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ceux-ci, ou bien ne crurent pas devoir 1 1 d< r > l’autorité du pontifi ron liii, ou bien pi ussin at.1 le convaim re de l.i justice de leur cause. Tillemont, Menu vir à l’histoin at tique, t. i. p, 145 ; Vailhé,

L’ancien patriarcat d’Antioche, dans les Échot d’Orient, 1899, t. 11. ». 221 ; Morin, Exercitationum eceletiasticarum libri duo, Paris, 1028, p, 24-38 ; Mansi. 1. 11. t-ul. r.7-J ; Hefele, 1. 1. col. 107. Le * canon du concile de Nicée établissait qu’on devait conserver à l’Église d’Antioche ri aux antres éparchies les droits qu’elles avaient auparavant.’Otto lu ; 8è -La : v.x-.’i -.<, , ’Avtléy.eiav, icert -’tu ::ii’ix ::bcap^foic, xâ TtptrôeTa

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du patriarche consistait à sacrer les métropolites. Sa juridiction s’exerçait non sur une seule province, mais sur toutes les contrées faisant partie du diocèse d’Antioche, Cela résulte de la lettre d’Innocent I er à Alexandre I er : Super diœcesim suam prædictam eccleriam non super aliquam provinciam recognoscimus constitutum. P. L., t. xx, col. 547-548. Cette ville était donc bien, comme le disait saint Jérôme, la métropole de tout l’Orient. Epist. o<l Pammachium, i.xi. contra Johannem Hierosolymitanuru, P. L., t. xxii. col. 427. S’il en était ainsi, l’Ile de Chypre devait aussi lui être soumise. Mais le G’canon de Nicée, tout en proclamant qu’il fallait sauvegarder les droits des patriarches d’Antioche, ajoutait que la même règle de conduite devait être appliquée aux autres éparchies. Les Cypriotes interprétaient cette addition en leur faveur. Depuis l’âge apostolique, leur lie avait joui de l’autocéphalie : donc les prétentions d’Antioche n’étaient pas fondées. Les patriarches d’Antioche pouvaient citer en leur faveur le 37- canon arabique de Nicée, Mansi, t. ii, col. 961, qui établit clairement la suprématie d’Antioche sur l’Église de Chypre, dont le métropolite devait être nommé par le patriarche. Toutefois, pendant l’hiver, en raison de la difficulté d’aborder à Antioche, les treize évéques de l’île pouvaient procéder à la nomination de leur métropolite. Mais ce canon est postérieur au IIIe concile œcuménique, comme l’a démontré Pierre de Marca, De concordia sacerdotii et imperii, t. ii, c. ix, Naples, 1771, t. 1, p. 240-241, et ne peut être invoqué pour résoudre la question en faveur d’Antioche, d’autant plus que les canons arabiques n’ont pas été portés par le concile de Nicée. Hefele, t. I, p. 365-308.

A l’ouverture du IIIe concile œcuménique, tenu à Ephèse (431), la question de l’autonomie de l’Église de Chypre fut de nouveau posée. A la convocation du concile, Troïle. archevêque de C.onstantia ( Salatnine), venait de mourir. Le patriarche Jean I" (423-440) crut hon de profiter de cette occasion pour réaliser ses desseins ambitieux sur l’Église de Chypre. Il exposa ses vues à Flavius Denys, comte d’Orient. Celui-ci les accueillit favorablement et écrivit au gouverneur de Chypre, Théodore, lui enjoignant d’empêcher par tous les moyens en son pouvoir l’élection d’un nouvel archevêque. Cette élection devait être différée jusqu’à ce que 1 ncile d’Êphèse eût tranché’le différend qui venait de surgir entre les deux Églises, si l’archevêque était nommé avant que Théodore eût reçu la missive d’Antioche, le nouvel élu dm rail se rendre aussitôt au concile. Une lettre de la même teneur était expédiée au clergé de l’Ile. Les Cypriotes ne tinrent pas compte de ces ordres. Peut-être les lettres de Flavius Denys arrivèrent-elles trop tard. Quoi qu’il en soit, les Cypriotes nommèrent Rhéginus au Biège vacant. Le nouvel archevêque se rendit à Ephèse avec trois de ses BuffragantS,

Saprikios, évêque de Paphos, Zenon, évêque de Kurium, et Bvagrius, évêque de Soh. Les Pères du concile d’E tioche qui retardait

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1902, t. 1. p. -J :

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patriarche d’Antioche dans le but de satisfaire son am Idlion. Le concile (’coula avec attention la lectun

documents. Plusieurs membres objectèrent le ft canon de Nicée, et demander) ni si l’archevêque de Constantia avait jamais été nommé par le patriarche. Zenon répondit que tous ses prédécesseurs. sacrés par les évéques de l’Ile, et non par le patriarche d’Antioche. Mansi. t. iv, col. 1468. Le concile reconnut que les prétentions des évéques cypriotes étaient fondi es, et il décida que l’Église de Chypre continuerait à jouir de son indépendance pleine et entière, et du droit de liberté dans la nomination et le sacre di évéques. Mansi, t. iv. col. 1469. Cependant. ajoutaient que la concession faite aux Cypriotes était subordonnée à la vérité- des f., itqu’ils avaient rapportés. Si l’ancienne coutume leur était contraire, leurs privilèges cesseraient d’exister. Le compte rendu débats qui eurent lieu au concile à ce sujet ne été’conservé dans la seule version latine. Ce texte, du canon, dit M. Sathas, n’était pas décisif, SuÇe21m coû’A/Tioy ::* :. Si le patriarche d’Antioche pouvait prouver dans la suite la juridiction de son Eglise sur l’île de Chypre antérieurement a saint Epipbane. il trerait en possession de tous ses droits. Vaill Morin. p. 37-38 ; Sathas, MsuaiuvixT) 6 t6Xto0f, « ii, Venise, InTo. t. 11, p. te’-L’.

Le patriarcat d’Antioche ne renonça pas toutefois à ses prétentions. La querelle fut rouverte après un demi-siècle par le patriarche inonophysiie. Pierre le Eoulon. L’empereur Zenon 171-’i'.’l était tout prêt à soutenir le patriarche hérétique. L’Église de Cl. aurait dû nécessairement avoir le dessous. Mais un nement prodigieux, à ce que racontent les historiens, la délivra de ce danger. Anthelme, archevêque de Salamine, à la suite d’une vision, connut l’endroit où avait été inhumé- saint Barnabe. Il s’y rendit avec son c et son troupeau, et sous un caroubier, dans un lieu appelé rtfiroc -/, ; L-e.a ;. découvrit le corps du saint, qui sur sa poitrine tenait une copie de l’Évangile de saint Matthieu écrit de sa propre main. Anthelii. hâta de transporter à Constantinople ces précii reliques, et les offrit à I empereur Zenon. Iiuch-Saint Barnabe, p. 18. Celui-ci les reçut avec vénération, et déposa l’Évangile du saint dans la chapell. Saint-Etienne au palais impérial, il manda le patriarche Acacius (471-489) et le chargea d’examiner le ! entre les deux Eglises. I n présence du patriarche et du synode. Anthelme revendiqua les origines apostol : de son Eglise et son autonomie séculaire. La découverte des reliques de saint Barnabe’était la meilleure preu la vérité de ses assertions. Les représentants et les partisans du patriarcat d’Antioche ne purent rien ohj contre les raisons données par Anthelme. Dèsloi des Cypriotes était gagnée. L’empereur Zénoi a l’Église de Chypre l’autocéphalie. l’ai’clievéqi. t.inlia fut investi du pouvoir de sacrer -