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ilège sur les choses s. unies. Notre légitime pasteur Néophyte a été chassé, et remplacé par un homme étranger et inexperl pris parmi les Latins. Cet homme veut que nos évéqu I leur sou mission dans les mains des évéques latins. S ils n’obéissent pas, ils Be voient obligés de quitter I lie, et s’ils s’éloignent, leur troupeau sera à la merci des Latins, sans pasteur et sans maître, i Mansi, t. un, col. 10761077 ; P. (’.., t. cxl.coI. 605-608. Au mois de juillet 1223, le synode communiqua ses décisions aux délégués cypriotes. Tout d’abord il penchait à la modération, et conseillait aux Cypriotes de se soumettre jusqu’à ce que la tourmente fut passée. Mais une révolte « lu parti contraire aux Latins l’obligea à revenir sur sa décision. Philippes, p. 52. Par une lettre patriarcale, éditée par Cotelier, le synode et Germain II conseillèrent aux prélats cypriotes de céder toujours aux Latins dans les questions d’argent, d’accepter l’installation dans leurs charges par les évéques latins, et l’appel à leurs tribunaux. Mais ils déclarèrent qu’ils devaient être inébranlables au sujet du serment d’obéissance et de fidélité aux évéques latins. Les fidèles ne devaient plus recevoir les sacrements des prêtres grecs assermentés, i 11 vaut mieux, écrivait Germain, prier tout seul dans sa maison, que d’aller faire la collecte avec des prêtres qui partagent les erreurs latines, ou qui, sans pitié pour les églises envahies et souillées, regardent le pape comme leur pontife. » P. G., t. CXL, col. 613. Germain traitait le clergé latin de troupeau de loups rapaces. Pour lui, reconnaître la suprématie romaine, c’était condamner le passé de l’Église orientale. Mieux valait subir les plus dures humiliations, l’exil et le joug musulman. Mas-Latrie, t. I, p. 214. Afin de venir en aide aux Cypriotes, Germain écrivit aussi au pape Grégoire IX et aux cardinaux. Il rejetait sur l’Église romaine, sur sa tyrannie et son avarice la responsabilité du schisme qui désolait les deux Eglises. Grégoire IX, dans sa réponse, lui montra que l’Église grecque, séparée du centre de l’unité, était tombée entre les mains du pouvoir laïque et que le siège romain avait reçu de Dieu le glaive matériel et spirituel. Pichler, Geschichte der kirchlichen Trennung, Munich, 1864, t. I, p. 324-331 ; Bullarium romanum, édit. de Turin, t. iii, p. 473.

En 1240, les évéques grecs furent de nouveau en conllit avec le clergé latin. Grégoire IX se montrait sévère à l’égard des orthodoxes. Ils (initièrent en grand nombre l’Ile avec leurs évéques et, emportant leurs vases sacrés, ils cherchèrent un abri en Arménie, Grégoire IX chargea alors l’archevêque latin Eustorge de nommer des sujets latins aux places laissées vacantes par les Grées, et pua le pouvoir civil de prêter main-forte au métropolite latin. Raynaldi, an. 1240, n. ii-i."), t. ii. p. 248-249. Heureusement, dit Mas-Latrie, on n’appliqua pas ces mesures extrêmes, qui eussent provoqué un exode des Cypriotes, Histoire des arcltevêques de Chypre, p. 208.

Sous Innocent IV, la politique’du clergé latin à l’égard des Grecs eut un caractère moins agressif, mais pour peu de temps. Par l’entremise du cardinal Eudes de Chàteauroux, délégué du Saint-Siège, les Grecs demandèrent au pape d’être réintégrés dans la jouissance de leurs anciens privilèges. Ils insistèrent particulièrement sur la nécessité de rétablir les quatorze sièges épiscopaux

qu’ils possédaient dans l’Ile, de proclamer leur entière

indépendance vis-avis du clergé latin, et de supprimer

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vilèges, suppri tin III et I

I…I.I), ail. 1250 Mas.

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i lamatiom dei Grecs. Pai ta buili d 1251, Innocent IV approuvait la nomination d

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par ses suflragants. ! - cardinal l son siège m ilgré I opposition

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de fidélité et d’obéissance à. nimo sité entn Latins aurait dimin

vernement de Germain. tr< s. stimé poursa prudence i un prélat latin, très télé, mais d’une humeur très belliqueuse, n’eût pas essayé de nouveau de supprimer dans l’Ile l’influenc/ < :. Hugues

de Pagiano, né au village de ce nom, par son savoir et si I lit bien digne du,

qu’on lui avait confié’à Chypre. Élevé au si< ge métropolitain de Nicosie, il entreprit avec zèle la conversion des Grecs au catholicisme. Le dimanci.eaux

! de 1251, au cimetière latin de Nicosie, il lança , thème contre les Grecs qui refusaient d’admettre la . suprématie romaine, et de prêter serinent de fidélité aux évéques latins. Il frappait de la même peine les Grecs qui, mariés suivant le rit romain, i ntpas

le dimanche aux offices latins, et ceux qui ne payaient pas les dîmes. Mansi, t. xxvii, col. 311-316. Mais il ne trouva d’appui ni auprès du roi de Chypre Hem ni auprès du légat Eudes de Chàteauroux. Ne pouvant se résigner à tolérer la présence du métropolite grec Germain, dont l’élection avr.it été- conlirii : -aint Siègeet le légat. Hugues quitta l’Ile et se retira en Toscane, après avoir jeté l’infa rdit sur le royaume.

En 125 », Innocent IV promulguait sa constitution concernant les divergences entre i nus dans l’administration des sacrements. Il considère comme un péché mortel le mariage des divorcés, tolén par I I. grecque. Raynaldi, an. 1254, n. 7-11, t. il, p. 494-496 ; Mansi, t. xxvi, col. 322-335. Apres la mort de Henri l w 1 1253), Hngues de Fagiano reprit possession de son siège, el leva l’interdit La régente Plaisance d’Aniioche l’accueillit avec égards, mais persista à témoigner aux Grecs la bienveillance dont ils avaient été l’objet de la part d’Innocent IV. Mas-Latrie, 1. 1. p. 364. Hugues de Fagiano, entraîné par son zèle, traitait de tiédeur et d indifférence à l’égard du catholicisme la modération de la reine. Il écrivait en ce sens a Home. Le Saint-Siège loua son zèle, mais n’écouta pas ses appels réitères à une politique d’intolérance. Innocent IV écrivit à son légat : i Ordonnez ex] sèment à l’archevêque et aux évéques latins de ne point inquiéter les Grecs et de ne rien exiger d’eu de plus que ce qui est marqué dans notre présente déclaration. Bullarium romanum. édit. de Turin. 1858, t. III, p. Raynaldi, an. 1254. La reine était bien disposée àl des Grecs, mais elle ne voulait pas m. contenter les Latins. Hugues de Fagiano se laissait au contraire entraîner par son zèle à des ttables. Il reconnais ! que Germain était un prélat digne de respect pour son savoir et sa conduite morale, mais sa présence dans l’île lui paraissait un amoindrissement de la suprématie latine. Après le départ du légat. Hugues ne tint plus compte des décisions du Saint-Siège. Il lecommen aigrir les orthodoxes. Germain en particulier, pat vexations et son ingérence dans le gouvernement intirieur de bur Église. Un jour il cita même Germain i son tribunal. Celui-ci, fort de son droit, refusa d. - » rendre et en appela au souverain pontife. H partit pour Rome avec ses trois suflragants. Hugues, loin de s’apaiser, lama l’excommunication contre Germain, le

pouilla île ses fonctions, et envoya ses cou.

a Home. Alexandre IV chargea le cardinal Eudes de