Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/557

Cette page n’a pas encore été corrigée
2423
2124
CIIRYSOLORAS — CHYPRE (EGLISE DE 1


à Ryzance porteur d’une lettre du pape, concernant l’union des Églises. De retour en Italie, Chrysoloras vécut à la cour du pape Jean XXIII qui, en 1413, l’envoya avec les cardinaux Antoine de Chalant et François Zabarella à l’empereur Sigismond pour fixer avec lui la date et le lieu de convocation du concile œcuménique. On arrêta le choix sur Constance. Chrysoloras s’y rendit à la suite de Jean XXIII, mais peu de jours après son arrivée dans cette ville il mourut, le 15 avril 1415. Il a défendu l’enseignement latin du Filioque dans ses KsyàÀaia cm èx toû Yloû tô àyiov sxitopEj£Tat IIve-jfLa.

Ilody, De byzantinarum rerum scriptoribus grxcis, Leipssig, 1077. p. 626-634 ; Mélétios, ’E™ï.r l < ; <.a.<rtixr l’Iuropia, Athènes, 1784, p. 217 ; Renieri, ’loroçixai pulUTat, 5 "E"/, Lr, v TIùt.o. ; ’AXIÇwSço ; F/, tJ BuÇ&vtioy y.*-- i, êv Ba » a E ia oùvoSoç, Athènes, 1881, p. 116-117 ; Lammer, Bibliotheca grxca selecta orthodoxa, Fribourg, 1864, t. i. sect. m-v, p. xi-xiv ; Voigt, Die Wiederbelebung des classischen Alterthums, Berlin, 1893, t. i, p. 222-232 ; Sabbadini, L’ultimo ventennio delta vitadi Manuele Crisolora, Giornale storico delta Liguria, 1890, p. 91-116 ; Legrand, Bibliographie hellénique du xv-xvr siècle, Paris, 1885, t. I, p. XIX-XXX ; Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Litteratur, Munich, 1897, p. 113.

A. Palmieri.

    1. CHYCHAS Nathanaël##


CHYCHAS Nathanaël, théologien grec, du XVIe xvii e siècle. A Rome, il embrassa le catholicisme, mais à Venise sous l’influence du métropolite Gabriel Sévéros, il rentra dans l’Église orthodoxe. Dans cette ville, il enseigna à l’école grecque (1614-1617), et y exerça le ministère de la prédication. Il mourut à Corfou. On a de lui un ouvrage contre la primauté du pape : ’Eyystp : 810v irsp’i toû Ttpo)T£tVj-j toû lldma, édité par l’archimandrite Démélrakopoulo, Leipzig, 1869 ; traduit en arabe par Théodore Sarrouph, Jérusalem, 1869, et distribué gratuitement par le patriarche Cyrille aux orthodoxes de Syrie et de la Palestine. La bibliothèque du metochion du Saint-Sépulcre à Constantinople possède, du même auteur, deux autres volumes inédits de polémique contre les Latins : 1° KstpâXaia tcôv Aatt’vtov ù tù ÔTtoîa ÀoyiâÇouffi va aTtoZtilwai rcoiç tô IIvEûp.a tô â’yiov ây.TtopE’JETai xal èx toû Yîoj, xal 7tpô ; TaOTa), ’j< ; ei ; Tfiiv Tpaixcov, j.ï Taç ÔTtoia ; àvaipoôcrc Ta ocra o AaTïvoi Xéyoucriv èv Kpo-y.vîai xa à7roxpîcreo-t 6éxa xai Ôxtco ; 2°’A7toy.pio-£t ; e’i ; TpôVç ànopca ; Taç ôiroia ; Ê7tpôëa).av Çt)to-jvts ; Ta ; Xùcrei ; tuv. La bibliothèque d’hiron possède la copie d’un discours funèbre de Nathanaèl sur Gabriel de Philadelphie.

Sathas, N « oiUi|vtxJ| » Cko< >yfa, Athènes, 1866, p. 231 ; Démélrakopoulo, ’OftiStUi’V-’ù.’n, Leipzig, 1871, p. 142 ; Véloudes, ’EX-Xvjvuv i^Ubiïm [iitoixîa Iv JIîv ; tÎ’/, Venise, 1893, p. 110 ; Legrand, Bibliographie hellénique du xvii’siècle, Paris, 1894, t. ii, I’ii’iS ; Meyer, Die theologisclie Litteratur der griechischen Kirche im sechzehnten Jahrhundert, Leipzig, 1899, p. 100-103 ; l’auteur y résume le traité contre la primauté du pape ; Papadopoulo-Kérameus, ’leçoo-oîiuiuTixq ptêXioôqxï), Saint-Pétersbourg, 1899, t. iv, p. 97-98. Un religieux conventuel, Gilles de Cesaro, réfute Chychas : ’AttoXoï’" 1 çpfe AtyiSi’au to3 i* Kauàfoj s !  ; -.>, K «  «  Attrûwv N ».9a/Kr, ’I. j/ « t’/J’AJuvBi’ou, Venise, 1078. Legrand, Bibliographie hellénique du xvii’siècle, t. iii, p. 348-351 ; S. Lambros, Catalogue o( the greek Mss. on rnount Athos, Cambridge, 18954900, t. il, p. 204, n. 4808.

A. Palmieri.

CHYLAS Jean (XeiXS ;), métropolite d’Ephèse, théologien grec du xiir siècle Son nom se trouve mêlé aux luttes théologiques de son temps. Il fut un des adversaires les plus remuants de Grégoire de Chypre, patriarche de Constantinople (1283-1280 ;, lorsque celui-ci publia contre Jean Reccos le Tou.o ; rî|( rciirretoc, Pachymères, P. G. t t. cxi. iii, col. 129-130 ; Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Litleratur, p. 98. Il travailla aussi à élouffer le schisme dis arséniates, qui éclata à Constantinople sous le règne de l’empereur Michel Paléologue (1259-1282). Lebedev, Kssai d’histoire de l’Église byzantine depuis l" /m du x/ « sircle jusqu’au milieu du xv siècle, Moscou, 1892, p. 335-336. Au synode

tenu à Constantinople pour ramener la paix, il prononça un discours contre le schisme, où il soutint qu’il n’est pas permis de troubler la chrétienté pour des questions futiles. P. G., t. cxliii, col. 142-145, 328-329 ; Grégoras, P. G., t. cxlviii, col. 325-328. On ne peut le considérer comme un partisan des Latins puisqu’il approuvait Andronic II (1282-1328) d’être revenu aux dogmes des ancêtres, c’est-à-dire à l’Eglise byzantine séparée de Rome. La date de sa mort n’est pas connue. On a de lui : 1° Adyo ; (tuvte6éiç èx Siaçôptov xavévwv a7roo-ro}.ixâ>v te xa’i cruvootxùv. .. àuoSEixvûç ôti Op0050l ; o’jo-Yj ; tvj< lxxAY]aîotç, aXôywç TauTï ; ? ôci’iTTavTat oî vjv za-jzr l ; àirocr/iCôiiEvoi. Ce discours est contenu dans le cod. Vat. Ottob. 225, Féron et Battaglini, Codices manuscripti grseci ottoboniani bibliol/teeæ vaticanæ, Rome, 1893, p. 130-131, et en abrégé dans le codex 213. Ib’ul., p. 125. Le cardinal Mai en a donné un résumé et des extraits dans le Spicilegium romanum, Rome, 1811, t. vi, p. xvi-xxii. Migne a réédité un extrait du traité sur la procession du Saint-Esprit, publié par Allatius, De Ecclesise occidentalis atque orientants perpétua consensione, col. 513-515 ; P. G., t. cxxxv, col. 505508.

Oudin, Commentarius de scriptoribus ecclesiasticis, Leipzig, 1722, t. iii, col. 56’j-565 ; Cave, Historia litteraria, Oxford, 1743, t. ii, p. 329 ; Lambecius, Bibliotheca exsarea, Vienne, 1778, t. v, p. 473 ; Lequien, Oriens christianus, t. I, col. 689-690 ; Fabricius, Bibliotheca grxca, t. xi, p. 655 ; Krumbacher, Geschichte der byzantinischen Litteratur, Munich, 1897, p. 99.

A. Palmieri.

    1. CHYPRE (ÉGLISE DE)##


CHYPRE (ÉGLISE DE). - I. L’Église grecque. II. L’Eglise latine. III. Les confessions orthodoxes.

L’île de Chypre, située dans la partie la plus orientale de la Méditerranée, s’étend d’une part de 34° 33’à 35° 43’de latitude nord, et de l’autre de 29° 55’à 32° 17’de longUude est. Elle affecte la forme d’un triangle, dont les trois sommets sont le cap Dinaretum à l’est, le cap Acamas à l’ouest, et le cap Curias au sud. Sa largeur varie entre 105 et 12 kilomètres : sa plus grande longueur est de 220 kilomètres. Sa superficie est évaluée à 9 282 kilomètres carrés. Elle est célèbre par la richesse et la fertilité de son sol, et les grands souvenirs historiques qui s’attachent à son nom. Il n’entre pas dans noire but de rechercher l’origine de ses diverses dénominations, ni de retracer son histoire sous la domination phénicienne, persane, grecque et romaine. D’après Josèphe, elle doit son nom à Kittim, petit-lils de Japhet : XéÔ^o ; Se XÉÔcp.a xï|V vr t rso</ ïvy_z (KOwpoc a-jTTi vûv xa).EiTai). Ant.jud., I, VI, 1, Opéra, édit. Didot, Paris, 1865, p. 15. Les Grecs y établirent neuf royaumes. Diodore, xvi, 42, édit. Didot, Paris, 1878, p. 95 ; Pline, Hist. nat., V, 35, édit. Teubner, Leipzig, 1870, p. 210211. Au temps de Slrabon, elle était bordée de villes florissantes, telles que Lapéthos, Soli, Cérynia, Arsinoë, Karpasia, Salamine, Kitium, Amathus, Paphos, etc. Clodius les réduisit en province romaine en l’an 59 avant 1ère chrétienne. Ses anciennes villes sont aujourd’hui des villages misérables, ou un amas de ruines. Depuis la convention du 4, juin 1878, elle a été soustraite à la domination immédiate de la Sublime-Porte, et placée sous l’administration britannique. Le recensement de 1901 lui donne 237022 habitants, dont 183 239 orthodoxes, et 51 309 mahométans. Les centres principaux de l’Ile sont Nicosie, Larnaca, Limassol.

Meursius, Creta, Cyprus, Blwdus sive de nobilissimarutn harutn insularutn rébus ft antiquitatibus commentarii, Amsterdam, 1075, t. ii, p. 1-97 ; Engel, Kypros, 2 ln-8% Berlin, 1*’il ; Danville, Mémoire sur tu géographie <i<- VUe de Chypre, dans les Mémoires de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, t. xxxii ; Lacroix, lirs de tu Grèce, Paris, 1858, p. 1-37 ; Cesnola, Cyprus, tt* ancient cities, tomba and temples, Londres, 1877 ; Mis. de Sassenay, Chypre, dans la Revue’" géographie, 1s7k, t. iii, p. 837-364 ; Sakellarioa, u KunpicxA, qtoi rroroofCo,

lOTOpia *’/' y’.TT/ -} ;./T’.'j jr.’^', t */-., T<".v &07ttlOl ]âî*el

oTjuifo, , Athènes, 1891, t. I, p. 1-225 ; Deschamps, Au pays