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il, ’)- Kirchen, s. d. ». 1.’"./ dei I L

imeni det rt. III. Bii ntôl

luthériens ne voient plus dans le uni chrême qu’on produit abominable de la superstition romaine, et d l.i cou du ji udi-saint qu une incantation idi cnle. Chemniti a résumé tout leura griefs dana sa di tation -m nt de confirmation. Examen

ntini, Francfort, 1578, p. 57-70. Avec une violence de langage plus accentui e, lee calvinistes]

i lèrent les m - attaques, i Langue aaci ili g<

opposer au sacrement de Christ, de la e infecte seulement de la puanteur de ton haleine ri charmée par quelque murmure de paroli’In tion de in religion chrestienne, iv, 9, 5, Genève, 1562, l>. 916. Jean Daillé mit son érudition au service de ces polémiques ardentes dans un ouvrage dont les calvinistes français se font grand honneur : Deduobu » Latitioruni ex unctione sacramentis confirmatione et extretna, ut vocant, unctione ditputatio, Genève, 1659. Il se réclame des albigeois et des vaudois qui rejetaient comme une institution purement humaine les onctions d’huile et de chrême. Mais il e>l difficile de contrôler ces assertions, d’ailleurs vraisemblables. Contre tous ces hérétiques, le concile de Trente a formulé cette condamnation : Si guis dixeril injuriosos esse Spiritui Sancto eos, qui sacro confimiationis chrismati virtutem aliqtmm tribuanl, anathema sit. De confirmatione, can. 3, 1 h-nzinger, Enchiridion, n. Toi.

11. Éléments constiti/tifs. — 1° Huile. — L’huile constitue la substance fondamentale du saint chrême, et par là il faut entendre, suivant l’acception propre et obvie du mot ëWov, olcum, l’huile d’olives à l’exclusion de toute autre, de même que pour le baptême et l’eucharistie on ne peu) employer validement que de l’eau naturelle et du pain de froment. La tradition de l’Église n’a jamais varié sur ce point.

L’emploi de l’huile d’olives dans le culte religieui et pour les consécrations liturgiques remonte à la plus haute antiquité. Jacob consacre ainsi la pierre sur laquelle il avait vu en songe l’échelle mystérieuse : il y répand l’huile de l’olivier. Gen., xxviii. 18. Dans la liturgie mosaïque, l’huile sainte qui servait à l’onction du grand-prêtre et de tous les élus du sacerdoce, était constituée par de l’huile d’olives très pure et différents aromates, Exod., xxv, G ; elle portait le nom d’huile de l’onction. Sémén hammiëhâh, et ne pouvait servir aux usages profanes. Exod., xxx, 30 ; Lev., viii, 12. Le souvenir de l’huile versée sur la tête d’Aaron au jour de son sacerdoce, Exod., xxix. 7, est invoqué glorieusement dans le Ps. cxxxiii (Yulgate, cxxxu), !. comme terme do comparaison, et les Pires de l’Église, à propos du saint chrême, y font des allusions fréquentes. Cf. Tertullien, De bapt., 7. P. L., t. i, col. 1206 ; s. Ambroise, De mysteriis, VI, 29, P. L., t. xi, col. 398 ; S. Augustin, Contra lilter. Petil., il, loi, 239, P. L., t. xi.in, col. Iii’2. C’était aussi d’une huile sacne que l’on oignait la tête des rois à la cérémonie du sacre, I Reg., x. 1 ; xxi, 1, 13 ; il est vraisemblable qu’elle ne différait p ; is essentiellemi nt, par ses composants, de l’huile de l’onclion. Sacchus, Sacrorum elœochrisniaton myrotliecium, Home, 1625, t. iii, p.."'7r>.

Conformément i cette tradition l’Église a toujours cl exclusivement employé l’huile d’olives dans la confection du saint chrême, comme en t’moignent les plus anciens documents. ["héophile il Antioche, Ad Autoïyc, i 12, P. G., t. vi, col. 1041 ; Tertullien, Adv. Marcion., i, 14, P. /… t. ii. col. -.i*’-.* ; Cyprien, Epist., i w. ad Januar., -1. P. L., t. m. col. lOiO ; Optât de Milève, Pichisni. donat., vii, 3. P. /… t. m. 1089 -q. : s. Cyrille de Jérusalem, Cat. ntystag., m. P. G., t. xxxui, col. lux’, s. Basile, De Spir. San, t„.’27. P. < ;. t xxxii, col. 188 ; litulions apostolique*, m. I * ». P.’.'.. t. i. col. 7 ! >7. On lui i, Bsorlir l’analogie qui existe entre les propi i

de l’huili’dont le

i lu êmi

le ni rable explique

I

I huile d’amand

chrême, pai ce que aeuli l’hui

de l’huile ; c’est aussi l’huile communément empl

île qui exprime le rn

Saint. In Cantie., il, P. L., t. xci, col. 1097. L’auteu />. lin. offîi., De Pa i. ii, ,

I. CI, col. 1205, ajoute que I’.n doit veiller a ce qu<huile -"it tn - pui

partisans de Pholius rédi èrent luidix chefs d’accu s. ition contre 1 l glise romaine, le cinq prochait aux Latins d rivién pour

la confection du saint chr< me. Au nom de tous les évêques de Gaule, Berti nd di Corbie réfute i cette calomnie et atteste que li - Latins emploient effet le jus de l’olivi guore, comme

eux-mêmes et toutes l< I st. Contra

Gracia*, oppos., i. 7. P. /… t. i : xi, col. 334. Daj lettre à Hincmar de Reims et à t Gaules, le pape Nicolas 1 r avait protesté déjà contre une pareille imputation. Epist., ci.ii. ad Hincniar., P. L., t. i : ix, col. 1 155.

D’autre part, le pape Grégoire VII. ayant apprisqr Arméniens se permettaient de remplacer l’huile par le beurre, signale aussitôt, pour le condamner, ce grave abus. Régit trum, vii, 1. P. L., t. cxlviii. col. "I sq. Au reste, la pratique des’sur ce point, si ce n’est peut-être dans l’Eglise arménienne. La nouvelle qui avait ému Grégoire VII était sans doute controuvée. Toutefois, dans la conférence qu’il eut en 1170 avec Nersès, patriarche général Arméniens, le moine grec I nne que

celui-ci ait osé autoriser officiellement l’emploi de l’huile de sésame pour remplacer l’huile d’olives dans la confection du saint chrême. lie celle irrégularité pardonnable et légère, qui n’entache point à si s yeux la validité de la bénédiction chrismah’cuse doucement en

alléguant une ancienne coutume et la rareté de l’huile d’olives dans ces régions montagneuses. Theorianos, Disputatio I, P. G., t. cxxxiii. col. 192. Mais ce fait est isolé, et les Syriens comme les (liées ont souvent reproché aux Arménien-, comme un sacrilège, cette innovation qui relevé plutôt de l’ignorance. Denzingf i tua Orientalium, Wurzbourg, lt’C3, t. i. p. 53. En Occident, aucun théologien n’a jamais contesté que l’huile d’olives fût indispensable à la validité du chrême et aucune pratique contraire n’a motivé les déclarations officielles de l’Église à ce sujet. Cependant, même avec les réserves qu’il convient d’apporter touchant l’empli i liturgique du baume, et que nous allons signaler, i nécessité se déduit aisément des paroles d’Innocent III, c. Cum venisset, M sacra unctione, Décret., t. I, tit. xv. c. 4, § 2, et du décret d’Eugène IV pr ». ! » qui détermine la confection du chrême : Chriema i fcctitm e.r oleo et balsamo. Denzinger, Enchiridion, n. 592.

Ilaunic. — On ne voit pas. par les documenta sacrés, que le baume ait joué’, comme l’huile, un rôle important dans la liturgie mosaïque, el son emploi dans le culte chrétien paraît constituer plutôt une innovation que l’héritage antique d’une tradition vém ; Les Orientaux ont pourtant connu de tout temps cette Substance résineuse et odorante qu’on extrait par incision de certainarbres, telque le lentisque, le baumîer de Galaad, et autres végétaux aromatiques ; ils -eu servaient dans différentes mixtures pour la toilette et aussi comme médicament-. Le baume de Judée à qui les Grecs réservaient le nom particulier de’.-o’.i’unuo ;, était le plucélèbre : on le demandait surtout aux cultures de Jéricho et d’Engaddi. Jos< plie, Ant. jud., I. i.