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CHINOIS RIT)

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l’expose* hit autrefois ao pape Alexandre VII sur les pointa oontro i bin<

pat véridique, en plusieurs endroits ; et que, par mite, quoique lei n pon, ir le saint-siège ait ni

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exprimées dans les questions, l< missionnaires ne iloir pour pi r a Itre le culte de Conii " 1 "- et d i les Chinois. »

i de M n Maigrot, il le laisse aasi / entrevoir dans sa lettre au pape Innoci al XII, était <1 obliger en quelque sorte le saint-siège £ fain. taminei de nouveau la question des rites chinois, surtout au point de vue des i.ut-, si diversement exposés et encore plus diversement interprétés dans les quanta résolus en 1645 et 1686. Dans cette vue, h- 10 novembre 1693, i ! adressa son mandement au pape, avec la lettre a laquelle je viens de faire allusion, et un « bref exposé de toute la controverse » ; il y demandait à pouvoir la discuter a I contradictoirement avec les Pères jésuites, soit personnellement, soi) par ses procureurs. Il envoya en effet à Rome, au commencement de 1694, MM. de Quemenerel Nicolas Charmot, des Missions étrangères. C’est surtout le second qui poursuivit la confirmation du mandement et la condamnation des rites, avec une ténacité extraordinaire et une habileté incontestable, quoique, de son propre aveu, il ne sût pointle chinois et n’eut passé « pie deux ans et demi en Chine. Responsia ad epittolam R. P. Præposili generalis Societatis Jesu, G aun. 1697, §2.

La S. C, à qui le pape renvoya les pièces présentées par Maigrot et ses procureurs, ne s’en occupa sérieusement que vers le milieu de l’année 1C97. Les quatre cardinaux Casanate, Noris, de l’ordre des augustins, Ferrari, dominicain, et Marescotti furent désignés pour instruire l’affaire, dans une Congrégation particulière. Vers la fin de 1699, ils étaient parvenus à établir la formule définitive des qua-sita, avec leurs rationes dubitandi, sur lesquels devaient porter les votes des qualificateurs et des cardinaux, et les décisions finales du Saint-Office. Dans ces laborieux préliminaires, surtout pour le contrôle des faits entrant dans les rationes dubitandi, on lit particulièrement appela l’expérience et aux connaissances chinoises du P. Jean-François de Nicolaï, de Leonessa, franciscain, alors à Rome ; missionnaire en Chine depuis 1684, il avait été vicaire général de I’évêque chinois de Nanking, Mb’Lopez, puis vicaire apostolique du Hou-Kouang, et en 1699 il lut nommé évoque de Béryte in partibus infîdelium.

Les quæsita étaient distribués en sept articles, avec plusieurs subdivisions ; ils répondaient, en général, pour l’ordre et la teneur, aux sept articles du mandement Maigrot. Le I" et le i’étaient donc relatifs aux noms de Dieu chinois. La solution du 3 qu&silum, relatif au décret d’Alexandre Ml. dépendant de la décision donnée pour le 4° et le 5°, un h’renvoyait à la suite de ceux-ci pour la délibération et la réponse. Le 4< traitait du culte de Confucius et dis ancêtres : il allait plus loin que l’article correspondant du mandement : car, tandis que Maigrot, par une 1 singulière inconséquence, n’interdisait que les oblations solennelles, et laissait ainsi libres des cérémonies, qui, pour n’être pas solennelles, n’en devaient pas moins rester idolâtriques ou superstitieuses, dans Bon système, le ! < qu&ritum posait aussi la question de licéité quant aux rites moins solennels. Le 5° s’occupail detablettes des

ancêtres. Le 6* et le 7 « avaient rapport aUX idées religieuses et morales des anciens Chinois

tjuatre qualificateurs furent désignés par Innocent XII, pour donner le premier avis sur les s, . pi questions. C’étaient le P. Gabrielli, feuillant, dont on connaît les relations avec Fénehui. le |’. Nie, .laSerrant.

néral il. s ermites de Saint-Augustin, le p. Philippe de Saint-Nicolas, ex-général des carmes déchaussés, et le

P. Char !, ’rai

des I I mm. m rielli, noi

irdinal, laissa ride une place d.- qu i qui

mlut pas remplie. Les trois qui restaient. urs

suffrages, probablement, au cours d.- : 1700.

La Bibliothèque national)

pie, nui. lati, , s, n. 17610.

Le 1’. Serrano, qui insiste sur des arguments se tiques venant assez mal dans cette matière, apj tous ses points |, . mandement Maigrot.’J.-ut.. le P. Varese adopte et fait valoir habilement les. des missionnairejésuites. Pour ce qui com cialement les cérémonies en l’honneur de Confucn. des ancêtres, il admet que telles qu dans le i’quæiitum, elles ne pourraient être pern, mais il ajoute qu’aucun missionnaire ne les a jamais autorisées sous cette forme, et il maintient que celles qui sont actuellement permises par Les Pères de U Compagnie de duisent à purement

civils, qui ne doivent pas être proseï

Le P. Philippe de Saint Nicolas, dans la première partie de son votum, datée du 4 août 1700.se prononce pour l’emploi libre des termes 7 ien et Cbang-ti comme noms de Dieu, en ajoutant que bien loin de condamner l’opinion qui accorde aux anciens Chinois la connaissance du vrai Dieu, il faudrait plutôt défendre d’attaquer la probabilité de cette opinion. Ms. cit., fol. 174. Quant aux cérémonies en l’honneur de Confucius et des ancêtres, il est d avis de les prohiber toutes, à l’exception de celles qui sont en usage aussi pour les vivants et certainement inotlènsives. La raison, à noter, que, plus probablement, elles sont superstitieuses ; o or, le Saint-Office se décide toujours pour le parti plus probable et plus sur quendam existimet par tent probabiliorern ac tutiorem. principalement dans les matières dont il s’agit. Il ajoute : « Bien plus, même s’il avait égale prohabilité- des deux cotés, je crois encore que, suivant la pratique des saints P< il ne faudrait pas permettre ces rites aux chrétiens, conformément au mot de l’Apôtre : De toute apparence « mauvaise abstenez-vous. » Il défend d’ailleurs la véracité du P. Martini, bien que, dit-il. son exposé, tel qu’il ressort des quwstta de 1656, soit incomplet, notamment en ce qu’on y trouve affirmées sans réserve des choses qui ne sont que probables, de l’aveu des jésuites.

Les qualificateurs avaient à peine pu commencer leur travail, que Charmot. l’ardent procureur de Me Maigrot. communiquait les quwsita à l’archevêque de Paris. Mo » de Noailles, que cette affaire intéressait pour des raisons où n’entrait guère la bienveillance à l’égard des jésuites. Il sollicitait en même temps son intervention. a l’effet d’obtenir i une censure de la Sorbonne — pour contrebalancer, disait-il, l’autorité de ceux des qualificateurs qui pourraient être favorables aux jésuites ». Lettre du I’décembre 1699, dans le >, , $. Int.. n. Il de la Bibliothèque nationale, fol. 161. L archevêque lui lit envoyer en effet, le 17 juin 1700, un acte signé de plusieurs docteurs. Ms. cit.. fol. 30. 114. Cette pi datée de Paris, s mai 1700, a été- publiée, sans les signatures, à la suite de la Lettre d’un docteur de l’ordre dé samt Dominique (le 1’. Noël Alexandre) sur le » cérémonies de la Chine au II. P. Le Comte, de la C-’d sus. 1700 ; elle est intitulée : l’iurtuni S. Facultatis Parisiensis theologorum tententia, de propotitiombu » cérémonial et cultut Sinarum speclantibu*. Des 29 propositions qui, dans cette consultation, reçoivent | les notes les plus infamantes.’21 sont tirées des qvmtita de 1699.

Cependant, pour renforcer l’effet de cette censure dont hsignataires n’osaient livrer leurs noms au public, les adversaires derites chinois et des jésuites demandèrent, Il I juillet, à la faculté en corpde censurer cinq propositions des PP, Le Comte et Le Gobien sur la religion