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CHRÊME SAINT)

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que Chemnitz appelle p raison « le principal

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marquablet institutions cali chi tiqui - Cal. mystag., iii, P. G., t. mu 1 onstitutions apostoli ques lui donn al indifféremment le nom d’huile sainte "ii d’onguent aromatique, -.„ fr -.., ., , -….

Corut. apost., m. 16, P. G., t. 1, col. 797.’Pour 1 doret, le > ipov est pénétré de 1 Esprit, roî u /jpo’jj il confère par son empreinte un caractère royal. In Cant., 1, I. P. G., t. lxxxi, col. 60. Les plua anciens eucologos renferment l’office de l’onguent sacré, ’IxoXouOfa toû xyiou uvpou. Goar, Euchologium, p. 018. Voir aussi le pseudo-Justin, Quant., cxxxvi, ad orthod., P. <., t. vi, col. 1389 ; surtout le pseudo-Denys, qui transmet de précieui renseignements liturgiques sur la composition symbolique du chrême oriental, ; roC u.-jpou r7-.)’, ', i : Lr t ffûv6e « î. De eccles. hier., iv, 4, P. G., t. iii, col. 480. Cf. l’article du P. Stiglmayr, Die Lehre von den Sacrante, lia nach Ps. DUmysitiS, dans la Zeitschrift fur katliolitche Théologie, 1898, t. x


p. 282-291.

Le baume dont on se servait dans les deux Kglises était le baume de Judée ou de Galaad, qui abondait autrefois en Palestine, et aussi en Egypte près du Caire, mais qu’on ne retrouve plus guère aujourd’hui que dans l’Arabie heureuse, aux environs de Alédine et de la Mecque. Bédé le Vénérable signale expressément cette coutume de n’employer dans la confection du chrême que le baume d’Engaddi. In Cant., 11, P. L., t. xci, col. ! (>97. C’était le baume par excellence, le seul communément désigné soule nom de balsamum. L’auteur du De divin, ofjiciis remarque à son tour que l’Eglise ne se sert que d’un baume de choix, ex optimo balsamo. De sabb. sanct. vigil. Pasch., 19, P. L., t. ci, col. 1205. L’emploi de ce baume devait être coûteux, puisque pendant plusieurs siècles les conciles ont dû renouveler la défense imposée aux évéques d’exiger des prêtres ou des fidèles une rétribution qui leur permit découvrir les frais de l’achat annuel de baume ; mais les fidèles sont invités à venir d’eux-mêmes en aide aux évéques. Cꝟ. 1II « concile de Braga, can. i ; ILde Chalon, can. 10 ; de Meaux, can. 13, dans Mansi, t. i., col. 839 ; t. xiv, col. « JT, 829. De plus, comme cette substance était rare, il devenait difficile parfois de renouveler la provision paschale. Telle est du moins la raison alléguée dans la lettre du pseudol’abien par certains évéques grecs pour s’excuser de ne point procéder chaque année à la consécration du saint’chrême. Epis t. ad omnes episc., P. L., t. cxxx, col. l, ~>i. Aussi, au XVI » siècle, lorsque Monardès de Séville, à la"’suite des découvertes faites par les Espagnols dans les | Indes orientales, eut importe en Europe le baume des Indes ou du Pérou, produit du Mirospermum perniferum, les papes Paul IV et Pie Y autorisèrent au même titre que le baume de Judée, danla confection du chrême, l’emploi de l’aromate nouveau. Une once de ce baume se vendait à Rome jusqu’à cent ducats. Pellicia’De Christian. Eccl. polilia, Bassano, 1782. t. 1. p. fâ-Kraus, Real-Encycl., t. 1. p. 213.

Vu sa rareté, son prix dispendieux et la difficulté d’acquérir cette Bubstauce pure de toute ait, ration, les théologiens se sont demande de bonne heure si le baume était un composant essentiel du saint chrême. Leanciens Bcolastiques répondaient affirmativement. Alexandre de Haies, Siintooi. 111’. q. IX. In. 1. Cologne, 1622,

1’199 ; s. Bonaventure, lu 1 1° Sent., dist. VII, a. l, q. », Quaracchi, 1889,.t. iv, p. 166 sq. ; s. Thomas, Sum. , III », q. i

. a. 2,.el, pi, - le décret

d’Eugène IV pro Armenis, qui définil le saint chrême un mélange d’huile et de baume, Dentinger, Enchiri f J406

1ère comme un point de doc trine définitivement acquis la nécessité

baume I huile, )„ -., 11, t. ||jIne

preuve la tradition et la pratique constante d

mfirmatione, disp. XXXIII,

1866, t. xx, [). 635 sq. Cette opinion est soutenue m.nt par Beyer, Tract, de sacram

p 19 sq., et p., r Morin, o, )., _

ris, 1703, p. 35 Estius, foui en admettant l’institution divine de ce mélange symbolique, car lions wnt distinct) ractere d’absolue nécessité au point de vue de la validité du saint chrême. I„ 1 V Sent., dist. Il 1696, t. iv. p. 81 sq. Mais des textetradilionn demiiieiit cités il est impossible de conclure certitude suffisante à l’origine apostolique de cet.. et de cette tradition. Quant au terme unguei l’on trouve dans des documents plus ancien cien, Episi., ii, ad Sympron., 7, i 1. La. xiii.col. S. Ambroise, De mysler., vi, 29, 1’. L., t. xvi, col Prudence, Ptychomachia, P. L., i. 1 simplement, de même que chr’uma, la matière de l’oselion, et rien dans les texteallégués n’autorii l’appliquer restrictivement à l’huile chrismale. Yoir l’oraison qui accompagne la bénédiction de l’huile des infirmes dans le Sacramentaire gélasien. l>. L., t. lxxiv, col. 1099, et dans le Sacramentain ii, p. L.,

t. i.xxvin, col. 8.3. D’autre part, le décret d’Eugène IV n’offre nullement les apparences d’une définition d matique et, sur ce point particulier de la nécessité du baume pour la confection du chrême, l’opinion commune des théologiens commença précisément, après et ma le décret pontifical, à se prononcer contre cette n

linsi qu’en fait foi un texte important de Yalentia, Comment, theol., disp. Y. q. 1. p. n. Venise, 1008. t. rr p. 1623. Esl autrm lixi sententiajam lam iUustn et tara mullorum doctorum, ut jure quidem illa cunda contraria vix nune communis diei /joxsit. Dans la constitution E.c quo primum, du L" mars I" Denoit XIV déclare à son tour que les anciennes contre verses scolastiques touchant le saint chrême ne sont point dirimées et que chacun peut suivre à son gré sur ces matières l’opinion qui lui plait. Benedictt XIV bullarium, Rome. 1751, t. iv, p. 169.

L’opinion qui considère le baume comme un élément non essentiel à la constitution du saint chrême est généralement admise aujourd’hui. Llle a trouvé dans le savant continuateur de itasse son plus solide défenseur. Tract, de confirm., part. I. q. n. a. 3, § 12, dans le Cursus theol. de Migne, t. IXI-XXII, p. 8, Y>. Cf. Kraus. RealrEncycl., t. 1. p. 211 ; Schanz, lhe Lehre von den heiligen Sacramentel), Fribourg-en-Brisgau, i p. 301 sq. ; Jansæns, La confirmation, p. 104. Mais il est hors de doute que le mélange du baume est requis en vertu d’un précepte grave et que l’omission de cette pratique rendrait douteuse la validité de la consécration du chrême. Cf. Lehmkuhl, Theol. mor., Fribourg-en-Brisgau, 1896, t. 11. p. 08 ; Pesch, Prefoct. dopnt., Fribourg-en-Brisgau, 1898, t. vi. p. Ml,

III COKSÉ RATION. - l « Ministre. - Dans tesÉgliseS orientales comme dans l’Église latine le privilège de consacrer le saint chrême appartient aux évéques. Chez les Crées, le patriarche de Constanlinople s’était avec le temps réservé ce droit, que -e sent approprié ensuite les patriarches des Églises dissidentes. Cf. Areudius. concordia Ecclesits occidentaUs et orientalis m sa mentorum administralione, 11. 11. Taris, b C’est de foui temps que la consécration du chrén été regardée comme une fonction incombant aux seuls évéques. In 390, le If concile de Carthage décrète, d le 3’canon, que la confection du chrême, la, lion des vierges et la réconciliation publique des p. ni tents sont interdites au simples préires. Mansi, t. m