ans après, les évoques de Chypre écrivirent de nouveau à Constantinople pour réclamer l’union avec la Grande-Eglise. L’avis de Iinennios fut encore une fois défavorable. Il déclara qu’en recevant dans l’orthodoxie les Cypriotes habitués aux usages latins, on risquait d’entrer en communion avec l’Église latine. Philippes, p. 63.

Le concile de Florence ne produisit pas de bons résultats pour la pacification religieuse de l’île. Les Latins soupçonnaient à bon droit la sincérité de la soumission des Grecs et ils les tenaient à l’écart. Les Grecs se plaignirent à Eugène IV de ce que les Latins, malgré le décret du concile, fuyaient leur société, et refusaient de les admettre aux mariages, aux funérailles, aux processions et aux autres solennités. Raynaldi, an. 1441, n. 6, t. ix, p. 370. Les Latins cependant avaient de bonnes raisons d’agir de la sorte. En effet, les Grecs prétendaient qu’à la suite du concile de Florence l’Église latine avait dû accepter les doctrines de l’Eglise grecque, et que les canons de ce concile étaient contraires à la foi. L’orthodoxie cypriote était alors soutenue par la reine Hélène I’aléologue, fille de Théodore, despote du Péloponnèse, et depuis 1441, femme de Jean II. roi de Chypre. La reine dominait le caractère faible de son mari, et gouvernail à sa guise le royaume. Elle en profila pour délivrer de ses entraves l’Église orthodoxe cypriote, étendre dans l’He l’influence de l’hellénisme, et y protéger la religion des Grecs. Bustron, p. 459. Elle disposa même à son gré’du siège métropolitain de Nicosie, et nomma à ce poste, occupé par les Latins depuis l’installation des Lusignans, une de si’s créatures, le lils de sa nourrice, un Grec de naissance. N’ayant pu réussir, elle commença une rude persécution contre l’archevêque Galésio de Montolif, qui dut se réfugiera Rhodes (1442). Le saint-siège s’alarma de l’influence grandissante de l’Église orthodoxe dans nie de Chypre. Nicolas V chargea André, archevêque de Nicosie et son légaten Orient, de travailler avec plus de zèle 4 la conversion des Crées, en exigeant, s’il le fallait, l’aide du bras séculier. Cette lettre, datée du 3 août 11 17. était un appel a l’énergie des prélats latins contre les Grecs. Raynaldi, an. Ii’17. n. -J7. 1. i. p. 513-514 ; Ma— Latrie. Bi$t que » latins, p.’288.

lu 1489, l’Ile tomba -oui., domination rénitiei

n’en fun 1 heureux. En général, les

Vénitien ! n’ont pas laissé de bonsouvenir* dani b-urs 01 la - i.i i in tolérance religieuse et politique, a Chypre, le* Vénitiens fermèrent t soumin 1

a un système de vexations qui en força une grande tua émign r en Asie-Mineun. I. !.. bprestige n’avait eu qu un relèvement éphi 1 ne Hélène Pâli

lamentable ou elle’-[ait auparavant. I.de I, domination latine, tournaient leur ers

les Turcs, dont les Hottes et les armées cb. Vénitiens de leurs fiefs d’Orient. Apres une lutte.-pique.

qui rendit célèbre le nom de Marc-Antoine liragadino..i| cosie et Famagouste tombèrent aux mainsdesTuie- 1.071. Lusignan, p. 105. L Grecs ] issèrent des cris de I joie. Ce fut avec des sentiments d’allégresse qu’ils assistèrent à ce changement de domination. Philippes, p. 69. Leur orthodoxie, sous le joug des Latins, était devenue suspecte. Les Turcs leur permettraient de suivre leurs usages en pleine liberté. Leur méprise fut ainère. Ils ne tardèrent pas à se convaincre que l’intransigeance latine valait mieux que le fanatisme musulman Turcs victorieux noyèrent les Grecs et les Latins dans une mare de sang, el à plusieurs reprises l’orthodoxie cypriote eut à regretter la joie que lui causa la défaite des Latins.

III. 1.’ÉGLISE cypriote sols le joug hlsllmas. — La conquête musulmane réduisit les Cypriotes à la dernière extrémité. Leur Eglise eut bien de la peine à se relever des ruines amoncelées par les janissaires de l’Islam. Les évêques, la plupart des higoumènes et des dignitaires ecclésiastiques avaient été mis a mort ; les monastères rasés ou transformés en écuries ; les églises profanées et changées en mosquées. Cvprien, p. 300 ; Lusignan, p. 80. L’île de Chypre fut aniie l’empire des Osmanlis comme le septième pæbalik d’Asie. Soumis définitivement au joug de l’Islam, les Cypriotes songèrent à réorganiser les épaves de leur Eglise. Ils envoyèrent une mission au grand-vizir Mehmed pacha, le suppliant de leur permettre de rétablir dans l’île les anciens évêchés, et d’avoir recours, dans ce but. au patriarche de Constantinople. Leur requête fut accueillie favorablement. On leur permit d’avoir des évêques et de racheter les monastères confisqués par les litres. Sakellarios, t. 1. p. 560. L’Église grecque fut alors organisée sur de nouvelles bases. Toutefois on ne rétablit pas les quatorze sièges épiscopaux qui existaient avant la domination latine. L’archevêque fixa sa résidence à Leucosie ; l’évêque de Paphos s’établit à Etcelui de Limassol dans cette ville, et celui de Carpasie à AmmokhostOS. Dans la suite, ce dernier évécb supprimé et enclavé dans les limites de l’archevêché de Nicosie. A sa place on rétablit l’ancienne éparchie de Cérines. Les trois évêques prirent le titre de métropolite. Ils furent placés sous la juridiction de l’archevêque comme ses sullragants.

Les débuts de 1 I glise cypriote sous la domination ottomane ne furent pas heureux, au témoia historiens grecs. Les Cypriotes respiraient a peine, qu’un moine arabe, natif de Syrie, offrit 3000 sequins d’or au grand-vizir Mehmed en échange de l’archevêchi Chypre. Ce honteux marché fut conclu, et le patriarche de Constantinople consacra le moine simoniaque, à une escorte de deux janissaires, le nouveau pasteui rendit au milieu de sou troupeau épuisé, et. selon 1 epression de Cyprien, pressura ses ouailles pour retrouver les ; HXt0 sequins d’or que lui avait coûti s sa cr et. s’il était possible, en tirer le double. Les Cypri outrés de ce procédé, envoyèrent une députatii : tantinople et proposèrent un autre candidat au Leucosie. Ce candidat arrivait trop tard. Il.